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Live Report
Nocturnal Rites - Paris
La Boule Noire, le 28/10/2007
Par : Powersylv




Ce n’est pas la foule des grands soirs à la Boule Noire (2ème concert de ma vie que je fais là bas) pour cette affiche power metal mélodique. Concert le dimanche soir alors que certains reviennent de week-end ? Vacances de la Toussaint ? Ou tout simplement parce que NOCTURNAL RITES tente une première fois une venue en tête d’affiche dans nos contrées (le groupe est venu plusieurs fois en première partie d’autres groupes, EDGUY par exemple) alors qu’il n’a pas encore atteint une notoriété suffisante ? On pourrait multiplier les explications plus ou moins saugrenues mais après tout en tant que fans, ce n’est pas vraiment le problème (c’est plutôt celui de l’organisation). Le truc, c’est d’avoir un public d’inconditionnels et c’est le cas ce soir (y avait même des suédois et des finlandais). Sur certains billets, NOCTURNAL RITES était bien tête d’affiche. Sur d’autres, c’était THUNDERSTONE. J’ai même une amie qui est venue pour THUNDERSTONE et qui ne savait même pas qu’il y avait NOCTURNAL RITES … bizarre tout ça. L’impression d’un concert un peu confidentiel. Enfin passons : la bonne humeur et l’envie de s’éclater sont là, c’est le principal. Lorsque nous arrivons, les Allemands de CAST IN SILENCE, inconnus au bataillon en ce qui me concerne, ont déjà entamé leur show …



CAST IN SILENCE :
Nous découvrons 4 musiciens sur scène en arrivant au cours de leur deuxième chanson. CAST IN SILENCE présente un heavy pêchu, dans une approche assez moderne tant dans l’esthétique (habits blanc … IN FLAMES avait déjà eu recours à ce truchement) que dans la musique, avec quelques moments plus lourds et syncopés. Des influences scandinaves car on dirait parfois un IN FLAMES plus light (CAST IN STONE n’a pas de voix growl, uniquement de la voix claire) qui tranchent avec la suite de la soirée plutôt « true metal ». Il y a un chanteur principal, un chauve, encadré de ses 2 comparses aux cheveux longs : un bassiste blond à sa gauche, un guitariste brun à sa droite. Leur style musical bien que sympathique m’accroche moyen mais le public un peu clairsemé répond bien et le groupe récolte de bons applaudissements. Les musiciens sont contents et répondent par quelques mercis, s’essayant à 2/3 mots de français avant que le bassiste ne nous disent « Salut’ » en nous tendant sa bière … ajoutant peu après « My french is shit » :). C’est alors qu’à la fin, le groupe nous réserve une surprise en interprétant une reprise de … « Voyage, voyage », le tube de Desireless (rebaptisé ici « Fouayache, fouayache » … ben oui, des allemands qui parlent français, c’est rigolo :) ) sur une marche qui fait limite penser à du AMON AMARTH. J’aurais bien repris en chœur si le chanteur avait fait chanter le public (mais il a gardé le micro). Une première partie sympathique et enthousiaste donc à défaut d’être transcendante.



THUNDERSTONE :
Les anciens clones de STRATOVARIUS (faut dire qu’à une époque tout ce qui était mélodique et qui sortait de Finlande était qualifié comme tel) toujours emmenés par le guitariste/producteur Nuno Laurenne nous rendent de nouveau visite, et si je ne m’abuse, on ne les avait plus revu depuis leur première partie de STRATOVARIUS / SYMPHONY X au Zénith. Le groupe est remanié depuis cet été puisque le chanteur Pasi Rantanen et le claviériste Kari Tornack se sont fait la malle. C’est l’occasion pour nous de découvrir le nouveau claviériste du combo, Jukka Karinen et surtout le nouveau chanteur Tommi "Tuple" Salmela. Ce dernier fraîchement arrivé dans le groupe (certains ne savaient pas et se sont donc aperçu du changement) a de prime abord un charisme moindre que son prédécesseur : barbu, des yeux un peu fous, Tommi a l’air plus bonhomme et une gestuelle tranquille (faut dire que la place pour bouger ou jouer avec le pied de micro est un peu limitée). Quelques doutes se font sentir au début du concert car Tommi sur un premier titre pétaradant (mes connaissance dans le répertoire de THUNDERSTONE sont un peu limitées) n’a pas l’air très juste … mais ça s’améliore au fil du set. A ses côtés, maître Nino aux airs hetfieldiens (débardeur et bracelets éponges noirs) joue très bien, d’ailleurs par moments c’est assez impressionnant de regarder sa main droite fretter à mort dans les tempos speed. Le bassiste et le chanteur sont les plus loquaces, demandant à plusieurs reprises si nous nous amusons bien (« Do You Have Fun, Paris » ?), histoire de se rassurer un peu par rapport à un public pourtant bien accueillant. Mes faibles connaissances de leur musique ne m’ont pas perturbé car le show était assez sympa et accrocheurs : j’ai néanmoins reconnu « Tools Of The Devil », « Roots Of Anger » et le speed « Break The Emotions » ce qui prouve que les albums ont été bien parcourus. Un show très sympa même s’il demande encore quelques rodages, quelques verres de vodka, un rappel réclamé démarrant sur un air de claviers guilleret, un dernier titre et hop, l’affaire est dans le sac pour THUNDERSTONE qui a marqué quelques points ce soir.



NOCTURNAL RITES :
Très souvent en ouverture de groupes plus importants, il ne faut pas oublier que NOCTURNAL RITES a 8 disques à son actif et que le groupe est ovationné dans son pays natal. Malheureusement, coup de malchance, il n’a jamais eu l’exposition et la portée d’un HAMMERFALL et les bons albums produits par le groupe sont arrivés malgré tout un peu tard par rapport aux débuts du revival true-metal de la fin des années 1990. Une première tête d’affiche à la Boule Noire … enfin bon, faut bien démarrer quelque part. Se lançant dans un set bien complet avec des titres extraits de leurs albums dont du dernier The 8th Sin, les suédois rendront encore hommage sur scène à leur réputation de déconneurs. Surtout Jonny Lindkvist le blond chanteur depuis 7 ans maintenant qui ressemble à un croisement entre Vince Neil et Annie Girardot, et son compère le bassiste Nils Eriksson qui, sourire au lèvres et tête de castor jovial n’arrête pas de faire le pitre, marchant d’avant en arrière en jouant de son instrument. L’enthousiasme est donc toujours là pour la plus grande joie des fans. Les autres musiciens sont un peu plus discret même si on sent qu’ils s’éclatent bien aussi. Les suédois n’ont pas démérité en se lançant dans un show enthousiasmant sous la bannière du heavy/power metal mélodique qui leur est cher, dans cette petite salle avec le même entrain que s’ils étaient en festival … et c’est tout à leur honneur. Jonny se lâche bien parfois (chants suisses et cri de Tarzan sur « Shadowland », micro dans la braguette, se fait nettoyer les dessous de bras par Nils) et ne gâche pas son plaisir de venir serrer des pognes au premier rang, allant même à un moment jusqu’à descendre parmi les fans. Jamais les derniers pour la déconne, les musiciens font croire en plein milieu du show que c’était le dernier morceau et nous déclarent qu’à Paris, ils adorent visiter le Mc Do (arf). Une belle brochette de brûlots ont émaillé la prestation, depuis le dernier album (« Not The Only ») en réalisant quelques remontées dans le temps (« Shadowland » et surtout les hymnes plus anciens que sont « Afterlife » et « Iron Force », dont les « oh oh oh » ont été repris à l’aise part un public conquis). Le rappel « Fools Never Die » (album Grand Illusion) met tout le monde d’accord et les suédois tous mouillés nous quittent pour une bonne douche qu’ils ont bien mérité.



Un concert très convivial et bon enfant en somme, si ce n’est que le manque d’affluence est encore une fois à déplorer. Dommage.