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Live Report
Metallica - Le Trabendo
Paris, le 12/06/2003
Par : Will


METALLICA - PARIS, LE TRABENDO, 11 JUIN 2003

Troisième et dernier concert du marathon de Metallica dans la capitale, le concert du Trabendo, s’il n’était pas le plus petit en terme de capacité d’accueil de la salle, fut peut-être le plus difficile d’accès. En effet, l’organisation totalement anarchique du Virgin de Barbès fut si calamiteuse, qu’obtenir des places pour ce gig n’était pas une mince affaire. Les happy few présents en ce 11 juin n’en étaient que plus heureux, déjà privilégiés d’assister à ce genre d’événement, apparemment sans précédent dans l’histoire du metal. Rendez-vous compte : Metallica, souvent considéré comme le plus gros groupe de metal de tous les temps en terme de ventes et de popularité, Metallica, qui a l’habitude de remplir des stades de 30 000 personnes sans forcer, Metallica, idole vivante pour des millions de fans, jouait ce soir dans une salle de 700 personnes ! Ce qui veut dire que, où que vous soyez placé dans la salle, vous pouviez voir la moindre mimique d’Hetfield, et risquiez de vous prendre un mollard d’Ulrich.

C’est donc une foule très fébrile qui (s’im)patiente devant la salle. D’autant plus que le concert débute très en retard. L’entrée VIP voit passer le gotha de la presse et des maisons de disques, ainsi que des invités assez insolites comme les Rita Mitsuko, entre autres. Finalement, avec plus d’1h30 de retard, les lumières s’éteignent enfin. Mais le Trabendo n’est pas Bercy, et on peut déjà voir 4 silhouettes massées sur le bord de la scène, qui attendent la fin de l’intro traditionnelle de Morricone, "Pour une poignée de dollars "... Difficile pour les musiciens de faire une entrée surprise dans une si petite salle ! J’imagine que ça devait être pire quelques heures plus tôt, à la Boule Noire. Dés la fin de l’intro, les Four Horsemen déboulent sur scène, pour un petit "Blackened" des familles. Yes !!! Ah, ça fait du bien d’entendre à nouveau ce titre en live, et de pouvoir hurler "Fire !" à pleins poumons ! Hurler à pleins poumons... C’est ce que nous ferons tous pendant la petite heure que durera le concert. Je ne me souviens plus de l’ordre exact de la setlist, mais inutile de préciser qu’elle ne comporte que des classiques. Hormis le nouveau "St Anger", qui semble remporter l’adhésion du public. D’ailleurs je ne sais pas si les fans présents ce soir-là sont des gros faux-culs ou des fidèles des Met’s au point de vénérer tout ce que sort la bande à Lars, mais lorsque James gueule : "Nous avons un nouvel album, qui s’appelle St Anger. Vous l’adorez, oui ou non ?", tout le monde hurle : "Yeaaaaaaaaaaaah !!!". Bizarre, car jusqu’à présent je n’ai entendu que très peu d’avis positifs sur cet album, et beaucoup de gens le conspuent. M’enfin, ce soir l’ambiance est là, on est contents de revoir nos héros, alors James pourrait nous pisser sur la tronche qu’on en redemanderait.

Des classiques, vous disais-je. Mais pourrait-il en être autrement, dans la mesure où quasiment tous les titres de Metallica sont des classiques? "One", "Fuel", "Harvester of Sorrow", "Enter Sandman" ... Etonnamment, "and Justice for all" est l’album le plus représenté, et "Load" est totalement absent de la setlist. Dommage, on se serait bien tapé un petit "Ain’t my Bitch" ou "Wasting my Hate". Quant aux autres albums, ils ont chacun droit à 1 extrait... et quels extraits ! Les rappels sont énormes, jugez plutôt : "Creeping Death" (yesss !), "Master of Puppets" (en entier SVP - yessssss !), et pour finir, "Hit the Lights" (yessssssss !), pas joué en France depuis... plus longtemps que ça encore !

C’est un vrai bonheur de se manger toutes ces bombes, balancées par un groupe très en forme. James Hetfield n’arrête pas dire que "c’est bon d’être vivant", et qu’ils sont "vraiment heureux de revenir à Paris". "Vivant"... Fait-il allusion au groupe, dont on ne donnait plus cher de la peau il y a 2 ans, lorsque Jason Newsted est parti et qu’Hetfield entrait en cure de désintox ? Ou à lui-même, suite à sa cure justement ? En tout cas c’est vrai que le groupe est bien vivant, et les gars n’ont rien perdu de leur jeu de scène. Quant au petit nouveau, j’ai nommé Monsieur Robert Trujillo, il semble tout à fait à son aise au sein du groupe. Et s’il est un groupe auquel il est difficile de s’intégrer, c’est bien Metallica (demandez à un certain Jason). Mais le bonhomme est à l’aise. Il se comporte de la même façon que du temps où il jouait avec Ozzy ou Suicidal Tendencies, c’est-à-dire alternant grimaces et sourires, et jouant à moitié accroupi, martyrisant sa basse du bout de doigts. Les bassistes puristes apprécieront d’ailleurs que l’homme joue tout au doigt, et non au médiator.

Bref, un concert très spécial, intense car très puissant et très court, le genre d’expérience qu’on n’est quasi-certain de ne jamais pouvoir revivre. Avouez que l’événement avait quelque chose d’exceptionnel ! Metal up your aaaaaaaaaaaaaaass ! ! !

Will.