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Live Report
Leaves' Eyes - Paris
Le Glaz'Art, le 23/11/2009
Par : Powersylv




Nul doute : ces 10 dernières années, les groupes estampillés Female Metal ont eu le vent en poupe. Devenue une étiquette à part entière, on y trouve de tout : des combos d’obédience dark / gothic metal, d’autres un peu plus orientés power metal symphonique (NIGHTWISH), parfois plus progressifs. Une vague éclose dans des années 90 décidément riches en niches musicales variées et qui dans une certaine mesure tournait le dos à un machisme qui avait dominé le monde du metal dans les années 80. Après les succès des THE GATHERING, THEATRE OF TRAGEDY, NIGHTWISH et autres AFTER FOREVER à la fin des années 90, les années 2000 ont vu l’épanouissement de cette scène qui a réussi à rendre accessible auprès d’un public plus « mainstream » une frange de la musique metal (gros succès chez les ados). Bref, que ça soit via les groupes confirmés, via certains autres combos issus de ceux-ci (LEAVES EYES, EPICA … ) ou de jeunes pousses et malgré un petit essoufflement quand même, la scène « metal à chanteuse » qui occupe aujourd’hui une place non négligeable dans le rock lourd a encore de beaux jours devant elle.

Tout ceci méritait bien la création de quelques évènements comme le fameux Metal Female Voices Fest en Belgique qui chaque année rassemble les pointures du genre avec parfois d’autres groupes à chanteuses évoluant dans d’autres styles (DORO, ARCH ENEMY …). Ce compte-rendu concerne la date parisienne d’un mini-festival itinérant, le Beauty And The Beast Festival. Un Fest apparemment assez proche du label Napalm Records (où sont signés 4 des groupes de l’affiche, SIRENIA évoluant chez Nuclear Blast) et notamment de l’univers de la chanteuse Liv Kristine (LEAVES’ EYES, ex-THEATRE OF TRAGEDY) et de son époux, le géant Alexander Krull (LEAVES’ EYES, ATROCITY). D’ailleurs, LEAVES’ EYES est tête d’affiche de la tournée et ATROCITY (groupe plus ancien et … sans chanteuse !) n’est autre que que LEAVES’ EYES sans Liv Kristine. Z’avez suivi le topo ? Pas grave, on revoit ça plus loin. Toujours est-il que cette date parisienne est proposée par l’association Elianor, très active dans la promotion de concerts et nous en profitons pour la saluer au passage.

Il est 18H15 lorsque j’arrive Porte de la Villette dans cette petite salle du Glaz’Art. Une salle toute en longueur qui, j’ai l’impression, s’est agrandie depuis la seule et unique fois où je suis venu (2005 quand même). Une capacité honnête, un peu plus grande j’ai l’impression que le Nouveau Casino ce qui est sympa car on est vraiment à proximité des groupes. Ces petites salles qui prennent leur essor remplaceront-ils la Loco qui devra fermer dans quelques mois. Let’s see it. Les rangées devant la scène sont déjà bien garnies, tout autant que le stand merchandising (cds, t-shirts voire accessoires des différents groupes présents ce soir). A l’heure où j’entre, la salle semble remplie de façon correcte, mais c’est loin d’être l’affluence (certains n’ont peut-être pas pu être à l’heure, ce qui, en semaine peut se comprendre). On attend de pied ferme alors que les baffles crachent une musique d’attente un peu chiante (on aura du grind … c’est dire) jusqu’à ce qu’on voit poindre sur la petite scène (petite oui, surtout qu’elle est occupée en partie par la batterie voilée de LEAVES’ EYES/ATROCITY) un petit batteur coiffé d’un bonnet qui n’est autre que le batteur d’ELIS, Max Naescher.



ELIS :
L’homme aux baguettes est vite rejoint par ses collègues, guitariste en tête et ELIS entre en scène devant un auditoire qui s’impatientait quelque peu, et ce pour un set très court (une petite demi heure). ELIS est un groupe originaire de la principauté du Liechtenstein, ce qui déjà en soit n’est pas banal. Voilà un moment que je n’avais plus trop de nouvelles de ce groupe dont j’avais pu écouter et apprécier les 2 premiers album God's Silence, Devil's Temptation (2003) et Dark Clouds In A Perfect Sky (2004). Sur ces 2 opus chantait la regrettée Sabine Dünser, co-fondatrice du groupe. Heures sombres pour ELIS l’année de la sortie du 3ème album Griefshire en 2006, la vocaliste agée de 29 ans seulement étant décédée subitement d’une hémorragie cérébrale. Il faut aller voir sur internet pour se rendre compte à quel point les fans du groupe étaient attachés à la belle rousse. Depuis, une remplaçante a été retrouvée en la personne de Sandra Schleret et un nouvel album est sorti cette année, Catharsis. Pas étonnant de voir ELIS à l’affiche, ce groupe étant un peu le protégé d’Alexander Krull qui est aussi producteur du groupe. Comme prévu, Sandra est le centre d’attraction du groupe et il faut reconnaître qu’il s’agira de la frontwoman la plus à l’aise sur scène ce soir alors qu’il s’agit du premier groupe de la soirée. Pas la position la plus facile donc. La chanteuse (bien fluette) bouge lascivement en exécutant très régulièrement un genre de danse orientale, parée (arf) d’une robe en peau de léopard du plus bel effet, ouverte dans le dos d’où l’on peut voir un petit tatouage. Elle est immergée dans sa musique, même si à un moment elle essaie de retirer son pass autour de son coup qui semble le géner, tout en souriant évidemment – faut dire que niveau sourire, elle se pose là en candidate redoutable. Malheureusement, la fête est gâchée par un son pas très propre et on n’entend pas Sandra sur les premiers titres – le premier titre surtout est particulièrement lourd. La chanteuse tout comme les autres musiciens d’ailleurs n’ont pas l’air de percuter mais à cause de cela, la mayonnaise met du temps à prendre dans le public (3ème / 4ème morceau environ … sur 6 joués). Dommage. Mais d’un autre côté, je me rend compte que je ne suis pas super fan de sa voix finalement. ELIS distille malgré tout son metal gothique à chanteuse aux touches prog.



Les 2 guitaristes Pete Streit (co-fondateur, devant moi sur la droite de la scène), Chris Gruber (cheveux courts, sur la gauche) et le bassiste Tom Saxer (tout à gauche) évoluent sur la petite scène comme ils peuvent : en gros, ils ne peuvent pas bouger beaucoup mais font preuve malgré tout d’un bel entrain. Tom effectue également quelques growls (« Lost Soul »). Alors que le public était à son tour bien dans le show, les musiciens nous informent que c’est déjà fini et c’est le titre « Firefly » extrait du dernier opus qui ferme la marche. ELIS quitte la scène dans une meilleure ambiance qu’à son entrée. Nous sommes néanmoins un peu restés sur notre faim par rapport à cette performance qui aurait pu être bien meilleur si la technique n’avait pas merdé et si Sandra avait une meilleure garde-robe (lol). Agréable à défaut d’être ultime, et à revoir dans de meilleures conditions donc.

Line-up ELIS :
Sandra Schleret (chant)
Pete Streit (guitare)
Chris Gruber (guitare)
Tom Saxer (basse, growls)
Max Naescher (batterie)

Site Web ELIS :
http://www.elis.li

MySpace ELIS :
http://www.myspace.com/elisofficial



STREAM OF PASSION :
Je n’ai jamais entendu à ma connaissance une seule note de STREAM OF PASSION, mais néanmoins le nom ne m’est pas inconnu. C’est dans ce groupe qu’un certain Arjen Lucassen (AYREON) a évolué pendant une petite partie de sa carrière … ce qui ne veut pas dire que ce combo fait exclusivement du prog (quand on connaît l’éclectisme du gars Arjen qui a participé à pas mal de projet, on ne peut jurer de rien). Malgré des claviers qui font leur apparition sur scène, on verra que si une composante prog fait partie de la musique de STREAM, ça ressemble davantage sur scène à du heavy mélodique à chanteuse (refrains entraînants et mélodies assez accrocheurses, etc …). En attendant, les musiciens s’affairent sur scène en se dépêchant… comme s’ils n’avait pas eu le temps de faire de balance. On sent effectivement un peu de panique, surtout chez la petite et charmante chanteuse aux cheveux rougeâtres, Marcela Bovio qui met la main à la pâte. On bricole, on change les instruments, on fait les réglages … Marcella donne même tout haut des directives aux techniciens, quitte à faire « Hello » dans le micro qui servira aux backing vocals : la chanteuse se prend alors un grand « Hello » de la part du public, ce qui la fait sourire. Cependant, la préparation s’avère un peu longue au bout d’un moment et on commence à s’impatienter pendant ces réglages en direct live. Même le bassiste aux dreadlocks Johan Van Stratum semble un peu gêné. Devant moi, c’est Eric Hazebroek, guitariste bedonnant qui prend place. Cependant, la découverte s’avère à la mesure de l’attente car j’ai franchement bien aimé leur musique. Avec sa voix qui oscille entre la douceur d’une Anneke Van Giersbergen (AGUA DE ANNIQUE, ex-THE GATHERING) et le lyrisme d’une Tarja Turunen, Marcella nous transporte dans un joli voyage. Cependant, quelques approximations font parfois un peu peur, mais j’apprend alors que la chanteuse est un peu malade et pas au mieux de sa forme (tout comme Liv Kristine d’ailleurs). Excusable donc. Le premier titre « The Art Of Loss » énergique nous fait entrer dans le sujet après une intro mystérieuse. Après « In The End » (où Marcella s’empare de son violon), c’est le tube du groupe « Out Of The Real World » qui est interprété. Entraînant et assez irrésistible avec des touches FM, ce titre est le seul issu du premier album du groupe (Embrace The Storm, 2005) joué ce soir. Le denier opus sorti cette année, The Flame Within est donc à l’honneur.



Sur scène, les musiciens là non plus ne peuvent pas vraiment bouger beaucoup, même si Johan et ses dreadlocks ont envie d’en découdre. Chapeau à la reprise de RADIOHEAD, « Street Spirit » qui me donnerait même envie de connaître mieux ce grand groupe rock anglais … mais qui pour l’instant me donne de purs frissons. Enfin – et c’est déjà le dernier titre, snif – Marcella empoigne à nouveau son violon pour le plus éthéré « This Endless Night » qui clôt ce set d’une demi heure en beauté. Les applaudissements sont nourris en sortie de scène : STREAM OF PASSION a conquis le public ce soir (ainsi que votre serviteur qui va sans doute se procurer l’un des 2 CD), un public qui sera lui même remercié « en français » par Johan et Marcella, conscients qu’ils ont allumé une flamme. Une belle découverte en ce qui me concerne.
Set-list STREAM OF PASSION :
01. The Art Of Loss (The Flame Within, 2009)
02. In The End (The Flame Within, 2009)
03. Out In A Real World (Embrace The Storm, 2005)
04. Street Spirit (The Flame Within, 2009 – reprise de RADIOHEAD)
05. This Endless Night (The Flame Within, 2009)

Line-up STREAM OF PASSION :
Marcela Bovio (chant, violon)
Eric Hazebroek (guitare)
Stephan Schultz (guitare)
Johan Van Stratum (basse)
Martijn Peters (batterie)
Jeffrey Revet (claviers)

Site Web STREAM OF PASSION :
http://www.streamofpassion.com

MySpace STREAM OF PASSION :
http://www.myspace.com/streamofpassionband



ATROCITY :
ATROCITY fait un peu figure d’OVNI ce soir car malgré sa longue chevelure, Alexander Krull n’est pas une chanteuse. Le groupe n’a pas forcément une côté d’enfer dans notre pays (les mêmes musiciens se rattrapent dans LEAVES’ EYES). Il faut dire qu’un album comme Atlantis (le dernier à comporter des compositions originales du groupe) date de 2004 et que le groupe capitalise sur des reprises metal de titres new-wave des années 80 qui ont fait le bonheur des charts à l’époque. Et ce soir, la set-list de 50 minutes est composée … intégralement de reprises ! Il est vrai que le groupe s’en est fait une spécialité (plus ou moins appréciée … enfin, moins que plus à priori) avec la collection de disques Werk 80 (Werk 80 en 1997, Werk 80 II en 2008) qui mélange le sympathique au risible. Alors Messieurs, même si l’on comprend que cette set-list est attrayante, fédératrice pour les concerts car on peut chanter en chœur (car TOUT LE MONDE connaît ces titres) et que ça va nous rappeler les fêtes étudiantes de notre adolescence, quand donc remettrez-vous des compos originales sur un album ? A moins que LEAVES’ EYES ne vous pompe toute votre énergie ? Alors, en parlant de pomper – et il suffit de se remémorer les pochettes des 2 pus sus-mentionnés - , ATROCITY aime les femmes, c’est vrai. Surtout les femmes jeunes, court vêtues et portant du latex de préférence.

Ce soir, la lumière s’éteint et sur une intro, 2 donzelles à demi-nues viennent au centre de la scène se trémousser et se faire des câlins. Bon, certes et je dois l’avouer, depuis le premier rang, ça fait son effet surtout quand on est un mec :). Surtout qu’elles sont pas vilaines les gueuses ! Ces 2 danseuses qui vont intervenir assez régulièrement dans le show sont néanmoins limite vulgaires à la longue et on se croirait au salon de l’érotisme. En plus, des fois, elles sauront pas trop quoi faire à part caresser un peu les musiciens. Ca, c’est pour l’ambiance sexy. Le micro est installé sur le porte-micro en forme de A, la grosse batterie est dégagée … on peut commencer. Les musiciens arrivent sur scène et c’est le guitariste Thorsten Bauer qui est devant moi. Y a même un espèce de Tommy Lee à la batterie (Seven Antonopolous).
Bon sang, je suis un peu désolé de dire ça … mais quel charisme de moule les musiciens d’ATROCITY. Déjà qu’ils sont pas terribles, en plus, pas tellement souriants. Y a même pas la bassiste Alla Fedynitch (que j’avais déjà rencontré dans le groupe EYES OF EDEN et qui a joué pour pas mal de groupe, PAIN par exemple …) qui apparemment est souffrante. Elle est remplacée (oh surprise) par le bassiste de session de BLIND GUARDIAN, Oliver Holzwarth (l’homme au bandana) qui sera présenté par Alexander pendant le show de LEAVES’ EYES.


Alors, le cas Alexander … ce grand bonhomme (pas taper) avec sa chevelure de 2 mètres est impressionnant de carrure, décidément. C’est bizarre car je trouve qu’il y a un décalage entre son attitude sur scène qui est celle d’un grand gamin (« ouais !!!! je m’amuse en slammant et en écrasant les premiers rangs ! Je fais pouet pouet et toujours les mêmes vannes » - remarquez, on va pas l’empêcher de s’amuser) et sa carrure de mastodonte qui fait qu’il pourrait allègrement t’envoyer chez le dentiste s’il était pas content (une bonne baffe et c’est réglé). Ce décalage me réjouit d’une part, mais rend ce mec un peu ridicule à mes yeux, d’autant qu’il a tendance à vraiment en faire trop parfois (genre, demander s’il y a des filles célibataires et en faire monter une pour lui demander si elle veut danser … et la nénette – certainement moins cruche que les 2 danseuses pré-citées – est finalement montée pour rien puisqu’elle est renvoyée quasi illico à ses pénates). Ca c’est pour l’attitude. Maintenant, par pitié, Alexander, refais des growls et oublie la voix claire. Déjà sur les albums Werk c’était assez moyen, mais là, ce soir, sur certains titres c’est carrément du massacre (le premier titre « The Great Commandment », « Don’t You (Forget About Me) », « Fade To Grey ») … en gros, en faisant attraction de la voix et en évitant de trop regarder les zicos, ça passe et on peut s’amuser. Bon, ce sont de gros défauts mais ça fait quand même plaisir d’entendre ces titres, au fond hein. La fin passe un peu mieux avec Sandra d’ELIS qui vient accompagner le groupe sur le « The Sun Always Shines On TV » d’A-HA et le « Shout » de TEARS FOR FEARS qui s’éternise … s’éternise … à un moment on a envie que ça se termine. Le groupe remercie un public néanmoins chaud bouillant et Alexander s’en va, nous jetant un regard complice tout en caressant à pleines mains l’arrière train quasi-dénudé des 2 danseuses. Nul doute que Liv (qui du fait de son état n’a pas pu venir accompagner son époux sur quelques titres comme c’était prévu) doit apprécier … à moins qu’elle ne soit dans la confidence.



Set-list ATROCITY :
01. Intro / The Great Commandment (Werk 80, 1997 – reprise de CAMOUFLAGE)
02. Smalltown Boy (Werk 80 II, 2008 – reprise de BRONSKI BEAT)
03. Don't You Forget About Me (Werk 80 II, 2008 – reprise de SIMPLE MINDS)
04. Tainted Love (Werk 80, 1997 – reprise de GLORIA JONES)
05. Fade To Grey (Werk 80 II, 2008 – reprise de VISAGE)
06. Send Me An Angel (Werk 80, 1997 – reprise de REAL LIFE)
07. The Sun Always Shines On TV (Werk 80 II, 2008 – reprise de A-HA)
08. Shout (Werk 80, 1997 – reprise de TEARS FOR FEARS)
09. Outro "Conan Le Barbare"

Line-up ATROCITY :
Alexander Krull (chant)
Thorsten Bauer (guitare)
Mathias Röderer (guitare)
Oliver Holzwarth (basse, remplace Alla Fedynitch absente)
Seven Antonopolous (batterie)

Site Web ATROCITY :
http://www.atrocity.de

MySpace ATROCITY :
http://www.myspace.com/atrocitypage



SIRENIA :
Après ces 50 minutes très classe, on revient à quelquechose de plus glamour car c’est l’heure pour SIRENIA de monter sur scène. On remarque que les Norvégiens (enfin, sauf la chanteuse Ailyn qui est espagnole) n’ont pas l’honneur d’utiliser la batterie d’ATROCITY puisque celle-ci est recouverte à nouveau et qu’on remet la petite batterie sur le côté de la scène : tout comme les 2 premiers groupes, SIRENIA perdra donc de l’espace sur scène et même si le combo, on le sait, est loin d’être le plus démonstratif du monde, c’est quand même un peu frustrant surtout pour une co-tête d’affiche. 4ème album, 4ème chanteuse … tel est le gros défaut de SIRENIA qui a vraiment du mal à stabiliser l’ensemble de son personnel, y compris le poste de chanteuse. Le courant avait pourtant l’air de bien passer avec la blonde Monika Pedersen, qui s’est pourtant faite virer du groupe en 2007 après un an passé dans le groupe. Morten Veland (ex-TRISTANIA), le guitariste et leader du groupe serait-il un dictateur en puissance ? La contrepartie, c’est que les chanteuses successives sont de qualité, et Ailyn, la jeune espagnole qui a succédé à Monika ne fait pas exception. En plus, il faut avouer qu’elle est ravissante, surtout ce soir dans cette robe noire. Souriante, ensorceleuse même si je l’ai sentie un peu réservée en début de set, Ailyn interprète avec brio les titres du dernier opus, The 13th Floor auquel elle a participé, mais aussi les brûlots plus anciens. La chanteuse a un jeu de scène plutôt sobre et fait son boulot sans faire trop de manières (il y a tellement de caricatures dans ce milieu). Et comme par hasard, on a encore des problèmes de son, ce qui fait qu’on n’entend pas bien la chanteuse en début de set. Heureusement qu’elle est là également pour l’attrait des yeux car à ses côtés, Morten semble impassible, avec sa guitare et ses participations vocales (il assure les growls, beaucoup plus nombreux sur les extraits des 2 premiers albums du groupe, « Euphoria », « Star-Crossed », « Meridian »). Morten prend la parole entre les morceaux pour montrer qu’il est le patron en présentant, d’une voix grave, le titre qui va suivre et l’album dont il est issu. On ne peut pas dire que le gars est le musicien le plus chaleureux que j’ai vu. En plus, il y a bien un autre guitariste (Michael S. Krumins ?), le batteur Roland Navratil est un batteur de session et, étrange … je ne vois pas de bassiste (?).

Détail amusant, le groupe a interprété 1 seul titre de son premier album, 2 titre de son deuxième, 3 titres de son troisième et 4 titres du dernier. En gros, SIRENIA a assuré au niveau musical ce soir (mais jusqu’à quand Ailyn restera-t-elle dans le groupe, mystère) … mais niveau animation scénique, bof. Après 50 minutes de show, le groupe est pourtant acclamé à la fin de son dernier titre, vivats auxquels je me suis joints car SIRENIA mérite beaucoup plus d’attentions à mon sens au sein de la scène Female Metal. Faudra vraiment que j’écoute les 2 premiers albums (qui selon les dires des anciens sont plus symphoniques et moins commerciaux que les 2 derniers).


Set-list SIRENIA :
01.The Path To Decay (The 13th Floor, 2009)
02.Euphoria (An Elixir For Existence, 2004)
03.Downfall (Nine Destinies And A Downfall, 2007)
04.The Seventh Summer (The 13th Floor, 2009)
05.Star-Crossed (An Elixir For Existence, 2004)
06.Lost In Life (The 13th Floor, 2009)
07.The Other Side (Nine Destinies And A Downfall, 2007)
08.Meridian (At Sixes And Sevens, 2002)
09.Led Astray (The 13th Floor, 2009)
10.My Mind's Eye (Nine Destinies And A Downfall, 2007)

Line-up SIRENIA :
Ailyn (chant)
Morten Veland (guitare, growls)
Michael S. Krumins (guitare)
Roland Navratil (batteur de session pour le live)

Site Web SIRENIA :
http://www.mortenveland.com/sirenia

MySpace SIRENIA :
http://www.myspace.com/sirenia



LEAVES’ EYES :
Il commence à se faire tard pour un lundi soir de pauvre salarié français (22 heures et des brouettes) et la fatigue commence à peser en ce qui me concerne. A priori je ne suis pas le seul car avant LEAVES’EYES, je constate qu’une bonne partie de la salle a quitté les lieux (certains étaient surtout venus pour SIRENIA, j’ai pu m’en rendre compte en écoutant les commérages des uns et des autres). Liv Kristine aussi est fatiguée. Fatiguée et malade. D’ailleurs, elle devait chanter sur quelques morceaux du set d’ATROCITY et elle n’est pas venue, sans doute pour s’économiser pour LEAVES’ EYES. De plus, sur la set-list que les roadies viennent afficher par terre, 4 titres sont barrés (« Scarborough Fair », « Solemn Sea », « Irish Rain » et – surprenant – « Elegy »). Le groupe monte sur scène après une intro et on retrouve donc les musiciens d’ATROCITY + Liv Kristine (avec ses vêtements d’apparat) qui se lancent dans les 2 premiers titres de Njord, le dernier opus. L’ambiance est autre que le show festif et racoleur d’ATROCITY, faut dire que LEAVES’ EYES c’est plutôt les légendes du grand nord, donc. Apparemment et même si elle peine à certains moments, Liv tient le coup malgré tout. Le hic, c’est qu’elle est toujours un peu « écrasée » (au sens figuré bien sûr) par son mari, Alexander Krull (qui fait des interventions) qui est toujours en train d’en faire des tonnes et de s’agiter dans ce show qui devrait nécessiter un peu plus de « douceur » et d’élégance. Déjà que c’est un colosse. Bref, le frontman est hors sujet et ça impacte forcément la qualité du show. Un show centré sur le dernier album Njord - que je ne connaissais pas encore au moment où j’assistais au show (8 titres sur 10 si on inclut « Nine Wave Maidens » issu du EP My Destiny, sorti peu de temps avant l’album). Il ne reste que « Farewell Proud Men » et « Norvegian Lovesong » pour représenter Lovelorn et Vinland Saga. Donc, de mon point de vue, je me heurte à une set-list quasiment inconnue pour moi. Fatigue, show un peu ennuyeux, le solo de batterie termine de m’assoupir et c’est alors que je regarde ma montre que je me rends compte que l’heure du dernier bus approche (sous peine de faire 1H de toute en pleine nuit).

Je quitte donc cette soirée globalement sympathique avec la satisfaction d’avoir fait une jolie découverte (STREAM OF PASSION), d’avoir pu voir ELIS pour la première fois, d’avoir revu SIRENIA « nouvelle formule », de m’être amusé et surtout rincé l’œil sur ATROCITY et d’avoir vu un bout de LEAVES’ EYES version « pas en forme ». Merci en tous cas à tous les participants d’avoir organiser cette date du Beauty And The Beast qui, certainement, sera pérennisé dans le futur.


Set-list LEAVES’ EYES :
01.Intro / Njord (Njord, 2009)
02.My Destiny (Njord, 2009)
03.Emerald Island (Njord, 2009)
04.Farewell Proud Men (Vinland Saga, 2005)
05.Take The Devil In Me (Njord, 2009)
06.Norvegian Lovesong (Lovelorn, 2004)
07.Drums solo
08.Northbound (Njord, 2009)
09.Ragnarok (Njord, 2009)
10.Froya's Theme (Njord, 2009)
11.Outro - Nine Wave Maidena (My Destiny EP, 2009)

Line-up LEAVES’ EYES :
Liv Kristine Espenæs (chant)
Alexander Krull (chant, growls)
Thorsten Bauer (guitare)
Mathias Röderer (guitare)
Oliver Holzwarth (basse, remplace Alla Fedynitch absente)
Seven Antonopolous (batterie)Prénom Nom (instrument)

Site Web LEAVES’ EYES :
http://www.leaveseyes.com

MySpace LEAVES’ EYES :
http://www.myspace.com/leaveseyespage