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Live Report
Gamma Ray - Paris
Elysée-Montmartre, le 17/10/2005
Par : Powersylv




Voilà un petit bout de temps que GAMMA RAY était attendu, aussi bien sur album que sur scène. Ce sera chose faite cette année avec un Majestic somptueux (comme tous leurs albums depuis 10 ans de toute façon), qui n’a pas à rougir devant ses glorieux aînés que sont Land Of The Free et Powerplant, et cette tournée enchaînée derechef. Un Majestic Tour qui passe par notre Elysée-Montmartre mais qui n’aura malheureusement pas montré la même affluence que lors des 2 derniers passages parisiens du groupe de Kai Hansen. En effet, la salle est en petite configuration. Manque de promotion ? Trop de concerts ? On en revient toujours aux mêmes questions finalement. Même le stand marchandising est réduit au minimum. L’Elysée-Montmartre ouvre à peu près à l’heure. Ca commence à se remplir tranquillement et c’est tant mieux, au moins ça fera de la densité dans cette salle plus réduite. Il y a 2 premières parties : POWERWOLF d’abord que je connais de nom seulement et d’image (leur chanteur est plutôt atypique) et NOCTURNAL RITES que j’ai déjà vu 2 fois et dont je connais pas mal d’albums. Les suédois sont venus défendre le bon Grand Illusion, sorti récemment. Alors bon, on retrouve les habitués des concerts parisiens et on s’installe pour le spectacle.



POWERWOLF :
Avec un nom pareil, il s’agit bien entendu d’un groupe de « true » heavy metal. Ce qui finalement colle bien avec le reste de l’affiche me direz-vous ;p. Tellement true que pas original pour un sou. Du moins, leur metal mélodique ne possède pas réellement d’attrait ni de personnalité pour qu’on s’intéresse à ce nième combo arrivé après tout le monde. Au niveau scène, le groupe est très présent et enthousiaste. Les musiciens possède une tenue identique, exception faîte du chanteur rondouillard et barbu. Il y a un clavier mais je n’ai curieusement pas vu de bassiste. Le chanteur lui a le charisme d’un éléphant de mer, un
O : Demis Roussos
O : Richard Anthony
O : Carlos
O : Lucianno Pavarotti
(cocher votre réponse) croisé avec King Diamond pour le style vestimentaire (mais sans le magnétisme et la maîtrise du côté théatral). Boudiné dans une chemise dont les boutons n’attendent qu’un mouvement pour sauter, celui-ci défend pourtant sa musique et essaie d’entraîner un public amorphe mais poli, essentiellement venu pour GAMMA RAY et dans une moindre mesure NOCTURNAL RITES. Bref, une prestation qui n’a pas vraiment déclenché l’enthousiaste et un groupe un peu cliché (le clavier grimaçant qui montre un t-shirt sur lequel est inscrit en grosses lettres blanches un truc genre « True Heavy Metal Will Never Die »).Y aura bien eu peut-être un « Kiss OF Cobra » qui a mis un peu d’ambiance avec ses « Oh Oh Oh ! » mais sinon … Surprenant pour un groupe de première partie qui n’aura finalement joué qu’une bonne demi-heure de voir un backdrop à son effigie.



NOCTURNAL RITES :
Le temps de changer la scène, et voici les suédois qui déboulent sur la scène de l’Elysée-Montmartre pour nous livrer un show dont ils ont le secret. Au menu, heavy metal, jolis gars (ce qui tranche avec le groupe précédent) et enthousiasme. Oui, un enthousiasme toujours communicatif, je soupçonne les musiciens d’être toujours un peu légèrement bourrés lorsqu’ils arrivent sur scène. Parce que ça déconne sur scène, même si ce soir ça n’atteindra pas leur performance mémorable ici même d’il y a quelques années en première partie de SAXON. Mais bon, sans en faire trop, la prestation est à la hauteur et le blond chanteur Jonny Lindkvist tient le public dans sa poche. Juste un truc, les cris de Tarzan pour ameuter la foule au moment du titre « Shadowland », j’ai pas vraiment compris. Humour nordique ? :p. Et puis voilà le blondinet à un moment qui se met torse nu et descend dans les premiers rangs (sur « Eyes Of The Dead »), qui va prendre une baguette de son batteur etc … quel tempérament. Les musiciens sont détendus dans l’ensemble, et le bassiste Nils Eriksson avec sa bonne bouille est particulièrement débonnaire et souvent en train de faire des conneries avec ses camarades de jeu. Les 2 guitaristes chacun de leur côtés sont décontractés mais concentrés. Voilà 15 ans et 7 albums que le groupe existe, et malgré des disques de très bonne qualité et de telles performances, il doit toujours se contenter de premières parties. Les lights sont jolis, il y a de la fumée sur scène qui fait son petit effet. Les titres joués (voir set-list ci-dessous) sont principalement ceux de l’ère Jonny Lindkvist (depuis l’album Afterlife, 2000), Grand Illusion dernier album en date étant bien mis en valeur avec ses 3 meilleures cartouches (3 titres sur 8) : « Fools Never Die » le premier titre de l’album met bien dans l’ambiance, « Never Trust A Stranger » permet le secouage de touffes et « Deliverance » (dernier titre de l’album mais un des plus mémorisable) fédère à l’aide de son refrain bien ficelé et taillé pour le live. Dans les vieilleries, on aura uniquement droit à l’imparable « The Iron Force », titre puissant s’il en est, extrait du très bon The Sacred Talisman (1999). J’aurai bien aimé un titre de Tales Of Mystery And Imagination mais bon … vu le temps qu’ils ont eu, ils ont préféré jouer la carte de la nouveauté et ça se comprend. Concert bon enfant, et agréable comme toujours, même si je commence à me demander ce qu’ils prennent avant la scène … parce que ça a l’air d’être de la bonne.



Set-list NOCTURNAL RITES :
01) Fools Never Die (Grand Illusion, 2005)
02) Never Trust A Stranger (Grand Illusion, 2005)
03) Against The World (New World Messiah, 2004)
04) Shadowland (Shadowland, 2002)
05) Deliverance (Grand Illusion, 2005)
06) Eyes Of The Dead (Shadowland, 2002)
07) The Iron Force (The Sacred Talisman, 1999)
08) Afterlife (Afterlife, 2000)



GAMMA RAY :
Voici venu l’heure de GAMMA RAY. On aura attendu pas mal mais la scène est somptueuse, décorée avec l’artwork du dernier album. Comme d’habitude, c’est Daniel Zimmerman (batterie) qui arrive le premier sur l’introduction « Welcome », se manifestant derrière ses fûts à un public qui commence à nouveau à s’agiter après cette attente. Les 3 autres musiciens suivent et attaquent directement sur « Gardens Of The Sinner » et déjà je trouve bizarre qu’ils n’arrivent pas sur « My Temple », le tonitruant titre de démarrage de Majestic. A vrai dire et étrangement, il n’y aura que 2 titres du dernier opus : le terrible « Fight » et le plus insistant « Blood Religion ». La set-list sera plutôt un panaché des meilleurs extraits de la carrière du rayon Gamma, le grand oublié étant finalement Insanity & Genius (1993). Il y a aura des grands moments ce soir : l’arrivée sur scène et le début du show ; ben oui, « Gardens .. » enchaîne sur « New World Order », qui enchaîne à son tour sur « Heaven Can Wait » … comment résister ? Quelques surprises seront au rendez-vous comme « Strangers In The Night » qui n’est pas vraiment un titre souvent joué, et évidemment le « I Want Out » d’HELLOWEEN embrayé par un terrible et fédérateur « Heavy Metal Universe ». Géant et salve d’applaudissement dans le public. Et « Rebellion In Dreamland » et « Land Of The Free », toujours aussi jouissif ? Les moments plus calmes et majestueux seront de mise aussi pour varier les plaisirs, avec surtout un « The Silence » impeccable. Les rappels seront un peu plus convenus avec les sempiternels extraits de Somewhere Out In Space (je vais vraiment finir par croire que cet album ne sert qu’à ça), « Valley Of The Kings » et « Somewhere Out In Space » … il ne manquait que « Beyond The Black Hole » pour que la fête des rappels soit complète, mais on n’a eu droit qu’à un « Send Me A Sign » énergique. A cet effet, on remarquera que l’album Powerplant aura bien été mis à l’honneur.



Niveau scène, ceux qui ont déjà vu GAMMA RAY sont habitués désormais à cette tornade d’enthousiasme. Le Kai Hansen, l’éternel sourire aux lèvres est toujours aussi charismatique et sympathique, très communicatif. Un grand showman et un grand monsieur du heavy metal. Même s’il commence à avoir de l’âge, force est de constater que ce mec vit vraiment sa passion et sa musique, tout en restant très humble, vrai et dynamique. Ses riffs de feu se combinent avec les parties de son compère Henjo Richter, plus discret sur la droite de la scène mais tout aussi sémillant. Un qui roule bien des mécaniques par contre, c’est le bassiste Dirk Schlachter : apparemment, la gonflette fait son effet, mais il n’y a pas que les muscles qui gonflent. Et je me surprend à sortir une boutade en le regardant jouer avec son torse de Big Jim dehors : « Tiens, GAMMA RAY a engagé Joey De Maio » :). La fin du concert se termine par Kai et les autres brandissant leurs instruments bien haut, sur les coups de boutoir d’un Dan Zimmerman très en forme et maigri. GAMMA RAY vient de donner un concert surpuissant et enchanteur, beaucoup mieux que celui de la tournée Skelettons In The Closet qui était pourtant bien sympa mais pas renversant comme celui de ce soir. Espérons que le groupe garde encore longtemps sa passion, son talent et cette envie d’en découdre malgré les années qui passent.



Set-list GAMMA RAY :
01) Welcome / Gardens Of The Sinner (Powerplant, 1999)
02) New World Order (No World Order, 2002)
03) Heaven Can Wait (Heading For Tomorrow, 1990)
04) Fight (Majestic, 2005)
05) Blood Religion (Majestic, 2005)
06) Strangers In The Night (Powerland, 1999)
07) One With The World (Sign No More, 1991)
08) drums solo
09) I Want Out (HELLOWEEN - The Keeper Of The 7 Keys part II, 1988)
10) Heavy Metal Universe (Powerplant, 1999)
11) The Silence (Heading For Tomorrow, 1990)
12) Rebellion In Dreamland / Land Of The Free (Land Of The Free, 1995)
Rappels 1:
13) Valley Of The Kings (Somewhere Out In Space, 1997)
14) Somewhere Out In Space (Somewhere Out In Space, 1997)
Rappels 2 :
15) Send Me A Sign (Powerplant, 1999)