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Live Report
Primal Fear - Paris
La Loco, le 12/09/2004
Par : Powersylv




« Qui va à la chasse perd sa place ». Tel pouvait être le proverbe du jour en ce dimanche 12 Septembre 2004 ensoleillé. Et ceci au grand dam des quelques personnes arborant le t-shirt de BLAZE (tête d’affiche de ce concert à la base) et qui n’avaient pas appris la nouvelle : le groupe de l’ex-frontman d’IRON MAIDEN avait annulé son show (tout comme sa présence le jour précédent au festival de Raismes), soi-disant pour d’obscures raisons de personnel. Cette absence pouvait expliquer le peu d’affluence à la Loco en cette fin de journée (il y aura je pense au maximum 150 personnes). Surprenant car PRIMAL FEAR est quand même une sacrée pointure en matière de heavy metal teuton. On mettra plutôt ce triste record sur le compte du Raismes Fest qui se déroulait à quelques petites centaines de kilomètres de là … bien que, paraît-il ils avaient attendu plus de monde également.
N’ayant pas voulu annuler par respect pour ses fans français, PRIMAL FEAR s’est donc retrouvé en haut de l’affiche, PYRAMZE restant juste derrière dans les starting-blocks. Et comme, lorsqu’on fait le compte, il reste une place vacante en bas de l’affiche, c’est le groupe français KOB qui s’est vu contacté à la rescousse pour venir démarrer les hostilités. Je dois dire – remarque personnelle – que ça m’arrangeait. Car autant BLAZE, je commence un peu à me lasser (surtout vu son apparition pitoyable à Wacken pendant le show de DORO + WARLOCK), autant KOB j’étais heureux de les revoir pour la deuxième fois, presqu’un an après le festival Solidhardlive.



KOB
Au moins, on pourra dire qu’on aura pas eu beaucoup de mal à se placer ce coup-ci. Je me perche sur la droite de la salle, en haut de la montée et pas loin de la scène, position stratégique, héhé. Après une attente, les musiciens de KOB montent sur scène pour un show bien direct et pêchu dont ils ont le secret, à l’image de Stéphane Graziani qui démontrera une fois encore au long du show ses talents de chanteur mais aussi de showman. Le chanteur chauve aura un contact parfait avec son auditoire. Rodolphe le guitariste à la veste en jeans est efficace et discret à gauche, Thierry le soliste nous prodiguera de superbes solos sur la droite. Derrière un peu en retrait, François le bassiste épaule son compère le batteur Bruno dans les rythmiques qui sont l’ossature des morceaux. Un show axé sur le deuxième et dernier album, Strafe The Underdogs qui, il faut le reconnaître, possède des morceaux taillés pour la scène. Démarrage en trombe sur « He’s Coming » de haute volée, qui suffit à rameuter ceux qui étaient restés au bar et à mettre en condition les personnes déjà prêtes dans la fosse. Ca tape bien, dommage que le son ne soit pas ce que j’ai entendu de plus nickel dans cette salle, mais bon, ça peut aller quand même. Les meilleures cartouches sont de sortie ; un « Return To The Basics » tonitruant et dédié à notre musique préférée où Stéphane demandera aux fans « Vous êtes venus écouter du heavy metal ? », un « Better Off Mad » qui enfonce le clou juste derrière, « Bad News From Hell » relatant les horreurs de ce monde retranscrites dans les journaux télévisés, un final qui met tout le monde d’accord avec « Strafe The Underdogs ». L’oriental et imposant « The Only One » est un titre qui fait mouche, mais qui ne figure pas sur un album encore. Seul morceau rescapé du premier album Mekanism Of Time, « Lost Memories » est une intrusion dans un univers plus intimiste et lourd, avec un chant que ne renierait pas Geoff Tate (QUEENSRYCHE). J’ai le sentiment que cette chanson aux paroles poignantes (l’un des points d’orgue du premier album) est une chanson très personnelle et particulière pour le groupe. Mais avant tout, KOB prouve ce soir qu’il est l’un des (le ?) meilleur représentant français actuel d’un metal mélodique et énergique popularisé par JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN ou BLACK SABBATH dans les années 80. Et on dira ce qu’on voudra, les vétérans ont bien l’intention de continuer dans cette voie et de conquérir de nouveaux fans … ce qu’ils ont sans doute fait ce soir. On aurait bien aimé un petit « Heroes Die Young » ou « Love To Love », mais KOB ne dispose que de 45 minutes. C’est sous les acclamations du public que les frenchies de la soirée quitteront une scène qui reste quoiqu’on en dise leur terrain de batailles … celle-ci est en tout cas gagnée haut la main.

Set-list KOB :
1)He’s Coming (Strafe The Underdogs, 2004)
2)Stakeout (Strafe The Underdogs, 2004)
3)Lost Memories (Mekanism Of Time, 2002)
4)Return To The Basics (Strafe The Underdogs, 2004)
5)Better Off Mad (Strafe The Underdogs, 2004)
6)The Only One (inédit)
7)Last Dawn (Strafe The Underdogs, 2004)
8)Bad News From Hell (Strafe The Underdogs, 2004)
9)Strafe The Underdogs (Strafe The Underdogs, 2004)



PYRAMAZE
Le cas PYRAMAZE est assez obtus à décrire. Bon, c’est vrai que je ne connais pas le premier album de ce jeune groupe. Un chanteur charismatique aux longs cheveux noirs et au long un peu hard US fin des années 80 (bandana) qui est le centre des attentions et qui, il faut le dire, assure bien sur scène. Un guitariste blondinet qui se débrouille pas mal. Un claviériste un peu insupportable chauve qui fait des grimaces et des signes evil comme s’il jouait dans un groupe de black metal ultime … ridicule le gus. Les autres membres sont beaucoup plus discrets. Apparemment, il y a dans la salle de jolies donzelles (les copines des musiciens je pense) qui connaissent les paroles. Personnellement, j’ai passé une bonne moitié du show au bar. Non que cela soit mauvais, mais encore une fois sans remettre le talent des musiciens du groupe en cause, ça manque cruellement de personnalité. Des plans sont pompés sur ICED EARTH, d’autres sur l’école HELLOWEEN. Ajoutez à cela des touches prog. Bref, j’ai essayé mais au bout de 2 morceaux, des potes m’appelant au bar, j’ai préféré les rejoindre. Peut-être que l’écoute de l’album m’éclairerait davantage … en tous cas, pour ce soir, j’ai pas été convaincu plus que ça. Et puis, bon, entre KOB et PRIMAL FEAR, dur dur …



PRIMAL FEAR
Voilà la troisième fois que je vois les Allemands sur scène et franchement, c’est le style de groupe dont je ne me lasse pas. Déjà leur heavy metal Priestien me convient tout-à-fait, mais je trouve que ce groupe arrive à écrire de bonnes chansons, pas mal ont de réels potentiels d’hymnes. Et je ne parle pas de la personnalité et du charisme de Ralf Sheepers, candidat malheureux au poste de chanteur de la légende anglaise et qui ma foi s’épanouit à mort dans cette équipe qui mène de main de maître avec le bassiste blondinet et bedonnant Mat Sinner. Arrivée sur une musique classique avec chœurs type Carmina Burana, débardeur noir et tous muscles dehors, poussant son chant dans des hauteurs prodigieuses (c’est limite si on ne voit pas les veines de son front qui vont exploser !), privilégiant un contact sincère avec ses fans, le chanteur a été la star du show ce soir. Bon, parfois pendant les solos de guitares de ses camarades Stefan et Tom, il en fait peut-être un peu trop. A noter la présence du nouveau batteur Randy Black, ancien ANNIHILATOR qui est bien intégré au groupe et nous donnera un solo de batterie, pas trop chiant.
Matt Sinner lui, se promène souvent sur scène, prenant souvent un micro secondaire pour faire les chœurs. Les hymnes s’enchaînent les uns aux autres et les nouveaux titres joués issus de Devil’s Ground (5 titres sur 12) sont bien chauds. Forcément, il faut dire que le style des allemands est toujours un peu identique, mais après tout, quand on aime. Une bonne surprise sera l’apparition de 4 titres du premier album auto-intitulé, d’habitude on n’a le droit qu’à « Chainbreaker ». Le groupe est puissant, il joue bien, avec conviction et décontraction et symbolise à la perfection ce metal dont il se fait le défenseur. D’ailleurs, peut lui fait de jouer devant moins de personnes que d’habitude, le principal est d’avoir un auditoire qui répond, et c’est le cas ce soir. Titres carrés, d’autres plus consensuels (la power ballad « The Healer », « Under Your Spell »), PRIMAL FEAR met tout le monde dans sa poche. Seul titre extrait de Black Sun, « Armageddon » est dédié aux trous du cul qui piétinent les innocents et foutent la merde dans le monde. On aura droit à 2 rappels, le second étant une reprise impeccable des maîtres anglais. PRIMAL FEAR nous a épaté grâce à ses toutes ses qualités qu’il sait mettre en avant, et nous espérons bien les revoir très bientôt !



Set-list PRIMAL FEAR :
1)Angel In Black (Nuclear Fire, 2001)
2)Chainbreaker (Primal Fear, 1998)
3)Suicide And Mania (Devil’s Ground, 2004)
4)Running In The Dust (Primal Fear, 1998)
5)Heart Of A Brave (Devil’s Ground, 2004)
6)Nuclear Fire (Nuclear Fire, 2001)
7)The Healer (Devil’s Ground, 2004)
8)Battalions Of Hate (Primal Fear, 1998)
9)Drums Solo Randy Black
10)Under Your Spell (Jaws Of Death, 1999)
11)Armageddon (Black Sun, 2002)
12)Metal Is Forever (Devil’s Ground, 2004)
13)Final Embrace (Jaws Of Death, 1999)
- Premier rappel :
14)Visions Of Fate (Devil’s Ground, 2004)
15)Silver And Gold (Primal Fear, 1998)
- Second rappel :
16)You’ve Got Another Thing Coming (cover JUDAS PRIEST)