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Live Report
Stratovarius - Paris
Elysée-Montmartre, le 12/01/2010
Par : Powersylv




Avant ce concert parisien de STRATOVARIUS (cette tournée est leur grand retour en France depuis leur passage au Hellfest 6 mois plus tôt), une petite causerie avec l’organisateur me permet d’apprendre que 800 places ont été pré-vendues et que l’Elysée-Montmartre sera paré en grande configuration. Pas forcément une mauvaise chose en ces temps de crise pour un groupe (voire un style) dont on dit qu’il a perdu de sa superbe. Il est vrai que Polaris – dernier opus sorti en 2009 et premier sans Timo Tolkki – bien que pas mauvais n’est pas un incontournable non plus. Car il ne faut pas rêver : on voit mal STRATOVARIUS retrouver forcément la notoriété d’il y a 10 ans (faut dire qu’à force de sortir des albums sans grande originalité – on se souvient des 2 Elements – et avec Timo Tolkki en mode « chiant » pendant plusieurs années …). Mais bon, disons qu’il a repris un rythme de croisière avec des albums « honorables » (depuis l’album éponyme), sans faire de vagues et qu’il a rassuré ses fans. Les dires sont vérifiés une fois dans cet antre de la musique. Que vont nous donner les finlandais ce soir ? Grande question qui trouvera sa réponse plus tard (il y a TRACEDAWN et PROPHECY en première partie). On attend le premier groupe avec en fond sonore cet étrange album symphonique d’HELLOWEEN qui nous accompagnera toute la soirée.



TRACEDAWN :
TRACEDAWN est un jeune combo finlandais qui viennent défendre leur deuxième album. Après une intro bizarroïde sur rythme techno (?), les lumières s’éteignent et le groupe arrive avec Pekko le bassiste blond qui réclame une ovation. TRACEDAWN évolue dans un registre death mélodique mais qui sait bourriner quand il faut avec (intro tonitruante de « Justice For None » avec double grosse caisse de rigueur) avec bien évidemment, les sempiternels growls (mais aussi un chant émo). Autant dire que les fans de power metal sont un peu désarçonnés par ce combo de sous-IN FLAMES … car en effet, le metal furieux de ces jeunes a mille fois été pillé par tous les rejetons de la pointure suédoise. Quelques petits côtés CHILDREN OF BODOM parfois dans les vocaux et les structures (le final « Without Walls »). Le death mélo de TRACEDAWN est pourtant bien exécuté et énergique et leur enthousiasme fait bonheur à voir, mais bon voilà : je suis pas forcément convaincu. Sur scène, le chanteur/growler en fait parfois des tonnes (se met souvent à genoux, micro à la main) et évolue au milieu de ses camarades, dont 2 guitaristes : l’un assez discret avec un vieux t-shirt DEF LEPPARD délavé, l’autre plus énervé avec un t-shirt RAMONES qui nous balancent de bons riffs et des speederies (« Brain Attack ») qui font mouche. Les claviers sont parfois un peu envahissants et je vois quelques cheveux (ceux du claviériste) se secouer de derrière l’enceinte (ma position). Dans le public, ça met du temps à prendre : ce ne sera pas la folie furieuse mais des applaudissements polis. Le chanteur essaie parfois – en vain – de faire s’exprimer quelques applaudissements (la demande de moshpit est un échec). En somme, TRACEDAWN a eu le mérite de se faire connaître même si l’adhésion d’un public acquis à la cause du power metal a été assez limitée.



Line-up TRACEDAWN :
Antti Lappalainen (chant)
Tuomas Yli-Jaskari (guitare)
Roni Seppänen (guitare)
Pekko Heikkilä (basse)
Perttu Kurttila (batterie)
Vili Itäpelto (claviers)

Site Web TRACEDAWN :
http://www.withoutwalls.albumit.fi

MySpace TRACEDAWN :
http://www.myspace.com/tracedawn



MYSTIC PROPHECY :
Certains ne le savent peut-être pas mais le combo allemand MYSTIC PROPHECY était l’un des groupes où jouait le fameux Gus G. (FIREWIND, OZZY OSBOURNE) à l’époque où il multipliait les participations (son propre projet FIREWIND, DREAM EVIL, MYSTIC PROPHECY, le plus extrême NIGHTRAGE …). Le jeune hellène joue sur les 2 premiers opus (Vengeance en 2001, Regressus en 2003 et Never Ending en 2004) à l’époque où le groupe était quatuor. Je ne connaissais que l’album Regressus qui était pas mal. Scéniquement, je me rappelle de cette pitoyable soirée à la petite Loco en 2003 avec DEATH ANGEL en tête d’affiche (5 groupes un lundi soir avec début des hostilités à 21H00 – résultat : 50 péquins à peine dans la salle). Aujourd’hui, pas moins de 2 guitaristes remplacent Gus G. MYSTIC PROPHECY n’est pas un groupe « renversant » mais un de ceux qui arrivent à faire headbanger à force de riffs efficaces et de refrains accrocheurs, comme tout digne combo de power metal de base. Pas de claviers ici mais un quintet de base chant/guitare/guitare/basse/batterie sur la scène avec ses 2 petits backdrops latéraux aux couleurs du groupe.
Stefan le batteur et son crâne imberbe vient prendre place sur un rythme guerrier, suivi de Connie le bassiste bedonnant (et accessoirement responsable de quelques chœurs féroces en arrière plan) et des 2 gratteux. Le frontman Roberto Dimitri Liapakis, dernier membre original du groupe apparaît, tout de cuir vêtu et coiffé d’une casquette. Celui-ci est tout sourire (peut-être un peu forcé, genre « on est une bande de potes, venez faire la fête avec nous ») pendant presque tout le show et fait participer un public beaucoup plus chaud que lors de la prestation de TRACEDAWN (il demande de « jumper » sur un titre, distribue des t-shirts à un moment …). Il faut lui reconnaître de l’énergie et un charisme sympathique. Normal car le power metal parfois épique ou bien speed de MYSTIC PROPHECY correspond mieux aux attentes des fans du groupe finlandais. Les titres joués se répartissent essentiellement sur le dernier opus Firenangel et aussi sur les 2 précédents, avec un détour par Savage Souls. On notera aussi la reprise très personnelle (je me demande si le chanteur connaissait bien les paroles …) du mythique « Paranoid » de BLACK SABBATH. Après quelques mots en français pour remercier ce public qui le vaut bien, le show de MYSTIC PROPHECY se termine sur un « Savage Souls » des familles. Bonne performance et groupe sympathique mais MYSTIC PROPHECY n’est-il destiné qu’à jouer les chauffe-salles ?



Set-list “approximative” MYSTIC PROPHECY :
01. Across The Gates Of Hell (Fireangel, 2009)
02. To The Devil I Pray (Fireangel, 2009)
03. We Kill You Die (Fireangel, 2009)
04. Sacrifice Me (Satanic Curses, 2007)
05. Satanic Curses (Satanic Curses, 2007)
06. Demons Blood (Fireangel, 2009)
07. Evil Empires (Savage Souls, 2006)
08. Paranoid (reprise de BLACK SABBATH)
09. Savage Souls (Savage Souls, 2006)

Line-up MYSTIC PROPHECY :
Roberto Dimitri Liapakis (chant)
Markus Pohl (guitare)
Constantine (guitare)
Connie Andreszka (basse)
Stefan Dittrich (batterie)

Site Web MYSTIC PROPHECY :
http://www.mysticprophecy.com

MySpace MYSTIC PROPHECY :
http://www.myspace.com/mysticprophecy



STRATOVARIUS :
Qu’est-ce qui ressemble de plus à un concert de STRATOVARIUS qu’à un concert de … STRATOVARIUS, me direz-vous ? Ben, y a plus Timo Tolkki et franchement, non pas que ça manque mais ça fait bizarre de ne plus le voir et qu’il soit remplacé par le nouveau venu Matias Kupiainen. Remarquez, ce dernier est aussi transparent que le gros Timo question exubérance. Sinon, y a un backdrop avec le logo du groupe et la pochette du dernier album Polaris. L’intro magique de « Destiny » retentit et on retrouve le groupe quasiment tel qu’on l’a laissé la dernière fois avec un Jorg Mickael et son traditionnel bandana recouvrant ses cheveux bouclés restants (on notera également le drapeau du Borrusia de Dortmund bien en évidence sur les caisses), un Jens Johansson énergique derrière ses claviers (petit gabarit le clavier j’ai trouvé), Lauri Porra qui galope un petit peu avec sa basse et enfin, Timo Kotipelto toujours aussi charismatique, pied de micro dans les mains et poseur à ses heures. « Destiny » est jouée de façon survitaminée, ce qui incite à bien rentrer dans le show même si le son n’est pas top (la batterie écrase un peu l’ensemble) mais ça s’arrangera apparemment ensuite. Commençons par ce qui fâche : la voix. Timo a beau être l’un des frontmans les plus classes et les plus gentils du monde, tout le monde a remarqué qu’il avait du mal à monter dans les notes plus aiguës ce soir (la fin de « Kiss Of Judas » est carrément fausse et emblématique de ce symptôme). Et apparemment, ça devient de plus en plus récurrent car ce n’est pas le première fois que j’en entend parler. Jens derrière ses claviers se dégarnit bien : il devrait carrément se raser la tête. Le new gratteux assure sans en faire des tonnes. Ah là là,STRATOVARIUS. Dire que c’est ici même il y a 11 ans lors de la tournée Destiny que je les ai vus pour la première fois – première fois que je venais à l’Elysée-Montmartre ! Ca paraît à la fois si loin et pourtant, je m’en souviens encore. Parlons un peu musique car STRATOVARIUS nous a concocté ce soir un menu équilibré où seul une plage solo guitare / basse trop longue nous a fait frôler l’indigestion. C’est pas que je sois anti-solo mais un peu raccourcie, cette perte de temps aurait certainement pu agrémenter les classiques du groupe par un petit « S.O.S. », « Season Of Change » ou « Will The Sun Rise » bienvenu. Hormis cette faute de goût, le show est partagé entre best of et extraits du dernier album : on peut ainsi se délecter des intemporels « Hunting High And Low », « Speed Of Light », « The Kiss Of Judas », « Phoenix », « Forever » (THE ballad de STRATO), « Father Time » et l’essentiel « Black Diamond ». Quelques curiosités avec l’inattendu « Will My Soul Ever Rest In Peace ? » (extrait d’Intermission, qui n’est pas vraiment à considérer comme un album du groupe à part entière car il regroupe entre autres inédits et covers) et « Eagleheart » unique extrait de la très controversée période Elements. Le dernier opus est décemment représenté avec 3 extraits : le single « Deep Unknow », la ballade « Winter Skies » et le pétillant « Forever Is Today ». C’est après le final « Black Diamond » que le groupe laisse le public parisien rassuré après ce show somme toute classique où chacun a son mot à redire. Un bon show de STRATOVARIUS, même si, pour ma part, j’attend toujours un peu plus de surprises, ce petit « plus » qui viendraient pimenter davantage leurs prestations.



Set-list STRATOVARIUS :
01. Destiny (Destiny, 1998)
02. Hunting High And Low (Infinite, 2000)
03. Speed Of Light (Episode, 1996)
04. The Kiss Of Judas (Visions, 1997)
05. Deep Unknown (Polaris, 2009)
06. A Million Light Years Away (Infinite, 2000)
07. Instrumental claviers et basse
08. Winter Skies (Polaris, 2009)
09. Phoenix (Infinite, 2000)
10. Guitar & bass solo
11. Forever Is Today (Polaris, 2009)
12. Will My Soul Ever Rest In Peace ? (Intermission, 2001)
13. Twilight Symphony (Fourth Dimension, 1995)
14. Eagleheart (Elements, Pt. 1, 2003)
15. Forever (Episode, 1996)
16. Father Time (Episode, 1996)
17. Black Diamond (Visions, 1997)

Line-up STRATOVARIUS :
Timo Kotipelto (chant)
Matias Kupiainen (guitare)
Lauri Porra (basse)
Jörg Michael (batterie)
Jens Johansson (claviers)

Site Web STRATOVARIUS :
http://www.stratovarius.com

MySpace STRATOVARIUS :
http://www.myspace.com/officialstratovarius