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Interview
Anthropia, le 13/11/2006
Par : Powersylv




The Ereyn Chronicles Part 1 est, comme son nom l’indique, le premier volet très ambitieux d’un jeune groupe de prog metal bien de chez nous nommé ANTHROPIA. Un premier album qui nous emmène dans les contrées imaginaires d’Ereyn et son concept empreint de Fantasy et qui a réussi le tour de force d’être signé sur le prestigieux label Magna Carta. Hugo, mentor du projet et fan tant de metal que de rock progressif a bien voulu combler notre curiosité.


P (Powersylv) : Bonjour à tous les membres d’ANTHROPIA. Suite à la re-édition de votre album The Ereyn Chronicles, Part 1 que nous avons écouté avec plaisir, quelques questions nous sont venues à l’esprit. Tout d'abord, peux-tu nous présenter les musiciens et nous raconter la genèse du groupe ?

H (Hugo) : Je m’appelle Hugo, 24 ans. J’ai décidé de créer ANTHROPIA il y a environ 3 ans. J’étais à ce moment-là dans un groupe de reprises et j’étais un peu fatigué de jouer la musique des autres. J’ai donc décidé à cette époque de monter un groupe typé metal prog où je ferai tout par moi-même sauf la batterie. C’est à ce moment-là que j’ai rencontré Damien Rainaud (batterie) qui joue sur l’album (je me charge de tout le reste). Bien entendu pour les concerts à venir, j’ai fait appel à Yann Mouhad pour la guitare et Nathalie Olmi (IN VITRAUX) pour le chant féminin. Voilà pour l’équipe !

P : The Ereyn Chronicles, Part 1 est un disque ambitieux qui évoque un monde imaginaire. Celui-ci tient-il plus de la fantasy ou de la science-fiction ? En gros, que raconte cette histoire et qui en est
l'auteur ? Quels sont les récits, les ouvrages qui vont ont servi de modèle (s'il y en a) ?


H : L’histoire des chroniques d’Ereyn relève plus de la Fantasy, pas que je sois fan inconditionnel de ce genre d’univers cependant, comme certains peuvent l’être. Quentin Borderie, un très bon ami à moi, a créé cette histoire, et me l’a racontée. J’ai adoré son scénario ainsi que les différents thèmes qu’il aborde et j’ai tout de suite pensé que ça ferait également un bon concept pour un disque. Ce que je lui ai proposé. En 2 mots voici l’histoire :
Le pays d’Ereyn traverse une sale période. En effet la contrée a toujours été dirigée par des gens sages, des savants, des artistes … Mais depuis quelque temps Empyr (le gros royaume d’à coté) essaie de corrompre Ereyn et la situation est insupportable pour notre héros Amryl qui décide de quitter Ereyn pour chercher un oracle légendaire qui résoudrait tous les problèmes. Voilà l’histoire de base. Jusqu’ici rien d’extraordinaire me direz-vous, mais c’est par la suite que les choses se compliquent et deviennent très intéressantes … Si bien entendu une des inspirations est Le Seigneur des Anneaux, le scénario est très original et comporte beaucoup d’allusions mythologiques, et d’évènements surprenants.

P : Votre musique est une mixture touffue de power metal et de metal progressif. Il y a même quelques touches plus symphoniques (l'introduction du disque me fait penser à du RHAPSODY). Quelles sont vos influences musicales (par rapport au groupe, ou de chacun des membres) ?

H : Je pense que les influences sont assez variées, mais la plupart restent quand même très metal : IRON MAIDEN, MEGADETH, ANGRA, et un peu plus prog : SYMPHONY X, DREAM THEATER, ARK … Bien sur, je suis également un grand fan de vieux rock progressif GENESIS, YES … Je pense que le mix d’AYREON ou encore PAIN OF SALVATION entre vieux rock prog et metal constitue une bonne idée de mes influences. Concernant les autres membres c’est un peu similaire, excepté Nathalie qui est peut-être un peu plus rock.

P : Vous être signé chez Magna Carta, ce qui je pense dois être un atout de poids pour faire connaître votre musique de par le monde. Comment avez-vous réussi à les séduire et selon vous que peut vous apporter cette signature ?

H : C’est vrai que c’est une grande chance d’être signé chez Magna Carta. Ce label a sorti des albums de légende et comme vous pouvez vous en doutez, c’est très agréable de voir ANTHROPIA figurer parmi leurs artistes ! La rencontre avec le label s’est faite à Cannes lors du MIDEM 2005. Nous avions beaucoup de rendez-vous pour présenter l’album, et le premier était avec Peter Morticelli (président du label). Comme toujours : le premier contact est toujours le bon ! Nous lui avons donné un cd et quelques semaines plus tard, Peter nous proposait un deal pour ANTHROPIA. La rencontre directe face à face est encore le meilleur moyen de présenter son travail je pense ! Enfin oui donc très heureux d’être chez Magna Carta, d’autant plus que je sais que le label fait son maximum pour le groupe, ce qui n’est pas toujours le cas malheureusement dans ce milieu.

P : Nous avions reçu chez nous en 2005 une première mouture de votre album, avant que Magna Carta ne le sorte récemment. Il semblerait que le chant ait été refait. N'en étiez-vous pas tout à fait satisfait ? J'ai aussi vu que la pochette était différente. Tout ceci faisait-il partie du deal avec
Magna Carta ? Enfin, l'auteur des 2 pochettes (l'ancienne et la nouvelle), c'est la même personne ? Qui est-ce ?


H : Tout à fait, vous aviez reçu le cd promo de l’époque. Le chant a effectivement été re-enregistré par rapport à cette version, vu qu’il datait un peu. En effet, j’ai eu l’occasion de vraiment travailler ma voix durant l’année où j’ai recherché une distribution et je me suis dis qu’il fallait absolument redonner un « coup de jeune » à l’album. Ca a été payant puisqu’à peine le chant re-enregistré, je signais chez Magna Carta. Le label n’a absolument rien demandé et a laissé champ libre pour toute la partie artistique (y compris la pochette) ce que j’ai forcément beaucoup apprécié. En ce qui concerne la pochette, oui, c’est la même personne qui a fait le package promo qui s’en est chargé. Pour tous le matériel visuel nous passons par l’agence Irokkoi (www.irokkoi.net) qui fait vraiment du très très bon boulot. La nouvelle pochette représente le héros Amryl s’idéalisant l’oracle par un œil monstrueux … S’idéalisant, parce qu’effectivement il ne sait même pas à quoi ressemble ce qu’il cherche lors de son départ d’Ereyn …

P : Quelques éléments concernant le processus d'enregistrement, de production, de mixage de cet album (studio, producteur) ?

H : L’album a été enregistré en grande majorité à Monaco au Harkam Studio. L’enregistrement a pris 1 mois non stop du matin au soir. Je me suis chargé de tous les instruments un à un et Damien de la batterie. J’aime bien cette phase de la conception d’un album même si quelques fois elle peut être un peu stressante. On voit apparaître au fur et à mesure l’album et ça rend le tout très excitant. J’adore le son de l’album qui est pro mais vraiment pas commun. C’est vraiment quelque chose que je recherchais car le son donne aussi toute l’identité à un album.

P : Vous êtes vous déjà produit en concert ? Si oui, comment cela s'est-il passé et prévoyez-vous des dates prochainement ?

H : Les concerts sont effectivement prévus mais pas dans les semaines à venir, plus vers la fin de l’année, début de l’année prochaine. Nous allons très bientôt attaquer les répétitions et je peux vous dire que toute la bande est vraiment très impatiente de se produire live. Presque tout l’album sera joué, avec une ou deux reprises pourquoi pas …?

P : Que pensez-vous de la scène metal française ? Quel regard avez-vous sur ce milieu (groupes, musiques, public, concerts, associations, labels) ?

H : Je dirais que la scène française se réveille un peu (MANIGANCE, GOJIRA …) et que ça fait du bien. Maintenant, il est sur qu’il reste à parcourir du chemin avant d’arriver à la popularité du metal en Finlande. La crise du disque du moment est d’autant plus difficile pour notre style de musique peu représenté donc il faut tous s’y mettre … Enfin en tant qu’artiste en tout cas, on fait le max pour faire la meilleure musique possible à notre sens :).

P : Le « Part 1 » nous met bien évidemment la puce à l'oreille, d'autant que ce premier album se termine de façon très … mystérieuse qui laisse planer le suspens. Où en êtes-vous de la suite de cette saga ?

H : Il faut savoir que l’histoire de Quentin est très riche, les 3 parties sont différentes des autres dans le sens où Amryl change complètement d’environnement et même de « statut ». Tout le scénario de l’histoire est écrit ce que je peux dire est qu’il ne déçoit pas ! Cependant il faudra attendre un peu pour la suite en musique, en effet, j’intercalerai certainement des albums à part entière entre chaque épisode des chroniques d’Ereyn. Les fans ne se lasseront ainsi pas puisque j’ « explorerai » d’autres univers : contemporain, SF… Mais bien entendu en attendant la Part 3 des chroniques, ces dernières resteront le seul projet en plusieurs parties.

P : Pour finir (et cette question s'adresse si possible à chacun d'entre vous), quels sont vos albums de chevet en ce moment (5 maximum par personne) ?

H : Pour ma part :
- Foxtrot (GENESIS)
- The Dream Sequencer Part I (AYREON)
- The Perfect Element (PAIN OF SALVATION)

P : Merci pour vos réponses !

H : Merci à toi pour cette interview, c’est toujours un plaisir :)