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Live Report
Inner Chaos - Paris
La Scène Bastille, le 12/02/2005
Par : Powersylv




On ne le dira jamais assez : la scène metallique française possède nombre de groupes prometteurs. Une petite soirée bien sympathique était prévue dans la salle parisienne de Scène Bastille que je ne connaissais pas. Située dans le quartier Saint-Sabin (peut-être connaissez-vous les caves du même nom ?), celle-ci ne paie pas de mine et s’avouera être un cadre à la fois convivial et agréable pour découvrir les 3 groupes de ce soir. C’est rassurant de voir que des petites salles comme celle-ci ou encore le Nouveau Casino existent pour pouvoir organiser de telles prestations. Toujours prêt à découvrir des groupes nouveaux et n’ayant rien de prévu en ce samedi soir, un petit coup de carte orange et me voilà rendu sur les lieux de la prestation. Même si je connaissais de nom les 3 groupes présents ce soir (JADALLYS a même une interview sur le site), je ne savais pas à quoi m’attendre en terme de catégories musicales. J’arrive donc un peu avant le démarrage d’ACHING BEAUTY. La salle est juste la taille qui faut pour accueillir les quelques amateurs de metal, avec peut-être 50/70 personnes, dont quelques amis et aussi Alain Ricard (patron de Brennus) venu encourager ses poulains.



ACHING BEAUTY
C’est à ACHING BEAUTY que revient la tâche de lancer les hostilités sur la petite scène. Emmené par un chanteur aux airs de Bertrand Cantat, ACHING BEAUTY ne fait pourtant pas dans le modern rock à guitares. Leur musique est bien plus subtile que cela puisqu’il s’agit de metal/rock progressif. Les passages instrumentaux sont particulièrement maîtrisés, le groupe connaît son sujet, il n’y a là-dessus rien à redire. On notera les interventions et la voix souvent planante du chanteur qui profite des longs passages instrumentaux pour aller faire un tour en coulisse en plein morceau. Un vocaliste qui apparaît souvent comme en transe et qui se sent tellement impliqué dans la musique qu’on a envie de l’accompagner. Mention spéciale aussi au bassiste, petit et énergique qui occupe le devant de la scène et gigote parfois de façon inattendue. Grâce à un mixage adéquat qui rend justice à sa technique, c’est un bonheur de le voir jouer, et c’est assez saisissant de la voir frapper ses cordes. Les morceaux sont très travaillés. Alors bien évidemment, c’est du progressif, c’est bien foutu mais certains morceaux sont vraiment longs et donc difficiles à intégrer comme ça en live, surtout quand on n’a pas écouté l’album. Parfois, des plans instrumentaux se répètent, pas évident d’en voir le bout. ACHING BEAUTY a donc le potentiel pour inscrire sa démarche sur une scène progressive hexagonale et faire parler de lui. Reste que sur scène et malgré ses qualités, la sauce a du mal à prendre totalement.



JADALLYS
Groupe très singulier que JADALLYS. Avec un look et une démarche plus ancrés metal que ses 2 compères d’un soir, les musiciens arrivent sur scène vêtus de couleurs noires et sombres, avec de surcroît quelques peintures de guerre sur le visage. Une chanteuse parée d’une robe noire (pas maquillée elle) prend le micro pour nous présenter quelques chansons du groupe. Chantant en français des paroles assez mystérieuses (thèmes des extra-terrestres par exemple), on peut déceler chez elle le désir de faire partager ses histoires avec le public, son ample gestuelle rajoutant un attrait à la prestation du groupe et à un côté théâtral assez marqué. Sur la droite de la scène le bassiste blond et imposant avec ses signes de guerre et son jeu énergique fait penser à Gene Simmons par son attitude (mais il n’ira pas jusqu’à cracher du sang :) ). Derrière, un claviériste fait baigner l’ensemble dans une atmosphère mystique, même si l’ensemble est loin de manquer de dynamisme. A la gauche, un guitariste chauve est plutôt discret. Il faut dire que la chanteuse monopolise pas mal d’attention. Musicalement, après un premier titre plus direct, les autres morceaux possèdent leur aura propre. Là aussi, pas évident de rentrer dedans sans connaître, mais l’atmosphère particulière des compos, le côté dark et metal qui s’en dégage et des titres plus concis que ceux d’ACHING BEAUTY font que j’ai adhéré davantage à JASDALLYS, dont la musique se rapproche davantage il est vrai de ce que j’écoute habituellement. A redécouvrir sur album.



INNER CHAOS
Avec un tel nom, on aurait pu s’attendre à quelquechose de plus extrême, et bien ce ne fut pas le cas. INNER CHAOS possède une musique difficile à définir, les influences allant du metal au néo voire la pop/rock progressif. Il faut dire qu’ici, c’est la simplicité à l’état pur et les jeans, baskets, t-shirts et cheveux courts sont de sortie. Le groupe possède un répertoire hétéroclite, avec chant en français là aussi. Il faut croire que c’était la soirée des bassistes car ici encore, un bassiste au joli t-shirt rouge « smiley » occupait la droite de la scène, et il semble que c’était celui qui s’éclatait le plus du groupe, même si le chanteur/guitariste n’était pas en reste. Celui-ci communique assez souvent avec le public présent, et apparemment un noyau de fans était là pour crier « Bertraaaaand », sous l’œil amusé de ce dernier. Beaucoup d’énergie et de conviction dans la prestation et dans les chansons en tous cas. Le gig d’INNER CHAOS semble avoir été plus court que celui de ses 2 prédécesseurs (dépassements d’horaires des autres groupes et contraintes du voisinage ?). Il faut savoir que ce groupe sympathique a déjà un album à son actif (Neopolis, 2002) et qu’un deuxième est sorti ces jours-ci (Different Stories).