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Live Report
Dream Theater - Paris
Le Zénith, le 04/10/2009
Par : Nebel & Fightfirewithfire




C’est dans le cadre du Progressive Nation 2009 que les DREAM THEATER accompagnés des fougueux OPETH et de 2 autres combos (BIGELF et UNEXPECT) reviennent nous rendre visite à Paris dans un Zénith acquis à la cause du metal alambiqué. La bonne fortune nous ayant donné l’occasion de rencontrer James LaBrie un peu plus tôt, nous nous rendons dans l’arène pour ne pas louper une miette de cette grand’ messe du prog metal.



UNEXPECT :
A peine sortis de notre entrevue avec James Labrie, nous nous hâtons vers l’entrée principale du Zenith afin d’assister au set d’UNEXPECT, commencé depuis quelques minutes. Autant dire que ce groupe porte très bien son nom : avec pas moins de sept musiciens sur scène dont un violoniste et un bassiste neuf cordes, ce groupe avant-gardiste québécois propose une musique tellement riche qu’on peine à croire que le tout sonne aussi bien ! Avec une alternance de chant féminin et growlé et des ambiances parfois très festives parfois plus sombres, UNEXPECT est un de ces groupes à voir au moins une fois, ne serait-ce que par curiosité. C’est un public conquis et enthousiaste qui accueille leur musique absolument unique sur scène, délivrée avec une énergie communicative. Il y a de quoi être interloqué et impressionné par ce groupe qui, à n’en pas douter, a conquis de nouveaux adeptes ce soir.


Line-up UNEXPECT :
Syriak (chant, guitare)
Artagoth (chant, guitare)
Leïlindel (chant)
ChaotH (basse)
Landryx (batterie)
ExoD (claviers)
Borboën (violon)

Site Web UNEXPECT :
http://www.unexpect.com

MySpace UNEXPECT :
http://www.myspace.com/unexpect



BIGELF :
A côté d’une telle complexité, la musique tout en minimalisme et très rétro de BIGELF risque de voir nettement retomber l’ambiance. Mais les américains s’en sortent plutôt bien : leur chanteur est certes peu communicatif mais la musique proposée est de qualité et, comme le laissent deviner les vêtements des musiciens, très influencée par le rock psyché des années 70. A noter la présence en guest de Mike Portnoy derrière les fûts le temps d’un morceau, histoire de bien chauffer l’ambiance. On croisera d’ailleurs le groupe, ainsi qu’OPETH dans la foule durant la prestation de DREAM THEATER, visiblement captivés par ce qu’ils voyaient sur scène.

Line-up BIGELF :
Damon Fox (chant, claviers)
Ace Mark (guitare)
Duffy Snowhill (basse)
Froth (batterie)

Site Web BIGELF :
http://www.bigelf.com

MySpace BIGELF :
http://www.myspace.com/bigelf



OPETH :
Voilà de quoi annoncer de belle manière OPETH, également plongé dans cette nostalgie depuis quelques albums et notamment le dernier, Watershed. Mikael Åkerfeldt fait montre de son humour légendaire : à un spectateur qui lui réclame en hurlant une blague, il répond, stoïque : « Une blague ? Mec, JE suis une putain de blague ! ». Hormis ces apartés, rares mais délectables, les musiciens - que certains trouveront toujours trop introvertis (il faut reconnaître qu’ils bougent peu, mais la technicité de leur musique et ses atmosphères n’engagent de toute façon guère au headbanging) - proposent un set d’une qualité irréprochable. Distillant des ambiances sombres et violentes mêlées à des mouvements tantôt mélancoliques tantôt énergiques, OPETH réalise une prestation honnête, sans plus. L’intensité de leur dernier concert à Paris n’est pas égalée et la set-list, vu l’affiche, beaucoup plus calme malgré la présence de « April Ethereal », issu de My Arms Your Hearse ( « Avant de faire du prog on faisait du death : même si vous n’aimez pas ça, on va vous en jouer ce soir »). Néanmoins, un concert d’OPETH, même un chouia plus court et moins varié, reste un moment unique et une ode à ce que la musique peut avoir de plus beau et complexe.



Set-list OPETH :
01. Windowpane (Damnation, 2003)
02. The Lotus Eater (Watershed, 2008)
03. Reverie / Harlequin Forest (Ghost Reveries, 2005)
04. April Ethereal (My Arms Your Hearse, )
05. Deliverance (Deliverance, 2002)
06. Hex Omega (Watershed, 2008)

Line-up OPETH :
Mikael Åkerfeldt (chant, guitare)
Fredrik Åkesson (guitare)
Martin Mendez (basse)
Martin "Axe" Axenrot (batterie)
Per Wiberg (claviers)

Site Web OPETH :
http://www.opeth.com

MySpace OPETH :
http://www.myspace.com/opeth



DREAM THEATER :
Après OPETH qui s’est contenté du minimum syndical, c’est-à-dire en langage opethien un concert de grande qualité, c’est au tour de DREAM THEATER d’entrer en scène. Les maîtres de la cérémonie Progressive Nation sont attendus par une foule conséquente pressée de voir le groupe défendre son dernier-né, le réussi Black Clouds & Silver Linings. Bien obligés de consacrer du temps aux trois autres groupes invités par le sieur Portnoy, les New-Yorkais se sont fendus d’un concert plus court que d’habitude, avoisinant une heure et demie. L’attente se déroule dans une ambiance un tantinet mégalomane, car accompagnée de reprises du groupe à la sauce instrumentale ou acoustique. Pourquoi pas.
Puis, nouvelle facétie de Mike Portnoy, le thème principal du film Psychose résonne et le concert proprement dit commence, servi par une débauche d’effets visuels : éclairages en tous genres, écrans géants et grands voiles colorés. Sans grande surprise, c’est la première chanson du dernier album, « A Nightmare To Remember », qui ouvre le bal. Ce titre nous familiarise d’emblée avec les écrans disposés de part et d’autre de la scène : gros plans sur les musiciens, petits films en image de synthèse en rapport avec la pochette de l’album : DREAM THEATER cherche à impressionner et y parvient.
Black Clouds & Silver Linings est à l’honneur, quatre des huit chansons lui sont consacrées, l’autre moitié du concert pioche dans un registre plus ancien et offre entre autres une très bonne surprise : l’enchaînement « The Mirror » - « Lie » issu de l’album Awake.



On retrouve avec plaisir les membres du quintette et leurs traditionnelles mimiques. Mike Portnoy en fait des tonnes derrière ses fûts, John Petrucci a toujours les doigts aussi agiles et John Myung est quasiment invisible ; seul un gros plan lui est consacré, à l’occasion du titre « A Rite Of Passage ». Ce qui me permet d’en venir au cas Jordan Rudess, sans doute la star de ce spectacle. Avez-vous déjà assisté à un solo de IPhone ? En ce qui me concerne, ce fut un véritable rite de passage (pardon). Le claviériste fou a même droit à de petits films à son image, un solo de keytar, une exhibition de son chapeau de magicien, des soli endiablés, bref, du Jordan Rudess dans toute sa démesure. Quant à James LaBrie, il reste égal à lui-même, ses détracteurs le supporteront toujours aussi peu, et il doit sans doute s’ennuyer à être si souvent en coulisses alors que ses comparses s’en donnent à coeur joie.
En définitive, un concert classique de DREAM THEATER, marqué par l’emphase propre au groupe, et qui a visiblement rempli son contrat auprès du public, malgré tout un peu déçu par sa courte durée par rapport à une prestation classique.


Set-list DREAM THEATER :
01. A Nightmare To Remember (Black Clouds & Silver Linings, 2009)
02. The Mirror (Awake, 1994)
03. Lie (Awake, 1994)
04. A Rite Of Passage (Black Clouds & Silver Linings, 2009)
05. Jordan Rudess Solo
06. Wither (Black Clouds & Silver Linings, 2009)
07. The Dance Of Eternity (Metropolis, Pt. Ii : Scenes From A Memory, 1999)
08. In The Name Of God (Train Of Thought, 2003)
09. The Count Of Tuscany (Black Clouds & Silver Linings, 2009)

Line-up DREAM THEATER :
James Labrie (chant)
John Petrucci (guitare)
John Myung (basse)
Mike Portnoy (batterie)
Jordan Rudess (claviers)

Site Web DREAM THEATER :
http://www.dreamtheater.net

MySpace DREAM THEATER :
http://www.myspace.com/dreamtheater