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Live Report
Cradle Of Filth - Paris
Le Bataclan, le 14/04/2003
Par : Powersylv


CRADLE OF FILTH / IMMOLATION - Paris (Le Bataclan), le 14/04/2003, 19H00

Arrivée au Bataclan vers 19H. Je ne suis jamais allé dans cette salle mais connaissant la réputation de la salle et voyant la queue bigarrée (metalleux, gothiques, punks ...) qui longe tout le trottoir et qui se prolonge même dans la rue d'à-côté, ça laisse rêveur. J'arrive à m'inscruster dans le début de la file (hé hé) et au bout d'un moment, on entre tranquillement dans l'antre. CRADLE OF FILTH fait définitivement partie de mes groupes préférés et beaucoup ont beau dire qu'en live c'est pas terrible (avis que je ne partage pas), je ne pouvais pas louper ce concert. D'autant qu'ils étaient prévus pour le Wacken à un moment et qu'ils ont été retirés de l'affiche. Et puis ce nouvel album, aaaaaaaarrrrgggggggggg ! Une fois qu'on est dedans, impossible d'en sortir (comme pour les autres d'ailleurs). Aussi je ne résiste pas à l'achat d'un joli t-shirt "long sleeves" ayant pour effigie la pochette du nouvel album :)). Mais bon, y a IMMOLATION avant. Des potes m'ont parlé de ce groupe que je ne connais que de nom, et je me mets donc en position stratégique dans cette foule immense afin d'assister à la prestation. IMMOLATION arrive sur la scène, une scène assez grande finalement. Faut dire que le Bataclan fait peut-être 2 fois et demi l'Elysée-Montmartre, et en plus y a des balcons. Le show commence et IMMOLATION balance un death-metal bien carré mais varié, avec des passages parfois assez brutaux et d'autres plus puissants, souvent malsains. Au début, j'étais pas réellement convaincu mais au fil de la prestation, j'ai commencé à prendre du goût à écouter. Le groupe tient bien la scène, emmené par un chanteur-bassiste qui en jette, et le death-metal band est suffisament énergique pour capter l'attention d'un public qui se lance d'ores et déjà dans le slam. L'ambiance est ténébreuse, torturée et la lumière rouge sied bien à l'athmosphère. Le son, ça va mais on a parfois du mal à entendre les soli. Pas mauvais : à réécouter éventuellement sur disque.

Les lumières se ralument et l'attente (très longue) pour CRADLE OF FILTH commence. Il fait très chaud dans la salle. Afin d'égayer (enfin, si on peut dire), on a sur les écrans la diffusion de CRADLE OF FEAR, le long métrage "sex" et "gore" réalisé par le groupe et diffusé sur Internet et qui a servi pour le clip de "Scorched Earth Erotica" (single du EP Bitter Suites To Succubi, 2001). On a pas eu droit à l'histoire et aux dialogues car le son était coupé (y avait de la musique groove à la place :)))) ) donc on n'a pu que voir que quelques scènes avec des monstres en platoc et l'héroine qui se masse les seins sous la douche (ce qui a valu les sifflets admiratifs de la gente masculine présente dans la salle :)))) ). Enfin, après une longue attente, l'intro du dernier album "A Bruise Upon The Silent Moon" retentit : le groupe se met en place dans le noir, sauf Dani qui arrive à la dernière minute. Le climat apocalyptique propre au dernier album règne sur ce morceau absolument furieux ou Dani s'égosille comme à son habitude en tenant son micro des 2 mains. Les autres zicos sont plus statiques : on reconnait le fidèle Paul Allender à gauche de la scène ; derrière, un peu plus effacé, le bassiste Dave Pybus et Martin Powell le clavier ; à droite (de mon côté) un nouveau guitariste (je ne sais pas qui c'est) se débrouille mais ça fait bizarre de ne pas voir Gyan et ses dreadlocks. La batterie, ben on l'entend très fort :)) Ah oui, et en arrière plan et en hauteur, l'imposante Sarah Jezebel toujours fidèle au poste (heureusement sinon le morceau "A Ghost In The Fog" ne rendrait certainement pas pareil :). La prestation est egayée par les différents écrans qui se succèdent et montrent le groupe sur scène et les pochettes d'albums et iconographies du groupe. Une danseuse aux formes généreuses fait également son apparition : typée gothique (chevelure noire, voiles noirs, dentelle noires ...), elle passe son temps à se frotter, à écarter les cuisses et à montrer ses seins pour la plus grande joie du public :))). Elle apparaîtra en tout sur 4 morceaux ("Dusk And Her Embrace", "Cruelty And The Beast", "From The Cradle To Enslave" et le final "Ebony Dressed For Sunset". Il est vrai que même si sur album la musique de CRADLE est exceptionnelle, en live le tout apparait parfois un peu brouillon mais l'aspect visuel reste très fort afin que les thêmes chers au groupe (vampires, sexe et décadence, horreur et autres monstruosités) illustrent les morceaux au poil. La set-list puise dans les grands albums du groupe depuis "Vempire" (1996), délaissant le premier disque (The Principle Of Evil Made Flesh, 1994) dont on aurait bien aimé avoir au moins le titre-phare. Et d'autres classiques ont été oubliés. Autre fait plus étrange, il n'y a que deux titres du dernier album qui ont été joués (mention spéciale à "Thank God For The Suffering" et son début très doux qui rend super en concert !). Peut-être que le groupe ne les a pas assez répétés pour l'instant mais j'aurai aimé avoir "Serpent Tongue", "Carrion", "Better To Reign In Hell" ou "An Enemy Led The Tempest" qui sont de vrais joyaux sur album. Il faut dire que le concert fut très court mais le groupe a largement compensé par l'atmosphère dégagée sur scène. La courte durée du concert fut la point noir de la soirée, mais sinon ce fût excellent. 3ème fois que je les vois et je ne m'en lasse pas. Espérons que la prochaine fois ils joueront plus longtemps.

set-list CRADLE OF FILTH :
1 - A Bruise Upon The Silent Moon / The Promise Of Fever (Damnation And A Day, 2003)
2 - Chtulhu's Dawn (Midian, 2000)
3 - Dusk And Her Embrace (Dusk And Her Embrace, 1996)
4 - The Twisted Nails Of Faith (Cruelty And The Beast, 1998)
5 - Her Ghost In The Fog (Midian, 2000)
6 - Cruelty And The Beast (Cruelty And The Beast, 1998)
7 - Thank God For The Suffering (Damnation And A Day, 2003)
8 - Nocturnal Supremacy (Vempire, 1996)
9 - From The Cradle To Enslave (From The Cradle To Enslave EP, 1999)
---Dark Vador Theme --- Rappels ---
10 - Humana Inspired To Nightmare / Heaven Torn Asunder (Dusk And Her Embrace, 1996)
11 - Ebony Dressed For Sunset (Vempire, 1996)
12 - The Forest Whispers My Name (Vempire, 1996)