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Live Report
Horresco Referens - Paris
Club Dunois, le 28/03/2003
Par : Powersylv


HORRESCO REFERENS / YYRKOON / SWEET SILENCE - Paris (Club Dunois), le 28 Mars 2003, 20h.

Un mois et demi sans concert de metal, ça commençait à faire long. Aussi, ayant appris que quelques amis se rendaient à ce concert et n’ayant rien de prévu ce vendredi soir, je me suis dit " Pourquoi pas ? ". 3 groupes français sont à l’affiche. C’est surtout un soirée découverte en ce qui me concerne car je ne connais musicalement aucun des 3 groupes. Disons que de nom je connaissais SWEET SILENCE et surtout YYRKOON dont on m’avait dit le plus grand bien et que je devais découvrir depuis un petit moment déjà. Ce groupe de heavy/thrash possède en son sein l’ancien guitariste de MALEDICTION.

J’arrive sur les lieux juste pour l’entrée. Il y aura peu près je pense environ 200 personnes pour la soirée. Après moultes discussions avec quelques connaissances et aussi avec le bassiste d’YYRKOON au stand de marchandising, une grosse voix nous incite à pénétrer dans l’antre. SWEET SILENCE est déjà sur scène et démarre son show. Le chanteur/guitariste aux longs cheveux roux et peinturluré de blanc avec des signes étranges sur le visage entraîne la foule avec des vocaux tantôt clairs, tantôt death. A sa droite, le bassiste aux cheveux courts et au pantalon trop large ;o) s’occupe de quelques voix death en réponse. Le guitariste de l’autre côté est concentré mais décontracté. Au bout d’un moment, je sens quelque chose de bizarre dans la musique du groupe... et je remarque qu’il n’y a pas de batteur. Etait-il indisponible ou le groupe n’a-t-il simplement pas de batteur ? Je dois dire que je n’en sais rien mais cela ne porte pas trop préjudice à l’ensemble. Musicallement, c’est assez puissant, on peut parler de power-thrash avec vocaux death, mais avec pas mal de relents hardcore je trouve (le défaut selon moi de la musique mais bon, chacun ses goûts). Certains titres ont des petits côtés orientaux assez sympathiques. Le bassiste fait signe souvent au public de se secouer et il est vrai que le réveil pris un bon moment. Après le milieu du set, le chanteur commence un plaidoyer sur la montée de certains idées nauséabondes dans notre joli monde ( " ...Hayder en Autriche, Le Pen au 2ème tour en France, Berlusconi en Italie, Sharon et les Palestiniens, Bush contre le reste du monde ; il est largement temps de se remuer ! ") et attaque un morceau qui ressemble à ce que ferait LOFOFORA et qui est un véritable manifeste contre la peste brune. Ce morceau fut l’un des points d’orgue du set, mais même si l’intention est louable et la cause juste, musicalement je suis pas très branché sur ce type de musique je dois dire. En gros, certains morceaux étaient pas mal mais je n’ai pas tout aimé. SWEET SILENCE sort de scène cependant sous les vivas du public.

Après une pose, c’est au tour d’YYRKOON d’investir la scène. L’ambiance metal et palpable et le set d’YYRKOON fut tout bonnement excellent : moi qui venait pour découvrir je ne fus pas déçu. La tentative de persuasion d’une fan inconditionnelle du groupe à côté de moi pendant le concert fut inutile car quand je vois, je crois :o). Les titres s’enchaînent sans aucun temps mort, et le son de leur morceau est très bon. Je suis juste devant le bassiste qui se donne tellement qu’au bout du premier morceau il ruisselle déjà de sueur et est obligé de jouer torse nu. Le guitariste chanteur occupe le micro, alternant là aussi les voix plus death et plus clair. Le thrash est le leitmotiv du groupe (qui par deux fois demande au public " Vous aimez le thrash ? ") pour un show dynamique, musclé, bien joué et dans la bonne humeur (le second guitariste avait l’air tout heureux) et c’est encourageant de savoir qu’il y a des imports japonais de leur deuxième et dernier album, Dying Sun. Album acheté suite au show. C’est sur le set d’YYRKOON que commencent les premiers stages-divings et slams. Les fans sont là. ;). L’accueil fut très chaleureux et le groupe revient sur scène ensuite pour un rappel. La fin du concert fut acclamée et les membres du groupes en vrais professionnels balancent baguettes et médiators pour la plus grande joie des premiers rangs. Très content d’être là ce soir et de voir que la scène métallique française possède des groupes qui valent véritablement le détour.

Cette constatation sera renforcée par le show d’HORRESCO REFERENS, le combo le plus " inconnu " pour moi dans cette soirée. Il m’a suffit de voir la pochette de leur dernier album pour me dire " Oh mais je l’ai déjà vu cette belle pochette bien glauque dans les canards ". Effectivement, si on se fie à la dite pochette, on se dit qu’on va avoir droit à du grind ou à du brutal death. Torses nus et pantalons en cuir, tatouages, le groupe arrive sur scène pour un set définitivement metal. Les morceaux sont orientés death, avec des passages brutaux et d’autres plus mélodiques, en tout cas une musique plus accessible que ce que l’imagerie du groupe pourrait le suggérer. Le guitariste/chanteur me fait penser à Chuck Schuldiner et alterne avec une facilité déconcertante les vocaux death, black et clairs. Les musiciens sont bien en place. Le début du show fut plus brutal et ensuite, dans une deuxième partie (où interviendront un deuxième chanteur et une violoniste) on s’achemine vers un registre plus " mélodique " où interviennent des morceaux du futur nouvel album (sortie le 14 Avril 2003 !) qui promet.

La soirée ne s’est pas terminée trop tard (avant minuit) et sa fin s’est terminée dehors car il faisait très chaud dans le Dunois. La qualité et l’enthousiasme de ces 3 groupes n’y était certainement pas étrangère.