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Live Report
Edguy - Paris
Elysée-Montmartre, le 12/01/2009
Par : Powersylv




C’est vachement cool parfois d’arriver à l’Elysée-Montmartre à l’avance sous prétexte qu’on a une interview à faire et un musicien à rencontrer. Tu arrives une heure avant le concert, tu entres et tu peux vivre la balance en avant-première. Sympa. Surtout quand tu as un Andre Matos tout heure d’être à Paris qui vient te saluer et discuter un peu avec toi dans la langue de Molière. Bon, soyez pas jaloux, hein :). On est là pour s’éclater après tout et vu l’affiche, ça va pas être une mince affaire. Niveau bonne humeur à toute épreuve, EDGUY (et surtout son espèce de leader de Tobias Sammet) a toujours de bons morceaux et quelques vannes pour nous divertir. Et même si Tinnitus Sanctus n’a pas convaincu plus que cela, nous savons que nous allons passer une soirée très sympathique. En première partie, HEAT, combo de hard mélodique apparemment adulé par certains et que je découvrirais ce soir pour ma part. Et surtout Andre Matos qui compte bien, entre quelques titres de son album solo sorti il y a un an, nous rappeler à notre bon souvenir avec quelques salves « Angresque » de la belle époque. L’Elysée-Montmartre se remplit peu à peu, apparemment il y a pas mal de monde ... c’est parti mon kiki.



HEAT :
Avec juste leur petit backdrop avec le nom du groupe devant la batterie, les suédois de HEAT foulent pour la première fois des planches parisiennes et se préparent à affronter le baptême du feu lutécien. Le look et l’attitude des musiciens donne tout de suite le ton : petit chanteur à la barbe naissance en jeans avec un chapeau, guitariste à moumoute blanche, autre guitariste blond au look classe avé le chapeau également, batteur aux épaules ramenées qui peut évoquer la posture d’un Peter Criss - tout est prêt pour un voyage dans les années 80. HEAT déroule des titres rock US bien catchy et accrocheurs à souhait avec des zicos qui s’adonnent à quelques poses caractéristiques. Surtout l’un des gratteux à qui il ne manquait plus que les spandex. Quelques pointes plus groovy à la WHITESNAKE sur quelques titres et le claviériste joue du parties de synthés très typées années 80. Ah, les grandes heures du hair metal ! Toute ma jeunesse. Le chanteur à la petite taille a un bon entrain et avec son chapeau blanc, et depuis le bar, on croirait voir Tobias Sammet dans la démarche (à l’époque du pantalon en peau de vache, vous vous souvenez ?). Bref, HEAT assure et se fait des aficionados dans le public. Paraît que le premier album est très bon et s’il est le reflet de ce que j’entend ce soir, nul doute qu’on est pas loin de la vérité. Ca bouge bien, c’est mélodique tout en restant énergique et bon enfant - ça me fait penser à du FATE ou aux premiers BON JOVI. « Merci à EDGUY » dit le chanteur visiblement content d’être là pour cette première venue parisienne, et il ne se lasse pas de déclamer des « Merci » entre les titres. Après tout, le groupe n’a rien à perdre et tout à gagner et il était donc de bon ton de soigner sa performance. Lors d’un interlude, le chanteur fait participer le public avant d’entamer un « Never Let Go » bien entraînant. HEAT serait-il dans son genre une future valeur sûre ? Espérons que le groupe continuera à révéler son potentiel par la suite. Une bien belle surprise pour commencer la fête.





Line-up HEAT :
Kenny Lekremo (chant)
David Dalone (guitare)
Eric Rivers (guitare)
Jimmy Jay (basse)
Crash (batterie)
Jona Tee (claviers)

Site Web HEAT :
http://www.heatsweden.com

MySpace HEAT :
http://www.myspace.com/heatsweden





ANDRE MATOS :
Entre Andre Matos et la France, il y a toujours eu un petit quelque chose de magique et ce depuis l’époque d’ANGRA. Ceux qui ont vécu le fameux concert du Zénith en 1999 (la tournée Fireworks avec STRATOVARIUS et SUPERIOR ... putain, déjà 10 ans) le savent plus que quiconque. Après l’aventure SHA(A)MAN qui a tourné en eau de boudin (et même à partir du deuxième album), on n’avait plus vraiment de nouvelles d’Andre et de ses amis. Il est vrai que SHA(A)MAN dans la deuxième partie de sa courte carrière avait préféré donné la priorité au Brésil et à l’Amérique du Sud. Maintenant maître de sa destinée avec son projet solo (où l’on retrouve les 3/4 de feu-SHA(A)MAN et également Andre Hernandez, guitariste d’ANGRA parti juste avant la sortie d’Angels Cry), Andre est revenu chez nous il y a un an pour la promotion de son opus solo Time To Be Free et aussi pour montrer qu’il ne nous avait pas oubliés. Il y a un an quasiment jour pour jour, Andre se produisait dans le cadre plus intimiste du Hard Rock Café sur les Grands Boulevards. Une soirée simple, acoustique où il n’était accompagné que du guitariste Andre Hernandez. Les musiciens déboulent sur scène sur l’intro « Menuett » de l’album solo et Andre arrive, toujours classe (chemise blanche et veston noir) sous les acclamations nourries alors que « Letting Go » est lancé.

Il est vrai qu’on a l’impression de retrouver l’ambiance d’ANGRA et on se rend compte à quel point le charismatique chanteur nous avait manqué - même si pour ma part je l’avais vu à Wacken il y a quelques mois pour AVANTASIA. A gauche, Luis Mariutti et son flegme habituel avec Andre Hernandez. Le guitariste est assez discret même s’il vient de temps en temps sur le devant de la scène pour un petit solo (avant « Nothing To Say »). A gauche, Hugo Mariutti est aussi impassible que son frangin bassiste, nous honorant parfois de quelques poses et fentes (limite grand écart, lol). Derrière, le batteur de 17 ans Eloy Casagrande est l’une des stars du show tant le musicien se montre prometteur. Il y a aussi sur le côté le claviériste Fabio Ribeiro. Mais bien évidemment, c’est Andre Matos qui est le véritable maître de cérémonie. « Français, ça va Français ? », crie-t-il souvent à tue-tête. A la présentation des musiciens, ils se permet même une petite vanne envers son bassiste et fidèle ami qu’il surnomme « Jesus » (lol). Le chanteur vit ses morceaux, notamment les épiques et tumultueux « Rio » (où il se met à genoux sur le passage calme) et « Lisbon » où le vocaliste se montre plus hargneux sur les passages plus durs de la chanson. 1 titre de chaque album d’ANGRA, 1 superbe reprise de JOURNEY (« Separate Ways », qui figure sur l’édition japonaise de Time To Be Free) et quelques titres de l’album solo ... aucun titre de SHA(A)MAN -, voilà à quel sauce nous avons été mangés pendant ce show très court de ... 30 minutes ! Heureusement, Andre et ses hommes ont prévus de revenir nous voir en tête d’affiche avec, augurons-le, de belles surprises en perspective. Andre Matos is back, espérons que ce joli retour en homme libre ne soit pas qu’une passade.



Set-list ANDRE MATOS :
01. Intro Menuett/Letting Go (Time To Be Free, 2008)
02. Rio (Time To Be Free, 2008)
03. Nothing To Say (ANGRA - Holy Land, 1996)
04. Separate Ways (cover de JOURNEY - Frontiers, 1983)
05. Lisbon (ANGRA - Fireworks, 1998)
06. How Long (Unleashed Away) (Time To Be Free, 2008)
07. Unfinished Allegro / Carry On (ANGRA - Angels Cry, 1994)

Line-up ANDRE MATOS :
Andre Matos (chant)
Andre Hernandes (guitare)
Hugo Mariutti (guitare)
Luís Mariutti (basse)
Eloy Casagrande (batterie)
Fabio Ribeiro (claviers)

Site Web ANDRE MATOS :
http://www.andrematos.com.br

MySpace ANDRE MATOS :
http://www.myspace.com/andrematossolo





EDGUY :
Après l’accueil enthousiaste réservé à Andre Matos, EDGUY va avoir fort à faire. Le décor se monte avec un backdrop en forme de muraille de château fort au centre duquel, dans un gros rond, apparaît la tête du Jesus aux acouphènes de la pochette de Tinnitus Sanctus. Celle-ci sera éclairée de différentes couleurs pendant la soirée et il est vrai que les lights seront pas mal. On s’aperçoit que le groupe est attendu par les fans ultimes qui n’ont pas voulu manquer le rendez-vous. Felix Bohnke, batteur à la coupe désormais coupée court derrière les oreilles s’installe en faisant signe à la foule qui ne se fait pas prier pour gueuler. Les autres arrivent et enfin Tobias, avec le même accoutrement qu’il avait pour AVANTASIA à Wacken : chapeau de cow-boy, lunettes noires, longues veste noire de caporal. Pied de micro à la main, on se demande s’il n’a pas troqué son admiration pour Bruce Dickinson et Michael Kiske pour un Steven Tyler. Mais attention Mister Samett, à ne pas se laisser griser et désorienter, comme lorsque vous avez oublié les paroles sur « Speedhoven », pourtant extrait du tout frais dernier opus du groupe, allons, allons. Néanmoins, le chanteur fait preuve d’aisance et arrive toujours à retomber sur ses pattes mine de rien. Une assurance naturelle qui lui permet de lancer de fameux traits d’humour plus ou moins fins et ironiques dont il a le secret au cours de la soirée.
Morceaux choisis :
- « Vous êtes venus écouter notre dernier album, un album commercial que vous avez acheté pour qu’on puisse entretenir nos voitures de sport » (allusion au fait que, soit disant, EDGUY deviendrait commercial),
- « Je sais qu’il y a des filles qui ont des orgasmes dans la salle mais s’il vous plait, fermez vos gueules ! »,
- « Non, on chantera pas du MANOWAR »,
-« A l’Elysée-Montmartre, après les concerts de metal, ça devient une putain de boîte de nuit ... là ce soir, y a pas de boîte de nuit donc on va jouer plus longtemps » ...

Bon, bref, Tobias quoi.



Le chanteur fait le show bien sûr, en gambadant un peu partout jusqu’à grimper sur les petites remontées de part et d’autres de la batterie. Ce qui lui permettra de tendre la perche de son micro jusqu’à Felix qui nous enverra un timide « Merci » à l’issue d’un solo de batterie bien dispensable (avec musique d’accompagnement) qui aurait pu être remplacé ... par un classique par exemple (« Babylon », « Tears Of A Mandrake » ou un bon « The Unbeliever » ...). En effet, beaucoup de vieux fans regretteront l’absence de morceaux cultes. Suffit de voir leur engouement sur des titres qui rappellent il est vrai de sacrés souvenirs comme « Until We Rise Again » (Tobias : « Do you want some old crap ? »), « The Headless Game » (avec un joli mouvement de balancier cadencé des bassins de Jens Ludwig et Dirk Sauer, rapprochés pour l’occasion) ou l’indémodable « Out Of Control ». On aura aussi « The Pharaoh » avec son intro orientale et de très jolies lumières bleues, le public qui tape dans les mains, sympa. Un public qui a trois reprises n’oubliera pas les traditions avec une « Marche des gendarmes » reprise à tue-tête.
Tinnitus Sanctus se taille logiquement une part importante ce soir (5 titres). Tobias et sa bande ont choisi les meilleurs morceaux de Tinnitus (pas difficile tant je trouve que ce disque possède beaucoup de remplissage) dont le tubesque « Ministry Of Saints » et l’épique et long « Speedhoven » avec son intro happy metal à la GAMMA RAY. Rocket Ride aurait pu être mieux loti ... bon, « Superheroes » est sympa certes, mais la ballade « Save Me » (pour Tobias, une ballade s’appelle « pussy song ») est assez dispensable. Si on ne compte pas le solo de batterie, les 8 autres chansons se répartissent entre les 5 albums précédents (de Vain Glory Opera à Rocket Ride). Le show se termine dans la bonne humeur avec 2 titres d’Hellfire Club et non des moindres : le marrant « Lavatory Love Machine » (là aussi, mouvement du bassin des 2 gratteux et du bassiste, effet garanti) et le tube « King Of Fools ». Malgré les quelques réserves sur la set-list, EDGUY nous a servi ce qu’on attendait de lui : un show très sympa et enjoué comme il sait si bien le faire.



Set-list EDGUY :
01. Dead Or Rock (Tinnitus Sanctus, 2009)
02. Speedhoven (Tinnitus Sanctus, 2009)
03. Nine Lives (Tinnitus Sanctus, 2009)
04. Until We Rise Again (Vain Glory Opera, 1998)
05. The Pharaoh (Mandrake, 2001)
06. Ministry Of Saints (Tinnitus Sanctus, 2009)
07. Drums Solo
08. Pride Of Creation (Tinnitus Sanctus, 2009)
09. The Headless Game (Theater Of Salvation, 1999)
10. Save Me (Rocket Ride, 2006)
11. Superheroes (Rocket Ride, 2006)
Rappels :
12. Out Of Control (Vain Glory Opera, 1998)
13. Lavatory Love Machine (Hellfire Club, 2004)
14. King Of Fools (Hellfire Club, 2004)

Line-up EDGUY :
Tobias Sammet (chant)
Jens Ludwig (guitare)
Dirk Sauer (guitare)
Tobias Exxel (basse)
Felix Bohnke (batterie)

Site Web EDGUY :
http://www.edguy.net

MySpace EDGUY :
http://www.myspace.com/edguy