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Live Report
Saxon - Paris
Elysée-Montmartre, le 30/03/2007
Par : Powersylv




SAXON revient ce soir à Paris, Elysée-Montmartre pour promouvoir son nouvel opus, The Inner Sanctum. Une salle que les anglais connaissent bien pour y avoir joué un grand nombre de fois, et je crois bien qu’en quelques années c’est la 3ème fois que je les vois ici. La dernière fois, c’était il y a pas moins de … 11 mois (avril 2006) pour une set-list qui fleurait bon les années 80. D’ailleurs, la date de ce soir était prévue depuis la mi-2006 (!), preuve que SAXON est toujours aussi infatigable. En première partie, MASTERPLAN nouvelle mouture (Mark II comme on dit) avec l’ex-RIOT Mike Di Meo au chant (remplaçant Jorn Lande) et l’inénarrable Mike Terrana derrière les fûts. Si le groupe de Roland Grapow est reparti de plus belle avec un nouvel album Mk II excellent, allait-il en être de même sur scène ? Et qu’allait donner cette nouvelle mouture du groupe ? Mystère … Sur d’autres dates, le groupe HELLFUELED était de la partie, mais à Paris c’est MASTERPLAN qui démarre directement les hostilités.



MASTERPLAN :
L’Elysée-Montmartre est bien rempli, même si on a dressé les tentures noires de chaque côté pour rétrécir un peu les dimensions de la salle. MASTERPLAN arrive sur scène pour un show haut en couleur qui donnera la primeur au premier opus du groupe qui date de 2002 et sur lequel officiait Jorn Lande. L’absence du vocaliste blond se fait bien sentir, et même si Mike Di Meo s’en tire avec les honneurs, le chanteur chauve est loin d’égaler en charisme son prédécesseur. Il n’arrive pas non plus à restituer complètement les nuances que Jorn avait imposées aux titres des 2 premiers opus, mais avouons qu’il était difficile de succéder à ce monstre vocal. Di Meo s’en sort donc juste honnêtement sur le répertoire de l’ère Lande mais est plus à l’aise (il fallait s’y attendre) sur les 2 titres du nouvel album interprétés ce soir. Seulement 2 titres, c’est vraiment pas beaucoup par rapport à l’excellente tenue de cet album. Roland Grapow de son côté est plus souriant et à l’aise que lors de son dernier concert avec Lande (au Trabendo avec CIRCLE II CIRCLE) où l’on sentait le guitariste un peu renfermé dans son coin. Tant mieux. De l’autre côté de la scène, Jan S. Eckert (basse) et Axel Mackenrott (claviers) assurent discrètement leurs partie. Autre personnalité du groupe, Mike Terrana, le batteur mercenaire qui a joué dans nombre de combos (il a plaqué RAGE mais il fait encore partie du groupe d’Axel Rudi Pell) est terrifiant derrière ses fûts : baraqué et complètement dans son jeu, le batteur à la coupe iroquois ira nous faire un petit solo vraiment impressionnant (moins long que d’habitude, ouf). Ce soir, MASTERPLAN m’a donné l’impression que la nouvelle équipe est en cours de rodage. Espérons que les musiciens (Mike Di Meo notamment) prendrons un peu plus d’assurance et ce sera parfait. Le gros regret est donc de ne pas avoir eu un peu plus de titres du dernier opus.



Set-list MASTERPLAN :
01-Spirit Never Die (Masterplan, 2002)
02-Enlighten Me (Masterplan, 2002)
03-Take Me Over (Mk II, 2007)
04-Lost And Gone (Mk II, 2007)
05-Crystal Night (Masterplan, 2002)
06-Soulburn (Masterplan, 2002)
07-solo Mike Terrana
08-Back For My Life (Aeronautics, 2005)
09-Kind Hearted Light (Masterplan, 2002)



SAXON :
Alors que je suis en train de siroter un soft au bar, la salle se plonge dans l’obscurité : l’intro du dernier album retentit et le groupe déboule sur le premier morceau du disque, « State Of Grace ». De mon côté, Nibbs Carter le bassiste fou se secoue la tignasse et d’ailleurs il n’arrêtera pas de la soirée. Son débardeur noir le quittera vite au moment des rappels. A ses côtés, le petit guitariste Doug Scarrat est concentré mais décoche plusieurs sourires à la foule. De l’autre côté, l’infatigable Paul Quinn, unique vétéran du groupe (avec Biff) avec son bandana et ces lunettes noires qui lui donnent ce look d’éternel guitariste/flibustier/biker. Derrière, de retour après l’intérim Jorg Michael, Nigel Gloker a dû prendre du viagra ou de l’EPO car on le sentait revenu en force sur Inner Sanctum, on peut également en témoigner sur scène. Bien évidemment, la star c’est Biff. Avec son look de patriarche du heavy metal , ses longs cheveux blancs, son long manteau gris qui sera rempli de traces de sueur car il ne l’ôtera pas de la soirée (« C’est beau un Biff tout mouillé la nuit » me suis-je amusé avec une amie qui se reconnaîtra si elle lit ce compte-rendu, lol), le maître de cérémonie peut encore une fois renvoyer nombre de ses collègues de tous âges aux vestiaires. Le poids des ans n’a pas véritablement de prise sur lui et on sent que le frontman (tout comme ses compères) s’amuse et prend du plaisir à jouer. Et c’est ce qui fait le charme et la force de SAXON en général : ces mecs prennent leur pied et c’est communicatif. Biff remue, Biff headbangue comme quand il avait vingt cinq ans, Biff nous fait chanter le refrain de « Wheels Of Steel » en sautant sur place. Terrible. Au niveau du décor, c’est sobre mais efficace : il y a de petits plans inclinés de chaque côté de la batterie, le backdrop avec le logo derrière et surtout des lights parfois aveuglants.



La set-list initiale sera quelque peu bafouée : pour introduire « Heavy Metal Thunder », Biff annonce que comme c’est la dernière date de la première partie de la tournée, SAXON va jouer des titres en plus (il déchire symboliquement la set-list au début du 3è rappel). Il demande si on veut du rapide ou non. Et c’est parti pour « Heavy Metal Thunder ». Les classiques seront bien représentés et même s’il en manquera à l’appel, un medley « Dallas 1 P.M. »/ « 747 (Strangers In The Night) » / « And The Bands Played On » fera la joie de l’assistance. D’autres classiques ? En voici en voilà : « Motorcycle Man », « Strong Arm Of The Law », « The Power And The Glory »,« To Hell And Back Again » et plein d’autres, vous n’avez qu’à regarder la set-list ci-dessous pour comprendre. Quelques titres sont plus inhabituels comme « The Great White Buffalo », « Are We Travellers In Time » ou « (Requiem) We Will Remember » (dédié à ceux qui nous ont quitté et qui ont fait notre musique, comme Bon Scott) sont de la partie. Les grands titres de The Inner Sanctum sont là. Mention spéciale à la ballade « Red Star Falling » (où Nibbs fait les chœurs) qui traite de la chute du communisme (il n’est jamais trop tard pour bien faire) et au très speed « Let Me Feel Your Power ». « Attila The Hun » est sympa mais trop répétitive à mon goût. Pas moins de trois rappels avec un final sur « Solid Ball Of Rock » viendront à bout du public et du groupe. Et dire qu’on reverra les anglais à Wacken. Après une soirée comme celle-là, c’est clair que nous serons au rendez-vous. L’un de mes meilleurs concerts de SAXON, sans problème.



Set-list SAXON :
01-State Of Grace (The Inner Sanctum, 2007)
02-Let Me Feel Your Power (The Inner Sanctum, 2007)
03-Motorcycle Man (Wheels Of Steel, 1980)
04-If I Was You (The Inner Sanctum, 2007)
05-Strong Arm Of The Law (Strong Arm Of The Law, 1980)
06-Heavy Metal Thunder (Strong Arm Of The Law, 1980)
07-The Great White Buffalo (Dogs Of War, 1995)
08-The Power And The Glory (The Power And The Glory, 1983)
09-Are We Travellers In Time (Metalhead, 1999)
10-To Hell And Back Again (Strong Arm Of The Law, 1980)
11-Red Star Falling (The Inner Sanctum, 2007)
12-(Requiem) We Will Remember (Solid Ball Of Rock, 1991)
13-Princess Of The Night (Denim And Leather, 1981)
14-Crusader (Crusader, 1984)
15-I’ve Got To Rock (To Stay Alive) (The Inner Sanctum, 2007)
Rappel1 :
16-Attila The Hun (The Inner Sanctum, 2007)
17-Medley :
- Dallas 1 P.M. (Strong Arm Of The Law, 1980)
- 747 (Strangers In The Night) (Wheels Of Steel, 1980)
- And The Bands Played On (Denim And Leather, 1981)
Rappel2 :
18-Solo Doug Scaratt
19-Wheels Of Steel (Wheels Of Steel, 1980)
Rappel3 :
20-20.000 Feet (Strong Arm Of The Law, 1980)
21-Solid Ball Of Rock (Solid Ball Of Rock, 1991)