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Live Report
OBITUARY - Paris
La Loco, le 09/10/2004
Par : Powersylv




OBITUARY/MASTER/VISCERAL BLEEDING/SLAVERY - Paris (La Loco), le 11 Octobre 2004 - 19H30



Le dernier concert metal commençait à remonter à un bout de temps (début septembre). Aussi lorsque j'ai appris que les vétérans death metal d'OBITUARY investissaient la capitale, je n'ai pas hésité une seule seconde. Il faut dire que le groupe s'était fait absent depuis ... on va dire 4/5 bonnes années maintenant. Aucun split n'ayant été annoncé, les fans ne savaient plus trop à quel démon se vouer. Le rendez-vous est pris à la Loco en cette soirée, et le début des hostilités est prévu pour 19H30 ce qui ma foi est un horaire assez raisonnable pour 4 groupes à l'affiche. L'entrée sera pourtant un peu plus tardive (vers 20H).
A l'intérieur de la Loco, comme d'habitude, le bar, les petits stands disques et t-shirts. ET comme je tombe sur des potes que je n'ai pas vu depuis un moment, on discute, on discute ... sans se rendre compte que les 2 premiers groupes de première partie jouent au sous-sol, dans la petite Loco ! Ainsi j'ai loupé SLAVERY, et je n'ai vu que quelques minutes de VISCERAL BLEEDING.



VISCERAL BLEEDING : vu son nom et la teneur de la soirée, ça n'est pas un groupe qui fait dans la dentelle ça. Effectivement, il s'agit d'un jeune combo suédois qui bourrine bien dans son genre. Je suis personnellement pas super fana de death brutal mais la petite foule présente réagit assez bien et le groupe prend son pied sur scène. Le jeune chanteur assez maigrelet et typé indien fait tourner sa longue chevelure sur les moments les plus violents et se redresse pour prendre le micro, son bras ayant une pose assez particulière (plié comme s'il tenait dans un bandage). Voix impressionnante. Mais bon, vu que je n'ai pas vu entièrement la prestation, je ne peux en dire plus.



MASTER : tout le monde remonte vers la scène principale pour les 2 plats de résistance, à commencer par MASTER. Trio américain catalogué death-metal et existant depuis assez longtemps, leur musique n'a de death que la voix, car pour moi il s'agit davantage d'un thrash metal assez couillu, bien gras, avec une voix death. Bon allez, appelons ça du death metal old school. La chanteur/bassiste est assez amusant, avec sa barbe de viking et ses tatouages partout. On a parfois même des moments limite gros rock'n roll, un morceau ressemble quasiment à du MOTORHEAD dans l'esprit. Rudement efficace en tous cas, et le public ne s'y trompe pas car c'est la fête dans la fosse d'une Loco qui est fort bien garnie ce soir. Ca fait plaisir. Y a même des adeptes du stage-diving qui s'en donnent à coeur joie, d'autres qui montent simplement sur scène pour déconner ... y en a même un qui vient poser ses lunettes de soleil sur le nez du chanteur/bassiste qui reste impassible. Tout le monde est mort de rire, mais c'est un bon esprit. Un show bon enfant, avec une musique bien accrocheuse et qui me donne envie de mieux connaître ce groupe culte.



OBITUARY : on les pensait morts et enterrés depuis le milieu des années 90, période où le groupe commençait à stagner. Il y avait bien eu le live Dead, puis une anthologie qui nous permettaient de nous remémorer les grands moments de la formation floridienne. Mais depuis plus rien. Ah, la Floride, dire que c'est là que tout avait commencé. DEATH / MORBID ANGEL / OBITUARY : la triplette infernale du death metal naissant voilà maintenant 15 ans. Et OBITUARY, bien que moins prolifique que ses 2 confrères a pourtant joué un rôle non négligeable dans l'essor de la musique de l'extrême. En 1989, beaucoup ont tremblé en écoutant le terrible Slowly We Rot et les vocaux de John Tardy, à l'époque considéré comme l'une des voix les plus extrêmes. Aussi c'est la folie dans la fosse archi-bondée de la Loco lorsque le groupe arrive sur scène au son de "Internal Bleeding", premier extrait du monument cité ci-dessus. Ils sont là, devant nos yeux ! Evidemment, c'est John qui est la tête de proue : s'agitant comme un beau diable, tenant fermement son micro, agitant sa chevelure blonde impressionnante (on ne voit jamais son visage), le bonhomme n'a rien perdu de sa superbe, et ses vocaux gutturaux si particuliers sont toujours autant de poignards qui se fichent dans les chairs. Terrible. Sur le côté gauche, Trevor Pérès s'agite pas mal aussi, contrairement à ses 2 compères, notamment à Allen West l'autre guitariste qui semble beaucoup plus en retrait. L'autre Tardy, Donald, martyrise ses fûts. La musique du groupe nous entraîne et j'adore cette alternance de passage beaucoup plus lents et lourds, qui débouchent parfois sans prévenir sur des tempos très rapides. Dans la fosse, c'est le délire et le nombre parfois assez important de stage divers pour la petite scène de la Loco (3 gugusses sur scène, c'est assez génant pour les musiciens) gène parfois les floridiens, et John qui est celui qui bouge le plus doit souvent revoir sa trajectoire pour ne pas se trouver nez-à-nez avec un fan avide :). L'un d'entre eux, particulièrement fan vient parfois gueuler avec John dans son micro, héhé. La scène à propos : un joli backdrop avec le logo habituel du groupe, ainsi que des éléments sur les côtés où sont projetés les dessins des pochettes d'albums (celle de Cause Of Death est vraiment superbe soit dit en passant). Niveau set-list, ne possédant que les 2 premiers disques (Slowly We Rot et Cause Of Death), je ne saurais la dresser mais aux dires de certains potes, le groupe a parcouru un peu tous ses albums.



Bon, c'est efficace, ultime, "OBITUARY rules !" quoi :) Ca fait plaisir de savoir qu'ils ne sont pas encore six pieds sous terre. A revoir, c'est clair, avec la prochaine fois The End Complete, World Demise et Back From The Dead dans la besace. Et puis j'ai aussi découvert MASTER, un groupe qui a vraiment assuré également.