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Live Report
Samael - Paris
La Loco, le 17/02/2003
Par : Powersylv
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SAMAEL/CATHEDRAL/WITHOUT FACE : Paris, La Loco - le 17/02/2003, 20H
Bon, je ne vais pas y aller par 4 chemins ; c'est bien la première fois que
je vais à un concert où je n'aime pas la tête d'affiche. Les Suisses de
SAMAEL, j'ai déjà entendu sur disque et ça ne m'accroche pas. En concert je
les avais vu lors de leur prestation au Festival des Artefacts en juin 2000,
c'était le seul set qui m'avait laissé indifférent. Par contre, j'étais aux
anges à l'idée de voir CATHEDRAL et son leader Lee Dorian, leur doom
Sabbathien bien lourd et souvent aussi bien rock me plait beaucoup même si
je ne possède que deux albums des anglais, mais non des moindres (The
Ethereal Mirror (1992) et Carnival Bizarre (1995)) ... ça sera un test pour
voir si je peux me procurer le reste de la discographie :o). Quant aux
hongrois de WITHOUT FACE, leur second album Astronomicon (2002) m'avait
enchanté l'an dernier et ça m'intéressait pas mal de les voir sur scène.
Aussi je me hâte avec d'autres vers la Loco en ce soir très froid de
février, en espérant vite l'ouverture des portes pour entrer dans l'antre
(20H15).
Auteur d'un second album vraiment très bien fait sorti l'an dernier, les
Hongrois de WITHOUT FACE se préparent sur scène et nous emmènent pendant une
bonne demi-heure dans leur univers musical : mélange de progressif et
d'ambiances dark-metal, avec une scène la plupart du temps assez sombre,
leur metal lancinant accompagné de la voix tantôt claire, tantôt menaçante
du chanteur et de la voix d'opéra de la ravissante chanteuse. Cris de
damnés, voix enchanteresse mais aussi nappes de synthétiseurs et duo
basse/batterie martelante ... Pour leur première tournée hors de leur pays
natal (enfin je pense vu que c'est Astronomicon qui est le premier disque à
sortir d'emblée en dehors de leur pays), c'est pas mal même si on les sent
un peu hésitants. Julie a des problèmes avec son micro, dommage. Quant au
guitariste, il est à gauche et pas mal en retrait, on ne le voit même pas
quand il y a des fumigènes et on a même des difficultés à l'entendre. Le
groupe jouera 4 (ou 5) titres seulement. Pas mal pour une première quand
même.
Après une bonne attente, le plat de résistance (du moins en ce qui me
concerne) allait commencer. Et CATHEDRAL déboule sur scène avec pour ma plus
grande joie un titre que je connais, le premier morceau de Ethereal Mirror
("Ride") qui met tout le monde d'accord et donne le ton de cette heure très
doom-metal. C'est la fête et je suis au deuxième rang de la fosse, juste
devant Dorian ; les pro-CATHEDRAL sont là et les premiers slammers et
stage-divers inaugurent cette prestation très bon enfant. Le groupe fut
impérial ; on remarquera surtout le bassiste "musclé" qu'on entendra tout le
long du show ... il faut dire que les basses étaient tellement fortes qu'on
avait l'impression que le plancher allait s'écrouler par moment :o) Lee
Dorian est un véritable showman et a dominé la scène pendant tout le show,
avec ses mimiques habituelles, ses dandinements de lutin dans la forêt et
ses pattes d'éléphant. Le guitariste chauve aussi s'éclate à gauche tout en
restant concentré. Dorian est géné par quelques stage-divers aventureux
(souvent les mêmes) qu'il repousse tranquillement sur les premier rangs,
sans réelle agressivité et tentant de refouler son léger agacement. Moment
de bravoure, l'énooooooooorme "Ebony Tears" tiré du lourd de chez lourd
Forest Of Equilibrium fut à mon sens le premier point d'orgue du concert
même si je n'ai pas arrêté de gigoter. Et Dorian accroché à son micro
pendant le martelement de batterie (1 frappe toutes les 10 secondes) et qui
d'un coup vous regarde fixement dans les yeux, ça fait bizarre :o) Superbe !
La suite du show sera dans la foulée plus énergique et le final sur
"Midnight Mountain " et surtout le génialissime et sabbathien "Hopkins
(Witchfinder General)" à la fin duquel le chanteur fait mine de se pendre
avec son fil de micro fit l'unanimité. Après les salutations de Lee Dorian
qui a affirmé qu'on était "craaazy" (comme maître Ozzy :o)), CATHEDRAL part
sous les ovations du public, et franchement, j'en redemande ! Ca fait
longtemps que j'avais pas pris mon pied en concert comme ça.
Ensuite viens SAMAEL. Je me suis dit que j'allais regarder le début, je vais
donc me percher en haut de l'escalier pour voir le spectacle. Comme d'autres
car j'ai l'impression qu'en majorité dans les salle il y avait les
pro-CATHEDRAL et les pro-SAMAEL. Scéniquement les Suisses sont impeccables,
y a rien à redire, les lights et la mise en scène (avec écran) sont géniaux.
Mais j'ai écouté 3 titres, franchement ça passe pas musicalement pour moi.
C'est trop froid, trop clinique pour m'accrocher. Et la voix du chanteur est
de surcroit trop monocorde. Alors oui c'est novateur, original tout ce qu'on
veut mais quand ça veut pas, ça veut pas. J'ai donc délaissé la Loco au bout
du 4ème titre, me disant que de toute façon des obligations professionnelles
me feraient lever tôt le lendemain. Une bonne soirée, CATHEDRAL c'est quand
vous voulez que vous revenez en France !
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