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Live Report
Sonata Arctica - Paris
Le Trabendo, le 30/04/2006
Par : Powersylv




Doro en première partie de SONATA ARCTICA : une affiche représentative des ventes de disques sans doute. Pas de problème, on est bien en France. C’est dans la salle du Trabendo (à côté du Zénith de Paris) que ça se passe. Pour la troisième fois de ma vie où je me rends à cette salle ... jamais vu une file d’attente aussi longue ! Les fans de SONATA ARCTICA se sont déplacés en masse car nul doute que ce soir, ça va être la fête. Il fallait s’y attendre, il y a beaucoup de jeunôts affublés de t-shirts à l’effigie des Finlandais. A 19H, nous sommes là et pourtant, on nous informe que le début a été légèrement repoussé à 19H30. Bon, ça va, il fait beau en ce printemps. Alors on discute, on retrouve des connaissances qui nous permettent de nous incruster un peu plus avant dans la queue (ça sert les relations) et on attend tranquillou. L’un de mes congénères n’a pas pris sa place et a de gros doutes sur sa possibilité d’entrée. Effectivement, c’est complet de chez complet et il ne pourra pas entrer. Heureusement, on avait paré à tout et nous voilà pris dans le siphon qui nous attire vers l’entrée. Glousps !



ALTARIA :
Lorsqu'on investit les lieux, ALTARIA a déjà commencé son show. Heureusement qu'on était dans le début de la queue, car j'imagine que ceux qui étaient à la fin ont dû arriver pendant DORO. ALTARIA donc, un groupe finlandais auquel a déjà participé Jani de SONATA ARCTICA si j’ai bien compris. ALTARIA, c’est un chanteur imposant, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Oui, on avait dit « pas le physique ». Un timbre parfois proche de Tony (SONATA ARCTICA), un chanteur bien costaud, rougeaud et avec sa grande popeline en cuir, mon dieu qu’il doit avoir chaud là-dessous. D’ailleurs, on voit la sueur perler à son front et encore, accroché à son micro il ne bouge pas beaucoup. Quelques petites défaillances dans la voix se font sentir, la fatigue ? Les autres musiciens non plus ne respirent pas l’enthousiasme, ça joue bien mais sans plus. Le guitariste soliste est acclamé systématiquement par les premiers à chaque fois qu’il s’avance pour faire un solo, mais ça sera le cas de tous les guitaristes solistes ce soir. Musicalement, ALTARIA, c’est un heavy plutôt mid-tempo, mélodique comme on en a entendu des centaines de fois. En gros, c’est bien fait mais ça casse pas trois pattes à un canard et personnellement j’ai pas trouvé la petite étincelle qui m’a fait dire : « Bon, ce groupe, faut que j’écoute leur disque ». Pas désagréable mais pas transcendant. Dans la salle, le public est heureux, y a même des mioches que je soupçonne n’avoir qu’à peine 15 ans (?) qui applaudissent, c’est assez amusant. J’ai repéré quelques titres qui diront peut-être quelquechose aux afficionados du groupe : « Valley Of Rainbow », « Prophet », « Unchain », « Frozen Hearts » et « Fire And Ice ». Ca respire bien la thématique metal tout ça. ALTARIA est donc un groupe sympathique mais qui devrait revoir sa façon de communiquer sur scène et qui n’apporte pas vraiment de fraîcheur au style.



DORO :
Inutile de préciser que les 3/4 de la salle (voire +) ne connaissent pas Doro, encore moins sa musique ou celle de son ancien groupe WARLOCK. La plupart des fans venus essentiellement pour SONATA ARCTICA font donc un accueil poli à cette grande Dame du heavy metal, malgré quelques jeunes con(ne)s qui riront sous cape vers la fin du concert en ricanant et en lançant des : « Bon, elle se barre celle-là ! On veut SONATA ...». Putain, on taxe souvent les anciens metalleux de pas être super ouverts, on ne peut pas dire que la relève le soit davantage. Pauvre heavy metal. Mais revenons au show. Les musiciens arrivent sur scène précédant la chanteuse blonde. Y a pas à dire, même si elle a pris quelques années, Doro sur scène se défend toujours comme une tigresse. Certes, sa gestuelle est toujours un peu pareille et ça en devient parfois même un peu lassant (devil horns systématiques, secouage de mèches, poing levé obliquement vers le public ...), mais l’interprétation de ses classiques et des nouvelles chansons issues de Warrior Soul (tout nouvel album en date) fait mouche. La show est dynamique sans trop de ballades (la seule sera la très belle « Above The Ashes », extraite du dernier album). Rien à voir avec le naufrage pitoyable du Wacken il y a 3 ans. Elle a su s’entourer de musiciens jeunes et communicatifs qui maîtrisent leur sujet et dont l’entrain tranche avec la prestation d’ALTARIA. Le public réagit de fort bonne manière malgré tout – apparemment, une personne se fera évacuer par la scène, sujette à un malaise - , et Doro tout sourire déclare que c’est très agréable de jouer ce soir dans cette atmosphère. Ce qui a de fort avec elle, c’est qu’elle est aussi à l’aise sur la scène d’un grand festival que dans une petite salle. Voilà bien longtemps qu’on ne l’avait vue en France. Une prestation dynamique, sincère et heavy avec quelques titres du dernier album donc, mais aussi des incontournables de WARLOCK (l’entrée sur scène sur le terrible « I Rule The Ruins », « Hellbound » ... et l’indispensable « All We Are »), quelques titres de sa carrière solo (le terrible « Fight » et « Always Live To Win » issus de l’album ... Fight précisément) et la reprise du « Breaking The Law » de JUDAS PRIEST ... qui au Wacken a été un réel massacre mais ici, je dois reconnaître que le début en acoustique et la reprise en électrique, ça le fait. A la fin, Doro et ses musiciens quittent la scène alors que les premiers cris pour SONATA ARCTICA se font entendre ...



Set-list DORO :
01-I Rule The Ruins (WARLOCK – Triumph And Agony, 1987)
02-You're My Family (Warrior Soul, 2006)
03-Always Live To Win (Fight, 2002)
04-Haunted Heart (Warrior Soul, 2006)
05-Burning The Witches (WARLOCK – Burning The Wiches, 1984)
06-True As Steel (WARLOCK – True As Steel, 1986)
07-Above The Ashes (Warrior Soul, 2006)
08-Hellbound (WARLOCK – Hellbound, 1985)
09-Stranger Yesterday (Warrior Soul, 2006)
10-Breaking The Law (Cover JUDAS PRIEST)
11-Fight (Fight, 2002)
12-All We Are (WARLOCK – Triumph And Agony, 1987)



SONATA ARCTICA :
Bien évidemment, SONATA ARCTICA arrive sous les vivats. Les musiciens se mettent en place et l’arrivée de Tony met le feu aux poudres. C’est parti pour « Misplaced », premier hit du dernier album (qui date déjà de 2004 mine de rien). Tony est habillé assez bizarrement, il me semble qu’à Wacken c’était déjà le cas la fois dernière : chemise et pantalon bouffant à carreaux écossais. Le frontman sans en faire trop (à part quelques facéties avec son compère de guitariste Jani) fait un boulôt assez satisfaisant ce soir, quand je pense à d’autres concerts où le vocaliste a été vraiment très très moyen. Le guitariste Jani, avec sa bonhomie habituelle a il me semble un peu ... grossi. De bonnes joues entournent ses fréquents sourires. Il est bien le seul avec le chanteur à en distribuer, c’est bien simple : il n’y a qu’eux ce soir. Le batteur à la rigueur c’est pas trop sa faute là derrière, mais le bassiste et le claviériste (guitare-claviers) sur la droite de la scène sont quasi-inexistants. On est pas au niveau du premier bassiste du groupe qui tirait la tronche tout le temps, mais bon, c’est pas très vivant tout ça. A part ça, les afficionados des 2 premiers albums de SONATA ARCTICA ont été gâtés ce soir car les grands hits d’Ecliptica et de Silence étaient présents, de « Blank File » à « False News Travel Fast », en passant par l’indispensable « Fullmoon », « My Land » (où s’intercalle le riff du « Trooper » d’IRON MAIDEN) ou « Black Sheep » (avec Tony qui fait le signe de la branlette pendant le solo de Jani qui lui esquisse un sourire amusé). Il y a même eu un medley de titres de ces 2 disques. Winterheart’s Guild et Reckoning Night se sont en tout partagé 6 titres sur 15. On retiendra un « 8th Commandmant » hyper speed repris par le public, idem pour « Victoria’s Secret ». Ambiance bon enfant, un terme approprié puisqu’on se serait crû au collège à un moment, vu le très jeune âge de certains dans le public. Jani se verra même offrir un dessin. Un seul problème à ce concert : la batterie qui avait tendance à un peu trop écraser le tout. Eternel problème. Un batteur qui à la fin de ce très bon show montera sur sa batterie pour déclamer un « You kick ass Paris ! », juste à la suite d’une chanson aux airs de polka reprise par le groupe pour un final très rapide et fulgurant. Ce soir SONATA ARCTICA a convaincu et prouvé qu’il était désormais un groupe qui savait se maîtriser sur scène. Reste plus au bassiste et au claviériste de se bouger un peu le cul et ça ne pourra en être que meilleur. Retour des 3 groupes (qui ne chôment vraiment pas) le 09 Mai pour une date à la Loco avec cette fois Doro en tête d’affiche.



Set-list SONATA ARCTICA :
01-Misplaced (Reckoning Night, 2004)
02-Blinded No More (Reckoning Night, 2004)
03-Fullmoon (Ecliptica, 2000)
04-Victorias Secret (Winterheart's Guild, 2003)
05-Kingdom For A Heart (Ecliptica, 2000)
06-Broken (Winterheart's Guild, 2003)
07-8th Commandment (Ecliptica, 2000)
08-San Sebastian (Successor EP, 2000 – Silence, 2001)
09-Tallulah (Silence, 2001)
10-My Land (Ecliptica, 2000)
11-Black Sheep (Silence, 2001)
12-Blank File (Ecliptica, 2000) / Wolf And Raven (Silence, 2001)
Rappels :
13-Medley :
* Power Of One (Silence, 2001)
* Destruction Preventer (Ecliptica, 2000)
* Revontulet (Silence, 2001)
* False News Travel Fast (Silence, 2001)
14-Don't Say A Word (Reckoning Night, 2004)
15-The Cage (Winterheart's Guild, 2003)