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Live Report
ULTIMATE - Rilleux
Le Totem, le 20/05/2006
Par : Phil
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Je suis toujours friand de découvrir de nouveaux espoirs de la musique. En cette soirée du 20 mai 2006, veille du jour de mes 21 ans, deux choix s’offraient à moi. Premier choix : l’Eurovision sur France 3. Ma confiance en ce rendez-vous s’est quelque peu estompée au fil des années. Enumérer les raisons de cette débandade serait un peu long. Second choix : Soirée Rock/Metal à la MJC de Rilleux (le « Totem ») avec 5 jeunes groupes.
Je ne savais pas alors que, quelque soit mon choix, le résultat serait le même, à savoir une soirée réjouissante pour tout fan de Métal (le groupe de Hard Rock Finlandais LORDI ayant gagné le concours avec un score impressionnant) !
Ce 20 mai 2006, je ne regrette toutefois pas d’avoir raté l’Eurovision pour prendre le 58 et me rendre à Rilleux, banlieue lyonnaise très connue pour … euh je ne sais pas, peut-être une épice particulière, aucune idée, bref, ce n’est pas le propos !
Programme de la soirée :
- LUANG PRA BAND (Pop)
- STICKY SOCKS (Rock)
- KOUA (Néo Metal)
- ULTIMATE (Heavy Metal)
PEPPER NOSTER (Metal Hardcore)
A la sortie du bus, moi et mon compère métalleux avons eu la chance de nous faire guider par le guitariste de KOUA qui passait par là jusqu’à l’enceinte du Totem. Garen, guitariste d’ULTIMATE nous accueille chaleureusement et nous décrit un peu comment vont se dérouler les hostilités.
Les trois premiers groupes joueront 30 minutes chacun, ULTIMATE et PEPPER NOSTER ayant droit à plus de temps, tête d’affiche oblige ! Le tout sera entrecoupé des traditionnels changements de matériel, soundchecks et autres préparatifs qui font rêver les foules (je ne sais pas pour vous, mais moi ça me fait rêver, ça donne envie de passer de l’autre côté du miroir, manipuler des amplis et câbles auxquels le spectateur lambda ne comprend rien !).
L’ambiance dans la salle est chaleureuse, les groupes ont leurs fans respectifs. A noter que le public a été extrêmement respectueux des prestations des groupes qu’ils ne connaissaient pas. Tout le monde a participé à la fête, ça fait plaisir à voir.
LUANG PRA BAND :
Entrée en matière assez calme et bon enfant avec un groupe asiatique, LUANG PRA BAND. Ils pratiquent un pop rock un peu bluesy ou country par moments. Les mélodies sont plutôt sympa, le chanteur chante et fait de la percussion en même temps. Celui-ci ne parle pas énormément mais son sourire est extrêmement communicatif et c’est agréable. Les autres membres du groupe sont un peu plus renfermés et jouent avec professionnalisme. Leur musique est assez originale et très reposante. Cela constituerait une bonne musique d’ambiance, mais j’avoue, je n’écouterai pas en boucle. J’apprécie particulièrement les quelques solos un peu bluesy des deux guitaristes.
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STICKY SOCKS :
On saute du coq à l’âne avec la découverte de la soirée pour moi : les STICKY SOCKS et leur Rock percutant et direct. Ces 4 musiciens présentent la particularité d’avoir une femme au chant. Son chant crié est particulièrement efficace. Les solos sont très dynamiques. Une belle démonstration de pêche ! La prestation scénique est excellente, le groupe communique, fait bouger le public, etc … Sur l’avant dernier titre, le guitariste descend dans la foule et fait un petit tour parmi les pogoteurs. Leur set se termine par une reprise de « I Wanna Be Your Dog » des STOOGES (feat. Iggy Pop), titre parfaitement dans le ton de la musique des STICKY SOCKS. La chant féminin ne choque pas, bien au contraire ! La demoiselle n’a rien à envier à Iggy, cette reprise constitue une version alternative vraiment intéressante. Ce groupe déchaîné a de l’avenir et on peut attendre leur premier album avec impatience !
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KOUA :
Arrive alors KOUA, une bande de jeunes néo métalleux envers qui je serai reconnaissant jusqu’à mon dernier souffle de m’avoir guidé alors que j’étais dans la détresse de trouver le Totem (vous me dites si j’en fais trop). Le quatuor se compose de deux guitaristes (l’un d’eux utilise parfois un son de basse, c’est original), d’un chanteur accessoirement percussionniste et d’un batteur. Il s’agit d’un néo métal rythmé avec un chant semi rappé / semi crié et des riffs très accrocheurs. Question accroche, je ne suis pas un inconditionnel du chant, un peu trop criard et poussif par moments. A l’exception de quelques uns (notamment le premier, excellent, avec un refrain ultra fédérateur !), les morceaux sont un peu longs et répétitifs. En revanche, la rythmique est intéressante et les solos assez originaux.
Mention spéciale à l’excellente prestation scénique de KOUA ! Rien à dire, un vrai dialogue s’instaure avec le public, le chanteur communique beaucoup par ses paroles comme par ses gestes. Il sait mettre l’ambiance avec humour « Bon allez, maintenant il faut que vous preniez tous un regard de méchant ! » et dirige la danse rituelle du métalleux (le pogo) avec brio.
Avant de laisser la place à ULTIMATE, KOUA s’offre une sortie en grande pompe en reprenant la fin de « Bullet In Your Head » de RAGE AGAINST THE MACHINE. A ce moment de la soirée, votre humble serviteur craque et se jette à corps perdu dans le pogo, fait deux trois jumps puis, rappelé par son sens professionnel, retourne à sa place initiale comme il l’avait quittée (le verbe « atterrir » serait plus approprié).
Mention spéciale à l’organisation exemplaire de la MJC. Mon téléphone ayant volé durant cette petite séance de bousculades a rapidement été rapatrié au bar.
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ULTIMATE :
Nouvelle séance de changement de matériel. La batterie est remplacée par celle de Thierry avec notamment une double pédale : ça va blaster ! L’attente se fait longue, à cause d’un triste accident à proximité. La préparation des Ultimate prend un peu de temps, mais étant donné la prestation qu’ils vont accomplir, ils seront pardonnés !
Petit background pour commencer : il s’agit de 4 dignes représentants de la filière Heavy Metal de l’Université Jean Moulin Lyon 3. Une histoire assez classique, 5 potes de lycées qui décident de former un groupe de métal et de reprendre leurs artistes favoris (à l’origine, cela s’appelait Shockwave. Le nom fut changé après le départ du synthétiste) : METALLICA, NIRVANA, IRON MAIDEN, MOTORHEAD, etc … J’ai connu ce petit monde un an plus tôt et j’avais apprécié la prestation. A l’époque leur set était en majorité constitué de reprises (très bien exécutées je précise !). Aujourd’hui, le groupe a grandi, gagné en maturité et en technique et possède ses propres compositions.
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Line up :
Garen Mahdessian (guitare et choeurs)
Mickaël Pascal (guitare et chant)
Thierry Lopez (batterie)
Yoann Garcia (basse, voix death et chœurs)
Setlist (je ne garantis pas l’ordre exact des chansons) :
Compo
Solo batterie
Do You Remember ?
Creeping Death (cover METALLICA)
Laisse Monter la Haine
Solo batterie
Carved Upon Your Face
Seek And Destroy (cover METALLICA)
Ace Of Spades (cover MOTORHEAD)
Une très bonne entrée en scène avec une nouvelle compo dont l’intro rappelle beaucoup celle de « Frantic » de METALLICA. Il s’agit d’un heavy metal fort efficace avec un solo de Garen à la fin. A la suite de cette entrée en matière, l’habituel cassé de corde de Mickaël qui permet à Thierry de réaliser un très bon solo de batterie. Groovy et rapide, le batteur prouve qu’il a un très bon sens du rythme. Après ce petit interlude percussionistique, les ULTIM8 qui ne sont que 4 exécutent une des premières chansons qu’ils ont composées, à savoir « Do You Remember » qui commence comme une ballade et qui bénéficie d’un refrain instrumental explosif. Une très bonne power ballad, bravo !
Ca fait toujours plaisir d’entendre du METALLICA en concert ! C’est avec joie que nous découvrons qu’ULTIMATE a ajouté à son répertoire de reprises le titanesque « Creeping Death » ! Jouée en entier, cette chanson réveille un public qui s’est un peu endormi depuis la fin de la prestation de KOUA. Quoi de plus jouissif que de gueuler « DIE ! DIE ! DIE » à tue tête avec une bande de poilus aux cheveux longs et qui transpirent ?
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Les 4 étudiants poursuivent avec deux compos qui s’inscrivent toujours dans une veine heavy metal. « Laisse Monter la Haine » est agréable, mais un peu poussive (à noter un petit intermède de basse au milieu). Les soli de la chanson sont en revanche très bons. « Carved upon your face » est un peu plus lente, mais débouche sur un final explosif avec Yoann à la voix death (voix que l’on n’entend malheureusement pas assez). Entre les deux, un second cassé de corde, Mickaël est passé maître dans cet art.
Histoire de faire plaisir aux puristes au cas où les compos ne leur auraient pas plues (j’en doute, vu la qualité de celles-ci !), les deux ultimes chansons sont des reprises de grands classiques du heavy metal, à savoir « Seek and Destroy » de qui-vous-savez et le très speed « Ace Of Spades » de MOTORHEAD. La folie de la foule se libère enfin et nous nous livrons à un pogo tout à fait épuisant, j’ai cru mourir d’asphyxie ! Les instincts primaires refont surface et nous beuglons « SEARCHING, SEEK AND DESTROY ! ». Rien à dire, ça défoule.
Du fait du retard pris et malgré les demandes du public, ils ne peuvent faire un rappel.
En tout cas, les 4 lyonnais ont progressé à vue d’œil, autant techniquement que scéniquement. Leur show est plus qu’honnête, ils font régulièrement participer la foule. On aime ou on n’aime pas la voix de Mickaël (personnellement, je trouve que sa voix manque de pêche), on ne peut que reconnaître l’excellent niveau à la guitare dont il fait preuve. Chanter tout en jouant à ce niveau relève de la performance. A ce niveau, sa progression a été visible en un an et par rapport aux débuts du groupe (dont on peut voir des extraits sur leur site). Garen relaye efficacement Mickaël et Yoann dynamise l’ensemble avec sa basse. Véritable mitraillette, Thierry est le showman du groupe. Il dialogue avec le public pendant le solo, fait preuve de vitesse et de puissance.
Après avoir encaissé un chèque pour écrire ce papier élogieux (non je plaisante :) !), j’ai dû faillir à mon devoir journalistique du fait de ma dépendance aux transports en commun lyonnais, ratant ainsi le concert de PEPPER NOSTER. Je n’étais pas au bout de mes surprises : j’en avais pris plein la figure avec ces 4 groupes et quelques minutes plus tard, j’apprenais qu’une bande de sauvages avait fait de même avec le public de l’Eurovision …
Décidément, quelle belle soirée pour le Metal …
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