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Live Report
Blind Guardian - Paris
Elysée-Montmartre, le 01/10/2006
Par : Powersylv




Une bien belle affiche ce soir à l’Elysée-Montmartre. Les ménestrels allemands de BLIND GUARDIAN qui ne sont plus venus jouer à Paris depuis 4 ans (on se souvient du concert très moyen avec NIGHTMARE en première partie) sont attendus avec impatience et le public a répondu présent puisque le concert est complet depuis quelques jours. Pour ouvrir le show, une première partie de choix avec ASTRAL DOORS, groupe danois de heavy puissant et mélodique que je connais et apprécie sur disque et que j’attendais de voir sur scène. En parlant de danois, leurs compatriotes de D.A.D. qui jouent au même moment au Trabendo auront eu largement moins d’affluence (100 personnes à tout casser). Quelle idée aussi de jouer face à BLIND GUARDIAN alors que D.A.D. s’était fait oublier depuis longtemps dans nos contrées ... La foule déborde sur la rue alors qu’en face un spectacle des rue de hip-hop fait plutôt sourire béatement. On pénètre enfin dans l’antre après avoir passé les agents de sécurité qui ce soir-là se seront montrés particulièrement crétins (depuis le concert de M.S.G. en juin dernier, c’est loin de s’arranger). Non seulement c’est la croix et la bannière pour récupérer une invitation et un malheureux pass-photo (j’ai failli me faire confisquer mon appareil) mais on nous interdit de prendre des photos « avec flash ». Résultat : photos dégueulasses et inexploitables. Vous ne trouverez donc pas de photos de ce show jointes à ce compte-rendu. Quand ces abrutis cesseront de voir les metalleux comme des terroristes ou des truands, ça ira peut-être mieux. A part ça, on se console en retrouvant les amis, en regardant un peu les magnifiques t-shirts et le show commence à démarrer. Les lumières s’éteignent et on s’installe tranquillement à gauche de la scène pas trop loin du pipi-room …



ASTRAL DOORS :
ASTRAL DOORS se charge d’ouvrir les hostilités. Le groupe danois s’est fait connaître des initiés par leur deuxième album Of The Son And The Father en 2003 dont ils ont joué ce soir le morceau éponyme (un titre mid-tempo qui ressemble très fort au « Headless Cross » de BLACK SABBATH). D’ailleurs, même s’il présente quelques moments plus « couillus », ASTRAL DOORS semble fortement influencé par le BLACK SABBATH épique des ères Dio et Tony Martin. Le grand chanteur, chemise blanche entrouverte (il ira se revêtir d’une noire ensuite) fait penser à un David Coverdale quand même un peu plus … réservé. Vocalement, son timbre est fort proche justement de celui du chanteur frontman de WHITESNAKE mais possède aussi quelques intonations épiques proches de Ronnie James Dio. Un excellent chanteur mais pas très expansif j’ai trouvé. Les autres musiciens jouent honnêtement et efficacement en headbangant un peu parfois, sans en faire trop non plus. Le groupe joue quelques titres de ses albums, dont certains issus du dernier en date Astralism. L’accueil du public s’est révélé assez sympathique aussi, et le groupe a bien été applaudit. ASTRAL DOORS, un groupe a suivre qui possède bien des qualités même si sa musique ne bouleverse pas la donne. J’ai déjà connu meilleur son à l’Elysée-Montmartre cependant (remarque valable aussi pour BLIND GUARDIAN dans une certaine mesure).



BLIND GUARDIAN :
BLIND GUARDIAN investit une scène sobre. Hormis un écran qui projettera des images bizarroïdes ou un clip (que pour ma part je ne verrais pas bien car sur le côté, les enceintes m’empêchaient de voir l’écran), pas d’artifice réel. De notre côté, le guitariste Andre Olbrich est comme à son habitude bonhomme et concentré sur ses parties, et il nous éblouit des ses soli à la tonalité si particulière. De l’autre côté, un Marcus Siepen expressif a troqué sa basse contre une deuxième guitare. Au fond, le nouveau batteur Frederik Ehmke assure comme un chef et le novice a tôt fait de faire oublier son démissionnaire et historique prédécesseur Thomen Stauch. L’équipe s’est étoffée puisqu’un bassiste chauve relégué en arrière plan se fait tout discret. Je n’ai pas pu distinguer mais s’agirait-il d’Alex Holzwarth (batteur de RHAPSODY) qui avait donné un coup de main au groupe sur le dernier album A Twist In The Myst ? Mystère. Pas très loin de Markus, un claviériste s’évertue à recréer les climats de chansons (Mathias Wiesner ?). Bien évidemment, en première ligne, Hansi Kürsch est le centre d’attention de tout le monde. Le frontman n’est certes pas le meilleur du monde mais force est de constater qu’il est maintenant bien plus sûr de lui que lors de la prestation hésitante de juin 2002 en ces mêmes lieux. Le chanteur nous parlera entre les morceaux et une évidente complicité le lie à ses fans. Petit hic, l’homme semble souffrir d’un rhume ou quelque chose dans le genre car on le verra se moucher et il aura quelques difficultés sur certaines parties. Sans compter une malheureuse panne de micro dans les rappels (sur « Another Stranger Me ») : Hansi ne s’entendant plus chanter sent qu’il y a une couille dans le potage et interpelle tranquillement mais inquiet les techniciens sur les côtés alors que ses compères continuent le titre bon gré mal gré. Ouf, le son revient et Hansi peut finir correctement la chanson.



Concernant la track-list, le groupe a joué la carte de la sécurité et a comblé les attentes de ses fans (malgré à un moment un « Majesty » réclamé à corps et à cris mais qui ne sera pas joué) en piochant pas mal dans ses 2 albums phares, Imaginations From The Other Side et Nighfall In Middle Earth (la moitié des titres joués ce soir est issue de ces 2 disques). Pas mal de morceaux speeds surtout (« Born In A Mourning Hall », « The Script For My Requiem » et son refrain chantant repris par la foule, un « Valhalla » qui pête tout …). L’assistance est comblée même si les horaires de la salle n’ont permis au groupe de ne jouer que 16 titres (on aurait bien pris un peu de rab). J’aurais personnellement bien aimé avoir un peu plus de titre du dernier et excellent album à me mettre sous la dent (on n’a eu que le très bon single « Fly » et « Another Stranger Me ». Beaucoup de moments forts quand même avec l’intro toujours efficace mais peut-être un peu trop évidente sur « War Of Wrath » / « Into The Storm », la ballade « Harvest Of Sorrow » (bouh, pourquoi ne pas l’avoir chanté en français ?), le dantesque « And Then There Was Silence » … Juste avant celui-ci, Hansi a fait croire que le groupe allait partir mais c’était sans compter dans 2 superbes rappels. Le terrible « Welcome To Dying ». Et puis la première partie de “The Bard Song” toujours aussi émouvante où le public chante comme un seul homme. L’essentiel « Mirror, Mirror » marque la fin d’un show sympathique des bardes allemands qui, même s’il n’a pas pu reproduire la grandeur des shows présentés lors des festivals allemands n’en reste pas moins bien meilleur que la prestation en demi-teinte de juin 2002.



Set-list BLIND GUARDIAN. :
01-War Of Wrath / Into The Storm (Nightfall In Middle Earth, 1998)
02-Born In A Mourning Hall (Imagination From The Other Side, 1995)
03-Nightfall (Nightfall In Middle Earth, 1998)
04-The Script For My Requiem (Imagination From The Other Side, 1995)
05-Fly (A Twist In The Myth, 2006)
06-Valhalla (Follow The Blind, 1988)
07-Time Stands Still (At The Iron Hill) (Nightfall In Middle Earth, 1998)
08-Harvest Of Sorrow (single “And Then There Was Silence”, 2001)
09-Bright Eyes (Imagination From The Other Side, 1995)
10-Ashes To Ashes (Somewhere Far Beyond, 1992)
11- And Then There Was Silence (A Night At The Opera, 2002)
Rappel 1 :
12-Welcome To Dying (Tales From The Twilight World, 1991)
13-Another Stranger Me (A Twist In The Myth, 2006)
14-Imaginations From The Other Side (Imagination From The Other Side, 1995)
Rappel 2 :
15-The Bard Song : In The Forest (Somewhere Far Beyond, 1992)
16-Mirror, Mirror (Nightfall In Middle Earth, 1998)