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Live Report
WASP - Paris
Elysée-Montmartre, le 15/12/2009
Par : Powersylv




Il s’en est fallu de peut qu’il soit annulé ce concert-là. En effet, la horde de Blackie Lawless devait à l’origine se produire à la Loco et grâce à la réactivité des organisateurs, le concert s’est finalement déporté à l’Elysée-Montmartre. Le « Beast Of Babylon » est donc sauf et c’est tout guilleret que je me rends du côté de Barbès Rochechouart vers 18H. Les fans font le pied de grue devant l’édifice mais après être entré, on se rend compte que malgré un Elysée en grande configuration c’est loin d’être rempli. Bon, faut pas charrier, c’est pas la pénurie. Mais les fans ont-ils tous été prévenus que le concert était reporté ? Sur le côté, le sempiternel stand des t-shirts est bien garni mais faut avouer qu’ils sont pas terribles. Je retrouve des têtes connues et je vais m’installer pour les photos en me demandant si ce soir le show de WASP allait durer 1H ou 1H02 … ou encore s’ils allaient déborder comme au Hellfest en juin (sauf qu’ici comme ils sont tête d’affiche ils ne risquent rien). Tout ça sous la musique d’attente qui n’est autre que le Blood Suger Sex Magic des RED HOT CHILI PEPPERS qui agrémentera les entractes de la soirée.



FRENCH KISS :
Mais avant WASP, il y a FRENCH KISS. Ce combo de glam parisien sent bon les USA et le Los Angeles des années 80, même si c’est le « Douce France » du grand Charles Trénet qui sert de musique d’intro. Effet garanti. Ca sent les POISON, MÖTLEY CRÜE etc … Le chanteur Franky est un grand gaillard maigre aux cheveux blond en pétard et t-shirt blanc, un peu le frère jumeau de Michael Monroe (HANOI ROCKS). A ses côtés, 2 guitaristes : sur la droite, Nick le guitariste soliste à la chemise panthère, et sur la gauche AxHell avec sa coupe très Nikki Sixx – MÖTLEY CRÜE). Sans oublier le bassiste brun au débardeur, L’Viet (étrange pseudo :)). Derrière, Tamass le batteur est réglé comme un métronome. Après 3 titres, petite surprise réservée par le groupe : la reprise du « Talk Dirty To Me », l’un des méga-hits du premier album de POISON (Look What The Cat Dragged In, 1986). Les anciens reprennent le refrain en chœur, quelques-uns autour de moi ne connaissent pas (ooouh la honte !) mais les musiciens n’en ont cure et s’amusent sur scène, reproduisant la chorégraphie haute en couleur que Bret Michaels & Co mettent en œuvre dans ce clip. Dans le public, c’est la bonne humeur et des apprentis glammers squattent les premiers rangs. « I Miss You » est la ballade de rigueur, petite pause « fraîcheur » avant qu’un titre au nom bizarre (« Bite de poulet ») (??) ne relance la machine. « 24/7 On The Run » et « Nice To F'k'n Me » terminent un set bon enfant, décontracté et haut en couleurs malgré quelques approximations (« Sexpectations »). Une bonne entrée en matière. Alors, « 2010 : année de la révélation FRENCH KISS » comme l’affiche le groupe ? Let’s see it, boys !



Set-list FRENCH KISS :
01. Steady Chicks
02. Buy My Love
03. Sexpectations
04. Talk Dirty To Me (cover POISON)
05. I Miss You
06. Beat The Bullet
07. 24/7 On The Run
08. Nice To Me

Line-up FRENCH KISS :
Franky Fackerz (chant)
Nick Wilsey (guitare)
Ax'Hell FriGht (guitare)
L'Viet (basse)
Tamass Wild (batterie)

MySpace FRENCH KISS :
http://www.myspace.com/realfrenchkiss



WASP :
Fidèle à la tradition, W.A.S.P. se fait attendre alors que derrière moi, une fan absolue râle en riant jaune parce qu’elle a fait 300 kilomètres et qu’elle peut même pas aller se faire prendre en photo dans les loges avec son Blackie adoré. Un écran est dressé au fond de la salle où l’essentiel des clips seront projetés pendant les chansons (Ah, les clips de « The Real Me », « L.O.V.E. Machine » ou « Blind In Texas », que de souvenirs !). Y a même celui de « Babylon’s Burning », le tube extrait du nouvel opus Babylon. Sur scène, Blackie est plutôt en forme, comme au Hellfest il y a 6 mois. Pas le frontman le plus démonstratif de la planète metal mais un charisme quand même malgré les années et les kilos. A ses côtés et tout de cuir vétu, le guitariste Doug Blair fait le fanfaron, tout sourire là-bas sur la gauche de la scène. Un brin poseur quand même, le musicien finit le show torse poil. A droite, c’est le bassiste Mike Duda, compagnon de route depuis plus de 10 ans qui est un peu moins démonstratif. Au fond, le batteur Mike Dupke se déchaîne en secouant sa crinière comme un malade. Avec W.A.S.P., ça ne tergiverse pas et les hits s’enfilent tel des perles le long d’un collier. La set-list peut satisfaire les plus exigeants avec les anciens tubes de la première partie de carrière (il ne manquait qu’ « Animal (I Fuck Like A Beast) » mais Blackie refuse désormais de la jouer, rapport à son récent engagement religieux) dont quelques uns sont présentés en medley. Il y a aussi cette putain de reprise des WHO, « The Real Me » (c’est avec ce clip – diffusé ce soir sur l’écran) que j’ai découvert W.A.S.P. il y a 20 ans et un extrait du plus rare « Scream Until You Like It », titre studio du Live In The Raw de 1987 qui apparaîssait sur la bande originale de la saga des Ghoulies. 2 titres du récent Babylon sont joués (« Crazy » et surtout le terrible « Babylon’s Burning ») et passent allègrement le cap de la scène. On notera aussi le triptyque magique consacré au concept album The Crimson Idol (pour beaucoup le must du groupe et le chef d’œuvre de Blackie) avec « Arena Of Pleasure », le fameux « Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue) » dont le refrain est repris comme un seul homme.



Enfin, la ballade « The Idol » donne lieu à un épanchement démonstratif final du guitariste Doug Blair qui termine seul sur scène avec le batteur. Un détour par le très bon Detonator (« Take Me Up » et le rappel « Heaven’s Hung In Black » dont le clip est illustré d’images de quelques guerres qui ont concerné les Etats-Unis) nous rappelle que cet album était plutôt bien calibré et c’est déjà la fin en panache avec l’essentiel et délirant « Blind In Texas ». Le concert est passé assez vite mais s’est avéré plus consistant et passionnant que les shows d’une heure à peine auxquels Blackie nous avait habitué. Allez les gars, on se revoit certainement à Wacken cet été !

Set-list WASP :
01. Mephisto Waltz (intro) (The Headless Children, 1989)
02. On Your Knees (WASP, 1984) / The Real Me (The Headless Children, 1989)
03. L.O.V.E. Machine (WASP, 1984)
04. Crazy (Babylon, 2009)
05. Babylon's Burning (Babylon, 2009)
06. Wild Child (The Last Command, 1985)
07. Hellion (WASP, 1984) / I Don't Need No Doctor (Inside The Electric Circus, 1986) / Scream Until You Like It (Live In The Raw, 1987)
08. Arena Of Pleasure (The Crimson Idol, 1992)
09. Chainsaw Charlie (Murders In The New Morgue) (The Crimson Idol, 1992)
10. The Idol (The Crimson Idol, 1992)
11. Take Me Up (Dominator, 2007)
12. I Wanna Be Somebody (WASP, 1984)
Rappels :
13. Heaven's Hung In Black (Dominator, 2007)
14. Blind In Texas (The Last Command, 1985)

Line-up WASP :
Blackie Lawless (chant, guitare)
Doug Blair (guitare)
Mike Duda (basse)
Mike Dupke (batterie)

Site Web WASP :
http://www.waspnation.com