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Interview
Kiko Loureiro, le 03/03/2003
Par : Behemoth
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Rencontre avec Kiko Louriero, Nancy, lundi 3 mars 2003
Le cadre du M.A.I (Music Academy International) ne peut qu’être attirant pour l’apprenti musicien avide
de savoir que je suis... Jugez plutôt : plusieurs salles de cours entièrement équipées, une médiathèque,
une salle de concert (Freak Kitchen y fera d’ailleurs une superbe prestation le lendemain), des
professeurs extrêmement talentueux, un palmarès qui fait rêver (Stefan Forte ou Dirk Verbeuren entre
autres, ont fait parti de cette école). Ajoutez à cela des chevelus courant partout la guitare en
bandoulière, vous aurez une assez bonne vision du paradis guitaristique. De plus, de nombreux musiciens
y ont fait une apparition d’une journée afin de prodiguer aux élèves de précieux conseils... Ce soir,
c’est Kiko Loureiro qui s’y colle pour notre plus grand bonheur. L’effet de surprise est amoindri car
le brésilien avait déjà effectué l’an passé une impressionante prestation qui donnait envie d’en voir
plus.
La cinquantaine de musiciens présents l’accueillera très chaleureusement et on sent rapidement que
l’ambiance au sein de l’école est excellente. Kiko semble à l’aise et persèvère dans sa pratique du
français en répondant aux diverses questions, tout en égrénant les morceaux issus de Rebirth. Le
gaillard est toujours aussi impressionant mais l’on regrette un peu que la prestation soit aussi
semblable à celle de l’an passé. Un petit medley de hits brésiliens interprétés intégralement en
tapping m’aura rapidement fait oublier cela...
Un peu plus tard, 2 élèves auront le privilège de jammer aux côtés de Kiko... On remarque rapidement
que les musiciens ont été bien choisis, on joue ici dans la cour des grands ! la master class se
cloturera sur un Nothing to Say d’anthologie (seul titre réellement inédit par rapport à l’année
dernière) ave un public reprenant les paroles en choeur.
Peu après la scéance de dédicaces de rigueur, Kiko nous offre un peu de son temps afin que nous
puissions lui poser quelques questions. Mais le Dieu de la Technologie n’étant pas avec nous ce soir
là, nous nous sommes retrouvés au terme de l’entretien avec un Mini-Disc intégralement vide...
Mais, à l’aide de nos 3 cerveaux réunis, nous sommes parvenus à retranscrire la quasi-totalité des
propos du guitariste. Voici donc les fameuses informations que nous avons pu recueillir :
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A propos de ses débuts à la guitare et de sa découverte avec le Heavy Metal :
Kiko a débuté la guitare à l’âge de 14 ans, sans que cela soit réellement prémédité. Sa soeur prenait
des cours de guitare classique, 1h par semaine, mais cela ne lui plaisait pas réellement.
Finalement, il s’est avéré que Kiko jouait pendant 1/2h du cours de sa soeur, et elle l’autre
demi-heure, puis finalement a arrété de prendre des cours, laissant son frère en profiter.
Il est amusant de remarquer que Kiko était à priori un gaucher, mais sa soeur étant droitière il a été
forcé de s’adapter, et c’est pourquoi il joue aujourd’hui sur des guitares de droitier.
Il s’est interessé au metal plutôt par hasard car au bresil en raison du contexte politique les
concerts de metal n’étaient pas courants. Van Halen, Queen sont passés au debut des années 80, mais
également Kiss, et chaque concert étant un événement, il entendit parler de Kiss, dont le folklore,
l’image et la réputation l’intriguaient. C’est alors qu’il commença a acheter des albums, et avoir la
révélation avec Iron Maiden...
A propos de ses influences et de sa façon de composer
Sans surprises, c’est évidemment de la musique traditionelle brésilienne qu’il a commencé à jouer, et
cette influence est toujours restée, à tel point que c’est peut être le style de musique qu’il
pratique le plus.
Par contre, il n’est que peu influencé par la musique classique est des compositeurs tels que Bach ou
Wagner mais plutôt par la musique brésilienne des années 20-30.
Les guitaristes qui ont beaucoup comptés pour lui sont évidemment Malmsteen, Satriani ou Steve Vai,
mais également Paul Gilbert et plusieurs Jazzmen brésiliens.
Pour composer, il puise ainsi dans toutes ces influences, accompagné de Rafael, le plus souvent sur une
base acoustique et essaye ensuite de l’adapter ensuite à un morceau metal.
Tout démarre rarement par un riff métal dès le départ, et les lignes de chant sont généralement
composées en même temps, et non pas par Edu seul.
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A propos de la situation actuelle d’Angra
Kiko est tres heureux de la situation d’Angra aujourdhui et pense que le split etait ce qui pouvait
arriver de mieux pour tous les musiciens. Selon lui, on ne peut plus composer décemment avec des
personnes avec qui on ne s’entend plus, ce qui peut arriver lorsque vous connaissez la personne depuis
10 ans ...
Il pense que Rebirth a permis de mettre en avant le fait qu’eux aussi avaient une part importante dans
la composition des anciens morceaux d’Angra, qu’ils savaient également composer de bons morceaux, car
auparavant, seul André Matos était mis en avant.Pour Kiko, il a certes composé d’excellentes chansons,
mais Rafa et lui-même ont également une responsabilité dans la qualité de ces morceaux.
Nous lui avons demandé si il ne pensait pas qu’une sortie trop rapprochée d’albums pouvait nuire à la
qualité musicale, ce qu’il désapprouve fortement, un musicien devant selon lui, pouvoir composer à tout
moment, même lors d’exercices techniques (ce qu’il nous avait déjà expliqué lors de la master class).
Pour lui, la nature même du musicien est de pouvoir composer, de plus les morceaux de Hunters and Prey
ont été composés durant les sessions de Rebirth ou avant, il n’y a donc pas eu de problèmes de composition.
A propos de l’actualité d’Angra
Le prochain album est d’ors et déjà en préparation et devrait sortir au début de l’année prochaine,
même si rien n’est fixé et qu’il pourrait bien sortir avant. Kiko dit ne souffrir d’aucune pression et
souhaite prendre son temps pour sortir le successeur de Rebirth.
Le style que pourra avoir cet album n’est pas encore défini, mais il devrait suivre la même ligne que
Rebirth, tout en y incorporant de nouveaux éléments. Par ailleurs, Kiko et Rafael avouent avoir une
affection particulière pour la chanson Hunters and Prey, et voudraient approfondir l’expérience dans le
futur, ce mélange de Métal et de musique brésilienne prononcée.
Nous lui avons demandé si la sortie du « Live in Sao Paulo » ne lui semblait pas un peu précipitée,
après seulement un album du nouveau line-up. Il nous a alors expliqué que ce concert de Sao Paulo était
un grand événement et qu’ils avaient tout d’abord décidé uniquement de le filmer. Puis, de fil en
aiguille, leur maison de disque leur a proposé de réaliser un DVD, car c’est un passage obligé de nos
jours... De plus, pour éviter les bootlegs, il fallait sortir une version audio, la piste son du DVD
est donc la même que celle du cd audio.
Tout cela s’est ainsi enchaîné très vite, un peu de la même façon que pour le Holy Live, sans que rien
n’ait été réellement prévu à l’avance. Ils ont simplmeent saisi l’opportunité, même si Kiko admet qu’il
aurait peut-être été préférable d’attendre un peu...
Angra ne compte pas tourner dans un futur proche, mais seulement faire quelques festivals comme le
Sweden rock, les Gods of Metal, ou encore le Vina rock en Espagne. Ensuite ils prendront leur temps
pour composer et enregistrer le nouvel album...
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