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Live Report
Revenge - Paris
La Scène Bastille, le 11/02/2009
Par : Powersylv
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Voilà quelques années que les heavy rockers de REVENGE se font beaucoup plus discrets. Plus d’album sur CD désormais mais en déchargement légal. De même, les annonces de concerts se font étrangement plus confidentielles … un comble pour un combo qui trouve sa force sur scène où il dégage un entrain du tonnerre. On est loin des festivals (cette première édition des GUARDIANS OF METAL de Strasbourg de 2003 à la Laiterie qui reste un super souvenir) ou des premières parties d’ALICE COOPER à l’Olympia. Alors, à qui la faute ? L’air du temps ? La gestion de ceux qui s’occupent du destin du groupe ? Certes, nous ne sommes pas là pour polémiquer où pour taper sur la tête de quiconque, mais ça fait quand même la deuxième fois en l’espace d’un an que les Lyonnais viennent sur Paris sans réellement avoir été annoncés dans les médias hard/metal quels qu’ils soient. Vraiment dommage d’arriver dans une Scène Bastille vraiment très vide (on sera tout au plus peut-être … une grosse vingtaine … une trentaine si on est généreux) qui démotiverait n’importe quel groupe. Mais qu’importe, les musiciens de REVENGE qui viennent se promener au milieu des quelques ouailles sont venus, et ils feront leur show, qu’il y ait 10 ou 100 personnes. C’est donc une soirée « intimiste » qui démarre à notre grand désespoir. Un désespoir renforcé par des premières parties pas forcément adéquates dont MINOR HEART qui a la lourde charge d’allumer la mèche …
MINOR HEART :
Une mèche ? Un pétard mouillé oui. Alors il y a peut-être la démotivation du fait de la faible affluence, mais a-t-on mérité ça ? Ce qui choque au premier abord chez MINOR HEART, c’est ce « je m’en foutisme » apparent. Façade ou réalité, je n’en sais rien. Nous avons affaire à un quatuor de jeunes dont la figure de proue est un chanteur cheveux courts à casquette qui a l’air de se s’en balancer grave d’être sur scène lors d’un gig qui ressemble plus, il est vrai, à une répétition dans un garage. Le garçon regarde à peine le public (mais plutôt ses pieds), il piétine de gauche à droite, à petits pas. A gauche un gratteux. A droite, un petit bassiste pas top motivé non plus. Derrière, un batteur à la jolie crête multicolore qui a d’ailleurs son cousin dans le maigre public. La musique est molle, ça manque de hargne la plupart du temps et ressemble à … difficile à dire. Un rock froid, un peu punk par moment avec un chanteur aussi charismatique qu’un gant de toilette et tellement qu’on l’entend à peine (pourtant c’est en français, enfin j’ai l’impression) qu’on pourrait l’appeler le « Etienne Daho du rock ». Et même quand il hausse le ton en déambulant, ça manque franchement de chaleur et de conviction. Il y a 20/25 personnes dans la salle, certains au bar, d’autres assis sur les chaises, et quelques ados pas plus âgés que le groupe qui écoutent devant la scène. Apparemment ce sont des connaissances. Alors y a 1 ou 2 énervés qui pogotent (dont le punk) … super pas évident de pogoter au ralenti. C’est la cour de récré et y a même une jeune fille qui va balancer sa culotte sur la batterie. Mouais, soyons underground. Mais revenons à nos moutons. Y a quelques soli, on sent pointer de petits growls timides de temps en temps et même quelques blasts. La fin est un peu plus énergique que le début mais bon, rien de bien bandant et on s’ennuie ferme avec ce groupe un peu ovni qu’il en est bancal. Sur leur MySpace, pour leur musique, dans le champ « similaire à », c’est écrit « quelquechose d’encore inconnu » … tu m’étonnes. Alors paraît que le dernier titre était une reprise. Ah bon. Suivant.
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SOM :
Deuxième invité de la soirée : SOM (abréviation de SENSOR OF MIND). Je me disais bien que le nom me disait quelque chose car j’ai dû les voir à une fête de la musique. SOM entre sur scène, ils ont déjà un peu plus fière allure et on sent qu’ils sont plus investis et pros que le groupe précédent. D’ailleurs, le groupe a sorti son premier album auto-intitulé l’an dernier. Effectivement, mes soupçons sont confirmés lorsque je vois arriver le chanteur, dont la posture est un mélange entre Chad Kroeger (NICKELBACK) et James Hetfield (METALLICA). D’ailleurs, ça tombe plutôt bien car ces 2 groupes font partie des influences de SOM, que l’on ressent selon que le titre est plus ou moins « couillu ». On peut ainsi passer du rock le plus pop à des sonorités teintes de metal avec du gros son. Difficile posture en effet et mon avis sur ce groupe est donc assez mitigé suivant les morceaux et les passages. Autant je peux être accroché par un air, autant un autre morceau m’ennuie ferme. Quelques bonnes idées, des titres parfois entrainants, parfois en français, parfois en anglais mais tout cela demande encore à être creusé. Devant eux, l’affluence déjà pas top pour MINOR HEART en devient limite ridicule, malheureusement. « C’est très intime » clame ironiquement l’un des zicos à un moment … pas faux car c’est le calme plat entre les morceaux et les musiciens essaient de meubler et de se décontracter comme ils peuvent. « Ca va la Scène ? Bon alors on va essayer de vous calmer encore un peu » … c’est vrai, quel enthousiasme dans la salle. D’un autre côté, un titre comme « 4U » ne donne pas vraiment envie de se secouer la couenne … heureusement qu’un titre bien appuyé comme « Traffic » vient nous réveiller avant le rappel. Un rappel qui consiste en une surprenante reprise du « Planet Of Women » de ZZ TOP. Sympa. Mais bon, pour ma part j’ai hâte que REVENGE arrive. SOM, c’est sympa et gentil mais faudrait juste leur dire que METALLICA ne se limite pas seulement à Load et Reload, alors peut-être que mon intérêt pour SOM augmentera. Pour l’instant, je trouve ça honnête mais sans plus.
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Set-list SOM :
01. All My Kinds Of Death (Sensor Of Mind, 2008)
02. Elle trace (Sensor Of Mind, 2008)
03. S.S.S. (Someday, Someone, Somewhere) (Sensor Of Mind, 2008)
04. Tourner les pages (Sensor Of Mind, 2008)
05. The Watcher (Sensor Of Mind, 2008)
06. Ce soir (?)
07. 4U (Sensor Of Mind, 2008)
08. Rebirth (Sensor Of Mind, 2008)
09. Traffic (Sensor Of Mind, 2008)
Rappel :
10. Planet Of Women (cover ZZTOP) (Sensor Of Mind, 2008)
Line-up SOM :
Franck Senecal (chant, guitare)
Yoni Brault (guitare)
Chuck Piquemal (basse)
J.P. Senecal (batterie)
MySpace SOM :
http://www.myspace.com/sensorofmind
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REVENGE :
C’est sur une musique synthétique et futuriste que les membres de REVENGE montent sur scène devant quasiment personne. C’est là qu’on a les boules mais finalement, le très peu de monde de la salle revient d’une petite pause pour le concert des Lyonnais, dans le cadre du best of Fest Of Revenge qui est une re-enregistrement de plusieurs anciens titres – dispo en mp3 « légaux » sur le site du groupe, je le rappelle. Franchement, ça fait chier car les REVENGE ne méritent pas cette petite tournée, cette petite salle et ce public clairsemé. Ils viennent de Lyon par leurs propres moyens et on a l’impression que personne ne se bouge le cul. Et c’est la deuxième fois :(. Pour cette date parisienne, REVENGE a été prévenu à la dernière minute. Pour tout dire, je n’ai été au courant que 15 jours avant par MySpace. Malgré tout, le groupe joue comme s’il était devant une salle comble avec tous les gimmicks habituels (quelques poses de rigueur :) et surtout la bonne humeur contagieuse de P’tit Jo qui, entre les titres, s’adresse aux personnes présentes pour présenter les morceaux et faire quelques petites vannes. Les ados de tout à l’heure sont revenus et foutent le bordel devant la scène, parfois y en a un qui porte l’autre, un autre qui atterrit sur la scène et c’est « nain porte quoi ». Sur scène, REVENGE balance la sauce avec son heavy rock simple et efficace, héritage des fastes années 80 où les ACCEPT et KISS régnaient en maîtres. C’est un bon gros best of qui nous attend et moi j’oublie tout le contexte de ce concert pour m’amuser dans mon coin, avec devant moi Philippe (Gauss, guitare), faisant quelques œillades à P’tit Jo ;). Les membres du groupe sont habillés comme l’an dernier, avec treillis (à la mode Unbankable). C’est la grosse artillerie avec des morceaux qui pêtent tout comme « Good Good Shot » (aaaahhhh ce riff !), le vigoureux « Sticked To Your Back », « Unbankable » et son riff qui démêle les bouclettes, j’en passe et des meilleures. Enfin, on se sent bien et on fait la fête avec bien sûr quelques petites photos. A un moment, gros éclat de rire lorsque la culotte de la punkette (cf. concert de MINOR HEART ci-dessus) atterit sur le manche de guitare de Philippe qui, pas contrariant, la laisse là où elle est … jusqu’à ce que P’tit Jo viennent s’en coiffer. Après l’avoir reniflée un peu et dit « Ah, je la connais pas ! » (et c’est là que je suis mort de rire). Ah, y a pas à dire, REVENGE, ça fait du bien ! On s’achemine vers la fin du concert avec les hymnes « Keep The Fire Burning », « Heavy Metal Rock’n Roll » (de ROCK GODDESS) et « I Just Wanna Rock » que P’tit Jo dédicace à Marjo et à « Papa Powersylv » :))))). Faut dire entre nous que l’événement approche à grand pas. En guise de rappel, je réclame le « Metal Heart » d’ACCEPT et le groupe s’exécute non sans m’avoir fait languir le temps du « Because The Night » de Patti Smith. C’est finalement un « Highway To Hell » mythique et non prévu au programme qui clôt une soirée encore une fois festive à souhait. Un entrain et une bonne humeur qui nous a fait oublier les premières parties et le peu d’affluence. REVENGE, vous revenez quand vous voulez mais on veut vous voir à l’Elysée (pas celui de Nicolas, celui de la station de métro Anvers) … minimum !
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Set-list REVENGE :
01. Face To Face (Unbankable, 2008)
02. Do You Want To Rock Me (Unbankable, 2008)
03. Good Good Shot (Under Pressure, 2001)
04. Sticked To Your Back (Explicit, 2005)
05. Set My Heart On Fire (Sticked To Your Back, 2003)
06. Unbankable (Unbankable, 2008)
07. Knock Me Out (Handle With Care, 2000)
08. Don't Trust Your Nightmare (Explicit, 2005)
09. Keep The Fire Burning (Handle With Care, 2000)
10. Heavy Metal Rock'n Roll (cover ROCK GODDESS) (Sticked To Your Back, 2003)
11. I Just Wanna Rock (Under Pressure, 2001)
Rappels :
12. Because The Night (cover PATTI SMITH)
13. Metal Heart (cover ACCEPT)
14. Highway To Hell (cover AC/DC)
Line-up REVENGE :
P'tit Jo (chant)
Philippe Gauss (guitare)
Thierry Apaix (guitare)
Romain Valluy (basse)
Chris Dalla-Costa (batterie)
Site Web REVENGE :
http://www.revenge.com.fr
MySpace REVENGE :
http://www.myspace.com/revengefrance
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