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Live Report
Angra - Paris
Elysée-Montmartre, le 23/02/2007
Par : Powersylv




Nous sommes le 23 Février 2007, 18H30 devant l’Elysée-Montmartre que je regarde pensivement. Ce soir, ANGRA est à l’affiche pour venir nous jouer un bon petit concert heavy comme ils en ont le secret, et défendre le dernier album, le compliqué Aurora Consurgens. En première partie, FIREWIND, le groupe de Gus G., guitariste prodige venu de Grèce avec ses compères dont certains sont de la même nationalité que lui. Et bien, pour être honnête, je ne sais pas si je serai venu s’il n’y avait pas eu FIREWIND. Non pas que je n’aime plus ANGRA (même si son dernier opus m’a un peu déçu, trop complexe), mais avec la flopée de concerts qui fleurissent de plus en plus, d’autres me paraissent plus essentiels. Donc, disons que j’étais content de revoir FIREWIND (qui m’avaient enchanté en novembre dernier en première partie de DRAGONFORCE/MANIGANCE à la Loco) … et que j’allais voir ce qu’allait donner ANGRA, sceptique. La première partie, POWER QUEST, j’avais déjà du entendre un de leurs albums, Neverworld (leur deuxième) et je me rappelle avoir trouvé ça sympa. J’entre alors et je m’aperçois avec désagrément qu’à 18H30 le concert est déjà commencé. Merci l’Elysée-Montmartre, la prochaine fois quand cous commencerez les concerts avant l’heure prévue, vous me ferez signe. Je prendrais un jour de RTT tant que dureront les 35h. Bon, je retrouve vite les autres dans cet Elysée-Montmartre bien rempli mais pas trop et je vais voir POWER QUEST dont je ne verrais que 2 titres.



POWER QUEST :
2 titres de POWER QUEST donc, voilà ce à quoi j’aurai droit aujourd’hui. Je me mets donc à l’écoute … et à regarder aussi car un concert, c’est fait aussi pour regarder, vibrer, que sais-je encore. Pour info, POWER QUEST donne dans le true heavy/speed metal à touches symphoniques, ils sont anglais et ont déjà sorti 3 albums. Il y a donc là devant moi le chanteur Alessio au crâne quasi-rasé et à la tête de Jean-Marc Barr (le héros du Grand Bleu, vous savez, avec les dauphins tout ça) … sauf que lui, il préfère les dragons, les trolls … enfin tout ce qui fait des grosses tâches vertes lorsque vous mettez votre épée dedans. Le combo délivre un set dynamique, le tempo est assez speed et le son un peu brouillon (on entend trop la batterie, pas assez les solos de guitare … du moins de là où je suis – sur la gauche au milieu du public). Le guitariste Andrea et le bassiste Steve, respectivement à la droite et à la gauche du frontman se démènent bien et leur accoutrement et les quelques poses sont dans la plus pure tradition « metal warriors ». Le batteur s’en donne à cœur joie et l’autre Steve, aux claviers s’adonne à pas mal de « tut tut » bien cucul qui feraient passer SONATA ARCTICA pour du grind. Bon, je charrie un peu évidemment, mais bon, voilà avec le son le truc qui m’a un peu saoulé dans leur musique : trop de « tut tut », trop de claviers bontempi. J’aime bien les claviers quand ils sont fins et qu’ils contribuent à créer les ambiances, mais les claviers pouet pouet à la Patrick Sébastien, bof. Un bon set néanmoins pour une première partie et une prestation enthousiasmante, voilà pour ne pas finir sur une mauvaise impression car malgré les 2 points noirs que j’ai relevé (son et claviers), ça avait l’air sympathique et les musiciens semblaient maîtriser leur sujet.



FIREWIND :
J’attendais FIREWIND avec impatience et encore une fois je n’ai pas été déçu. Comme à la Loco la dernière fois, les « presque grecs » (je fais ici allusion au batteur Mark Cross) n'ont pas besoin de se cacher derrière des trucs impressionnants et des artifices. Ils arrivent sur scène et leur présence suffit à faire le show. Au front, Apollo Papathanasio que l’on n’a bien failli ne pas voir (il ne fera d’ailleurs pas quelques dates suivantes de la tournée à cause de problèmes familiaux) … l’homme à la chemise blanche que je dénigrais à l’époque de MAJESTIC est bien à son aise dans FIREWIND et j’espère qu’il y restera un bon moment car il a tout pour lui : bonne communication avec le public, générosité, sans parler de son talent vocal. Le frontman assure bien encore une fois et chante avec conviction en se ménageant un repos pendant le très bon instrumental « The Fire & The Fury ». Idem pour son collègue Gus G., leader du groupe et guitariste multi-projet qui headbangue et prend quelques poses à droite. Les autres musiciens sont très bons, notamment Bob Katsionis qui alterne guitare et claviers tout à gauche. Petros Christo le bassiste (le plus ancient du groupe après Gus G.) a bien une tête de grec ; il aurait pu avoir le rôle d’Ulysse dans un épisode de la guerre de Troie. Mark Cross, tout le monde le connaît pour ses divers passages dans certains groupes (HELLOWEEN, METALIUM, NIGHTFALL …) et il nous prouve encore qu’en matière de cadence, il n’a de leçon à recevoir de personne. Avec tout ça, le public est réceptif et accueille le groupe avec enthousiasme. FIREWIND est décidément un groupe qui monte. Les 5 hommes balancent une set-list pas mal du tout, en insistant que le dernier album, le très bon Allegiance. J’aurai bien voulu avoir un petit « Between Heaven And Hell » ou un extrait de Forged In Fire mais bon, tant pis. Nul doute que nous aurons l’occasion de revoir FIREWIND très prochainement, je ne sais pas pourquoi mais je le sens …



ANGRA :
Le décor est planté, la scène est sobre avec uniquement le backdrop de l’album Aurora Consurgens. Après une bonne attente (le temps de préparer les instruments), les musiciens d’ANGRA arrivent sur scène acclamés par des héros. J’avais pu me re-écouter un peu le dernier album et j’étais près à entonner les quelques titres que je trouvais bons et que j’espérais entendre au milieu des classiques. Problème : le son n’est pas top. Les guitares crachent trop et on entend mal Edu qui se contorsionne sur son micro et fait ses grimaces habituelles surtout quand il monte dans les aigus (on dirait qu’il souffre des fois quand il chante le Edu …). Le chanteur a moins de charisme que son prédécesseur Andre Matos, mais il s’est suffisamment affirmé aujourd’hui et la comparaison ne devrait plus être de mise. Le son va s’améliorer un peu quand même lors de la soirée. Les musiciens ont l’air heureux de jouer à Paris et Edu tente quelques mots de français (Kiko réussira plus loin dans le concert avec davantage de succès). On remarquera la présence d’un claviériste tout à gauche, derrière un Kiko tout souriant en train de chantonner parfois les chansons. Ses collègues Rafael et Felipe viennent lui dire un petit coucou (et à nous aussi à l’occasion). Derrière, c’est un Aquiles Priester que j’ai trouvé assez impressionnant (joli tatouage au passage) qui marque la cadence. Il y en aura pour tous les goûts ce soir, avec les vieux classiques : « Carry On » et son intro classique qui démarrent étonnamment le show (d’habitude, c’est plutôt à la fin), le terrible « Z.I.T.O. », et l’indispensable « Nothing To Say ». Grosse surprise : la présence de « Wings Of Reality », rescapé du controversé Fireworks qui n’a plus été jouée depuis un moment. Ce sont quand même les titres de la période Falashi qui dominent avec les classiques de Rebirth (« Nova Era », la ballade « Heroes Of Sand », « Rebirth ») et 3 des cartouches les plus efficaces de Temple Of Shadows (« Waiting Silence », « Angels And Demons » et « Spread Your Fire »).




Juste après « Spread Your Fire », Kiko prend le micro pour nous annoncer que c’est le 15ème anniversaire d’ANGRA et demande au public qui s’exécute de chanter « Joyeux Anniversaire ». Et le guitariste d’enchaîner : « Vous vous êtes amusés ce soir, à notre tour de nous amuser ». Les musiciens échangent alors leurs instruments. Aux guitares, Felipe et Edu (qui nous fait le riff de « The Trooper » - IRON MAIDEN). A la basse, Aquiles. A la batterie, Kiko. Le combo emmené par Rafael au chant nous sert un petit « Smoke On The Water » repris par le public. Belle surprise qui est en est suivi d’une deuxième. Felipe troque sa guitare contre une installation à la batterie, Rafael reprend la guitare et Kiko le micro pour une reprise du « Come Together » des BEATLES plutôt pas mal. C’est la fin du concert et les membres du groupe heureux ont du mal à quitter la scène, serrant des mains et balançant divers objets traditionnels dans le public (médiators, baguettes …). C’est ça que j’aime chez ANGRA : cette chaleur humaine en plus de leurs dons musicaux. Une soirée très conviviale avec 3 excellents groupes donc.



Set-list ANGRA :
01.Intro - Unfinished Allegro (Angels Cry, 1993)
02.Carry On (Angels Cry, 1993)
03.Nova Era (Rebirth, 2001)
04.The Voice Commanding You (Aurora Consurgens, 2006)
05.Waiting Silence (Temple Of Shadows, 2004)
06.Wings Of Reality (Fireworks, 1998)
07.Z.I.T.O. (Holy Land, 1996)
08.Heroes Of Sand (Rebirth, 2001)
09.Ego Painted Grey (Aurora Consurgens, 2006)
10.Percussions
11.Nothing To Say (Holy Land, 1996)
12.Angels And Demons (Temple Of Shadows, 2004)
13.Rebirth (Rebirth, 2001)
14.The Course Of Nature (Aurora Consurgens, 2006)
Rappel :
15.Spread Your Fire (Temple Of Shadows, 2004)
16.Smoke On The Water (reprise DEEP PURPLE)
17.Come Together (reprise THE BEATLES)