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Live Report
In Flames - Paris
Le Zénith, le 08/10/2008
Par : Fightfirewithfire




Alors que les portes du Zénith ouvrent, on ne peut pas dire qu’il y’ait grande foule ce soir aux abords de la porte de Pantin, la faute à un prix excessivement élevé (44 euros quand même) et à une programmation qui, si elle affiche deux groupes de forte renommée en France souffre de la prochaine prestation annoncée de GOJIRA (qui incite de nombreux fans à sécher l’oral de ce soir et économiser leur précieux deniers), et du faible succès de SONIC SYNDICATE dans nos contrées … et puis soyons honnêtes : nous sommes en France et même si IN FLAMES est particulièrement apprécié chez nous, peu sont prêts à payer si cher pour les voir. Bref, à cette heure, les organisateurs n’en mènent sûrement pas large et doivent jurer - mais un peu tard - qu’on ne les y prendra plus.







SONIC SYNDICATE :
C’est donc devant une salle d’environ 2500 spectateurs (pour une capacité de plus de 6000 places) en petite configuration que SONIC SYNDICATE a la lourde tâche d’ouvrir le bal. Et même si c’était loin d’être gagné d’avance, les suédois s’en tirent plutôt pas mal et leur énergie et bonne humeur communicative parviennent à faire réagir le public et lui faire oublier un metalcore trop fortement influencé par les grand noms du death mélodique et bien trop calibré « à la conquête du marché américain » pour être réellement enthousiasmant. Avec sa bassiste sexy qui semble centraliser l’attention, ses deux chanteurs qui se partagent les deux côtés de la scène et ses guitaristes au look emo plutôt surprenant, le groupe parvient donc à s’en tirer avec les honneurs et son sympathique leader remercie un Zénith décidément trop grand ce soir avant de s’éclipser après une dernière photo souvenir des musiciens devant le public.

Line-up SONIC SYNDICATE :
Roland Johansson (chant)
Richard Sjunnesson (chant)
Roger Sjunnesson (guitare)
Robin Sjunnesson (guitare)
Karin Axelsson (basse)
John Bengtsson (batterie)

Site Web SONIC SYNDICATE :
http://www.sonicsyndicate.com

MySpace SONIC SYNDICATE :
http://www.myspace.com/sonicsyndicate


GOJIRA :
GOJIRA entre alors en scène et l’on constate rapidement que bon nombre des spectateurs présents ce soir on fait l’effort de payer un billet prohibitif pour soutenir la formation locale. Certains continueront même de scander le nom de leur groupe fétiche durant la prestation d’IN FLAMES (les gros malins).
Et les landais avec leur metal lourd et technique font se déchaîner les avant-postes de la fosse de manière assez impressionnante (mais un peu moindre qu’IN FLAMES pour qui l’atmosphère sera carrément irrespirable près de la barrière), et l’on constate que les nouveaux morceaux issus du prochain album The Way Of All Flesh, s’ils déroutent une petite partie du public, annoncent des titres particulièrement travaillés notamment au niveau des ambiances et qui paraissent assez intéressantes pour ceux qui comme moi, malgré le profond respect qu’ils témoignent à ce groupe, ne sont pas vraiment réceptifs aux premiers albums.
D’un point de vue scénique, si on ne peut pas dire que Joe Duplantier s’exprime beaucoup entre les morceaux préférant laisser place à la brutalité et la puissance sans concession de la musique de GOJIRA, il fait preuve d’une rigueur impressionnante tant à la guitare que dans la maîtrise du chant. Le bassiste Jean Michel se révèle quant à lui complètement déchaîné et Mario Duplantier bluffe tout son monde de par sa technique époustouflante.
C’est donc un groupe à la véritable envergure internationale qui quitte la scène sous les ovations et annonce l’arrivée imminente du géant suédois.

Line-up GOJIRA :
Joe Duplantier (chant,guitare)
Christian Andreu (guitare)
Jean-Michel Labadie (basse)
Mario Duplantier (batterie)

Site Web GOJIRA :
http://www.gojira-music.comm

MySpace GOJIRA :
http://www.myspace.com/gojira





IN FLAMES :
Quelques minutes plus tard, les premières notes retentissent dans la salle et IN FLAMES fait monter la pression en interprétant toute la partie calme du titre d’ouverture « The Chosen Pessimist » en ombres chinoises derrière un rideau blanc semblable à celui de la tournée 2006, puis celui-ci s’effondre sur la fin énervée de ce superbe morceau, avec un Anders en grande forme (qui montrera malgré tout quelques faiblesses sur des titres plus directs avec renforts de voix samplées que l’on distinguera parfois mieux que celle du frontman !)
L’une des nouveautés de cette tournée consiste en la réapparition du titre « Satellites And Astronaut » tiré de l’album Clayman. Ce morceau culte en majorité constitué de guitare clean est une vraie réussite en live et apporte un peu de fraîcheur à la set-list d’IN FLAMES. Celle-ci s’avérera d’ailleurs parfaitement équilibrée et savamment renouvelée depuis le dernier passage des suédois en France.
Les fans de la première heure, que Jesper avouait vouloir réconcilier avec ceux du IN FLAMES post 2000 lors de la précédente tournée se délectent en outre avec enthousiasme et nostalgie d’un très bon medley du génial The Jester Race composé de l’imparable chanson titre mais aussi de « Dead God In Me » et d’une petite partie de « Behind Space » en clôture.



Les musiciens sont plutôt en forme ce soir, surtout Björn Gelotte qui s’en donne réellement à cœur joie et dont le sourire ne s’effacera pas durant plus de deux heures de concert. Jesper semble également plus en avant qu’il y’a deux ans, et même si l’on note quelques légers couacs comme sur l’intro de « Disconnected » qui fera tout d’abord grimacer de frustration le guitariste avant de le voir en sourire, la prestation est énergique et enthousiaste. Et à ce sujet les titres issus du nouvel album A Sense Of Purpose passent plutôt bien sur scène et même si l’on déplore toujours le son assez brouillon du Zénith, le tout reste particulièrement audible et juste pour des morceaux très travaillés et techniques qui forcent à beaucoup de concentration notamment sur les parties instrumentales.



Le bémol viendra sur certains morceaux de la part d’Anders : le vocaliste ne bénéficie pas d’un son très propre et semble avoir du mal à faire ressortir sa voix par dessus le flot d’instruments, ce qui ne l’empêche pas de faire le spectacle en empruntant la passerelle installée en fond de scène et de gratifier le public de quelques blagues bien senties (on apprend que le sieur n’aime pas le fromage français, qu’il apprécie notre vin sans plus, mais surtout que s’il aime la France, c’est grâce à GOJIRA, et il semble qu’on ne puisse douter de sa sincérité si l’on repense à sa remarque au Unholy de 2006 affirmant qu’IN FLAMES sonnait comme un groupe de démos après le passage des landais !). Suite aux commentaires catastrophiques dans la presse depuis la prestation du Hellfest, le chanteur s’en tire ainsi plutôt bien ce soir et semble en bonne condition tout comme l’ensemble de la formation.



Au sujet du décor, on sait qu’IN FLAMES met un point d’honneur à gérer l’aspect visuel de ses concerts et le groupe a décidé de miser une fois de plus sur un mur de néons de plusieurs couleurs, mais cette fois bien plus impressionnant qu’en 2006 et surmonté d’un écran géant qui diffuse quelques images et logos du groupe avec sur certains titres quelques extraits de paroles. Un décor plutôt efficace, agrémenté au départ d’un gigantesque drapeau noir frappé du nouveau logo du groupe.
« My Sweet Shadow » avait disparu des premiers shows donnés depuis le mois de Septembre mais fait sa réapparition, cette fois plus en fin de set mais toujours avec la même efficacité et puissance, nous rappelant le nombre incalculable de tubes à l’actif des enflammés au cours d’une carrière déjà bien remplie pour des musiciens encore jeunes !



La fin du concert verra les guitaristes se prêter à un petit blind test avec le public en interprétant des riffs de JUDAS PRIEST, METALLICA et DEEP PURPLE, un bon moment de fun entre le groupe et les spectateurs avant de terminer en beauté un concert fort réussi même si l’ambiance a été amoindrie par une audience remplissant à peine la moitié de la salle, on ne peut s’empêcher de penser que les tourneurs ont eu les yeux plus gros que le ventre et qu’une salle comme l’Elysee Montmartre, en plus d’offrir une acoustique bien meilleure, aurait été parfaitement indiquée pour ce genre d’évènement.

Remerciements à Bspix pour les photos.

Line-up IN FLAMES :
Anders Friden (chant)
Jesper Strömblad (guitare)
Björn Gelotte (guitare)
Peter Iwers (basse)
Daniel Svensson (batterie)

Site Web IN FLAMES :
http://www.inflames.com

MySpace IN FLAMES :
http://www.myspace.com/inflames