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Live Report
Evergrey - Paris
Le Nouveau Casino, le 01/10/2009
Par : Powersylv




Voilà un bail qu’on n’avait pas vu EVERGREY. La promotion de Monday Morning Apocalypse en 2006 avait été assez solide, alors que le dernier album Torn s’est fait moins remarquer. De plus, un concert avait programmé en mars 2008 mais subitement annulé. En arrivant devant le Nouveau Casino, on s’aperçoit que des fans attendent déjà, même si le concert est loin d’être complet selon les dernières rumeurs. Dommage car le combo suédois est l’un de ceux qui ont le mérite d’avoir un style bien personnel et qui mériterait qu’on y prête plus attention. Un Nouveau Casino bien rempli tout de même, même pour la première partie : le groupe italien CHAOSWAVE qui, sans attendre, lance les hostilités dès 19H.



CHAOSWAVE :
Après avoir aidé à la distribution de quelques flyers – avec la générosité qui me caractérise -, j’entre dans la salle de concert proprement dite et le show du groupe de première partie, CHAOSWAVE a déjà commencé. Les italiens emmenés par le charismatique Fabio Carta et la plantureuse Giogia Fadda (elle me fait un peu penser à Sabrina, la chanteuse des années 80) pratiquent un power metal musclé, pas très fin (enfin, comparé à la tête d’affiche) mais parfois bien prenant. Mélodique mais agressif avec des passages à la double grosse caisse, ça m’a souvent fait penser à des trucs du genre POWERGOD. D’ailleurs, chapeau bas à Raphael, le batteur qui ne paie pas de mine mais qui est franchement impressionnant une fois les baguettes à la main : technicité, dextérité, pas mal de cassures de rythmes. Le problème en début de show, c’est que depuis le fond de la salle, le son est carrément dégueulasse (une vraie bouillie) mais en s’avançant dans les premiers rangs et avec le temps qui passe, ça s’arrange. Le groupe s’éclate bien sur la petite scène et le public un peu circonspect au début se laisse prendre au jeu au fur et à mesure : Fabio demande un max de headbanging sur un titre, Giorgia nous demande d’être désespérés lors de l’annonce du dernier titre « A March For The Dying » et son intro écrasante. On notera aussi l’entrain et l’énergie positive distillée sur le côté droit de la scène par Henrik Guf Rangstrup, le guitariste à l’épaisse chevelure blonde et bouclée qui est carrément dans son truc, proche du déchaînement, assez communicatif mais précis (contrairement à Michele, le bassiste qui est beaucoup plus placide … mais bon, les bassistes sur scène, à part quelques uns …). Comme vous l’avez compris, le show est dans son ensemble assez musclé, ne laissant en gros qu’à un titre mid-tempo (limite ballade) le temps de souffler un peu, avant une évolution de plus en plus heavy. A la fin, le public semble conquis et les applaudissements sont assez nourris. Une bonne surprise à découvrir sur CD (ce qui nous épargnera le son assez moyen du show).




Line-up CHAOSWAVE :
Giorgia Fadda (chant)
Fabio Carta (chant)
Henrik Guf Rangstrup (guitare)
Michele Mura (basse)
Raphael Saini (batterie)

Site Web CHAOSWAVE :
http://www.chaoswave.it

MySpace CHAOSWAVE :
http://www.myspace.com/chaoswave



EVERGREY :
C’est un EVERGREY assez attendu qui débarque sur scène dans une atmosphère un peu enfumée, cadre parfait pour mettre en place son heavy power metal aux relents progressifs, avec ces teintes si sombres et mélancoliques qui est sa marque de fabrique. Tom Englund et ses sbires débarquent sous les acclamations et lancent les hostilités avec un « Fear » aux guitares torturées, extrait du dernier album Torn. Le son est un peu étouffé et apparemment il semble qu’il y ait quelques petits problèmes d’accordage d’instruments au début du set, un technicien ne cessant d’intervenir sur scène en se faisant le plus petit possible (difficile sur la scène du Nouveau Casino) et en gambadant pour la quitter aussi vite. EVERGREY atteint vite son rythme de croisière, enchaînant les titres les uns après les autres non sans quelques changements de guitares (un véritable ballet par moment) et quelques interventions d’un frontman doté d’un humour très personnel (il pourrait faire de la concurrence à l’un de ses compatriotes, un certain Mikael Åkerfeldt en la matière). Un gus ne cesse de réclamer le titre « Solitude Within » pendant toute la soirée : celui-ci se voit offrir - au bout d’un moment et sous les rires nourris de Tom et d’Henrik (Dahage, guitare et gros tatouages) – une fin de non recevoir : « Pas maintenant » répondent les 2 musiciens hilares. Ce qui n’empêchera pas les plus anciens et exigeants fans du combo de se repaître de quelques (rares) vieilleries lors de la soirée comme l’énergique « She Speaks To The Dead », « Watching The Skies », l’indispensable « The Masterplan » et un « Words Mean Nothing » vers la fin du show, tout calme avec juste Tom et les claviers. Cependant, c’est le répertoire le plus récent, celui de ces 5 dernières années qui se taille 80% du show – Recreation Day est ses petits frères.



De l’émotion (« Soaked », « Blinded », « I’m Sorry » qui se muscle un peu plus à la fin et que le public reprend comme un seul homme), des nuances (« In Remembrance »), sans oublier une bonne dose d’énergie (« More Than Ever »). Nous retrouvons avec plaisir Jari Kainulainen, l’ex-STRATOVARIUS qui est moins transparent que dans son groupe précédent et a l’air dans son élément. Même si ce n’est pas le musicien le plus démonstratif que je connaisse, on entend bien sa basse ce soir (« End Of Our Days ») alors qu’Henrik et Rikard Zander (claviers) se chargent des backing vocals en support de Tom. Jonas tient les futs de manière impeccable derrière tout le monde : on croirait pas que ce bonhomme qui ne paie pas de mine sait parfois faire de véritables prouesses. Je maintiens qu’EVERGREY est un groupe qui mériterait beaucoup plus d’attention dans le milieu métallique ou les groupes ont tendance à se pomper les uns les autres. Sans être le groupe le plus intéressant scéniquement, les suédois (enfin presque) savent par leur metal très personnel nous transporter et on ne voit pas le temps passer que c’est déjà les rappels. Alors que l’intrumental « When The Walls Go Down » annonce qu’on approche de la fin, EVERGREY revient nous asséner le classique « Recreation Day » de toute beauté avant que le plus enjoué « Broken Wings » et « A Touch Of Blessing » ne ferment la marche. Une très bonne soirée et des groupes apparemment disponibles après le show (mais bon, il se fait tard et demain on bosse), que demander de mieux ? Un peu plus de monde et une meilleure considération peut-être, on peut toujours rêver. EVERGREY, revenez quand vous voulez.




Set-list EVERGREY :
01. Fear (Torn, 2008)
02. As I Lie Here Bleeding (Recreation Day, 2003)
03. Soaked (Torn, 2008)
04. More Than Ever (The Inner Circle, 2004)
05. She Speaks To The Dead (Solitude, Dominance, Tragedy, 1999)
06. Watching The Skies (In Search Of Truth, 2001)
07. In Remembrance (Monday Morning Apocalypse, 2006)
08. Blinded (Recreation Day, 2003)
09. End Of Your Days (Recreation Day, 2003)
10. The Masterplan (In Search Of Truth, 2001)
11. Still In The Water (Monday Morning Apocalypse, 2006)
12. Monday Morning Apocalypse (Monday Morning Apocalypse, 2006)
13. Words Mean Nothing (Solitude, Dominance, Tragedy, 1999)
14. I'm Sorry (Recreation Day, 2003)
Rappels :
15. When The Walls Go Down (The Inner Circle, 2004)
16. Recreation Day (Recreation Day, 2003)
17. Broken Wings (Torn, 2008)
18. A Touch Of Blessing (The Inner Circle, 2004)




Line-up EVERGREY :
Tom S. Englund (chant, guitare)
Henrik Danhage (guitare)
Jari Kainulainen (basse)
Jonas Ekdahl (batterie)
Rikard Zander (claviers)

Site Web EVERGREY :
http://evergrey.net

MySpace EVERGREY :
http://www.myspace.com/officialevergrey