Retour à l'accueil   |   Interviews   |   Live Reports   |   Fest Reports   |   Bios   |   Retour à Nightfall   
Live Report
After Forever - Paris
Le Trabendo, le 15/09/2007
Par : Powersylv




Auteur d’un excellent dernier album auto-intitulé qui reprend l’essentiel de son art qu’il a développé sur les 5 albums précédents, AFTER FOREVER est de passage à Paris ce soir dans la petite salle du Trabendo. Les bataves étaient attendus, d’autant qu’ils étaient prévus en mai dernier à l’affiche d’un mini-fest à la Loco (avec entre autres TAROT, FINNTROLL et DIE APOKALYPTISCHEN REITER …) … festival qui a été purement annulé. Après avoir rencontré Sander Goomans pour un petit entretien en backstage, nous sortons rejoindre les quelques fans qui attendent impatients devant l’entrée de la salle. Surprise, il n’y a pas foule au portillon une demi-heure même encore avant l’ouverture des portes. Le fait qu’AFTER FOREVER se soit produit à la fois en Juin au Hellfest et surtout il y a une semaine au Raismefest (à 170 km de là) ? Le prix du billet qui flirte avec les 30 euros ? Ca s’améliorera quand même lors du gig des hollandais, même si on a connu le Trabendo plus rempli. La quantité moindre de fans est comblée par le fait qu’il s’agisse de passionnés, de fans irréductibles du combo : et ils le prouveront durant le show. Alors que le groupe revient tranquillement d’avoir été manger et que quelques musiciens font des allers-retours salle/tour-bus (notamment André le batteur ou Sander), pas avares du tout en autographes et très accessibles (on le vérifiera encore lors de la séances des autographes), on apprend qu’il y a finalement un groupe en première partie. Un groupe rock polonais nommé TERMINAL, inconnu au bataillon de tout le monde. Une fois prête, la salle s’ouvre et nous nous installons tranquillement pour voir qui est ce groupe inconnu, avant d’être mangés tout crû (à la sauce hollandaise, arf arf) par Floor et ses hommes.



TERMINAL :
Inconnu au bataillon, TERMINAL est un jeune groupe de rock polonais. Rock énergique où l’on sent quelques pointes métalliques, surtout au niveau du jeu de guitare. Certains moments sont plus intenses, d’autres sonnent plus intimistes, renforcés par le faible éclairage scénique. On n’est pas loin du rock progressif par moments lorsque le rock des polonais se fait plus feutré. Le chanteur au crane rasé vit sa musique, certaines parties de son chant sont plus virulentes même si le chant mélodique prédomine. Le groupe joue bien mais j’ai ressenti une petite timidité, surtout au niveau du chanteur … peut-être s’agit-il d’une première venue à l’étranger ? Y a bien le Ou alors l’appréhension d’être confronté à un public (celui d’AFTER FOREVER) qui n’est peut-être pas tout à fait le leur ? Ou alors il s’agit tout simplement du caractère du frontman. Les guitaristes et le bassiste ont l’air d’être dans leur élément et jouent devant les quelques péquins assemblés de façon décontractée, loin de qu’en dira-t-on. Il y a quelquefois de joli soli de guitare. Le claviériste est assez marrant : il s’agit d’un rouquin qui me fait penser un peu à Johnny Rotten (SEX PISTOLS) qui fait quelques grimaces de temps en temps ou qui secoue la tête en jouant de son instrument. Un clavier parfois bien présent dans la musique du combo. L’audience écoute en silence, il y a quelques hochements de tête et un accueil poli à défaut d’être enthousiaste. Eh oui, pas facile d’être en première partie d’un groupe qui compte des fans irréductibles.



AFTER FOREVER :
C’est maintenant au tour d’AFTER FOREVER de monter sur scène, après quelques aménagements. Floor et ses hommes sont attendus comme le messie par un Trabendo qui est un peu plus rempli. Cette salle a quelque chose de vraiment sympa : plus encore que la Loco, le contact entre le groupe et son public (juste en bas de la scène) est très restreint. Le groupe est acclamé, surtout lorsque la frontwoman apparaît avec son petit haut rouge sympa. Floor démontre encore ce soir sur cette set-list bien ficelée qu’elle n’a pas son pareil pour magnétiser les foules. Ses déhanchements sur les moments mélodiques, les tournoiements de sa chevelure sur les passages plus violents et rentre-dedans … décidément, la grande chanteuse ne change pas, toujours metal jusqu’au bout des ongles. Mention spéciale à la ballade « Lonely » (le bonus track du dernier album) où elle se révèle touchante, accompagnée uniquement par Joost, le claviériste. Que ce soit Floor, Joost, Luuk (basse), Bas ou Sander (guitares), les sourires apparaissent sur les visages des membres du groupe, pour qui Paris a toujours été une étape importante. Après « Discord » et le terrible « Transitory » qui font partie intégrante du répertoire du combo, AFTER FOREVER déploie les choses qui font encore plus plaisir aux fans de la première heure. Car avec les classiques « My Pledge Of Allegiance » et « Monolith Of Doubt », le groupe met à l’honneur l’album Decipher, sans doute l’opus le plus apprécié du combo, du moins celui qui leur a permis de faire un gros pas en avant à l’époque. « Estranged » et « Forlorn Hope » (premier titre du rappel) se chargeront d’enfoncer le clou. Le dernier et excellent opus est bien représenté : à part les 2 titres joués au début et cités plus haut, nous avons affaire aux 2 très bons singles « Energize Me » et « Equally Destructive » (single à venir) ainsi qu’à « De-Energized » et « Dreamflight ». Quelques titres des autres albums complètent le tout (le single « Being Everyone » du controversé Remagine, « Face Your Demons » et « Digital Deceit » où Joost rejoint ses camarades avec sa guitare/claviers). Surprise : Floor s’éclipse un temps et le groupe, Bas en tête et au chant, en profite pour interpréter une reprise du « For Whom The Bell Tolls » de METALLICA. Grosse joie dans la salle même si je trouve la version un peu bizarre avec ses claviers derrière. Après ce show ébouriffant, on arrive à la fin. Floor déclare sur scène qu’elle se sent bien avec nous et qu’elle n’a pas envie de partir, même s’il le faut. La chanteuse a néanmoins le temps de lancer un « Follow In The Cry » issu du tout premier album Prison Of Desire qui permet de terminer en beauté. Le groupe est acclamé à la fin et, ultime récompense, Floor, Joost et Luuk viennent donner quelques dédicaces au stand merchandising à leurs fans qui l’ont bien mérité. Les musiciens sont décidément très accessibles et c’est tout à leur honneur. Une très bonne performance qui confirme à AFTER FOREVER le statut de fer de lance du metal symphonique à chanteuse, aux côtés de leurs compatriotes de WITHIN TEMPTATION. Une belle soirée.



Set-list AFTER FOREVER :
01.Discord (After Forever, 2007)
02.Transitory (After Forever, 2007)
03.My Pledge Of Allegiance, Pt.1 (Decipher, 2001)
04.Monolith Of Doubt (Decipher, 2001)
05.Energize Me (After Forever, 2007)
06.Estranged (Decipher, 2001)
07.Face Your Demons (Remagine, 2005)
08.Digital Deceit (Invisible Circles, 2004)
09.Lonely (bonus track of After Forever, 2007)
10.De-Energized (After Forever, 2007)
11.Being Everyone (Remagine, 2005)
12.From Whom The Bell Toll (reprise METALLICA)
13.Equally Destructive (After Forever, 2007)
14.Dreamflight (After Forever, 2007)
Rappels :
15.Forlorn Hope (Decipher, 2001)
16.Follow In The Cry (Prison Of Desire, 2000)