Retour à l'accueil   |   Interviews   |   Live Reports   |   Fest Reports   |   Bios   |   Retour à Nightfall   
Live Report
Paris Metal France Festival III - Paris
La Loco, le 04/01/2009
Par : Powersylv




Année après année, le Paris Metal France Festival s’établit comme un rendez-vous régulier et convivial qui réunit plein de metalleux fans (entre autres) de metal français et réussit à rassembler les nouveaux espoirs de la scène hexagonale ainsi que des légendes à la reformation inespérée. Avec le succès de l’édition de janvier 2008 qui avait entre autres vu le retour de STILL SQUARE, DEMON EYES et surtout BLASPHEME, l’équipe du Fest a misé pour ce crû 2009 sur une durée de 2 après-midi, samedi et dimanche. N’a-t-elle été trop vite en besogne ? En effet, les chiffres des préventes n’étaient pas au beau fixe malgré les grands moments que laissait entrevoir l’affiche bien copieuse de ce week-end festif. Alors, un seul jour aurait-il suffit ? La concurrence de concerts phares qui auront lieu cette année et les prix qui vont avec (AC/DC, JUDAS PRIEST, METALLICA …), la crise, le froid en cet hiver rigoureux (j’ai même eu froid dans la salle) expliquent-ils ce moindre monde ? Quoiqu’il en soit, ne soyons pas non plus alarmiste, la Loco était raisonnablement remplie (je l’ai déjà vue plus vide que ça) et Phil’Em All et ses acolytes peuvent se réjouir d’avoir pu rassembler un noyau dur de fidèles pour fêter le début d’année. Pas de Loco blindée comme l’an dernier mais c’était loin d’être le désert.
Pour ma part et à cause d’obligations familiales (vous savez ce que c’est, les vœux tout ça …), je n’ai pu assister qu’à la journée de dimanche. Et je dois dire que c’était celle qui m’intéressait le plus. SHAKIN STREET est historiquement le plus ancien groupe de hard français (un peu avant TRUST) et beaucoup veulent les voir par curiosité, surtout pour avoir devant eux Ross The Boss, le premier gratteux de MANOWAR … ou des DICTATORS selon que vous préférez les peaux de bêtes ou les crêtes ! Il y a aussi ATTENTAT ROCK, l’un des combos phare de la vague des années 80 qui a suivi le mouvement des reformations, et nul doute que la nostalgie sera au rendez-vous. Mais bien d’autres surprises plus ou moins prévisibles ont eu lieu cet après-midi … avec, pour l’anecdote, le passage d’un certain Guy Montagné (oui, l’humoriste !), connaissance de Fabrice Fourgeaud le guitariste d’ATTENTAT ROCK qui s’est prêté au jeu des photos.



HURLEMENT :
Mais pour le moment, c’est à un jeune groupe d’ouvrir le bal. C’est à HURLEMENT qu’échoit cet honneur. Sur le coup, ne connaissant pas ce combo au patronyme menaçant, je me dis qu’il s’agit encore d’un de ces combos extrêmes, death ou black. Et bien non … et quelle ne fut pas ma surprise de voir débouler sur scène, Alexis (chant) et Le Gorg (basse) qui sont en fait 2 connaissances de longue date. Si j’avais su que ces 2 musiciens avaient uni leurs forces dans un quatuor de heavy metal … - car il s’agit bien ici d’un bon gros heavy mélodique de tradition lorgnant parfois vers le thrash dont il est question. Un metal puissant, mélodique et guerrier, pointes et clous affûtés avec les vestes à patches de rigueur. Donc pas fin. Mais j’aime ça. Et faut dire que les 4 ne se sont pas fait prier pour balancer la sauce sachant qu’ils sont sur le point de sortir leur premier opus nommé De Sang et d’Acier, tout un programme (sorti depuis chez Emanes Records). Les fans de RUNNING WILD, MANOWAR, PRIEST ou autres GRAVE DIGGER sont donc évidemment attirés par les décibels du combo et viennent de fait se scotcher contre la scène. Le groupe est déchaîné, notamment Alexis, petit bonhomme à l’imposante chevelure qui ne se ménage pas pour communiquer avec le public et qui possède un chant heavy metal qui se termine souvent dans les aigus – style POWERGOD, CAGE ou PARAGON. François affûte des riffs efficaces et chantants ainsi que des soli bien menés. Et Le Gorg à la basse et aux chœurs est particulièrement déchaîné. 6 titres du futur album sont joués et la performance du quatuor témoigne du désir qu’à HURLEMENT de gagner ses galons en live. « Mercenaire » (dédié à Phil’Em All, organisateur en chef) est déjà un hymne. Y a pas de secret, c’est en concert qu’il faut se faire remarquer. On se fera fi donc des quelques clichés inhérents au style (un bassiste et un guitariste qui se dandinent en cadence) pour insister sur la détermination de musiciens « qui n’en veulent ». Une bonne carte de visite donc pour ce groupe à revoir, avec en final le « Desir de Vampyr » improvisé des aînés de BLASPHEME que le groupe aurait dû faire avec un invité … qui n’est pas venu, dommage. Quoiqu’il en soit, HURLEMENT a parfaitement lancé l’après-midi et le public, même s’il n’est pas encore très nombreux s’est montré enthousiaste.



Set-list HURLEMENT : :
01. Dernier Combat (De sang et d’acier, 2009)
02. Kamikaze (De sang et d’acier, 2009)
03. Ordalie (De sang et d’acier, 2009)
04. Moine Guerrier (De sang et d’acier, 2009)
05. Screaming (De sang et d’acier, 2009)
06. Mercenaire (De sang et d’acier, 2009)
07. Désir de Vampyr (cover de BLASPHEME, Desir de Vampyr, 1985)

Line-up HURLEMENT :
Alexis (chant)
François (guitare)
Le Gorg (basse)
Pierre (batterie)
Site Web HURLEMENT :
http://hurlement.metal.free.fr

MySpace HURLEMENT :
http://www.myspace.com/francoishurlement



DARKNATION :
A DARKNATION de prendre le relais dans un style musical un peu similaire, même si la musique des Bourguignons se veut plus proche des IRON MAIDEN (sifflotage de soli) ou des premiers METALLICA. Un heavy direct comme le groupe précédent et ceux qui connaissent leur album Merci pour le mal (2006) savent que DARKNATION s’intéresse beaucoup à des sujets comme l’actualité, l’histoire, la religion ou la guerre. Le quintet est mené de fort belle manière par Olive (ex-KOROBOREE) qui est véritablement un frontman dont l’attitude scénique est influencée par un certain Bruce D. Le chanteur est déchaîné, courant souvent à droite à gauche, ceci contrastant avec le reste des musiciens tout de même moins expressifs. Le chanteur est heureux de participer au fest et n’hésite pas à faire quelques petites blagues avec son public ou à faire mumuse avec ses collègues. On notera d’ailleurs que le groupe a ses fidèles qui connaissent les paroles des chansons par cœur. DARKNATION chante en français … même si nous serons surpris d’entendre un titre du prochain album (qui devrait sortir courant 2009) en anglais : l’entraînant « Battle Of Britain Day ». D’autres titres à venir seront de la partie pour un concept album qui va traiter de la guerre 39/45 : le fou furieux« Blietzkrieg » ou « Mort comme un lâche », un chanson qui parle d’Adolf Hitler. A côté de cela, c’est un plaisir d’écouter pour la première fois en live les « Bombe Humaine », « Merci pour le mal » (dédicacé « à ceux qui se bougent le cul pour faire jouer les groupes ») et « Le sang du Christ » interprété en final avec Jimmy, chanteur du groupe ami DESILLUSION, non sans avant cela fêté l’anniversaire du bassiste Fabrice. DARKNATION a assuré. Il fût juste dommage qu’au début du set le son était un peu trop écrasant, mais ça s’est amélioré par la suite.



Set-list DARKNATION :
01-Intro/Blietzkrieg (nouveau titre)
02-Bombe Humaine (Merci pour le mal, 2006)
03-Merci pour le mal (Merci pour le mal, 2006)
04-Battle Of Britain Day (nouveau titre)
05-Mort comme un lâche (nouveau titre)
06-Le sang du christ (Merci pour le mal, 2006)

Line-up DARKNATION :
Olive (chant)
Alex (guitare)
Rémi (guitare)
Fabrice (basse)
Propro (batterie)

Site Web DARKNATION :
http://darknation.cowblog.fr

MySpace DARKNATION :
http://www.myspace.com/darknationmusic



KRAGENS :
Comme nous l’a rappelé Phil’Em All (qui a la tâche d’introduire chaque groupe), certains combos viennent de loin. C’est le cas des musiciens de KRAGENS qui ont fait le déplacement depuis Nice pour le Festival. KRAGENS devait jouer en quatrième position après PLEASURE ADDICTION mais le chanteur de ces derniers étant en retard, les Niçois ont pris leurs responsabilités afin que les horaires n’en pâtissent pas trop. Après une intro symphonique, c’est un bon gros heavy lourd qui prend le relai : massif, plus rapide, parfois avec des touches un peu atmosphériques, le metal de KRAGENS est très technique, souvent sombre et la transition est rude pour un groupe qui se veut plus posé par rapport à la spontanéité des 2 hordes précédentes : c’est comme si vous écoutiez un AC/DC, un RUNNING WILD ou un MOTORHEAD et que vous embrayez sur un NEVERMORE. Contraste absolu et quand on ne connaît pas, pas évident d’accrocher à ce heavy plus « cérébral ». Sans compter que le son est un peu trop écrasant (les basses). C’est surtout le chanteur qui mène la danse : Renaud s’éclate mais je trouve que les autres avaient un peu de mal à se lâcher. Le bassiste Denis fait quelques growls en chœur, rehaussant le caractère parfois sombre de la musique des Niçois. Du moins sur les premiers titres car je suis allé faire ma première pause au bar. Faut dire que comme je me suis fait opérer, je devais me reposer plus ou moins longtemps entre les groupes. C’est alors qu’avec un pote on entend un air connu et un public qui chante en chœur : il s’agit de la reprise du célèbre « Balls To The Wall » d’ACCEPT. KRAGENS est alors accompagné d’Yves Campion (bassiste de NIGHTMARE qui avait chanté sur un autre titre de KRAGENS pendant le set) et de Fil, chanteur de DEMON EYES (présents l’an dernier) et ancien collègue de Renaud puisque celui-ci, avant d’être chanteur de KRAGENS avait été batteur des Yeux du Démon dans les années 80. Une jolie photo de famille donc pour clore ce gig acclamé par le public mais auquel j’aurai eu du mal à accrocher totalement. N’empêche que le groupe en jette sur scène et qu’on sent un professionnalisme palpable. Pas étonnant que KRAGENS est cité en référence ces dernières années.



Set-list KRAGENS :
01. Intro / Deaf And Blind (Infight, 2007)
02. Lake Of Fire (Infight, 2007)
03. Road Warrior (Dying In A Desert, 2004)
04. Angels Among Monsters (Infight, 2007)
05. Mask Of The Damned (Infight, 2007)
06. Metal Hunter (Dying In A Desert, 2004)
07. Metalize (Infight, 2007)
08. Seeds Of Pain (Seeds Of Pain, 2005)
09. Balls To The Wall (cover d’ACCEPT, Balls To The Wall, 1983)

Line-up KRAGENS :
Renaud Espeche (chant)
Gil Giachino (guitare)
Cedric Sellier (guitare)
Denis Malek (basse)
Olivier Gavelle (batterie)

Site Web KRAGENS :
http://www.kragens.com

MySpace KRAGENS :
http://www.myspace.com/kragensmetal



PLEASURE ADDICTION :
Ils sont prêts et apparemment il y a des fans dans la salle. C’est l’heure pour PLEASURE ADDICTION d’entrer en piste et on peut dire que nous avons affaire au groupe le plus « haut en couleur » de l’après-midi. PLEASURE ADDICTION officie dans un hard rock’n roll mélodique des familles (hair metal ?), style qui fit les beaux jours du metal à la fin des années 80. Grosse bouffée d’air frais sur scène donc pour ce combo qui sera le plus accessible de l’après-midi : pied au plancher, refrains imparables qu’auraient pu composer un Gene Simmons ou un David Coverdale en manque de sensation (« Gimme what you got, gimme what I need ») et rock’n roll attitude sur scène. Rappelons que PLEASURE ADDICTION a joué en première partie des dates parisiennes d’EUROPE et WHITE LION. Notons aussi qu’on pourrait parler de « supergroupe » avec des musiciens de la scène hexagonale qui officient dans des formations diverses et même parfois éloignées du style : Bady à la guitare rythmique (SWEET SILENCE), Carvin à la guitare lead (AESTHESIA), Stuffy à la basse (HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS, SUCKERSTARZ, VOODOO SMILE, LOVE SIKK JUNKIEZ) et son compère Pamy (HIGH-SCHOOL MOTHERFUCKERS, SUCKERSTARZ, VOODOO SMILE) derrière les fûts. Autant dire que nous avons affaire à des zicos expérimentés du point de vue scénique. Et il y a même 2 choristes de charme (attraction scénique garantie auprès des mâles de l’assistance, lol) dont l’une n’est autre que Sarah, la chanteuse de THE OUTBURST. Le chanteur, il s’agit de Flavio, chanteur également dans EUROPROJECT, un groupe italien de reprises d’EUROPE. Celui-ci évolue avec classe avec effectivement un timbre de voix qui rappelle Joey Tempest et un physique à la Timo Kotipelto. Les 6 titres joués passeront comme une lettre à la poste avec une super ambiance dans le public dont un final sur le morceau « Shot Of Poison » où Stuffy fera cadeau de sa basse à une fan suite à un lancer du plus bel effet. Un très bon show avec juste un petit reproche : un petit temps de démarrage et quelques temps morts entre les morceaux, même si parfois Bady jouait le rôle de communicateur. Vivement l’album (produit par Beau Hill, s’il vous plait !).



Set-list PLEASURE ADDICTION :
01. Dance With The Devil With Me
02. My Superstar
03. Saturday Nite
04. No More Me, No More You
05. Melody
06. Shot Of Poison
Line-up PLEASURE ADDICTION :
Flavio (chant)
Bady (guitare)
Carvin (guitare)
Stuffy (basse)
Pamy: (batterie)
Site Web PLEASURE ADDICTION :
http://www.pleasureaddiction.com

MySpace PLEASURE ADDICTION :
http://www.myspace.com/pleasureaddiction



MANIGANCE :
A l’annonce de la présence de MANIGANCE sur l’affiche, j’ai eu cette réflexion : « Tiens, voilà des revenants ». Effectivement, alors qu’à une époque le groupe était sous les spotlights de la scène metal française, j’ai trouvé le groupe étonnamment discret ces derniers temps, la dernière fois que je les avais vu c’était ici même à la Loco alors que les pallois faisaient l’ouverture du concert de DRAGONFORCE. Mais nul doute qu’on va reparler d’eux car un nouvel album est prévu pour cette année, donc :). Pour être franc, je n’ai vu que la moitié du concert, ayant passé la seconde en écoutant distraitement de loin. En effet, par rapport aux autres groupes présents ce soir, j’ai déjà vu MANIGANCE plusieurs fois … du coup, j’ai choisi ce moment pour faire un peu de shopping (albums de BLASPHEME et d’HIGH POWER), aller boire quelques verres et saluer quelques amis et musiciens. Que dire si ce n’est que les pallois n’ont rien perdu de leur tenue impeccable sur scène et de leur professionnalisme. Un professionnalisme qui est une très bonne chose certes, même si le set paraît un peu convenu et formaté. Il manque un peu de « folie » en comparaison de la spontanéité de la majeure partie des groupes présents ce soir. Quoi qu’il en soit, chapeau à Didier qui prouve encore une fois qu’il est un chanteur vraiment excellent et ce soir parfaitement en voix. Les autres zicos tiennent la baraque sérieusement, comme il faut, égrenant un chapelet d’hymnes du groupe qui font toujours mouche, même si toujours un peu les mêmes titres (vivement le nouvel opus !). Les 2 derniers albums se partagent la quasi-totalité du set, laissant un peu de place pour Ange ou Démon (« Dès mon retour » et « En mon nom »). Ayant vu la set-list prévue, j’ai pu constater que le groupe a du laisser 2 titres au vestiaire afin d’écourter son show, dont une reprise du « Breaking The Law » de JUDAS PRIEST qui aurait certainement fait un tabac en final. Dommage. Content d’avoir revu le groupe en live un petit coup néanmoins, même si j’ai du m’absenter ensuite. A bientôt donc sur un nouveau CD dans un premier temps.



Set-list MANIGANCE :
01. Abysse (L’ombre et la lumière, 2006)
02. Envahisseur (L’ombre et la lumière, 2006)
03. Mourir en Héros (D’un autre sang, 2004)
04. Maudit (D’un autre sang, 2004)
05. Privilège (L’ombre et la lumière, 2006)
06. Dès mon retour (Ange ou démon, 2002)
07. D’un autre sang (D’un autre sang, 2004)
08. Héritier (D’un autre sang, 2004)
09. En mon nom (Ange ou démon, 2002)
Line-up MANIGANCE :
Didier Delsaux (chant)
François Merle (guitare)
Bruno Ramos (guitare)
Marc Duffau (basse)
Daniel Pouylau (batterie)
Jean Lahargue (claviers)

Site Web MANIGANCE :
http://www.manigance.net

MySpace MANIGANCE :
http://www.myspace.com/manigance



MR. JACK :
Il y a les anciens groupes qui se reforment, puis il y a aussi les anciens musiciens qui reviennent dans le cadre de nouvelles formations. Ca s’appelle faire du neuf avec de l’ancien. Mais de l’ancien comme ça, on en aurait bien repris une louche. MR. JACK est un power trio de hard rock burné formé de Daniel Puzio (la mythique voix de VULCAIN au chant et à la guitare) et de l’ancienne section rythmique d’H-BOMB, Philty Garcia (basse) et Gérard Michel (batterie). Comme le rappelle Phil’Em All, VULCAIN n’existe plus mais il faut avouer qu’avec la voix si caractéristique de Daniel, un album en béton (Jack’n Roll, 2008) et des concerts multiples et énergiques, MR. JACK se pose en successeur désigné du dieu de la forge. J’ai juste devant moi l’un des guitaristes/chanteurs les plus réputés et identifiables de la scène hard/metal française … respect quoi :). Et le plus drôle, c’est que je me suis aperçu qu’à ma droite, il y avait les 2 filles de Daniel venues encourager leur Papa ; sympa :). Mais sur scène, nous avons là un trio qui déménage avec un bon hard rock graisseux des familles relevé par le timbre si caractéristique du frontman. MR. JACK, c’est le rock, rien que le rock’n roll dépouillé de tous ses oripeaux. Daniel se tient derrière son micro, jeans et chemise, c’est tout. De l’autre côté, le grand Philty déboule en bandana et débardeur Jack Daniels, la boisson des braves, célébrée par le groupe (le jeu de mot Jack Daniels … Daniel … Puzio bien sur :)). Derrière, Gérard a affûté ses baguette et le groupe est acclamé et prêt à dérouler les titres de son (pour l’instant) unique album, qui soit dit en passant a eu des chroniques assez positives. Seul « Mr Jack » ne sera pas jouée. C’est ainsi dans un univers de filles, de bagnoles et d’odeur de diesel que nous évoluons, avec un démarrage sur « Lee Van Cleef », titre hommage au cultissime acteur de western. Comme sur l’album, on a la chance d’entendre les parties de basse qui sont excellentes et Philty s’essaie au chant avec succès sur « Seul dans la rue ». Mentions spéciales aux titres « Tatoo Lady », « Appuie sur On » et « Jack’n Roll » (ce riff !) qui mettent franchement une patate d’enfer mais de toute façon on a droit à un show sans temps mort qui laisse peu de répit et très peu de déçus. Il faut dire que pas mal de monde a l’air de connaître l’album. 2 cerises sur le gâteau pour le dessert : la reprise de VULCAIN « Les Damnés » qui ravivent de vieux souvenirs et la reprise du très rock’n roll « Bye Bye Johnny » de Chuck Berry sur lequel Pierre, le gratteux de BLASPHEME vient taper le bœuf avec le trio. Du rock, de la sueur et de la bonne humeur … bref pas besoin d’en faire des tonnes pour être efficace. MR. JACK a largement convaincu sur scène après l’album et nous espérons bien les revoir sous peu.



Set-list MR. JACK :
01. Lee Van Cleef (Jack'n Roll, 2008)
02. Jack'n Roll (Jack'n Roll, 2008)
03. The Doctor (Jack'n Roll, 2008)
04. Duf Car (Jack'n Roll, 2008)
05. You See What I Mean (Jack'n Roll, 2008)
06. Comme tu me manques (Jack'n Roll, 2008)
07. Tatoo Lady (Jack'n Roll, 2008)
08. Seul dans la rue (Jack'n Roll, 2008)
09. Appuie sur On (Jack'n Roll, 2008)
10. Excusez nous (Jack'n Roll, 2008)
11. Les Damnés (VULCAIN, Rock'n Roll Secours, 1984)
12. Bye Bye Johnny (cover Chuck Berry)

Line-up MR. JACK :
Daniel Puzio (chant,guitare)
Philty Garcia (chant, basse)
Gerard Michel (batterie)

Site Web MR. JACK :
http://www.mrjack.fr

MySpace MR. JACK :
http://www.myspace.com/mrjackweb



ATTENTAT ROCK :
C’est maintenant pour un ATTENTAT ROCK reformé que le public s’amasse devant la scène. Déjà l’avant dernier gig du festival alors que le soir s’est bien installé sur Paris. Un collègue de Phil’Em All monte sur scène mais nous informe qu’un problème contractuel se pose avec les SHAKIN STREET et que le groupe pourrait très bien ne pas jouer ce soir, au grand dam des fans présents ou de ceux qui, comme moi, souhaitent découvrir ce groupe culte. La réponse dans plus d’une heure. Pour l’instant, les revenants d’ATTENTAT ROCK arrivent sur scène et on pourra dire que le quintet nous aura donné un très bon concert, qui mettra des étoiles (voire des larmes) dans plusieurs paires d’yeux de la salle tant la nostalgie pour certains sera au rendez-vous. Un peu comme pour BLASPHEME l’an dernier. Pour ma part, je me trouve d’ailleurs dans la même configuration car ATTENTAT ROCK, c’est une découverte. C’est le line-up de Strike (le troisième album) qui se produit devant nous ce soir, et c’est donc le chanteur américain Marc Quee qui officie au micro. Un frontman qui en jette il faut le dire : le beau brun (en long manteau de cuir puis en débardeur) est tout sourire et ne ménage pas ses effort pour communiquer comme il se doit afin de savourer ce moment unique. A ses côté, le guitariste Fabrice Fourgeaud vêtu sobrement de noir aussi – l’homme est connu pour être aussi guitariste de Stephan Eicher. Il y a aussi l’autre guitariste, Hervé Raynal qui a gardé sa longue chevelure … et qui est plutôt bien conservé. Quand au bassiste Pierre Brémond, on le croirait directement venu depuis les années 80 tant son look y fait allusion (la coupe de cheveux n’a pas changé !). Derrière les fûts, Thierry Gaulme et ses lunettes noires. Tout ce bataillon est en ordre de marche pour offrir un set axé essentiellement sur l’album Strike. On a droit aussi à quelques extraits choisis du cultissime Gang des Saigneurs (« Guerrier de la nuit », « Le Gang des Saigneurs » en avant dernier titre et un medley de cet album), les deux premiers morceaux étant issu du premier opus. La température monte très vite et Marc est bien vite en sueur. Je ne connaissais pas ATTENTAT ROCK, je suis conquis. J’ai d’ailleurs réussi à trouver Le Gang des Saigneurs sur le web, que j’attend bien sagement depuis. Vers la fin du set, un petit bonhomme à côté de moi vient narguer le groupe, notamment Fabrice qui répond avec un grand sourire : il ne s’agit ni plus ni moins que de son confrère guitariste de BLASPHEME, Pierre, et on se prend à se dire qu’entre tous ces groupes des années 80 qui se reforment il devait y avoir une sacrée complicité qui est même en train de renaître avec toutes ces reformations (on imagine les conversations « Ah tu te souviens du festival de machinchose en 1985 ? Qu’est ce qu’on avait rigolé … » et patati et patata). ATTENTAT ROCK tout comme beaucoup de groupes de fest joue pour son plaisir, et comme il est communicatif, et bien il arrive à combler le nôtre. Allez hop, petite pyrotechnie à la fin et une ovation bien méritée à l’issue de ce show pour ces retrouvailles réjouissantes. Quelquechose me dit que l’histoire ATTENTAT ROCK n’est pas finie … Ah oui, autre anecdote : nous avions un invité mystère près des stands de CD dans la couloir de la Loco. Il s’agissait comme je vous l’ai signalé en intro, de l’humoriste Guy Montagné qui a fait fureur auprès des hardos (les plus anciens se souviennent de ses imitations et de ses frasques dans Cocoboy) et qui était venu saluer son ami, Fabrice, le guitariste. Culte :).



Set-list ATTENTAT ROCK :
01. Intro / Tends la main (Attentat Rock, 1981)
02. Briser la glace (Attentat Rock, 1981)
03. Guerrier de la Nuit (Le Gang des Saigneurs, 1984)
04. I Want You (Strike, 1985)
05. Heroes Never Die (Strike, 1985)
06. Open Your Eyes (Strike, 1985)
07.Sandy (Strike, 1985)
08. Medley :
- Coeur de pierre (Le Gang des Saigneurs, 1984)
- Trans-Europe Express (Le Gang des Saigneurs, 1984)
- Rock Suicide (Le Gang des Saigneurs, 1984)
- Lumière de la ville (Le Gang des Saigneurs, 1984)
- Trans-Europe Express (Le Gang des Saigneurs, 1984)
09. Lord Tell Me (Strike, 1985)
10. Damned Witch (Strike, 1985)
11. Heavy Metal (Strike, 1985)
12. Loneliness (Strike, 1985)
13. Gang des Saigneurs (Le Gang des Saigneurs, 1984)
14. Forces Of The Dark (Strike, 1985)


Line-up ATTENTAT ROCK :
Marc Quee (chant)
Hervé Raynal (guitare)
Fabrice Fourgeaud (guitare)
Pierre Bremond (basse)
Thierry Gaulme (batterie)

MySpace ATTENTAT ROCK :
http://www.myspace.com/attentatrock



SHAKIN STREET :
On se demandait s’ils allaient venir, finalement le problème en coulisses est réglé. Et c’est un Phil’Em All soulagé qui vient annoncer la tête d’affiche et remercier tous les acteurs de cette belle après-midi. Place aux plus américains des dinosaures français : SHAKIN STREET et sa figure de proue la chanteuse Fabienne Shine investissent la scène de la Loco pour un show très sympa, même si la fatigue commence à se faire sentir chez votre serviteur et chez d’autres membres de l’assistance. Le public fait les yeux doux à Ross The Boss (MANOWAR, héhé) et à Fabienne. La chanteuse vit sa musique, c’est du moins ce que j’ai ressenti car elle théâtralise ses titres en quelque sorte ; elle en fait même peut-être un peu trop parfois. A la grande époque de la fin des années, SHAKIN STREET était à la croisée des chemins entre punk et heavy metal. En témoigne ce « No Time To Loose » qui démarre le show. Le groupe est détendu malgré le fait qu’on pourrait croire qu’il y ait eu quelques tensions en backstages. On reconnaît également l’imposant Fred Guillemet (ex-bassiste de TRUST entre autres) à la basse. Le groupe propose un set partagé entre ses anciens albums (Vampire Rock de 1979 et Shakin Street de 1980) mais qui fait également la part belle aux nouveautés avec des morceaux de bonne facture et assez variés qui figurent sur le nouvel album (le premier du groupe depuis 1980 !), 21st Century Love Channel ... qui sort aujourd’hui ! Les anciens morceaux font la joie des connaisseurs, les nouveaux passent bien le cap de la scène. Fabienne fait chanter la Loco sur « Viking Rock » et elle se transforme en sombre conteuse sur « Sex Shop ». On attendait Nono sur « 6 Feet Under » mais le guitariste de TRUST ne sera pas au rendez-vous, dommage. Un titre assez atmo et mystérieux mais qui monte en puissance et voit Fabienne se déchaîner sur la fin. Fabienne parle parfois beaucoup entre les morceaux même si ses longues années de migration aux Etats-Unis ont laissé quelques séquelles … et donc, on a un peu de mal à suivre là où elle veut nous emmener. Enfin, ce soir, c’est l’anniversaire de Ross The Boss et le guitariste a droit à une Loco qui lui chante le célèbre « Happy Birthday ». Horaires des transports obligent, nous avons dû partir malheureusement avant la fin et le bouquet final qui signe la fin d’un fest certes moins fréquenté que l’an dernier mais qui nous a pourtant bien fait vibrer.



Set-list SHAKIN STREET : (du moins pour ce que j’ai vu du concert)
01. No Time To Loose (Vampire Rock, 1979)
02. Dancing For Eternity (FABIENNE SHINE - Fabienne Shine And The Planets, 2007)
03. No Compromise (Shakin’ Street, 1980)
04. Tell Me The Truth (21st Century Love Channel, 2009)
05. Dracula (21st Century Love Channel, 2009)
06. Hope Is Here (nouveau titre)
07. Viking Rock (21st Century Love Channel, 2009)
08. Sex Shop (21st Century Love Channel, 2009)
09. 6 Feet Under (21st Century Love Channel, 2009)
10. I Want To Box You (Shakin’ Street, 1980)
11. Solid As A Rock (Shakin’ Street, 1980)
12. Vampire Rock (Vampire Rock, 1979)

Line-up SHAKIN STREET :
Fabienne Shine (chant)
Ross The Boss (guitare)
Philippe Kalfon (guitare)
Fred Guillemet (basse)
JL Kalinowski (batterie)
Phil Bonanno (claviers)

Line-up SHAKIN STREET :
http://shakinstreetofthe21stcentury.maxximum.org

MySpace SHAKIN STREET :
http://www.myspace.com/shakinstreet1