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Live Report
In Flames - Paris
Elysée-Montmartre, le 02/04/2006
Par : Powersylv
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C’est un mois d’avril chargé qui s’annonce. Si on veut, on pourrait assister à un concert tous les soirs tant les groupes se bousculent dans les diverses salles de la capitale. IN FLAMES annonce donc le début de cette période de grosse activité métallique en bourrant jusqu’à la gueule un Elysée-Montmartre qui s’apprête à être à genoux. Signes qui ne trompent pas : il y a déjà du monde plus d’une heure avant l’ouverture officielle des portes et les 2 bars seront ouverts à l’intérieur (première fois que je vois ça). Il faut dire que la notoriété des suédois n’est plus à faire, tant auprès des fans d’extrême des années 90 (et 2000) qu’auprès des petits jeunes attirés par le côté groovy, puissant et moderne que le groupe d’Anders Friden a développé depuis le polémique Reroute To Remains (2002). C’est d’ailleurs une assistance particulièrement jeune qui est là ce soir, conquise sans aucun doute par le dernier méfait des nordiques, le superbe Come Clarity. L’occasion du coup pour les brésiliens de SEPULTURA qui ont connu eux le succès au milieu des années 90 de se frotter à un public peut être un peu différent. Les SEPU qui ont traversé une période un peu plus difficile depuis le départ de Max Cavalera (SOULFLY) début 1997 et qui semblent revenir en force avec un Dante XXI ambitieux et fort réussi. Ce soir, il n’y aura aucun Cavalera sur scène car Igor a préféré rester chez lui avec sa famille comme tout le monde le sait. C’est Roy Mayorga, batteur qui connaît bien le répertoire des SEPU qui le remplace (Roy joue dans SOULFLY et a donc largement eu le temps de se frotter aux classiques). En guise d’apéritif, les marseillais de DAGOBA compte bien aux aussi défendre bec et ongles le petit dernier, What Hell Is About. Le temps n’est pas vraiment au beau fixe et il faudra attendre un bon moment avant que les portes ne s’ouvrent enfin.
DAGOBA :
Je n’attendais pas grand chose de DAGOBA. Mon seul contact avec le groupe marseillais datait de fin 2004 où ils avaient joué dans un mini festival où figuraient LOUDBLAST, ANOREXIA NERVOSA et autres SCARVE. Et on ne peut pas dire que j’ai été emballé par le metal moderne et rythmique de ce combo influencé par la frange hardcore des MACHINE HEAD, PANTERA et SEPULTURA. L’entrée comme la dernière fois se fait sur la musique du Dracula de Coppola, une lumière rouge nous agresse bien avant la musique. DAGOBA possède des musiciens assez charismatiques et qui maîtrisent leur sujet. Bon, je ne vais pas dire que j’ai été converti mais les titres présentés ce soir (issus surtout du nouvel album What Hell Is About) m’ont paru assez convaincants, et cette prestation me sied mieux que la précédente. Ca headbangue en cadence sur scène sur ce hardcore metal plombé. L’audience semble répondre aux sollicitations de Shawter (« Je veux un putain de bordel dans le pit ! »), un Shawter visiblement content et honoré de jouer devant ces 2 groupes qu’il considère comme des modèles. Un peu agaçant quand même ce langage de « djeuns », on est dans un concert metal ici, pas dans un squat 93 ... Sinon, le public est enthousiaste et acclame le groupe qui commence à avoir une bonne notoriété, même internationale quand on sait que Vortex de DIMMU BORGIR est venu chanter sur quelques titres de leur dernier album, chapeau.
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Set-list DAGOBA :
01-Intro
02-Die Tomorrow (What Hell Is About, 2006)
03-The Man You’re Not (What Hell Is About, 2006)
04-The Things Within (What Hell Is About, 2006)
05-It’s All About Time (What Hell Is About, 2006)
06-White Guy 1 (Dagoba, 2003)
07-White Guy 2 (Dagoba, 2003)
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SEPULTURA :
A voir les t-shirts parés du S biscornu des brésiliens, SEPULTURA est bien attendu au tournant ce soir, peut-être autant qu’IN FLAMES. On pourrait trouver bizarre qu’un groupe de ce calibre ne soit que deuxième sur l’affiche mais les règles du business sont décidément intraitables, IN FLAMES bénéficiant d’un statut plus important actuellement que les ex-superstars du thrash. Quoi qu’il en soit, SEPULTURA est bien décidé à ne pas se laisser marcher sur les pattes et à prouver ce dont il est encore capable en proposant une set-list qui fait la part belle au redoutable dernier album Dante XXI, sans pour autant oublier quelques vieux classiques de derrière les fagots toujours aussi redoutables. Quand je pense que je n’avais pas revu les SEPU sur scène depuis le Zénith de Lille en ... 1996 ! Dix ans déjà presque, c’était quelques temps avant de Max ne quitte le groupe. On regrettera juste l’impasse sur l’énorme Beneath The Remains : un « Inner Self », « Beneath The Remains » ou « Mass Hypnosis » m’auraient surement plus contenté qu’un « Apes Of God » ou le passable et répétitif « Breed Apart » (issu de Roots). Quoiqu’il en soit, les titres de Dante XXI sont très bons et l’intro sur « Dark Wood Of Horror », ça le fait. « Convicted In Life », « False » ou « Buried Words » le font grave également. Mais évidemment, les titres qui ont le plus de succès auprès de votre serviteur sont « Arise » (headbanging de fou car joué à 100 à l’heure !), « Dead Embryonic Cells » et le terrible « Troops Of Doom », reliquat du passé death metal du groupe qui semble si lointain aujourd’hui. Les extraits de la première période avec Derrick Green sont rares (l’efficace « Choke » et 2 extraits de Roorback), ce qui n’est pas forcément fait pour me déplaire même si le chanteur les chante avec conviction. Impressionnant le Derrick quand même, il faut être à côté pour le croire. Le frontman bouge beaucoup plus que son prédécesseur, et prend la guitare sur 2 titres (« Troops Of Doom » et « Apes Of God »). Il s’essaiera à parler français sans grand succès mais le principal c’est de participer. Devant moi, Paulo Jr. avec ses cheveux courts et grisonnants semble avoir pris un coup de vieux, Roy Mayorga assure haut la main l’intérim d’Igor et Andreas Kisser est toujours redoutable à la guitare de l’autre côté de la scène. Celui-ci se prendra un vilain bide (mais pas bien méchant) lorsqu’il s’aventurera sur le terrain du football en disant à la salle que le Brésil allait être champion du monde :). Et l’Elysée de chanter en choeur « Et 1, et 2 et 3 zéro ! », un grand moment de rigolade. Un clin d’oeil à BLACK SABBATH avec un petit extrait de « Hand Of Doom » lui réussira mieux :). Une bonne ambiance donc et un groupe en forme qui nul doute nous a rassuré.
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Set-list SEPULTURA :
01-Dark Wood Of Horror (Dante XXI, 2006)
02-Refuse/Resist (Chaos A.D., 1993)
03-Convicted In Life (Dante XXI, 2006)
04-False (Dante XXI, 2006)
05-Dead Embryonic Cells (Arise, 1991)
06-Slave New World (Chaos A.D., 1993)
07-Troops Of Doom (Morbid Visions, 1986)
08-Buried Words (Dante XXI, 2006)
09-Choke (Against, 1998)
10-Apes Of God (Roorback, 2003)
11-Breed Apart (Roots, 1996)
12-Arise (Arise, 1991)
13-Come Back Alive (Roorback, 2003)
14-Roots Bloody Roots (Roots, 1996)
IN FLAMES :
Un grand rideau blanc est dressé sur le devant de la scène, ce qui ne nous empêche pas de voir derrière celle-ci se préparer. Il n’en faut pas moins pour provoquer l’enthousiasme de l’assistance qui se demande à quelle sauce elle va être mangée ce soir. Enfin, les lumières s’éteignent et 2 spots (rouge et bleu) s’allument alternativement pendant qu’une musique d’intro (le dernier morceau du dernier album, il me semble) résonne. Tout le monde retient son souffle alors que les musiciens s’affairent derrière, puis le rideau tombe, et ça démarre avec un « Pinball Map » des familles. IN FLAMES nous sort ce soir et comme à son habitude un show carré, efficace, reposant sur une set-list en béton. Les morceaux du dernier album Come Clarity (bien à l’honneur) se fondent dans les titres plus old-school (comme se plaît à le dire Anders). Il faut dire que certains sont particulièrement féroces à l’image d’un « Take This Life ». Des titres old-school, il n’y en a pas eu beaucoup au grand désespoir de certains. La surprise viendra surtout d’un « Behind Space » qui remonte à la jeunesse du groupe (le premier album Lunar Strain), mais The Jester Race, Whoracle et Colony ne sont représentés chacun que par un titre. Reroute To Remains est plutôt bien représenté, il y a les meilleures gachettes de Clayman aussi. Quant à Soundtrack To Your Escape (l’avant dernier album) il est recalé en fin de set avec 3 titres en suivant, dont le single « The Quiet Place ». Anders, chemise blanche et cravate rouge (et chaussettes rayées – rouges et bleues marine !!) communique pas mal avec le public avec quelques mots entre les morceaux. Le chanteur est la principale ligne de mire, il est très vivant avec ses mimiques habituels et quelques sourires. Il nous dit vers le début du set qu’il est très content de retrouver les fans français (je me demande du coup si le groupe était passé pour la promotion de Soundtrack To Your Escape, j’ai un doute). Les autres ne sont pas en reste : Peter (basse), Bjorn et Jesper évoluent pas mal sur la scène contrairement à d’autres groupes où tel musicien est localisé de tel ou tel côté. Les musiciens headbanguent en cadence sur les moments les plus speed ou même les plus groovy. Les lights sont superbes, le décor est plutôt sobre et discret, l’élément principal étant des tiges formées d’un alignement de petites lampes bleues qui s’allument ensemble. Juste un défaut : le son qui était bien juste. Sinon le gig était nickel, je pense ne jamais avoir été réellement déçu par IN FLAMES en concert.
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Set-list IN FLAMES :
01-Pinball Map (Clayman, 2000)
02-Leeches (Come Clarity, 2006)
03-System (Reroute To Remains, 2002)
04-Trigger (Reroute To Remains, 2002 – Trigger EP, 2003)
05-Insipid 2000 (Colony, 1999)
06-Behind Space (Lunar Strain, 1994)
07-Colony (Colony, 1999)
08-Crawling Through Knives (Come Clarity, 2006)
09-Black & White (Reroute To Remains, 2002)
10-Take This Life (Come Clarity, 2006)
11-Come Clarity (Come Clarity, 2006)
12-Scream (Come Clarity, 2006)
13-Cloud Connected (Reroute To Remains, 2002)
14-Bullet Ride (Clayman, 2000)
15-Drifter (Reroute To Remains, 2002)
16-Moonshield (The Jester Race, 1995)
17-Episode 666 (Whoracle, 1997)
18-Only For The Weak (Clayman, 2000)
19-The Quiet Place (Soundtrack To Your Escape, 2004)
20-Touch Of Red (Soundtrack To Your Escape, 2004)
21-My Sweet Shadow (Soundtrack To Your Escape, 2004)
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