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Live Report
Children Of Bodom - Lyon
Ninkasi Kao, le 13/05/2003
Par : Fred


CHILDREN OF BODOM / SOILWORK - Ninkasi Kao de Lyon - Le 13/05/2003

Me voilà parti pour quelques 300 kms (et même un peu plus) de route, direction Lyon pour le concert de Children of Bodom & Soilwork. Une heure avant le concert, COB était en dédicace chez Gibert Joseph. La foule était nombreuse mais filtrée et tout s'est déroulé dans un calme étonnant et paradoxal par rapport au style des Finlandais. C'est peut-être cela qui faisait rire un Alexi décontracté mais pressé d'en finir. Ils joueront quand même le jeu en prenant des photos avec les fans et en posant, surtout Alexi qui a dû avoir mal à force de faire les cornes avec sa main ;-)

Arrivé au Ninkasi Kao, hormis une assistance massive et de plus en plus mixte, une affiche aura retenu l'attention de tous. On pouvait lire à l'entrée "stage diving et slam = exclusion définitive" !!! Tant qu'ils n'interdisent pas les cheveux longs et les t-shirts noirs. C'est donc avec le sourire que je rentre dans cette salle que je découvre. Pour les Marseillais, elle ressemble beaucoup à celle du Moulin.

Après une longue attente de 30 minutes, un groupe fait enfin (quoique.) son apparition : Shadows Fall. Rien d'intéressant à en ressortir, sauf peut-être un des guitaristes-chanteurs. En bref, une très (trop!) grosse demi-heure de trash à tendance néo. J'aurais en tout cas appris qu'avoir des dreadlocks longues d'un mètre (cf. chanteur) permet de dépoussiérer le sol.

Soilwork arrive enfin (ouf.) sur scène. Je ne connaissais pas trop le groupe, je l'ai donc découvert ce soir et je l'ai beaucoup apprécié. Björn "Speed" Trid m'a impressionné par sa prestance et sa technique vocale. Son chant tantôt clair tantôt death était irréprochable. De plus, le bougre nous a gratifié d'un magnifique "suce-moi salope!" acclamé autant par les mecs que par les filles (!). Le son était un peu faible au début (on n'entendait pas le chant clair), et malheureusement , il le restera tout au long du concert. " Rejection Role, Figure Number Five, As We Speak ." la set-list était principalement axée sur les deux derniers albums (Figure Number Five et Natural Born Chaos). Seul bémol mais de taille, c'était beaucoup trop court (45 mn!), surtout par rapport au groupe précédent et à l'accueil chaleureux de l'assistance. À revoir en tête d'affiche.

C'est donc à un public surchauffé et déjà acquis à sa cause que doit faire face Children of Bodom. Cela n'impressionne aucunement Alexi et sa bande. Ce fut énorme! Le public était en transe. Le groupe semblait d'ailleurs surpris d'un tel engouement. Alexi a été monstrueux vocalement et "guitarisquement". Un vrai génie! Henkka et Alexander étaient en pleine forme, seul Janne était plus en retrait (et pas seulement géographiquement). À vrai dire, son attitude m'a intrigué toute la soirée. Il semblait sortir de ses pensées seulement pour jouer ses parties. Il contrastait complètement avec ses camarades. Heureusement, cela n'enlève en rien son excellente technique et son talent. Nonchalance ou simple gimmick ? Il n'avait pourtant pas la clope au bec, ne jouait pas de la guitare et ne cultive certainement pas les citrouilles, bizarre.
En dehors des hits, Alexi et Janne nous ont offerts un magnifique duel (c'est le cas de le dire ! ) guitare/synthé. Jaska a aussi eu droit à son solo, beaucoup plus dispensable mais somme toute assez court. Tous les albums ont été à l'honneur : Something Wild ("Lake Bodom"), Hatebreeder ("Silent Night, Bodom Night", "Towards Dead End" ), Follow The Reaper ("Bodom After Midnight", "Every Time I Die", "Hate Me"), Hate Crew Deathroll ("Needled 24/7", "Sixpounder", "Angels Don't Kill", "You're Better Off Dead", "Hate Crew Deathroll"), plus celles que j'ai oubliées. Après avoir dédié "Every Time I Die" à son ami guitariste de Finntroll (Somnium) décédé récemment, et après seulement une chanson de rappel :-( , le concert s'achève avec un sentiment de mission bien accomplie des deux côtés. Une heure quinze d'énergie pure! Dernier regret : la durée de leur prestation. Sauf peut-être pour les slamers qui ont fini le concert dehors.