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Interview
In Flames, le 26/02/2008
Par : Powersylv




Regorgeant à nouveau de morceaux imparables et parfois surprenant, The Sense Of Purpose (sortie en avril 2008) devrait ravir les aficionados d'IN FLAMES. Nul doute : ce dernier opus est le digne successeur du déjà excellent Come Clarity. Grâce à la magie d'Internet, nous avons pu avoir le sentiment de Peter Iwers, bassiste en chef sur le sujet.


Powersylv (PS) : Bonjour Peter. Ma première question n’en est pas vraiment une mais plutôt un fait :). J’ai vu nombre de concerts d’IN FLAMES ces dernières années, mais j’ai franchement été impressionné par votre show de clôture du Wacken 2007 ! Vous avez joué après IMMORTAL. J’ai l’impression que ce show était vraiment important pour vous. Comment avez-vous vécu cet événement ?

Peter Iwers (PI) : Tu dis que c’était un évènement … oui, c’était vraiment un évènement. C’était énorme et nous avons pris notre pied sur scène, sérieusement. Wacken reste un endroit qui a toujours été un peu spécial pour moi, car c’était là où j’ai joué pour la première fois en dehors de la Suède il y a plusieurs années. C’est aussi le plus gros festival metal du monde et nous adorons y revenir quand nous en avons l’occasion, nous y balader, regarder les autres groupes, rencontrer les fans. Tout cela est fort agréable.

(PS) : Un petit mot à propos de votre dernier (bientôt avant-dernier) album Come Clarity. C’est un disque très mûr que j’apprécie beaucoup personnellement. Aujourd’hui, en êtes vous toujours fier ?

(PI) : Bien sûr, je reste très fier de ce que nous avons accomplis sur Come Clarity. Je suis fier de tout ce que nous avons fait en général d’ailleurs … ah la sagesse du musicien (rire). Je pense que chacun de nos albums, chaque travail produit en studio nous aide à innover, à nous remettre en question et à grandir en tant que musiciens. Come Clarity a été un jalon important.

(PS) : Venons en à votre album à venir (ndlr : sortie en avril 2008), The Sense Of Purpose que vous avez enregistré dans vos nouveaux studios à Gothenburg. Peux-tu nous raconter un peu comment ça s’est passé dans ce nouvel endroit ?

(PI) : C’est en fait l’immeuble de l’ancien studio Fredman que nous avons racheté et aménagé afin d’avoir un studio à nous où nous aurions tout notre bien être pour les enregistrements – les IF Studios. Nous y avons invité des gens extrêmement compétents et pour tout dire, nous avons fait du bon boulôt car c’est le meilleur studio dans lequel j’ai bossé. C’était un choix logique que d’enregistrer The Sense Of Purpose dedans. L’atmosphère était au beau fixe, nous avons passé des moments agréables et très fun à l’intérieur pendant la réalisation de l’album. Et puis c’était la première fois depuis Reroute To Remains que nous nous sommes vraiment retrouvés ensemble et que nous avons travaillé sur les mêmes bases et au même endroit. Pour Soundtrack et Come Clarity, nous avions différents studios selon les instruments et les musiciens. Cette expérience était donc unique et franchement amusante.

(PS) : Vous avez beaucoup communiqué avec les fans et les médias pendant les sessions d’enregistrement. Souvent un compte rendu des jours d’enregistrement était disponible par internet. Etait-ce important pour vous de donner des nouvelles régulières sur l’avancement de l’album pendant les sessions ?

(PI) : Nous avons toujours voulu connaître ce qui se passait chez nos groupes favoris quand ils étaient en studio. Et puis, avec l’atmosphère qu’il y avait pendant les enregistrements, ça permettait de montrer à nos fans que nous étions vraiment des gens étranges, un peu tarés même (rire).

(PS) : La pochette de l’album est assez différente de ce que vous proposiez jusqu’alors. Qui l’a dessinée et qu’est ce que ça représente ?

(PI) : C’est Alex Pardee qui en est l’auteur. Cela représente le chemin de la vie, tous les dangers, les expériences et les mystères que l’on peut rencontrer durant ce long voyage.

(PS) : On retrouve sur The Sense Of Purpose l’identité d’IN FLAMES et les éléments caractéristiques de sa musique : de très bons riffs, les vocaux d’Anders, des refrains mémorisables et mélodiques, des rythmes puissants ou plus rapides … les morceaux sont assez variés. Aviez-vous un challenge spécial pour ce disque ?

(PI) : Pas vraiment. Le seul était de faire la musique que nous voulions à ce moment là, sans nous occuper du reste et des autres. Faire du IN FLAMES, tout simplement, sans autre préoccupation.

(PS) : J’ai l’impression que la batterie est plus organique qu’avant … non ?

(PI) : Oui, ça se peut. Mais Daniel (Svensson) a toujours joué de façon « live » mais cette fois il a été assisté par un nouveau producteur, Roberto Laghi et ils ont travaillé un peu différemment que d’habitude. Je pense que c’est sa meilleure performance jusqu’à aujourd’hui !

(PS) : J’aime beaucoup les morceaux « Alias », « Disconnected » et « The Chosen Pessimist » qui est pour moi le bijou de l’album, une chanson vraiment particulière et intimiste. La voix d’Anders y est tellement fantastique ! Que peux-tu nous dire sur ce titre si spécial ?

(PI) : On avait l’idée de faire un truc un peu différent de ce que nous proposons habituellement, et puis de placer une pause dans l’album. Si tu ne varie pas l’intensité sur un album, tu t’ennuies. « The Chosen Pessimist » est la chanson qui a été écrite en dernier. Jesper (Strömblad) a écrit un riff, Björn (Gelotte) un autre, puis la batterie s’y est greffé, d’autres riffs ont été ajoutés, la basse, les parties de chant … c’est une chanson que nous avons écrit en même temps que nous enregistrions. Elle gagne en intensité sur la longueur et nous avons aimé la façon dont elle s’est imposée à nous progressivement. Comme tu le soulignes, Anders a des vocaux superbes, très différent de sa façon de chanter habituelle avec un timbre très émotionnel … je ne l’ai jamais entendu chanter comme ça jusqu’alors.

(PS) : Cette année encore nous allons vous retrouver à l’affiche de festivals d’été : le Graspop et même le Hellfest ici en France. Est-ce que vous comptez faire une tournée par la suite avec un passage par chez nous ?

(PI) : Je l’espère. J’aime beaucoup la France et c’est toujours super de tourner chez vous. Vous êtes des fans passionnés par la musique et le heavy metal, on le sent et c’est toujours spécial d’être sur scène devant vous. J’aime aussi beaucoup la culture française et tous les paysages différents qu’on trouve dans votre pays.

(PS) : Vous êtes aussi à l’affiche du Gigantour. Je pense que ça va être une sacré expérience d’être à l’affiche de ce festival initié par Dave Mustaine (MEGADETH), qui est une légende du metal …

(PI) : Carrément. Nous sommes très honorés et excités de jouer à ce festival.