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Live Report
Theatre Of Tragedy - Paris
La Loco, le 10/04/2006
Par : PowerSylv
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Et si on commençait ce compte-rendu en râlant, pour que ça soit fait une bonne fois pour toute et qu’on n’ait pas à y revenir ensuite ? Pour leur retour sur la scène parisienne, les THEATRE OF TRAGEDY ont eu l’idée pas forcément géniale (d’un côté, c’est pas le groupe qui décide non plus) de passer par la Loco … un lundi soir … ouverture des portes à 21H. Heureusement qu’il n’y a eu qu’un groupe en première partie car je vous raconte pas l’horaire de sortie. Donc, habitant en banlieue, j’ai dû quitter la salle vers 23H30, ce qui fait que j’ai loupé les 5 derniers titres. Quand la Loco décidera, surtout en pleine semaine de mettre des horaires décents, les poules auront des dents. Ca c’était le coup de gueule de début de report. Maintenant, on ne boudera pas notre plaisir de revoir le groupe allemand le plus célèbre du metal atmosphérique avec chanteuse.
Comme tout le monde le sait, THEATRE OF TRAGEDY a depuis quelques mois une nouvelle frontwoman en la personne de Nell. Une brune remplace une blonde, puisque Liv Kristine (à qui le groupe doit beaucoup dans son succès il faut le reconnaître) a été virée manu-militari il y a quelques années maintenant (2003 je crois) pour aller fonder LEAVES EYES. Les premières notes de Nell se font entendre sur le dernier album Storm, un opus pas mal du tout qui rompt aussi avec les influences électroniques des 2 derniers albums du groupe (Machine et Assembly) pour revenir à un metal gothique plus traditionnel. Nell a à mon sens réussi le pari de l’album, réussira-t-elle à s’affirmer sur scène ? C’est une des grandes questions de ce soir. En première partie, un groupe inconnu au bataillon en ce qui me concerne. GOTHMINISTER devrait en effet offrir l’apéritif et ouvrir le bal des vampires.
On entre dans la Loco (je me rend compte que ça faisait bien 4 mois que je n’étais plus venu ici). Quelques stands sont là, avec le dernier album du THEATRE notamment, un stand Underclass apparemment juste à côté. On se dirige vers la salle proprement dite et on attend. 21H15. 21H30. J’ai déjà vu une Loco plus remplie que ça, mais bon, c’est correct. Sur scène, une grosse croix blanche est dressée, une autre est dessinée sur un voile reposant sur une espèce de chaire noire, sur le côté, devant un micro. En musique de fond, ANATHEMA, MARYLIN MANSON (« Personal Jesus de DEPECHE MODE), SISTERS OF MERCY, TYPE O NEGATIVE (« My Girlfriend’s Girlfriend »), THE GATHERING (« Shot To Pieces »), PARADISE LOST (“One Second”), l’atmosphère sied bien au public present qui à vrai dire compte surtout des Goths et quelques métalleux …
GOTHMINISTER :
Il faut attendre 21H45 pour que GOTHMINISTER investisse enfin la scène, ce n’est pas trop tôt. Une silhouette encapuchonnée se profile derrière les claviers dans le noir, on voit des mains se saisir des guitares … Quel groupe étrange, se dit-on quand les 2 guitaristes montent sur scène, visages blancs avec juste un gros trait noir sur les yeux. Je suis devant l’un des 2 qui a des cheveux courts. Il regarde le public d’un œil mystérieux et inquiétant. Un glas retentit, les guitaristes se mettent en branle énergiquement juste après qu’un glas ait retentit. A la croix évoquée ci-dessus sont suspendus 2 masques éclairés périodiquement : un masque de squelette doré, une tête de diable rouge. Disons-le d’emblée je ne suis pas fana de ce style musical : batterie s’apparentant à une boîte à rythmes, tempo martial et mécanique et le chant qui va avec. Le claviériste headbangue faisant virevolter ses dreadlocks. Le chanteur a aussi un look à couper au couteau : haut de forme, maquillé lui aussi et portant un grand manteau, il va et vient sur scène en chantant avec conviction et rythme. Brandissant une crosse en bois surmontée d’un crâne, il met l’animation. A 2 reprises, il se dresse sur l’espèce de chaire comme s’il procédait à une sombre messe interdite. Voici l’ambiance apocalyptique qui a régné sur scène pendant ces 50 minutes. Je ne pense pas que j’apprécierai sur disque mais sur scène, quand on est dans l’ambiance comme ça, ça passe bien. Fin de la prestation vers 22H35 sous les vivats d’un public plutôt conquis.
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THEATRE OF TRAGEDY :
Il n’y a pas trop de temps entre les 2 groupes (moins qu’en attendant la première partie en tout cas), les croix de GOTHMINISTER ont été enlevées pour une scène sobre. THEATRE OF TRAGEDY prend possession de celle-ci tranquillement, les musiciens sont de dos dans un premier temps alors que retentit le début de Storm. Puis Nell commence démarre sur le titre éponyme du dernier album, suivie immédiatement des autres musiciens. A côté d’elle, Raymond n’est pas trop démonstratif mais on sent beaucoup d’énergie dans son chant, bougeant pas mal à allure régulière, le micro à la main. Nell s’en sort plutôt bien. Energique quand il le faut également, sujette à quelques mouvements sensuels, elle ne possède pas l’aura et la sensibilité d’une Liv Kristine mais ça le fait quand même. Les autres musiciens assurent le fondement des chansons sans être d’une démonstration débordante mais de toute façon, ce n’est pas trop grave pour une musique qui privilégie plutôt l’intensité et l’émotion. Au niveau des morceaux, Storm est plutôt bien représenté avec 5 titres (j’ai récupéré la set-list bien que j’ai dû partir pendant « Fragment »). J’étais très heureux d’entendre 3 des plus beaux morceaux du superbe Aegis (surtout « Venus » qui est de toute beauté). Il y aura eu 2 morceaux de Musique, l’album où on commençait à trouver des éléments électro, rien d’Assembly par contre, album qui a été assez mal accueilli à l’époque. Rien du premier album éponyme non plus. Et pour les plus anciens, ils auront le joie de retrouver le premier titre du très bon Velvet Darkness They Fear, et le titre du EP de 1997.
Sans être vraiment le concert de l’année, THEATRE OF TRAGEDY nous aura au moins fait passer un excellent moment, avec un show carré mais non dénué d’émotion. Un bon moment avec GOTHMINISTER aussi. Soirée réussie donc.
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Set-list THEATRE OF TRAGEDY :
01-Storm (Storm, 2006)
02-Lorelei (Aegis, 1998)
03-Bring Forth Ye Shadow (Velvet Darkness They Fear, 1996)
04-Venus (Aegis, 1998)
05-Silence (Storm, 2006)
06-Cassandra (Aegis, 1998)
07-Fragment (Musique, 2000)
08-Fade (Storm, 2006)
09-Begin And End (Storm, 2006)
10-A Rose For The Dead (A Rose For The Dead EP, 1997)
11-Ashes And Dreams (Storm, 2006)
12-Machine (Musique, 2000)
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