Retour à l'accueil   |   Interviews   |   Live Reports   |   Fest Reports   |   Bios   |   Retour à Nightfall   
Live Report
Grave Digger - Grenoble
L'Entrepôt, le 31/10/2001
Par : Powersylv


GRAVE DIGGER / NIGHTMARE / LONEWOLF, Grenoble - L'Entrepôt - mercredi 31 Octobre 2001

- 21H C'est par une magnifique journée que nous descendîmes sur Grenoble armés jusqu'aux dents pour assister à un concert qui se révèlera anthologique. Ben ouais, GRAVE DIGGER, c'est pas tous les jours qu'on les voit en France ! Alors,ni une,ni deux, nous voila partis vers ce joli pays montagneux. Je passe les détails du voyage (ahhhhhhh Grenoble et ses panneaux inversés, ahhhhhh Grenoble et ses sens interdits qu'on voit pas, ahhhhhhhh Grenoble et sa Gare qu'on arrive pas à atteindre...) ... voyage sans trop d'histoire qui nous a permis d'écouter quelques bons disques divers et variés qu'on avait pris dans nos besaces (l'album très couillu de LONEWOLF pour apprendre du LONEWOLF, Cosmovision de NIGHTMARE pour réviser NIGHTMARE, Tunes Of War et The Grave Digger pour réviser les refrains teutons et se réchauffer la voix et le reste ... et après pleins de trucs différents : ANDROMEDA (du prog un peu pénible très dûr à digérer), le dernier THERION, du BATHORY, du KILLERS ...). Après moultes péripéties, Grenoble et ses hôtels complets sont en vue ! APWWWWAAAAAALLLLLL NOUS VOILAAAAAA ! Bon, après un Mac Do et une tentative pour trouver une chambre, on arrive à trouver l'Entrepôt et c'est pas évident ... on attend quelques instants, espérant voir arriver les autres parisiens. On discute alors avec Podj (hi Podj ! depuis le temps qu'on devait se voir ...) et pis on rentre dans la salle. Après avoir attendu un petit moment, la salle commence à se remplir. Bon, c'est un peu comme le Dunois mais organisé différemment, le fond de la salle étant squatté par le bar (c'est qu'il faut pas qu'ils se déshydratent nos metalleux chéris). Des bruits se font entendre, sur scène on s'active et hop, c'est partir pour une grosse soirée de folie !

LONEWOLF (30min) :
on avait écouté le disque dans la voiture. Bon, comment dire, ces mecs-là, c'est pas le genre à arriver en tutu sur scène, à reprendre Becassine, à faire des artfices à la "mords-moi le noeud", ou intro aux claviers etc etc ... C'est des mecs avec des clous, des jeans et des cuirs ... genre le groupe pur et dur. LONEWOLF ne préviens pas et balance la sauce, une sauce plutôt "sauce piquante" d'ailleurs. De bout en bout, c'est un heavy "Running Wildien" très couillu qui est à la base de la musique du groupe (d'ailleurs, quand un gars à crié "Runnnning Wiiiiiild !", le chanteur était mort de rire !). Alors, musique en béton nous disions donc, le genre de compos que j'aime, c'est à dire "du metal pas fin qui va à l'essentiel". Super.
Seul problème : le son est énorme et déjà au premier morceau, les oreilles bourdonnent ... Les supporters du groupes sont là, et ça s'agite pas mal devant la scène ... Bon, superbe entrée en matière, et franchement, encore un groupe français à surveiller ... sachez que leur premier album est autoproduit. J'ai bien envie de me le faire ! J'ai pas les coordonnées du groupe sous la main mais ils ont un site internet et leurs coordonnées qui sont mentionnées dans la dernière page du dernier numéro d'un célèbre magazine dont je tairais le nom (z'avez qu'à chercher vous même ... un indice, y a le mot "hard" dans le titre du magazine, arffff !). Bon, le groupe se retire sous les acclamations, les ours sont arrivés depuis peu et le public de NIGHTMARE investit les premiers rangs. Inutile de dire que je suis déjà à moitié par terre après cette première tuerie, BEUAAAAAAR !

NIGHTMARE (1h) :
alors, le décor de "Cosmovision" se plante et quelques (longues) minutes après, les grenoblois de NIGHTMARE arrivent. Par rapport au "son qui déchire" de LONEWOLF, l'intensité du son est ici plus raisonnable et faut dire que les compos de NIGHTMARE sont aussi plus mélodiques. Gros contraste de tenue des musiciens par rapport à leur prestation d'il y a 3 semaines au Dunois parisien : faut dire que c'était alors leur première date et qu'ils étaient moins sûrs d'eux peut-être, qu'à Paris ils étaient passés après REVENGE (REVENGE RUUUULES !) et qu'ici ils étaient chez eux devant leur public alors ... D'où une prestation ma foi fort agréable, avec (à part 2 morceaux) plein de morceaux de "Cosmovision" (le titre éponyme est particulièrement bien ficelé).
Bon, l'album m'a pas scotché au mur mais il passe bien l'épreuve de la scène, et pis quand on voit des musiciens qui prennent plaisir à jouer, ça amène à s'investir dans la fiesta ! Jo Amore est un bon frontman, même si parfois il en fait un peu trop, les gratteux sont discrets mais efficaces et leur grand bassiste vient souvent sur le devant de la scène avec quelques petites poses à la Steve Harris (tchi-tcha, ah que le pied sur le retour ... tchi-tcha quelques paroles chantées en sourdine ...). Un super bon moment donc également, la prestation la plus reposante de la soirée (que les gros boeufs à l'arrière qui traitaient le groupe de tantouses gardent leur commentaires pour leurs animaux de compagnie ...)

GRAVE DIGGER (1H30 environ)
Qu'est-ce que c'était long de les attendre ! Là, dans le public, on sort les grands moyens : tous les parisiens (ours et affinités, telles que yakumo, miss polochon etc ...) se réunissent, chantent quelques hymnes, préparent la banderolle, et hop ... Le sarçage en règle allait pouvoir commencer. Le concert commence avec un mix des intros des derniers albums du groupe, alors que sur scène s'avance la célèbre faucheuse, le symbole du groupe ... et hop le groupe déboule dans le noir, et là, c'est la grosse folie dans la salle et c'est parti pour "Son Of Evil", le premier titre du nouvel albooooum ! Rien à dire, content de les retrouver sur scène ! Chris se démène comme un beau diable et mène la danse avec sa voix guturale caractéristique et parfois quelques hurlements, franchement l'est génial ce mec, il a une de ces pêche c'est incroyable ... on aura même droit à quelques "merci" en français, à poil le Chris ! Les hymnes s'enchainent, les morceaux seront essentiellement piochés dans la trilogie médiévale (Tunes Of War, Knights Of The Cross, Excalibur), avec en plus un "Headbanging Man" d'anthologie, un "The Ripper" détonnant et un "Circle Of Witches" hyper efficace. Les grands moments ? L'étonnement de Chris quand il s'aperçoit qu'en France on connait les titres des albums et qu'on chante la plupart des refrains (la tête qu'il a fait quand il ma regardé gueuler "Ciiiiiiiircle Of Witches"! arf!), la banderolle déroulée sur (justement)"Circle Of Witches" par nos amis les ours, la ballade "The Ballad Of Mary" donnant lieu au seul moment calme et mystique de la soirée, avec un Chris en transe ... Et les autres musiciens dans tout ça ? Ben à gauche (devant moi pour la première partie du concert), y a le bassiste, le discret Jens Becker (ex-RUNNING WILD et idole d'Oso !) qui reste très calme et serein. A gauche, le nouveau guitariste Manni Schmidt (ex-RAGE) remplaçant le démissionnaire Uwe Lullis se démerde pas trop mal. Le batteur Stefan Arnold est une bête et tape sur ses fûts sans s'arrêter (et faut de l'endurance pour mener le rythme effréné de la plupart des chansons qui sont quand même assez speed). Et y a le "Reaper" derrière ses claviers qui fait mumuse ! On s'est éclaté du début à la fin, et le concert est passé à une vitesse incroyable ... on a eu droit à 2 rappels somptueux, et pour le final "Heavy-Metal Breakdown", j'ai pas résisté, j'ai réussi à m'approcher et à serrer la pogne du gratteux et du batteur. Mon ami Andrours à côté de moi a eu plus de chance, il a même eu droit à un joli médiator !

Set-list (l'ordre n'est pas forcément bon et j'en ai peut-être oublié) : Intro - Son Of Evil - King Pest - The Dark Of The Sun - Excalibur - Knights Of The Cross - Headbanging Man - Circle Of Witches - The Round Table - Ballad Of Mary - The Reaper - Lionheart - Morgane LeFay - Rebellion ... Rappels : The Grave Digger - Heavy-Metal Breakdown

Voila voila : nous disions donc : LONEWOLF = révélation - NIGHTMARE = satisfaction - GRAVE DIGGER = prosternation (arrgggggggg) ... Bon, GRAVE DIGGER, z'ont promis qu'ils allaient sans doute revenir en France alors j'espère que les fans de heavy purs et durs vont se précipiter sur les derniers albums du groupe et qu'on viendra tous les voir triomphalement parce qu'un groupe en béton comme ça devrait être reconnu à sa juste valeur ! (Jean-Pierre Coffe ;o)) C vrai quoi, sans déconner, merde alors ... Il est 1H du matin, on va dormir dans la voiture, et après un très cours repos, on est reparti sur Paris avec plein de gros hymnes en tête. Sans doute le concert où je me suis éclaté le plus cette année.