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Live Report
Hammerfall - Paris
Elysée-Montmartre, le 06/02/2007
Par : Powersylv




Les suédois d’HAMMERFALL sont depuis quelques années en rythme de croisière. Un album, une tournée, un album, une tournée … S’ils restent fidèles à leur heavy metal mélodique avec leur dernier album Threshold (pas le dernier à mon avis dans l’absolu), ils n’en demeurent pas moins une valeur sûre du genre avec toujours quelques bons morceaux à scander en concert. Avec eux, les vétérans suisses de KROKUS qui viennent nous démontrer que malgré leur discrétion, ils sont toujours là prêt à nous balancer leur heavy rock mâtiné d’influences hard à la AC/DC. D’autant que leur dernier album en date Hellraiser est des plus agréables. Nouveaux venus sur la scène hard, les suédois (aussi) de THE POODLES viennent nous défriser les poils en guise de première partie fort plaisante. Le cadre ? Un Elysée-Montmartre bien garni même s’il ne faut pas complet. Une soirée de warrior quoi.



THE POODLES :
Un peu en retard, j’entre alors que THE POODLES (en français « LES CANICHES ») est sur scène. Avec un nom pareil, pas étonnant qu’on se retrouve avec un groupe à fanfreluches et une attitude fun héritée du heavy rock des années 80. Tant sur scène que sur leur premier album Metal Will Stand Tall, le quatuor privilégie les morceaux instantanés et bon enfant. C’est du bon hard US des familles avec un chanteur qui se donne à fond les ballons. Celui-ci ressemble à un certain Vince Neil (MOTLEY CRUE) des jours anciens. Il est assez bon frontman. De chaque côté, ses compères jouent bien, mention spéciale au bassiste qui laisse deviner derrière sa chemise noire un torse velu qui fera rougir la gente féminine des premiers rangs, et aussi au batteur à la coupe … « caniche ». Les morceaux de l’album passent bien même si je n’en ai entendu que 4, THE POODLES représentent ainsi une première partie agréable en attendant le plat de résistance.



KROKUS :
Un plat de résistance qui commence d’ores et déjà avec les suisses de KROKUS, car disons-là, le groupe a bien assuré ce soir, à l’image de son chanteur bedonnant et à la coupe fournie, Marc Storace, dans son rôle de clône vocal de Bon Scott (la ressemblance est effarante la plupart du temps). Je précise « vocal » car de corpulence, c’est plutôt un croisement entre la tronche d’Eddie Mitchell, la coupe de cheveux de Gene Simmons et le débardeur noir de Brian Johnson. Le frontman est le seul rescapé de la formation d’origine et celui-ci est revenu dans le groupe en 2003. Je ne connaissais pas KROKUS autrement que de nom et par leur réputation de « clone d’AC/DC » qu’on leur a collé il y a longtemps. Puis j’ai pu écouter Hellraiser, le petit dernier. Bien sympa et catchy. Et ce soir, même si le côté AC/DC transparaît dans la plupart des compos et dans la voix de Marc, je me rends compte qu’on a tendance à généraliser : pour les chansons interprétées ce soir (qui font quasiment toujours taper du pied), certaines rappellent tantôt AC/DC par un côté plus basique aux riffs binaires, tantôt un ACCEPT par son côté tranchant, tantôt un SAXON par leur aspect incorruptible. On aurait donc tort de réduire KROKUS à ce cadre. Les musiciens sont en grande forme et ont un enthousiasme communicatif. On trouve dans ce line-up Mandy Meyer (ex-guitariste de GOTTHARD) et Stefan Schwarzmann (ex-plein de trucs : RUNNING WILD, U.D.O., ACCEPT, SKEW SISKIN, THE VOICE, HELLOWEEN …) … faut dire que les batteurs allemands ça tient pas en place. De notre côté, on a le guitariste Dominique Favez, un grand mince qui s’éclate bien et aussi le bassiste « rambo » Tony Castell qui vient nous faire coucou de temps en temps. Bon esprit, du dynamisme, de la bonne humeur et du bon heavy rock comme on aime. Une jolie prestation où j’ai pu reconnaître parmi les titres quelques bonnes cartouches d’Hellraiser.



HAMMERFALL :
Nous sommes en 2007 et Glory To The Brave, mythique premier album d’HAMMERFALL est sorti en 1997. Voilà 10 ans que les suédois se sont révélés à la face du monde du heavy metal et qu’ils avaient alors redonné à beaucoup la foi dans un genre malmené dans la première partie des années 90. Joacim Cans, superbe frontman très en forme ce soir ne se prive pas de nous le rappeler pendant le show. Des fans dans cet Elysée-Montmartre en ébullition s’en sont souvenu : car à un moment, une banderole atterrira sur scène, une banderole où sont inscrits ces mots :

« 1997 Glory To The Brave
2007 Threshold tour
10 years of crusades
in the name of metal
happy anniversary Templars
and thank you ».

C’est bôôôôô.

Le groupe boosté par une super ambiance (même s’ils ont connu audience plus nombreuse dans cette salle) met le feu. D’abord avec un petit décor sympa même si pas extravagant : backdrop avec le Hector de la pochette du dernier bébé Threshold, des grosses caisses en cascades devant la batterie avec chacune une lettre du nom du groupe, tentures en forme de murs de briques … Ensuite on aura quelques extras avec Oscar qui aura le bout de son manche de guitare en feu pendant son solo, manche avec lequel il crachera du feu. Du feu encore avec des flammes qui jaillissent de part et d’autres de la batterie. Certes on aura vu mieux comme effets pour HAMMERFALL, mais moi j’ai bien aimé et puis, à l’Elysée-Montmartre, on ne peut pas faire tout ce qu’on veut non plus. Ensuite, les membres du groupe en grande forme : Joacim qui nous fera quelques speechs (dont l’un sur les sempiternels esprits chagrins qui disaient que le metal était mort, etc … vive MANOWAR quoi :)). Oscar, sa popeline noire (qu’il enlèvera bien vite vu la chaleur), ses poses, ses riffs, son solo et son petit hommage à ACCEPT (il entame à un moment le riff de « Balls To The Walls »). Stefan Elmgren, plus discret mais avec ses superbes soli. Magnus le bassiste (surnommé entre nous « Ultra-Brite ») qui nous fait son numéro, gambadant sur scène et jouant avec le manche de sa basse … je l’ai trouvé moins « grimaçant » que d’habitude. Anders derrière la batterie qui n’est pas le dernier pour la déconne (comme son frère Jens qui joue dans STRATOVARIUS) et qui se fendra aussi d’un solo. Bref, en forme le groupe, tout comme les fans. La set-list ? Du béton, même si chacun y trouvera que un ou ses titres fétiches lui manquent à l’appel. L’ensemble des albums est parcouru : pas mal de classiques comme « Templars Of Steel », « Legacy Of Kings », « Renegade », « Let The Hammer Fall », « Hammerfall », « Heeding The Call » ou encore l’indispensable et sublime ballade des débuts, « Glory To The Brave ». J’ai trouvé que l’album Renegade était bien mis en valeur avec 3 titres qui se suivent dont le magnifique instrumental « Raise The Hammer » (vraiment terrible ce titre !). 4 titres au total pour Renegade, tout comme pour le dernier, Threshold. Le final sur « Hearts On Fire » nous indique la fin et on se dit comme à chaque fois que c’est trop court. N’empêche qu’un concert d’HAMMERFALL, c’est du bonheur, des hymnes, du headbanging, du fun, des clichés … bref tout ce qu’on aime dans le metal. Enfin bon, moi je suis fan et je m’en lasse pas alors, vivement qu’ils repassent nom d’un templier !



Set-list HAMMERFALL :
01.Threshold (Threshold, 2006)
02.Templars Of Steel (Renegade, 2000)
03.Riders Of The Storm (Crimson Thunder, 2002)
04.Legacy Of Kings (Legacy Of Kings, 1998)
05.Rebel Inside (Threshold, 2006)
06.Blood Bound (Chapter V : Unbowed, Unbent, Unbroken, 2005)
07.Drums solo - Anders Johansson
08.Raise The Hammer (Renegade, 2000)
09.A Legend Reborn (Renegade, 2000)
10.Renegade (Renegade, 2000)
11.Let The Hammer Fall (Legacy Of Kings, 1998)
12.Guitar solo - Oscar Dronjak
13.Reign Of The Hammer (Threshold, 2006)
14.Hammerfall (Glory To The Brave, 1997)
15.Natural High (Threshold, 2006)
16.Glory To The Brave (Glory To The Brave, 1997)
17.Heeding The Call (Legacy Of Kings, 1998)
Rappel :
18.Hearts On Fire (Crimson Thunder, 2002)