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Live Report
Manowar - Paris
Salle Marcel Cerdan, le 18/11/2002
Par : Dark Warrior


MANOWAR + BLUDGEON
Salle Marcel Cerdan (Paris Bercy) le 18/11/2002, 19H30

17 H 15 : "L'attente"

Ca y est, j'arrive à Bercy devant cette salle dont on parle beaucoup étant donné que l'habituel Elysée-Montmartre, salle parisienne du métal depuis quelques années, n'a pas été retenue par Manowar, sûrement à cause de problème de voisinage... Bref, les portes doivent ouvrir vers 19 H et la queue n'est constituée que de 40 personnes, toutes vêtues de T-shirts à la gloire des Kings. On sent l'ambiance et l'impatience monter peu à peu... on en profite pour parler Métal en général, et certains s'inquiètent du peu de monde à cette heure. Morceau choisi : "'P'tain, t'as vu le peu de personnes qu'il y a ?... Si la salle est à moitié vide, et comme les Manowar vont bientôt atteindre la cinquantaine, je pense pas qu'ils reviendront un jour en France... on a intérêt à en profiter, ça risque d'être le dernier concert de Manowar auquel on assiste... pff... le métal est vraiment mort en France..". C'est vrai qu'il y a de quoi s'inquiéter, mais restons optimistes, après tout, la soirée n'est même pas commencée ;-)

19 H 00 : "Les portes s'ouvrent"

Les portes s'ouvrent enfin, la queue impatiente défile lentement devant un important service de sécurité... et très chiant aussi : J'aurais du avoir mon appareil photo pour le live, mais ces individus me l'ont intercepté alors qu'il était caché sous mon slip ! Ca commence très mal !!! Même pas pu discuter pour lui expliquer que j'avais besoin de tirer des photos, ces gens là ont du penser que je cachais une micro bombe dans la pellicule... Enfin, heureusement que j'aperçois le stand merchandising. Quoi, 25 Euros le T-shirt !!!!! Abusé.... mais bon, aller hop, j'en prends deux (très joli d'ailleurs)...


crédit photo : www.manowar.fr.fm
19 H 30 : "Prestation mitigée de Bludgeon"

Après m'être installé dans les premiers rangs, j'attends de voir la prestation de Bludgeon, ce groupe méconnu de death américain... a vrai dire, je n'était pas très enthousiaste qu'un groupe aussi banal ouvre pour Manowar, mais bon, laissons leur une chance.... ratée ! Désolé les mecs, mais vous avez encore beaucoup de progrès à faire ! Une musique chiante à souhait, un chanteur pathétique, on entend déjà les "MANOWAR, MANOWAR" dans le public totalement endormi par ce groupe trop immature pour mériter sa place ce soir là....


crédit photo : www.manowar.fr.fm
20 H 15 : "L'interminable entracte"

Bludgeon quitte la scène, soulagement du public qui commençait à s'agacer... et maintenant, Manowar se fait attendre... et oui, plus de 45 min à patienter pour voir la scène se transformer progressivement. La scène tient, parlons-en : Des murs d'enceintes y ont été placés, le décors est à la fois sobre et métallique, mais splendide avec ses lights. Manowar ne se contente pas comme beaucoup de groupes de simplement dresser le logo du dernier album en fond, il a un vrai décors digne de l'époque NWOBHM. La salle est maintenant comble, le nombres de places restantes ne doit pas être énorme... et c'est parti !

21 H 00 : "Le septième ciel"

Les Kings déboulent sur la scène avec leur naturel morceau d'intro, leur titre éponyme "MANOWAR". Le public est survolté, il chante en compagnie d'un Eric en grande forme les titres qu'il admire. Manowar est vraiment un groupe de scène. Leur présence est immense, leur charisme est sans frontières, ils en mettent plein la vue. Les titres s'enchaînent à la perfection (j'insiste sur ce terme). Parfois, on ne se rend pas compte que l'on vient de passer à la chanson suivante, tellement les transitions ont été travaillées et réfléchies.

Au bout de 20 minutes, Joey interrompt le show et demande au service de sécurité de laisser passer toutes les "girls" qui se présenteront pour qu'elles montent sur la scène et pour qu'elles aient le privilège d'être @%!&... par Joey... quel grande gueule celui-là ! Mais quand on le voit exécuter "Sting Of The Bumblebee", on ne peux qu'être conquit par sa totale maîtrise de la Basse. Un grand compositeur et musicien, sans aucun doute.

Parlons un peu du son : Il est ENORME ! Et oui, Manowar tient à montrer que le métal se joue "Louder Than Hell" et les oreilles le ressentent ! Bien qu'il soit très fort, tous les instruments sont bien mis en valeur, cela ne sonne pas brouillon comme certains l'aurait pensé. Lorsque Joey, encore lui, s'amuse à jouer dans les notes les plus graves de sa basse, c'est tout le public qui se met à trembler, tellement l'effet sonore est puissant. Toutes les hymnes y passent, même si pour être comblés totalement, il aurait fallu que le concert dure au moins deux heures de plus ;-) Le public parisien a eu le droit d'assister à l'entée sur scène des Kings en Harley-Davidson, quel plaisir d'entendre vrombir ces machines qui sonnent tant comme le groupe ! Le show est impeccable sur toute la durée, il n'y a pas de temps mort ou de mauvaises interprétations. Vers là fin, on assiste à un mix de trois des plus fameuses ballades de Manowar : Joey et Karl, armées de guitares acoustiques, accompagnent Eric, ce qui semble faire rire ce dernier.... le courage VF est encore mieux chanté que sur la version CD (du bonus de Hell On Stage), à croire que Eric a perdu son accent américain.

23 H 00 : "La fin d'un grand show"

Voilà, les Kings quittent la scène.... Joey précise avant de partir qu'il nous promet de revenir en France, et nous voilà alors rassuré ! Il faut dire que le public n'a rien lâché, et visiblement Manowar a apprécié voir cette foule déchaînée, dans un pays où musique ne rime pas avec métal. On les reverra, c'est ça l'essentiel non ? En espérant que la prochaine fois, Manowar se produira dans plus de salles Françaises (comme il y a 4 ans). Il y a tellement encore à dire sur ce que l'on a vécu ce soir... En tout cas, grande soirée, grande ambiance, grand groupe, un souvenir inoubliable pour les quelques 1000 personnes présentes. Vivement la prochaine tournée !



L'avis de POWERSYLV Après MOTORHEAD et ALICE COOPER, ce mois de Novembre 2002 est décidément bien fourni en matière de concerts de grosses pointures du metal. Car cesoir, ce n'est ni plus ni moins que MANOWAR qui débarque pour un unique concert en France dans cette salle Marcel Cerdan (située en dessous du POPB). Une jolie salle de 1500 places, avec une grande scène (même si on n'en voit qu'une partie pour le premier groupe, les lights pour MANOWAR restant cachés). Il y a du monde, beaucoup de fans qui sont venus pour acclamer leurs idoles, des parisiens, des provinciaux et même des étrangers (plus tard dans le métro, mon joli t-shirt DESTRUCTION m'a fait engager la conversation avec des fans polonais ... l'un d'entre eux connaissait les membres du groupe VADER d'ailleurs :o).

J'entre dans la salle alors que le set de BLUDGEON est déjà bien entammé. BLUDGEON est un groupe de pur death-metal bien carré. On pourrait se demander ce que leur metal extrême et barbare a à voir avec MANOWAR et son metal puissant et épique. Et bien tout simplement, ces petits veinards sont produits par Joey De Maio himself, ceci explique donc celà et dévoile par la même une facette du bassiste :o). Avec leur scène réduite et ornée de ce que je suppose être la pochette de l'album (un prêtre crucifié avec des personnages peu recommandables autour ...), le trio délivre une prestation énergique et bruyante, avec un son de basse énorme. Mais bon, même si j'aime le metal extrême, j'ai pas accroché à leur musique un peu trop "bruitiste" pour moi, même si ça dégageait pas mal. A la fin, ayant retrouvé des amis (l'avis sur BLUDGEON était assez mitigé suivant les individus), je décide d'oublier cet "apéritif" pour me préparer à la venue des guerriers.


crédit photo : www.manowar.fr.fm
L'attente dans la fosse est interminable, et on se rassemble au niveau de ce que j'appelle "l'endroit stratégique", à savoir la limite entre les gens qui restent tranquilles à headbanguer (derrière) et ceux qui pogotent et qui se jettent les uns sur les autres dans les moments les plus torrides (devant).
Bref à la fin du premier quart de la fosse ;o). C'est qu'on a une belle vue de là. Je ne sais pas combien on a attendu mais c'était long, long ! Une musique épique tente de nous faire patienter mais tous les sens sont dirigés vers la scène. On prépare les décors (deux gros blocs de chaque côtés de la batterie où sont fixées de multiples lampes !). Soudain, les lumières s'éteignent ! Et c'est parti pour le concert le plus assourdissant auquel j'ai assisté (les Kings ne voulaient pas jouer à l'Elysée-Montmartre car ils ne pouvaient pas jouer fort :o). Heureusement j'avais mes boules quiès. Les Kings Of Metal, y a pas à dire, même si on n'aime pas leur attitude caricaturale, le côté un peu "chef" de Joey etc etc, force est de constater qu'ils sont vraiment l'archétype du groupe metal, et leur efficacité tout au long du show est sans faille. Tout comme les lights qui sont splendides, passant des plus éblouissants aux plus intimistes (les 3 ballades enchaînées : Swords In The Wind/Master Of The Wind/Courage (in french !!!) sous cette lumière bleue, superbe !). Mis-à-part ce joli instant, MANOWAR c'est des hymnes qui cassent tout (Manowar, Warriors Of The World, Kill With Power, Army Of Immortal, Call To Arms ... et plein d'autres, voir la set-list ci-dessous). Tous les albums sont à l'honneur hormis Into Glory Ride (1983).
MANOWAR, c'est aussi 2 speechs comico-démagos de Joey entre 2 chansons (avec des thématiques très diverses mdrrrr - "vous êtes des brothers, la france c'est excellent, venez aux etats-unis qu'on vous prête nos filles, les mecs qui n'aiment pas le metal = fuck them" etc etc ...), c'est rigolo. C'est aussi des chorégraphies avec Joey qui fait le balancier avec sa basse à la fin du titre Manowar, c'est Joey et Karl qui dressent leurs instruments de part et d'autres d'Eric, Eric qui brandit le micro au niveau du sexe. C'est aussi juste avant le rappel les 4 Warriors qui défilent à moto avec de jolies nanas derrière :o), arf ! C'est aussi Eric qui tient la guitare et la basse de chaque côté avec Joey et Karl qui font du tapping dessus avec leurs 2 mains. Enfin bref, c'est le délire, la puissance, le metal quoi ! :o). Et les 4 tiennent jusqu'au bout, jusqu'à l'apocalyptique final sur Black Wind Fire And Steel qui laissera tout le monde mort dans la salle, avec Joey qui décortiquera les cordes de sa basse pour l'offrir à ses brothers du public, et Scott qui provoquera une émeute en lançant ses baguettes :o) Quelle belle soirée boudiou !!! En sortant de là, évidemment, ceux qui n'avaient pas pris de précautions niveau oreilles en furent pour leurs frais (même s'ils n'étaient pas traumatisés :o) mais tout le monde était heureux. Un concert qui m'a tellement troublé que je me suis gourré de RER en rentrant :o).

Set-list MANOWAR
1/MANOWAR (Battle Hymns, 1982)
2/BROTHERS OF METAL (Louder Than Hell, 1996)
3/THE SPIRIT HORSE OF THE CHEROKEE (The Triumph Of Steel, 1992)
4/WARRIORS OF THE WORLD (Warriors Of The World, 2002)
5/KILL WITH POWER (Hail To England, 1984)
6/solo guitare Karl
7/ARMY OF IMMORTALS (Hail To England, 1984)
8/CALL TO ARMS (Warriors Of The World, 2002)
9/KINGS OF METAL (Kings Of Metal, 1988)
10/SIGN OF THE HAMMER (Sign Of The Hammer, 1985)
11/solo basse Joey
12/THE GODS MADE HEAVY-METAL (Louder Than Hell, 1996)
13/HAIL AND KILL (Kings Of Metal, 1988)
14/SWORDS IN THE WIND (Warriors Of The World, 2002) enchaîné avec
15/MASTER OF THE WIND (The Triumph Of Steel, 1992) enchaîné avec
16/COURAGE (french version ! comme sur l'édition limitée du Hell On Stage,
1999, la version originale en studio est sur Louder Than Hell, 1996)
17/WHEELS OF FIRE (Kings Of Metal, 1988)

---rappels avec les motos :o)---
18/OUTLAW (Louder Than Hell, 1996) enchaîné avec
19/THE POWER (Louder Than Hell, 1996) enchaîné avec
20/THE HOUSE OF DEATH (Warriors Of The World, 2002)
21/BLACK WIND FIRE AND STEEL (Fighting The World, 1986)