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Festival
Wacken Open Air 2008
Par : Powersylv




Comme de coutume et pour la 9ème année consécutive, l’équipe de Nightfall In Metal Earth / Dark Side Of Metal Earth a eu la joie d’être invitée au fameux Wacken Open Air. Rendez-vous compte que ce fest qui reste le plus important du genre dans le monde fête l’an prochain ses 20 ans. Peut-être est-ce pour garder des moyens supplémentaires afin de faire un truc méga grandiose l’an prochain que l’affiche de cette année paraît un peu moins rutilante. Ou alors peut-être que l’événement IRON à Wacken, eh oui !) a monopolisé des moyens financiers importants ? La bande à Steve Harris se produit le premier soir (jeudi soir) et nul doute qu’à cette occasion le site du Wacken sera plein comme un oeuf pour ce premier événement de taille (d’ailleurs, le festival est sold-out depuis ... février 2008 ! Du jamais vu). En effet, le Wacken est la seule date germanique de la tournée Somewhere Back In Time. A part MAIDEN, l’autre grand moment à coup sûr sera la matérialisation sur scène de l’opéra metal AVANTASIA du sémillant Tobias Sammet (EDGUY). L’enfant prodige du metal allemand sera accompagné de valeureux guests qui ne sont pas disponibles tout le temps, ce qui explique que ce show d’AVANTASIA ne compte en tout et pour tout que 6 dates en festival. Enfin, les reformations inespérées de 2 chantres du metal extrême : CARCASS et AT THE GATES. Nous serons heureux de revoir des valeurs sûres comme KREATOR, NIGHTWISH, KAMELOT ou SONATA ARCTICA mais ceux-ci ne peuvent pas vraiment faire office de réelles « surprises ». Quoiqu’il en soit, le Wacken Open Air reste un moment incontournable, un festival unique par le côté communautaire et l’atmosphère festive (et même souvent décalée) qui caractérise les festivaliers.

Mardi 29 Juillet 2008 :

L’aventure commence comme souvent le mardi qui précède le festival. Je suis pour ma part en congés depuis le vendredi et autant dire que ces derniers mois ayant été stressants, j’attendais Wacken avec impatience pour me prendre une bonne bouffée d’air frais et de metal et me changer ainsi les idées. Le rendez-vous était fixé à la gare RER du Bourget (93). Après avoir chargé la voiture, nous disons donc un au revoir provisoire aux « z’y va » du coin (ça me changera) et vers 18H30 nous voilà partis sur l’autoroute A1 direction l’Allemagne. Petit arrêt habituel à l’aire de repos de La Sentinelle (59) et nous entrons en Belgique que nous traversons allègrement.

Mercredi 30 Juillet 2008 :

Arrêt suite à l’entrée en Allemagne et la nuit est déjà avancée. Après nous être un chouia égarés du côté de Düsseldorf, nous mettons le cap au nord et du côté d’Osnabrück, nous retrouvons les amis dijonnais qui se trimballent 7 voitures (!). Après nous être dispersés du côté d’Hambourg et grâce aux téléphones portables, nous réussissons à nous retrouver sur la première aire de repos. Il est dans les 7H du matin lorsque nous arrivons dans la campagne wackenienne, un peu la tête dans le cul mais content de voir que, contrairement à l’an dernier il est vachement plus aisé de rentrer dans le camping et de se placer tous ensemble. Des stewards du Wacken (reconnaissable à leurs blousons rouges frappés du célèbre logo à tête de vache) nous placent et nous commençons à installer les tentes et les barnums Kronembourg. On se repose ensuite un bon coup du trajet et un commando est envoyé en ville pour les premières emplettes. Les dijonnais ont eu la bonne idée de ramener de quoi faire un barbecue et le midi, autant dire que nous sommes heureux de nous régaler tous ensemble de quelques saucisses grillées et autres morceaux de barbaque. L’après-midi, on déambule, on repère les lieux (un terrain de camping pour près de 100.000 personnes, mieux vaut se repérer à l’avance). Sitôt arrivés sur le site du fest, on voit le metal market ouvert. Il y a déjà la foule qui se presse autour des stands (le metal market pour sa partie CD - entrée payante - n’est pas encore ouverte) où s’empilent des objets hétéroclites et plus ou moins utiles qu’on trouve habituellement dans ce genre de manifestation : t-shirts, patches, objets médiévaux, calumets, miroirs gothiques ...

Nous sommes surpris de voir que le Beer Garden a doublé de volume, qu’il y a sur le site une radio, des distributeurs de billets, des téléphones, des accès Internet ... c’est incroyable de voir les aménagements qui ont été réalisés ces dernières années. Il y a aussi plus accès que l’an dernier, plus de sécurité preuve que les organisateurs ont pris la mesure et les dispositions nécessaires pour un événement qui gagne d’année en année en importance.

Après une fin d’après-midi reposante, nous mettons le cap dès 20H00 vers la partie du site déjà ouverte (pas d’accès aux 3 grandes scènes puisqu’il n’y a encore rien de prévu). Il y a là le Beer Garden (un endroit rêvé pour les fans de houblon qui sont évidemment nombreux), la W.E.T. Stage (la scène la petite sous un chapiteau) et le terrain de foot avec son écran. Nous nous dirigeons vers le Beer Garden afin de nous imprégner de ce mélange d'ambiance bavaroise et metal assez amusant. Il y a là la fanfare des pompiers de Wacken et c'est marrant de voir les metalleux du coin faire des farandoles et même parfois slammer sur les musiques altières des hommes du feu qui sont, soit dit en passant d'excellents musiciens. L'embêtant, voyez vous, c'est qu'il est très très difficile de voir la fanfare car la foule est déjà immense.



Le soleil tape à mort et on ne voit pas bien les pompiers jouer. On se dirige alors vers la W.E.T. Stage où se produit METAKILLA qui doit être (fine déduction) un groupe tribute à METALLICA. Bonne déduction car on entend effectivement des titres de METALLICA mais le problème là aussi, c'est qu'on n'aura pas l'image. L'affluence est telle sous la W.E.T. Stage que c'est bouché jusqu'à l'extérieur de la tente, et comme l'entrée est dans un coin, ben on ne voit rien. Un peu dépité, nous nous éloignons pour aller manger en espérant que ça ne sera pas ça pendant 3 jours. Puis nous allons nous allonger sur le terrain de foot car une projection vidéo doit avoir lieu.





C’est à 22H que démarre une séance vidéo avec des extraits d’un prochain DVD Live d’HALFORD (la performance du Rock In Rio en 2001) puis le film documentaire Global Metal. Il s’agit d’un voyage autour du monde auquel nous convie le jeune Sam Dunn, déjà auteur du film Heavy Metal : Voyage Au Coeur de la Bête (A Headbanger’s Journey, en anglais). Un documentaire sur l’universalité de la musique heavy metal (nous sommes morts de rire devant les fans japonais en train de chanter « Highway Star » (DEEP PURPLE)) où ce passionné de metal nous emmène au Brésil, au Japon, en Chine, en Inde, en Israël ... vraiment très intéressant mais un peu avant minuit, nous tombons de sommeil et la température étant bien descendue, nous décidons de rejoindre nos duvets pour la première vrai journée de festival : le jeudi.


Jeudi 31 Juillet 2008 :

Matin et avant-16h :

Grosse (et grasse) matinée le jeudi. Nous allons aux douches où la queue est impressionnante, où l’on paie 2,50 euros pour avoir de l’eau froide ... bref, pas trop le pied mais bon on est quand même un peu rafraîchi. Le temps de prendre un bon petit dej’ bien corsé et il nous faut aller en ville en cette fin de matinée pour 2 missions : la première, c’est ramener encore des victuailles. La deuxième, c’est aller chercher nos accréditations. Ce qui est bien, c’est que tout est au même endroit car près du gros supermarché bondé par les metalleux, il y a précisément le stand des accréditations. Le truc, c’est qu’il faut marcher 45 minutes sous le soleil pour nous y rendre. Courageusement nous allons chercher les précieux bracelets et pour ne pas faire la queue 2 fois, nous proposons à nos compères (qui ont leurs bracelets payants depuis belle lurette) qu’ils aillent aux victuailles alors que nous, nous allons aux accrés. Après avoir attendu environ 45 autres minutes, nous avons les bracelets et comme nous ne voyons toujours pas les autres dehors, nous en déduisons : 1) ils sont toujours dans le supermarché - et dans ce cas, devons-nous faire la queue nous-mêmes pour entrer et les retrouver - ? 2) ils sont déjà repartis. Comme nous n’en savons rien du tout, nous repartons et nous passons désormais par le quartier VIP. Je reçois à ce moment un coup de fil de notre italienne préférée (que nous retrouvons depuis l’an dernier au Graspop et à Wacken, et qui nous prend parfois de très jolis clichés car elle se faufile au premier rang et elle a un super bon appareil, arf arf), Lucia et on se retrouve dans l’entrée. Séquence émotion car voilà un an que nous ne nous sommes pas vus ! Le temps de retourner au camping prendre quelques affaires, de boire avidement et de manger un bout et nous retournons vers 14H faire la queue pour ne pas louper l’entrée. La foule s’amasse à mort devant les entrées (effet MAIDEN ?) et on se dit que ça va être très chaud pour être sur le devant des scènes. Après une attente interminable dans la chaleur, nous entrons enfin : c’est toujours un grand moment, chaque année, quand nous entrons sur la partie la plus grande et la plus intéressante du site, celle où il y a les scènes, car c’est véritablement la deuxième partie du Wacken (celle des concerts, c’est à dire finalement LE festival lui-même) qui démarre.


And The Bands Played On !



GIRLSCHOOL :
Le festival est lancé sur la Black Stage (il n’y a que celle-ci et la Party Stage qui sont opérationnelle, la True Metal Stage étant réservée à IRON MAIDEN) avec les demoiselles de GIRLSCHOOL. Tout fan de heavy metal a entendu parler de ce groupe incontournable de la N.W.O.B.H.M. composé de femmes et qui ont sorti quelques albums du genre devenus cultes particulièrement au début des années 80. Ah, la grande époque. En ces temps-là où le machisme était roi, les groupes de femmes étaient très rares (pour ne pas dire quasi-inexistants), les représentantes de la gente féminine étant souvent réduites au rang de potiches dans les clips, de groupies voire d’objets sexuels. Les RUNAWAYS avaient montré la voie de l’égalité des sexes en montrant que les filles avaient aussi leur mot à dire, GIRLSCHOOL n’a fait que la renforcer. D’autres suivront avec plus ou moins de bonheur et dans des styles plus ou moins bigarrés (PHANTOM BLUE, VIXEN, L7 dans les années 90 ...). Les nanas de GIRLSCHOOL arrivent donc sur scène : effet garanti avec la brune (la guitariste/chanteuse Kim McAuliffe qui n’a pas changé d’un poil), la rousse (la bassiste-chanteuse et deuxième membre originelle Enid Williams) et la blonde (la guitariste Jackie Chambers aux airs de Doro Pesch dans sa tenue de cuir, qui remplacé depuis 2000 la regrettée Kelly Johnson décédée l’an dernier d’un putain de cancer après un combat de 6 ans). Derrière, la costaude Denise Dufort, plus rembourrée que ses 3 camarades de jeu, débardeur, casquette et lunettes noires assure très bien au niveau des fûts. GIRLSCHOOL a déjà joué il y a longtemps à Wacken et les nanas sont tout sourire et toutes heureuses d’ouvrir cette édition. Ca se sent sur scène et ça fait plaisir, même si Kim McAuliffe semble légèrement moins démonstrative que les autres. Jackie Chambers nous gratifie de quelques jolis sourires et la bassiste Enid Williams nous étonne par sa dégaine et son assurance sur scène. « Nous fêtons nos 20 ans ! » déclare-t-elle a un moment en rigolant. En tous cas, quelle jolie prestation bien dynamique pour des femmes plus toutes jeunes mais qui pourrait mettre la pâtée à nombre de groupes de fillettes. Niveau set-list, les fans ne sont pas déçus. GIRLSCHOOL sort nombre de hits (« Let’s Go », « Hit & Run », « Screaming Blue Murder », la reprise de « Race With The Devil » (du groupe GUN - celui des années 70 - ou « Demolition Boys ») mais aussi des inédits qui figureront sur Legacy, l’album en préparation (« I Spy » un peu plus lourde) dont une nouvelle chanson au nom explicite, « From The Other Side » dédiée à Kelly Johnson qui, soyons-en sûrs, doit écouter ses ex-comparses de tout là-haut. Un rappel plus loin (« All The Way ») et c’est déjà fini. Une belle entrée en matière avec d’emblée une légende.

Set-list GIRLSCHOOL :
01. C'mon Let's Go (Hit & Run, 1981)
02. Not For Sale (Demolition,1980)
03. I Spy (Legacy, 2008)
04. Hit & Run (Hit & Run, 1981)
05. Screaming Blue Murder (Screaming Blue Murder, 1982)
06. From The Other Side (Legacy, 2008)
07. Everything’s The Same (Legacy, 2008)
08. Race With The Devil (Demolition,1980)
09. Demolition Boys (Demolition,1980)
10. Emergency (Demolition,1980)
Rappel :
11. Take It All Away (Demolition,1980)


Line-up GIRLSCHOOL :
Kim McAuliffe (chant, guitare)
Jackie Chambers (guitare)
Enid Williams (chant, basse)
Denise Dufort (batterie)

Site Web GIRLSCHOOL :
http://www.girlschool.co.uk

MySpace GIRLSCHOOL :
http://www.myspace.com/girlschool1






NASHVILLE PUSSY :
Direction la Party Stage pour démarrer la partie « rock’n roll attitude » de l’après-midi avec NASHVILLE PUSSY que je verrai ici pour la deuxième fois de ma vie. Nous sommes à la barrière sur le côté gauche ce qui nous assure une bonne vue sur la scène. Nous attendons patiemment et nous faisons même la connaissance d’un suédois qui, détectant que nous sommes français se met à nous parler (en anglais). Le gars nous amuse en disant qu’il connaît le mot « sacrebleu » que lui ont appris quelques anglais en lui disant que c’était la traduction (un peu démodée certes) de « shit ». Du coup, il nous demande comment on dit « Motherfucker » et « Show me your tits » en français ... nous lui apprenons ainsi la signification du mot « enculé » et de l’expression « montres nous tes seins ». Le gars est ravi et c’est bien le principal. Wacken spirit :). Enfin, voilà les NASHVILLE PUSSY qui montent sur scène sous les acclamations d’un public en délire. Devant nous, il y a Karen Cuda, la grande bassiste au look bien glam (cheveux décolorés, débardeur rose avec des épaulettes en hermine et petit short moulant) qui est assez impressionnante.

Plus petite mais toute aussi impressionnante, de l’autre côté de la scène, il y a la guitariste et figure emblématique du groupe, Ruyter Suys, habillée en noir avec un petit gilet de peau. La guitariste blonde est énervée et ne manque pas de remuer du popotin (sur le bien nommé « Piece Of Ass » par exemple). Le chanteur guitariste Blaine Cartwright avec son look de rejeton de Lemmy prend souvent la parole pour encourager le public et faire quelques saluts en soulevant la casquette. Tout aussi sobre, le batteur Jeremy Thompson assure efficacement la rythmique souvent binaire des torpilles que nous envoient le groupe.
La machine tourne à plein régime sous le soleil de Wacken et il est impossible de ne pas taper du pied sur les extraits les plus notoires du répertoire du quatuor américain. Il y a même quelques titres du futur album à venir (comme « Speed Machine » et « I’m So High ») qui, comme le rappelle Blaine, sortira sur SPV un label allemand - histoire de brosser ses hôtes dans le sens du poil.
A la fin, après le brûlant « Go Motherfucker Go », c’est une Ruyter complètement hystérique qui enlève le haut et finit en soutif panthère, arrache les cordes de sa gratte, flagelle sa guitare avec sa ceinture et grimpe à l’échafaudage sur le côté de la scène. Chaud, chaud, NASHVILLE a fait monter la température. Le grimper d’échafaudage est aussi l’un des sports préférés des australiens d’AIRBOURNE qui se produisent justement peu après vers la Black Stage. Nous nous dirigeons donc de ce pas vers les lieux du crime.

Set-list NASHVILLE PUSSY :
01. Say Something Nasty (Say Something Nasty, 2002)
02. Piece Of Ass (High As Hell, 2000)
03. Speed Machine (nouvelle chanson)
04. Good Night For A Heart Attack (Get Some, 2005)
05. Come On Come On (Get Some, 2005)
06. Gonna Hitchhike Down To Cincinnati And Kick The Shit Outta Your Drunk Daddy (Say Something Nasty, 2002)
07. Ain’t Yer Business (nouvel album)
08. I’m So High (nouvel album)
09. Nutbush City Limits (Get Some, 2005)
10. Hate And Whisky (Get Some, 2005)
11. Rock’n Roll Outlaw (cover ROSE TATTOO) (High As Hell, 2000)
12. Go Motherfucker Go (Let Them Eat Pussy, 1998)


Line-up NASHVILLE PUSSY :
Blaine Cartwright (chant, guitare)
Ruyter Suys (guitare)
Karen Cuda (basse)
Jeremy Thompson (batterie)

Site Web NASHVILLE PUSSY :
http://www.nashvillepussy.com

MySpace NASHVILLE PUSSY :
http://www.myspace.com/nashvillepussy


AIRBOURNE :
La foule s’entasse devant la Black Stage et il fallait s’en douter, AIRBOURNE est très attendu tant les australiens jouissent d’une excellente réputation live. Il faut dire qu’ils sont quasiment sur toutes les affiches des festivals. Les fils d’AC/DC et de ROSE TATTOO (d’ailleurs l’intro du show n’est autre que le « Bad Boys For Love » des briscards tatoués) sont clairement une des révélations de 2008. Et même si leur premier album Runnin’ Wild (joué en intégralité cette après-midi) est loin de renouveler quoi que ce soit, les compositions fumantes présentes sur cette galette sont entraînantes à souhait. Je suis heureux de les voir car je les avais loupé en Espagne il y a 5 semaines (Kobetasonik Festival). C’est parti pour 1H de pur rock’n roll avec un show sobre mais percutant et électrique à l’image du premier titre qui résume tout : « Stand Up For Rock’n Roll ». AIRBOURNE déroule dans le désordre les titres de son unique album et le public répond en masse aux sollicitations du chanteur-guitariste Joel O'Keeffe qui est véritablement la star du show, un Angus Young « new generation ». Sur « Girls In Black », celui-ci descend de la scène, vient devant le public puis grimpe en haut de l’échafaudage. Il faut le voir jouer et headbanguer depuis tout là haut. Ce gars est fou, fêlé ... disons passionné tout simplement. On remarquera les espèces de gros pansements pour retenir le fil de sa guitare contre lui. « Black Jack » est un autre moment de bravoure : ce titre défonce tout et Joel s’éclate une canette de bière sur la tête pour la plus grande joie des fans. Fêlé je vous dis. Les autres musiciens ne se font pas remarquer et restent gentiment à leur place sans pour autant être statiques, s’adonnant parfois à une jolie chorégraphie (sur « Too Much, Too Young, Too Fast » par exemple). Le final sur l’hymne « Runnin’ Wild » voit un Joel décidément intenable de bout en bout gambader sur les amplis. Bref, avec AIRBOURNE, on a eu là le hard rock’n roll résumé en 1H de temps. Un seul regret ... et ça ne sera pas la seule fois du festival : la batterie était beaucoup trop forte. Ah oui, un autre aussi mais là c’était un peu volontaire et d’ailleurs MAIDEN va rattraper ça : on a regardé AIRBOURNE sur le côté car là, nous étions vraiment décidé à assister au show du combo de Steve Harris depuis les premiers rangs de la True Metal Stage. Mais il faut encore attendre car avant, il y a AVENGED SEVENFOLD.

Set-list AIRBOURNE :
01. Stand Up For Rock’n Roll (Runnin’ Wild, 2008)
02. Hellfire (Runnin’ Wild, 2008)
03. Fat City (Runnin’ Wild, 2008)
04. Diamonds In The Rough (Runnin’ Wild, 2008)
05. What's Eatin' You (Runnin’ Wild, 2008)
06. Girls In Black (Runnin’ Wild, 2008)
07. Cheap Wine & Cheaper Women (Runnin’ Wild, 2008)
08. Heartbreaker (Runnin’ Wild, 2008)
09. Black Jack (Runnin’ Wild, 2008)
10. Too Much, Too Young, Too Fast (Runnin’ Wild, 2008)
11. Runnin’ Wild (Runnin’ Wild, 2008)


Line-up AIRBOURNE :
Joel O'Keeffe (chant, guitare)
David Roads (guitare)
Justin Street (basse)
Ryan O'Keeffe (batterie)

Site Web AIRBOURNE :
http://www.airbournerock.com

MySpace AIRBOURNE :
http://www.myspace.com/airbourne


Comme je le mentionnais ci-dessous, nous, on est devant pour MAIDEN. Ce qui fait qu’AVENGED SEVENFOLD sur la Black Stage, on s’en fout un peu : d’ailleurs ce n’est pas ma tasse de thé. Ca a l’air d’être le même show qu’à Paris Bercy (en ouverture de MAIDEN), car des mélodies me reviennent en tête. Les jeunes tatoués chauves ont de belles lunettes de soleil et des vêtements colorés. Ne soyons pas trop durs, il y a quelques bons trucs et quelques mélodies et soli mais c’est le côté trop pop et moderne qui me refroidit. Devant la True Metal Scene , ça gueule « MAIDEN, MAIDEN ».


IRON MAIDEN :
Il n’est pas rare que lors d’une tournée d’IRON MAIDEN j’aille voir le groupe environ 2 fois de suite. Mais bon, que voulez-vous, c’est mon groupe chouchou depuis maintenant 19 ans. La dernière fois, c’était à Paris Bercy le 1er juillet dernier soit quasiment il y a 1 mois jour pour jour. C’était bien au chaud tout au fond des gradins. Les gradins c’est bien (surtout à Bercy) car on a pu avoir un aperçu de la scène dans son ensemble (et puis attention, ils ont ressorti des décors du World Slavery Tour !). Mais il manque évidemment les sensations et l’énergie qu’on peut recevoir dans une fosse. Surtout dans les premiers rangs. Donc nous avons décidé de nous prendre le show en pleine tête cette fois à Wacken où il est plus facile qu’à Bercy d’accéder dans la tête de la fosse. Mission accomplie même si nous avons un peu souffert par moment mais nous avons réussi à prendre quelques petites photos sympa du groupe et d’Eddie. Et puis, y a rien de mieux qu’un Steve Harris qui regarde vers vous et qui vous mitraille avec sa basse magique. Sans parler d’un Bruce Dickinson survolté qui fait son show, allant même jusqu’à engueuler le gars qui filme pour la télé, prétextant qu’à cause de lui il ne peut pas voir le public. Vraie gène pour le frontman ou comédie ? Nul ne le sais vraiment. On notera encore une fois un superbe pantalon de scène en lanières de sac poubelle et un bonnet pour ressembler à Blaze Bayley. Devant nous, nous avons Dave Murray, toujours souriant et lunaire, rejoint de temps à autre par son vieux complice Adrian Smith. Nous avons même eu droit à la visite de Janick Gers lors d’un titre (je sais plus lequel) qui est venu faire son numéro de ballerine (lol). Et puis bien sûr à Bruce et à Steve que l’âge n’atteint vraiment pas.


Comme à son habitude, le contenu du show et la scène ne bougent pas d’un iota. Les décors sont composés des éléments du mythique World Slavery Tour (1984-1985) avec les backdrops qui alternent au gré des chansons. Set-list identique par rapport à Bercy avec toujours pas de « Stranger In A Strange Land » à mon grand regret mais un « Fear Of The Dark » qui fait mouche mais qu’on se demande ce qu’il fait là puisque la tournée Somewhere Back In Time se base sur la période 1980-1988. Il y a toujours Bruce avec son uniforme et son drapeau sur « The Trooper », l’idole démoniaque sur « The Number Of The Beast », les géniaux « Revelations », « Wasted Years » (où j’ai versé ma larme) et surtout le flamboyant « Rime Of The Ancient Mariner » qui ressuscite l’esprit du mythique Live After Death. Nous retrouvons le Eddie « momie » du Live After Death sur « Iron Maiden » et aussi le Eddie « cyborg » sur « The Clairvoyant ». Pour sa première participation à Wacken, c’est un triomphe. Bruce annonce une nouvelle venue l’an prochain car un nouvel opus est en préparation. En tous cas, ce Somewhere Back In Time tour nous a fait un bien fou car un « Moonchild » en rappel ce n’est pas tous les jours non plus. Quoi qu’il en soit, merci encore une fois IRON MAIDEN de nous proposer un show de qualité et de jouer toujours avec le même enthousiasme depuis tant d’années. Dommage encore une fois que la set-list ne soit pas un peu plus variée d’une date à l’autre sur une même tournée mais bon, on pourrait le dire à chaque fois.


Set-list IRON MAIDEN :
01. Churchill’s Speech / Aces High (Powerslave, 1984)
02. 2 Minutes To Midnight (Powerslave, 1984)
03. Revelations (Piece Of Mind, 1983)
04. The Trooper (Piece Of Mind, 1983)
05. Wasted Years (Somewhere In Time, 1986)
06. The Number Of The Beast (The Number Of The Beast, 1982)
07. Can I Play With Madness ? (Seventh Son Of A Seventh Son, 1988)
08. Rime Of The Ancient Mariner (Powerslave, 1984)
09. Powerslave (Powerslave, 1984)
10. Heaven Can Wait (Somewhere In Time, 1986)
11. Run To The Hills (The Number Of The Beast, 1982)
12. Fear Of The Dark (Fear Of The Dark, 1992)
13. Iron Maiden (Iron Maiden, 1980)
Rappel :
14. Moonchild (Seventh Son Of A Seventh Son, 1988)
15. The Clairvoyant (Seventh Son Of A Seventh Son, 1988)
16. Hallowed Be Thy Name (The Number Of The Beast, 1982)


Line-up IRON MAIDEN :
Bruce Dickinson (chant)
Dave Murray (guitare)
Adrian Smith (guitare)
Janick Gers (guitare)
Steve Harris (basse)
Niko McBrain (batterie)

Site Web IRON MAIDEN :
http://www.ironmaiden.com

MySpace IRON MAIDEN :
http://www.myspace.com/ironmaiden



Vendredi 1er Août 2008 :

C’est la première journée « pleine » du festival, dans l’ensemble beaucoup plus branchée metal extrême, tout comme pour samedi. Nous nous réveillons comme souvent avec le soleil (car ça chauffe très vite sous la tente). On est en sueur, tout moite. Et comme il y avait déjà bien la queue hier, une idée nous vient en tête : et si on allait se doucher en V.I.P. ? Après tout, on a les bracelets, les pass, on devrait donc pouvoir rentrer. 20 minutes plus tard, nous voici aux douches V.I.P. et c’est tout le contraire d’hier : presque personne qui attend, douche gratuite, eau chaude, moquette par terre, cabines individuelles, miroir, bref ... on a fait nos false mais alors, qu’est-ce que ça fait du bien ! Tout content, nous repartons au camping « normal » pour un petit dej « normal » (nos amis allemands ont bien fait les choses car il y a du sucré cette année !). On prend quelques affaires et nous voilà parti vers la Black Stage où des relents de death metal old school vont bientôt se répandre..

GRAVE :
GRAVE fait partie de ces groupes légendaires qui avec ENTOMBED, DISMEMBER ou UNLEASHED ont forgé le gros son du death metal suédois il y a presque 20 ans. Malgré quelques petites expérimentations sur quelques albums, GRAVE est resté fidèle à son style de base et beaucoup de leurs détracteurs leurs reprochent de faire du recyclage depuis plusieurs années. N’empêche qu’un skeud comme Dominion VIII, ben moi je dis que ça fait du bien par où ça passe ! Aussi, entre le black sympathique d’un PRIMORDIAL et le death rugueux des suédois, mon choix est fait pour démarrer la journée. Nous retrouvons donc Ola Lindgren le blond guitariste/growler, son compère Jonas Torndal à l’autre bout de la scène et le bassiste barbu Fredrik Isaksson plus proche de nous (nous sommes sur la gauche de la scène) qui nous distillent pendant 45 minutes un bon gros death old school sans concession mais superbement exécuté, soutenu par les martèlements efficaces et les coups de double du batteur Ronnie Bergerståhl (ex-CENTINEX).
Comme beaucoup de groupes de cette école, ce n’est pas forcément l’animation scénique ou la communication qui sont les atouts de GRAVE, et le set se déroule sans réelle surprise. Néanmoins, c’est une journée qui démarre ainsi dans le headbanging sauvage (les 3 chevelus devant moi accrochés à la barrière ne me contrediront pas, lol) dès le premier morceau joué, « A World In Darkness » qui n’est autre que le morceau d’ouverture de Dominion VIII. Un dernier opus d’où sont extraits quelques titres (« Fallen (Angel Son) », sans pour autant que les suédois ne fasse l’impasse sur le passé (« Turning Black », « You’ll Never See » ...). Tout comme sur album, aux passages rapides et brutaux succèdent des moments plus écrasants (quel batteur !). On n’entend pas beaucoup la guitare solo malheureusement. Peu de communication donc, mais Ola remercie néanmoins chaleureusement le public de Wacken pour ce concert qui « reste le concert de GRAVE le plus important à ce jour et qui le sera certainement pour longtemps » (dixit l’intéressé).

Line-up GRAVE :
Ola Lindgren (chant, guitare)
Jonas Torndal (guitare)
Fredrik Isaksson (basse)
Ronnie Bergerståhl (batterie)

Site Web GRAVE :
http://www.grave.se

MySpace GRAVE :
http://www.myspace.com/gravespace



CYNIC : :
Groupe culte s’il en est avec quelques autres (ATHEIST, NOCTURNUS ...), CYNIC s’est illustré dans les années 90 avec son unique album Focus comme l’un des chantres d’un death metal intelligent et avant-gardiste, terreau d’extensions vers d’autres horizons musicaux. Après un petit séjour en backstage pendant MORTAL SIN (inconnu en ce qui me concerne) et comme il n’y a rien de foncièrement intéressant en face (c’est le moins que l’on puisse dire avec JOB FOR A COWBOY), autant dire que nous filons vers la Party Stage alors que ... quelques nuages de mauvais augure commencent à apparaître au loin. CYNIC, je connais que de réputation et je voulais écouter ce que ça donnait sur scène. On regarde la scène avant le concert et nous nous rendons compte que ce sont les musiciens eux-mêmes qui installent le matos (rien à voir avec dédé). Nous avons affaire sur le côté gauche de la scène au guitariste Tymon Kruidenier, cheveux longs et qui s’occupe également des growls. Puis plus on va vers la droite, plus les cheveux raccourcissent (lol) : il y a Paul Masvidal, légendaire guitariste aux cheveux courts qui s’occupe aussi du chant clair et porte sa guitare très haut sur lui (il faut dire qu’il est petit) et à droite, le bassiste Sean Malone qui n’a plus un poil sur le caillou. Il y a des fans absolus qui sont là, qui squattent les premiers rangs et démontrent leur enthousiasme (malgré une petite pluie qui commence à tomber ... allez hop, on sort les ponchos) alors que CYNIC nous fait pénétrer dans son univers. Le son est nickel et on entend notamment bien la basse, instrument important s’il en est vu la musique très technique du groupe. Difficile d’entrer dedans lorsqu’on n’a pas écouté Focus mais je reconnais que le niveau des musiciens est impressionnant. Ca me donne envie de me farcir l’album dans les mois qui viennent tiens. On sent que le quatuor vient du death mais les incursions dans le progressif, les ambiances seventies planantes et parfois des emprunts au jazz (surtout au niveau des rythmiques) font de la musique de Focus un tout très riche. Pas pour rien non plus que le duo Masvidal/Reinert a fait de l’album Human de DEATH un disque de haut niveau (il faut rappeler qu’ils ont fait équipe avec Chuck Schuldiner à l’époque). Il y a même une voix douce et samplée qui sert de fil rouge entre les morceaux, comme s’il s’agissait d’un seul et unique voyage.
Alors que le set bat son plein et que Paul remercie le public en joignant les mains comme un signe de prière orientale, la pluie devient plus drue et il est temps d’arriver à ta tente car ce sont carrément des cordes qui tombent. Nous loupons donc la fin de CYNIC et le show d’HEADHUNTER, le projet qu’avait initié Schmier (DESTRUCTION) au début des années 90 alors qu’il s’était fait virer de la légende du thrash allemande et qui comporte dans ses rangs le batteur Jorg Michael (STRATOVARIUS).

Line-up CYNIC :
Paul Masvidal (chant clair, guitare)
Tymon Kruidenier (chant growl, guitare)
Sean Malone (basse)
Sean Reinert (batterie)

Site Web CYNIC :
http://www.cynicalsphere.com

MySpace CYNIC :
http://www.myspace.com/cyniconline







KAMELOT :
La pluie s’en est allée et on a même eu le temps de reprendre quelques forces. On revient alors que débute le show de KAMELOT. On regarde de loin dans un premier temps mais on arrive à s’approcher peu à peu. Rien qu’en voyant la scène (backdrop de Ghost Opera - le dernier album en date qui, avec son prédécesseur The Black Halo représentent 8 morceaux sur 11 joués ce jour) et vu le temps imparti (1 heure), on se doute que le groupe va faire un condensé de ce qu’il a pu proposer par exemple au dernier concert Parisien. Bingo. Tout pareil avec la qualité en moins. Roy Khan toujours aussi maniéré dans son habit de curé et les autres musiciens toujours aussi énervés, surtout Glenn Barry le bassiste blond (qui a grossi et qui ressemble de plus en plus à un croisement entre Mat Sinner et Jeff Hanneman), Thomas Youngblood toujours concentré (malgré les pains) et Oliver Palotai, le claviériste qui ressemble à Francis Lalanne. A gauche, il y a une choriste brune aux longs cheveux.
Roy se veut convivial avec quelques petits speechs (« Il y a 20 ans, ce festival n’existait pas ... regardez combien vous êtes aujourd’hui !), fait ses manières et sollicite le public qui est, il est vrai, bien nombreux. Cependant, l’entrain du groupe porte un peu préjudice à la qualité d’interprétation : les musiciens font quelques pains et ce cher Roy - avec ses simagrées habituelles (grimaces en chantant, s’assied systématiquement par terre ...) qui ne peuvent masquer un manque de concentration flagrant - se trouve parfois complètement à la ramasse et oublie même quelques paroles (c’est flagrant sur le classique « Forever », massacré : le couplet est complètement loupé et le chanteur n’arrivant pas à monter dans les aigus laisse le public chanter sur le refrain). Sinon, on a droit à une bonne débauche d’effets scéniques avec moultes flammes et colonnes de fumée, ça, y a pas de problème. Et il y a même 2 guests de choix : apparition de Simone Simmons d’EPICA (ah ben, on s’en serait pas douté alors !) sur « The Haunting (Somewhere In Time) » qui a quelques problèmes de micro et apparition d’Alexandre Krull (LEAVES EYES, ATROCITY) sur « The March Of Mephisto » qui a quelques problèmes de charisme et qui remplace Shagrath de DIMMU BORGIR qui chante originellement sur l’album. Bref, les KAMELOT, à défaut de présenter un show original et spontané, évitez la picole la prochaine fois.

Set-list KAMELOT :
01. Solitaire / Rule The World (Ghost Opera, 2007)
02. When The Lights Are Down (The Black Halo, 2005)
03. Soul Society (The Black Halo, 2005)
04. The Human Stain (Ghost Opera, 2007)
04. EdenEcho (Ghost Opera, 2007)
06. Center Of The Universe (Epica, 2003)
07. Karma (Karma, 2001)
08. The Haunting (Somewhere In Time) (The Black Halo, 2005)
09. Ghost Opera (Ghost Opera, 2007)
10. Forever (Karma, 2001)
11. March Of Mephisto (The Black Halo, 2005)

Line-up KAMELOT :
Roy Khan (chant, guitare)
Thomas Youngblood (guitare)
Glenn Barry (basse)
Casey Grillo (batterie)
Oliver Palotai (claviers)

Site Web KAMELOT :
http://www.kamelot.com

MySpace KAMELOT :
http://www.myspace.com/kamelot
On fait un tour en backstage : on retrouve quelques collègues sous la Presstent où a lieu la conférence de presse des allemands HOLY MOSES que nous verrons sur scène le lendemain. Puis on passe à côté des dédicaces et c’est toute l’équipe d’AVANTASIA : Tobias Sammet bien sûr, Jorn Lande, Andre Matos, Bob Catley ... un monde fou pour ce all-star band qui sera sans nul doute très attendu ce soir.


SOILWORK : :
On revient devant la Black Stage où se déroule le concert de SOILWORK. J’aime bien la musique de ce groupe mais à petite dose, les chants pop ayant tendance à m’agacer un peu. Par contre, j’ai du respect pour ce combo suédois qui a réussi a faire progresser le death mélodique à la suédoise et qui a réussi à l’emmener vers d’autres horizons depuis 2002. Et puis, SOILWORK en live ça le fait quand même. Difficile de progresser tant la foule est compacte et énervée, avec pas mal de moshpits à la clé, et même un wall of death. On regarde de loin et on voit les musiciens sur scène, mais c’est quand même plus facile de suivre sur l’écran géant. Comme je le disais, le public est bien chaud et il faut dire que Speed n’a pas son pareil pour galvaniser la foule. Il est clairement l’homme-orchestre de la cérémonie. On notera également le boulot monstrueux qu’abat Dirk Verbeuren que l’on voit souvent à la caméra et on se rend compte à quelle point ce monsieur est un grand batteur, impressionnant de précision, de puissance et de concentration. J’ai pu voir SOILWORK plusieurs fois en 5 ans et le line-up a bien changé au cours des années avec des zicos qui font leur travail sans être démonstratifs mais ce qui m’interpelle le plus, c’est le bassiste. Je me demandais si c’était toujours le même musicien, Ola Flink, cet espèce de grand machin qui il y a quelques années encore était carrément déjanté sur scène, un grand maigre avec une tête de Corbier dégénéré tenant sa basse à bout de bras et sautant partout comme un pantin. Là, on dirait que c’est lui mais sensiblement calmé, et rasé. Etonnant non ?
Je connais pas tout leur répertoire mais ils semble qu’ils aient pioché un peu partout dans leur répertoire avec quelques titres plus anciens (« Bastard Chain », « Rejection Role » ...) et des extraits des 2 derniers, Stabbing The Drama et Sword To A Great Divide (« One With The Flies », « Nerve », « 20 More Miles », « Exile », « As The Sleeper Awake » ...). Pendant le show, le vent se lève à nouveau. Mauvais signe ?

Line-up SOILWORK :
Bjorn « Speed » Strid (chant)
Daniel Antonsson (guitare)
Ola Flink (basse)
Dirk Verbeuren (batterie)
Sven Karlsson (claviers)

Site Web SOILWORK :
http://www.soilwork.org

MySpace SOILWORK :
http://www.myspace.com/soilwork






SONATA ARCTICA :
: La foule se disperse juste après le show brûlant de SOILWORK et nous avançons sur l’espace entre la Black Stage et la True Metal Stage car sur cette dernière, ce sont des finlandais qui vont prendre place. Un groupe encore cher aux true metalleux puisqu’il s’agit de SONATA ARCTICA que je n’ai plus vu depuis la première partie de DORO à Paris. Depuis, j’ai un peu décroché. J’ai juste appris entre temps que le sympathique guitariste Jani Liimatainen s’était fait virer de manière pas très élégante et remplacé par un nouveau venu, Elias Viljanen. J’ai même pas écouté Unia le dernier opus en date, assez controversé aux dires de certains.
Le vent s’est levé. La scène dont le fond est pourvu d’un backdrop bleu avec des loups hurlants à la lune complémente les superbes lights bleutés du show. Les musiciens sont en forme pour interpréter un set qui fait surtout la part belle à Unia mais aussi au classique Ecliptica ; on reprochera au show des finlandais le manque d’un côté « carré » sur scène même si les zicos s’amusent bien ... sauf le bassiste Marko mais ça ne change pas car j’ai toujours connu SONATA avec des bassistes qui faisaient la gueule. Henrik le claviériste barbu flanqué de son clavier portatif n’est pas des plus joyeux non plus, même si plus dynamique que son collègue à 4 cordes. Tommy le batteur - et plus ancien membre du groupe avec Tony - sourit tout le temps et prend du plaisir à jouer ... dommage que la batterie prenne peu à peu le dessus et que le son devienne dégueulasse dans la deuxième partie du show. Le nouveau gratteux se défend et l’entente avec le frontman Tony est plutôt complice, même si le Elias ne fait pas oublier Jani et son petit côté enfantin.
Maître de l’équipage SONATA, Tony Kakko occupe les attentions avec son look à coucher dehors (sérieux, Tony, fais un effort). En forme vocalement (soulignons-le), Tony reste un frontman chaleureux mais à la présence et au charisme limités, même si son jeu de scène peut porter à sourire et même parfois tomber dans le ridicule (il bêle comme un mouton pour annoncer « Black Sheep », hum). Ce concert me permet d’apprécier les morceaux d’Unia qui sont plus lents, plus complexes et même carrément étranges (plus progressif) quand on connaît le répertoire traditionnel de SONATA. Néanmoins la réaction du public est positive (Tony balance les bras à la fin de « Caleb » et le public de Wacken fait de même), surtout sur les morceaux issus d’Ecliptica qui font toujours autant l’unanimité : « Kingdom For A Heart », moment magique lorsque Tony entonne le début de « Replica », tout en douceur, assis sur scène devant la caméra à laquelle il fait un coucou, suivi comme un seul homme par les fans qui connaissent les paroles par coeur. Moment de folie lors d’un « Fullmoon » acclamé. D’autres titres s’en sortent bien comme « Black Sheep » qui pète bien ou « Don’t Say A Word » (pour moi l’un des meilleurs titres - voir même LE meilleur titre du combo). Mais le son devient vraiment, vraiment pas bon à cause de cette batterie et des basses trop en avant, ce qui est dommageable pour un groupe dont les mélodies ont beaucoup d’importance. Le show se termine sur « The Cage » qui laisse péter la pyrotechnique et l’outro « Wodka », un air populaire slave assez connu. Pas le concert du Wacken mais ça faisait plaisir de revoir les SONATA. Dommage pour le son.

Set-list SONATA ARCTICA :
01. In Black & White (Unia, 2007)
02. Paid In Full (Unia, 2007)
03. Kingdom For A Heart (Ecliptica, 2000)
04. Replica (Ecliptica, 2000)
05. Caleb (Unia, 2007)
06. Fullmoon (Ecliptica, 2000)
07. It Won’t Fade (Unia, 2007)
08. Gravenimage (Winterheart's Guild, 2003)
09. Black Sheep (Silence, 2001)
10. Don’t Say A Word (Reckoning Night, 2004)
11. The Cage (Winterheart's Guild, 2003) / Wodka

Line-up SONATA ARCTICA :
Tony Kakko (chant)
Elias Viljanen (guitare)
Marko Paasikoski (basse)
Tommy Portimo (batterie)
Henrik Klingenberg (claviers)

Site Web SONATA ARCTICA :
http://www.sonataarctica.info

MySpace SONATA ARCTICA :
http://www.myspace.com/sonataarctica


OPETH : :
A peine terminé le show de SONATA ARCTICA que nous nous tournons vers la gauche, les yeux rivés vers la Black Stage où doit se dérouler le non moins attendu show d’OPETH. Nous ne voyons pas grand chose à vrai dire car nous regardons de biais, un ampli nous cache la vue ... et il n’est pas trop possible de bouger davantage. On peut voir sur scène éventuellement le bassiste Martin Mendez qui est sur la droite, mais de mister Akerfeldt, nada. Idem pour le guitariste nouveau venu Fredrik Akesson (KRUX, ex-ARCH ENEMY). On préfère alors se concentrer sur l’écran géant qui est devant nous. Pour corser la chose, au vent se rajouter une bonne grosse pluie bien consistante ce qui nous déconcentrer encore plus par rapport au concert d’OPETH car dans la mêlée, il faut faire des pieds et des mains pour, sous la pluie, récupérer les ponchos dans la sac à dos, les enfiler dans le bon sens, et aussi faire gaffe à ne pas mouiller l’appareil photo, d’où le peu de photos de ce concert de ma part. A côté de cela, le set d’OPETH se déroule sans réelle anicroche, dans la bonne ambiance et sous la houlette de son malicieux frontman avec son humour si spécial. Non content de nous raconter ses rencontres récentes avec les gars d’IRON MAIDEN et Uli Jon Roth (à qui il dédie le titre final « The Drapery Falls », unique extrait de Blackwater Park au début direct et sinistre et son passage acoustique), celui-ci nous sert avec son regard à moitié placide et étonné quelques piques dont il a le secret. « Nous avons un nouvel album, Watershed. Nous l’aimons beaucoup ». « Ce titre parle du cul des femmes ... et de leurs nichons aussi » pour présenter le superbe « Heir Apparent ». Niveau set-list justement, OPETH a choisi de se concentrer sur divers opus. 6 titres seulement (pas étonnant vu leurs longueurs) pour remplir l’heure de concert où se côtoient Deliverance (avec « Master’s Apprentices » et « Wreath »), Ghost Reveries (« The Baying Of The Hounds »), le dernier excellent opus Watershed n’étant représenté que par un titre, mais non des moindres. Un concert d’OPETH, c’est spécial. L’ambiance est à la fois magique, mélancolique et extrêmement puissante lorsque les suédois offrent leurs passages les plus death metal qui n’ont parfois rien à envier aux combos les plus sauvages. Un grand moment de maestria que je serai ravi de revivre à Paris en novembre prochain. Parce qu’une heure, ça passe très vite.

Set-list OPETH :
01. Demon Of The Fall (My Arms, Your Hearse, 1998)
02. The Baying Of The Hounds (Ghost Reveries, 2005)
03. Master’s Apprentices (Deliverance, 2002)
04. Heir Apparent (Watershed, 2008)
05. Wreath (Deliverance, 2002)
06. The Drapery Falls (Blackwater Park, 2001)

Line-up OPETH :
Mikael Akerfeldt (chant, guitare)
Fredrik Akesson (guitare)
Martin Mendez (basse)
Martin Axenrot (batterie)
Per Wiberg (claviers)

Site Web OPETH :
http://www.opeth.com

MySpace OPETH :
http://www.myspace.com/opeth





CHILDREN OF BODOM : :
Le soir tombe et nous allons manger pendant la première partie du set des CHILDREN OF BODOM. Nous revenons ensuite à la moitié de leur show. CHILDREN OF BODOM à Wacken, c’est toujours aussi énorme car la foule est impressionnante et s’étend très loin. Il nous faut batailler pour retrouver notre place initiale (on a du faire le tour complet de la foule !). Le groupe a ressorti la voiture et les bidons fumants (qui deviennent des lances-flammes) sur scène et les moshpits sont énormes dans le public. Alexi Laiho est égal à lui-même, un peu frimeur, avec ses 20 « fucks » par phase et il remporte la palme du plus gros nombre de glaviots sur scène. Paraît que le public a été un peu long à chauffer car il y avait beaucoup de nouveaux titres d’un dernier album qui est très loin de faire l’unanimité. L’avant dernier un peu aussi d’ailleurs. Mais dès lors que les Finlandais sortent les « Hate Me », « 24/7 Needles » et « Hate Crew Deathroll » (dans un rappel d’enfer avec « Downfall »), c’est carrément le feu dans le public.
Les lights et le son sont excellents. Le show se terminent dans la déconne totale avec le claviériste Janne Wirman qui se retrouve en soutif rose sous les plaisanteries hilares de Laiho et compagnie et le guitariste Roope Latvala qui joue n’importe quoi (entre autres « Umbrella » de Rihanna et le « Jump » de VAN HALEN) sous les yeux d’un public conquis. Mais bon, y a pas à chiquer : CHILDREN OF BODOM, c’est Mister Laiho et le frontman a un charisme et une présence assez fameux qui fait que, s’il n’y avait pas eu ces petites facéties, les autres zicos auraient semblés bien transparents. Un bon concert où l’ambiance est montée crescendo (il vaut mieux ça que l’inverse), même s’il manquait pas mal de classiques.

Set-list CHILDREN OF BODOM :
01. Sixpounder (Hate Crew Deathroll, 2003)
02. Hellhounds On My Trail (Blooddrunk, 2008)
03. Silent Night, Bodom Night (Hatebreeder, 1999)
04. Follow The Reaper (Follow The Reaper, 2000)
05. Living Dead Beat (Are You Dead Yet ?, 2005)
06. In Your Face (Are You Dead Yet ?, 2005)
07. Banned From Heaven (Blooddrunk, 2008)
08. Needled 24/7 (Hate Crew Deathroll, 2003)
09. One Day You Will Cry (Blooddrunk, 2008)
10. Medley : Mask Of Sanity (Follow The Reaper, 2000)/ Deadnight Warrior (Something Wild, 1997)
11. Hate Me ! (Follow The Reaper, 2000)
12. Angels Don't Kill (Hate Crew Deathroll, 2003)
13. Blooddrunk (Blooddrunk, 2008)
Rappels :
14. Hate Crew Deathroll (Hate Crew Deathroll, 2003)
15. Downfall (Hatebreeder, 1999)

Line-up CHILDREN OF BODOM :
Alexi Laiho (chant, guitare)
Roope Latvala (guitare)
Henri Samuli Seppälä (basse)
Jaska Raatikainen (batterie)
Janne Wirman (claviers)

Site Web CHILDREN OF BODOM :
http://www.cobhc.com

MySpace CHILDREN OF BODOM :
http://www.myspace.com/childrenofbodom


CORVUS CORAX : :
C’est après CHILDREN OF BODOM que de nombreux fans décident apparemment de bouger pour aller manger, à moins que ce ne soit pour se placer dans l’idée d’assister au show de CORVUS CORAX. Nous en profitions pour dénicher une super place au premier rang afin de nous préparer pour AVANTASIA, abandonnant l’idée d’origine d’aller nous thrasher la gueule à la Party Stage où les hostilités reprennent avec THE HAUNTED. On décide de prendre patience en regardant sur écran et/ou de biais le show de CORVUS CORAX. Un nom à coucher dehors (on dirait un nom de médicament) mais un ensemble qui va nous surprendre. Je parle d’ « ensemble » et non de groupe car c’est une troupe de choristes/moines habillés de robes de bures qui prennent possession de la Black Stage, emmené par un chef d’orchestre en tenue d’apparat qui s’installe derrière son pupitre. A ses côtés, des musiciens maquillés et en tenues bigarrées qui évoquent des accoutrements un peu pagan/celtes aux couleurs éclatantes prennent place avec des instruments traditionnels. L’un des meneurs de la troupe possède 2 touffes de cheveux de part et d’autre de son crâne chauve, retroussées comme des petites cornes rouges - il ressemble au chanteur de PRODIGY. A mille lieues du metal et encore plus du rock’n roll - le seul point commun avec le metal étant éventuellement la puissance sonore et le côté épique qui se dégage de la scène - CORVUS CORAX nous emmène dans une musique grandiose, celtique, puissante et festive avec quelquefois l’intervention d’une chanteuse lyrique en habit coloré. Moi qui pensait me faire chier en attendant AVANTASIA, j’ai passé un très bon moment. Très joli spectacle avec en prime un petit feu d’artifice.

Site Web CORVUS CORAX :
http://www.corvuscorax.de

MySpace CORVUS CORAX :
http://www.myspace.com/spielleute


AVANTASIA :
Après ce spectacle haut en couleurs, nous attendons de pied ferme Tobias Sammet et son All-Star Band.
Nous sommes aux premières loges et c’est une énorme satisfaction car des concerts d’AVANTASIA ... il n’y en aura peut-être plus. C’est qu’il faut s’organiser pour pouvoir réunir tout ce beau monde. Et encore, ce soir, il n’y aura ni Mickael Kiske (ex-HELLOWEEN, PLACE VENDOME), ni Kai Hansen, ni même Alice Cooper ou Eric Singer (d’ailleurs en tournée avec KISS) mais comme on verra ils seront remplacés au pied levé. L’impatience du public se fait attendre alors que Felix Bohnke (EDGUY) gravit les marches qui le mènent derrière la batterie. Les musiciens prennent place : 2 choristes (une blonde un peu ronde et une brune) dans le fond à gauche et sur le devant de la scène un guitariste aux longs cheveux bouclés noirs à gauche, un bassiste chauve qui a l’air d’avoir un peu d’âge et un autre guitariste chauve à droite. J’apprend au fur et à mesure que la choriste blonde est Amanda Sommerville et pour les guitares, il s’agit de Sascha Paeth (producteur assez connu dans le circuit) et d’Oliver Hartmann (ex-chanteur d’AT VANCE).


L’intro du dernier album d’AVANTASIA (The Scarecrow) résonne et Tobias arrive sur scène pour « Twisted Mind ». Le chanteur est heureux : AVANTASIA est SON bébé et comme il nous le dira dans la soirée « ça fait tant d’années que je me bats pour écrire ce putain d’opera metal et le présenter sur scène ». On comprend donc son enthousiasme. Tobias a les cheveux plus courts - un peu à la manière d’un Jon Bon Jovi depuis l’époque Keep The Faith -, chapeau de cow-boy, lunettes noires et grand manteau - on le comparait naguère à Bruce Dickinson, je trouve ce soir que c’est un jeune Steven Tyler que nous avons sur scène de par son costume et sa façon de bouger sur scène. Quoiqu’il en soit, Tobi comme on l’appelle parfois est un frontman accompli aujourd’hui dans le mouvement hard/heavy metal.
On retient notre souffle encore une fois alors que l’intro celtique du superbe morceau « The Scarecrow » résonne à nos oreilles et avant le deuxième couplet, Jorn Lande (JORN, ex-ARK, ex-BEYOND TWILIGHT, ex-MASTERPLAN) apparaît sur scène. Problème : nous avons l’image mais pas le son. Le micro du blondinet désormais barbu ne fonctionne pas ou alors le technicien s’est endormi sur la console. On sent sur scène qu’il y a une couille technique et c’est un peu triste de voir Jorn Lande et Tobias prendre leurs poses alors que l’on entend pas la voix de Jorn. Puis à un moment, les musiciens jouent et les 2 chanteurs attendent un moment avant que tout se remettent en place. La situation est rétablie avec professionnalisme mais il faut attendre « Another Angel Down » pour avoir enfin le plaisir d’entendre Jorn chanter ! Tobias blâme les techniciens en montrant de loin l’emplacement de la sono au public et en faisant un doigt sur grand écran par caméra interposée. Groupe 1 / Techniciens 0. Enfin bon, tout est maintenant ok et le spectacle peut donc continuer.
Les surprises se poursuivent sous les lights qui sont superbes (soit dit en passant) avec l’arrivée d’Andre Matos (costume à froufrous et veste noire de rigueur). Ayant récemment rencontré Andre en interview sur Paris et en concert plus intimiste au Hard Rock Café, ça fait plaisir de le revoir sur une grande scène, ce qui ne m’était pas arrivé depuis SHAMAN. Il fallait cette apparition pour se rendre compte finalement que ce grand monsieur nous avait manqué car la fougue, le dynamisme et la conviction que le brésilien montre ce soir nous rappelle avec nostalgie l’âge d’or d’ANGRA. Retour d’Andre que « Shelter From The Rain » peu après avant que Tobias n’entame la controversée « Lost In Space », ballade assez moyenne qui a servi de premier single. « Avantasia » est interprétée pour notre plus grand plaisir avec un refrain scandé par 80.000 festivaliers et c’est la géniale « Serpents In Paradise » (sans doute l’un des meilleurs morceaux du premier volet d’AVANTASIA avec sur l’album David Defeis de VIRGIN STEELE au chant) qui prend la suite avec un Jorn Lande au top. Le show aura passé à la vitesse de la lumière puisqu’avec « Promised Land » on s’achemine déjà vers la fin. Mais il y a encore les rappels et non des moindres : la sombre « The Toy Master » où Tobias se charge de chanter toutes les paroles (Alice Cooper n’étant pas là) mais qui voit l’arrivée d’un guest de prestige en la personne d’Uli Jon Roth (ULI JON ROTH, ex-THE SCORPIONS), puis la ballade « Farewell » où Tobias fait son duo avec Amanda Sommerville et où le public reprend en choeur le refrain (on en frissonne). Après l’annonce du prochain EDGUY (pub) et la présentation des musiciens, tout les protagonistes reviennent sur scène pour un « Sign Of The Cross » fédérateur suivi de « Seven Angels ». Le Monsieur Loyal de la soirée peut être fier du spectacle qui a été à la hauteur de l’annonce malgré les quelques petits cafouillages techniques du début. Tobias a réussi son pari pour notre plus grand plaisir et a doté cette édition du Wacken d’une belle tête d’affiche. Ah oui, j’ai chopé la baguette de Felix - première baguette en presque 20 ans de metal, héhé.

Set-list AVANTASIA :
01. Twisted Mind (The Scarecrow, 2008)
02. The Scarecrow (feat. Jörn Lande) (The Scarecrow, 2008)
03. Another Angel Down (feat. Jörn Lande) (The Scarecrow, 2008)
04. Prelude (Avantasia - The Metal Opera, Pt.1, 2001)
05. Reach Out for the Light (feat. Andre Matos) (Avantasia - The Metal Opera, Pt.1, 2001)
06. The Story Ain't Over (Lost In Space EP, 2007)
07. Shelter From the Rain (feat. Andre Matos) (The Scarecrow, 2008)
08. Lost in Space (The Scarecrow, 2008)
09. I Don't Believe in Your Love (The Scarecrow, 2008)
10. Avantasia (Avantasia - The Metal Opera, Pt.1, 2001)
11. Serpents in Paradise (feat. Jörn Lande) (Avantasia - The Metal Opera, Pt.1, 2001)
12. Promised Land (feat. Jörn Lande) (Lost In Space EP, 2007)
Rappel :
13. The Toy Master (feat. Uli Jon Roth) (The Scarecrow, 2008)
14. Farewell (feat. Amanda Sommerville) (Avantasia - The Metal Opera, Pt.1, 2001)
15. Sign of the Cross (All) (Avantasia - The Metal Opera, Pt.1, 2001)/ The Seven Angels (All) (Avantasia - The Metal Opera, Pt.2, 2002)

Line-up AVANTASIA :
Tobias Sammet (chant)
Jorn Lande (chant)
Andre Matos (chant)
Bob Catley (chant)
Claudia et Amanda Sommerville (backing vocals)
Sascha Paeth (guitare)
Oliver Hartmann (guitare)
Robert Honecker (basse)
Felix Bohnke (batterie)
Guest : Uli Jon Roth (guitare)

Site Web AVANTASIA :
http://www.tobiassammet.com

MySpace AVANTASIA :
http://www.myspace.com/tobiassammet
Après ce beau spectacle, nous avions décidé de rester pour les infâmes et sulfureux GORGOROTH. La fatigue nous pousse plutôt vers la sortie même si nous nous retournons pour voir sur écran une Black Stage transformée en Golgotha blasphématoire, avec un Gaahl glaçant et impressionnant. C’est sous un déluge de blasphèmes et de black metal féroce que nous arrivons à la tente, nous parant pour une bonne nuit de sommeil (avec boules quiès, tout ça ...).


Samedi 2 Août 2008 :

C’est déjà samedi et samedi rime avec dernière journée. Même scénario que la veille même si les concerts démarrent une heure plus tard et qu’on est pas super pressé, le premier groupe qui nous intéresse « vraiment » étant EXODUS (à 12H50). Bon, sinon on se dit que si on peut passer voir un peu MACHINE MEN, ça serait jovial même si pas ultime - ce jeune groupe m’ayant semblé très sympa sur disque. Même topo que la veille en prenant notre temps et en allant squatter les souches V.I.P. pour faire nos tatas.

La température commence à monter aussi bien sous les t-shirts que sur nos têtes avec un soleil de plomb et nous regardons de côté le groupe 3 INCHES OF BLOOD qui met l’ambiance sur la Black Stage. Du heavy/thrash viril avec vestes à patches, cartouchières et attitude guerrière mais festive. Le chanteur a une voix éraillée qui tire vers les aigus, et l’un des guitaristes fait quelques growls. Les aficionados squattent les premiers rangs et mettent l’ambiance sur ce metal pas très original mais qui a la patate. Le temps d’EXODUS approche ... mais c’est un tout autre scénario qui prend place devant nos yeux et nos oreilles.

SWEET SAVAGE :
Un chanteur/bassiste aux cheveux courts frisés et aux lunettes à la « sheriff fais moi peur » arrive sur scène, suivi de deux guitaristes, tous eux à l’âge assez avancés, l’un aux cheveux blancs, l’autre avec une tête de David Carradine. Un batteur chauve s’installe et les musiciens ainsi réunis se mettent à jouer un morceau d’inspiration MOTORHEAD. Alors évidemment tout le monde dans le public commence à se poser des questions ... pourquoi n’est-ce pas EXODUS ? Quel est ce groupe ? Y a-t-il eu une inversion de dernière minute du running order ? Si c’est le cas, c’est STONE GODS que nous devrions avoir sous nos yeux, mais il me semblait que STONE GODS (qui devaient remplacer un AXEL RUDI PELL prévu il y plusieurs mois mais démissionnaire), ben c’était un groupe plus récent quand même. La réponse arrive après le premier titre quand le chanteur présente le groupe : SWEET SAVAGE.
Pour la petite histoire, SWEET SAVAGE est un groupe culte issu de la N.W.O.B.H.M. et il comptait dans ses rangs un guitariste du nom de Vivian Campbell qui se fera connaître par la suite sur les mythiques premiers albums de DIO puis chez DEF LEPPARD. C’est d’ailleurs assez troublant de retrouver une chanson qui possède un riff exploité plus tard sur une chanson de DIO. Autre particularité : tous comme leurs collègues de DIAMOND HEAD, SWEET SAVAGE a été repris par METALLICA en son temps avec 2 titres qui sont d’ailleurs joués ce jour, « Breadfan » et « Killing Time ». Le public peut ainsi se raccrocher à quelquechose de relativement connu. Nous avons droit aussi à « Eye Of The Storm », le titre présent sur la compilation hommage à la N.W.O.B.H.M. qu’avait supervisée Lars Ulrich en 1989, joué ce jour dans une version beaucoup plus ralentie. La présence du groupe est étonnante car ces papys anglais étaient prévus le mercredi sous la W.E.T. Stage alors peut-être ont-ils été appelés pour pallier à un retard d’EXODUS et en remplacement des STONE GODS qui ne seront pas là d’ailleurs. Dans le meilleur des cas, les fans d’EXODUS prennent leur mal en patience, essayent de s’éclater malgré le retard de leur groupe fétiche. Mais nous pouvons voir malgré tout quelques doigts levés bien hauts et entendre plusieurs sifflets. Moche. SWEET SAVAGE ne se démonte pas malgré tout et propose un set sobre mais dynamique. Bizarre pourtant que l’organisation du Wacken n’ait pas communiqué là dessus. Très sympa malgré tout.

Line-up SWEET SAVAGE :
Ray Haller (chant, basse)
Trev Fleming (guitare)
Ian Wilson (guitare)
Jules Watson (batterie)

MySpace SWEET SAVAGE :
http://www.myspace.com/sweetsavageni


HOLY MOSES : :
Alors que nous nous posons des questions sur la présence d’EXODUS, voici qu’un autre gros bataillon du thrash, plus local cette fois : HOLY MOSES investit la Black Stage. Nous regardons donc depuis le côté afin de rester devant pour les Californiens, s’ils viennent. Emmené par leur chanteuse emblématique Sabina Classen, le groupe se trouve étrangement flanqué de Ferdy Doernberg (claviériste d’Axel Rudi Pell mais qui joue sur plein d’autres trucs). Je comprend pourquoi il était à la conférence de presse hier du coup. Il est là, dans le coin droit : il peut être dans un groupe de heavy, de musette, de thrash, il a toujours le même air bonhomme et jovial qu’on lui connaît. Il manque même de voler la vedette lorsque sur un titre bien rentre dedans (je connais pas trop le répertoire d’HOLY MOSES), il s’empare d’une guitare slide et ... il se démerde plutôt bien dites donc. Quand j’employais le mot « rentre-dedans », de toute façon, cet adjectif peut s’appliquer à toute la performance d’HOLY MOSES, à l’image de Sabina qui a maigri et qui est complètement survolté et transcendée, ne cessant de headbanger avec son ample chevelure. Les autres musiciens assurent bien, notamment Mike Hankel le guitariste aux dreadlocks ainsi que le batteur. Faut avouer que c’est bien bordélique par moment ... mais bon, c’est du thrash allemand, hein :) Sur la True Metal Stage, nous voyons le backdrop d’EXODUS s’élever, témoignant finalement de la présence de ces légendes du thrash U.S. Nous avons donc bien fait de rester là, d’autant que ce qui va suivre va s’avérer bien destructeur.

Line-up HOLY MOSES :
Sabina Classen (chant)
Michael Hankel (guitare)
Olli Jaath (guitare)
Thomas Neitsch (basse)
Atomic Steiff (batterie)
Ferdy Doernberg (claviers)

Site Web HOLY MOSES :
http://www.holymoses.de

MySpace HOLY MOSES :
http://www.myspace.com/holymosesgermany





EXODUS :
Suite à l’intervention de SWEET SAVAGE, les fans d’EXODUS dépités ont eu des comportements divers :
1) rester là en appréciant quand même la prestation des papys (comme nous),
2) rester là sans trop rien dire en prenant son mal en patience et en espérant qu’EXODUS ne soit pas annulé,
3) changer de scène pour mieux profiter d’HOLY MOSES quite à revenir après,
4) repartir vers le fond de l’enceinte du fest là où il y a les baraques pour manger et/ou les chiottes pour faire caca
Bien mal en pris à ces derniers car ils auront toujours pu essayer de revenir vers les premiers rangs, c’était quasiment impossible. Il fallait voir sur les écrans la foule amassée devant la True Metal Stage en réclamant les californiens à corps et à cris. Enfin, c’est sur l’imparable hymne « Bonded By Blood » qu’EXODUS investit la scène : comment démarrer de plus belle manière un concert de cette légende du thrash ? Nous trouvons devant nous Lee Altus, ex-guitariste d’HEATHEN qui depuis quelques temps à remplacé Rick Hunolt et le gratteux, pas très grand joue avec enthousiasme en nous faisant parfois de grands signes pour nous défouler. De l’autre côté, le leader du groupe, l’autre six-cordiste Gary Holt se la joue décontracté mais efficace, venant parfois de promener de notre côté. Il y a aussi le bassiste, plus discret dont la tête ressemble à un croisement entre Matt Barlow (ICED EARTH, à l’époque où il avait des cheveux) et D’Artagnan :). Derrière, autre membre historique, le revenant Tom Hunting cogne sur ses fûts même si son style est plus basique que celui de Paul Bostaph (ex-FORBIDDEN, ex-SLAYER, ex-TESTAMENT ...) qui l’avait un temps remplacé. Mais c’est le nouveau chanteur Rob Dukes qui s’est révélé être une sacré surprise.
Certes, ce golem tatoué et au physique assez ingrat aux allures de chauffeur routier (avec un beau bermuda aux couleurs du drapeaux américain) a plus un look coreux que metalleux, surtout si on le compare à ses prédécesseurs historiques Paul Baloff et Phil Souza. Mais il n’a pas son pareil pour créer les émeutes, moshpits et walls of death (énorme sur « Strike Of The Beast ») dans la fosse. Il faut le voir montrer la foule avec ses gros bras, la haranguer (avec des « fucks ») et la regarder avec son air hargneux et porcin. EXODUS s’assure ainsi une des meilleures performances du festival car c’est littéralement le feu dans la dizaine de milliers de fans présents. Incroyable de voir les mouvements de foule sur l’écran ! Tous les morceaux joués sont du pur thrash, le seul petit répit étant éventuellement assuré par l’entraînant « Blacklist » qui est un peu plus mid-tempo. Certains regretteront néanmoins qu’il y ait une majorité de titres des récents albums qui sont un peu moins connus, et il est vrai qu’une incursion dans le cultissime Fabulous Disaster (1989) aurait été la bienvenue (« Fabulous Disaster », « Toxic Waltz » ou « Last Act Of Defiance » au choix).

Set-list EXODUS :
01. Bonded By Blood (Bonded By Blood, 1985)
02. Iconoclasm (The Atrocity Exhibition ... Exhibit A, 2007)
03. A Lesson In Violence (Bonded By Blood, 1985)
04. Piranha (Bonded By Blood, 1985)
05. Deathamphetamine (Shovel Headed Kill Machine, 2005)
06. Blacklist (Tempo Of The Damned, 2004)
07. War Is My Shepherd (Tempo Of The Damned, 2004)
08. Strike Of The Beast (Bonded By Blood, 1985)
09. Shovel Headed Kill Machine (Shovel Headed Kill Machine, 2005)

Line-up EXODUS :
Rob Dukes (chant)
Gary Holt (guitare)
Lee Altus (guitare)
Jack Gibson (basse)
Tom Hunting (batterie)

Site Web EXODUS :
http://www.exodusattack.com

MySpace EXODUS :
http://www.myspace.com/exodus
Le concert d’EXODUS se termine par un « Shovel Headed Kill Machine » sans concession où un slammer entouré de papier toilette le font ressembler à une momie ... vraiment n’importe quoi :). Sur la Black Stage, les coreux HATEBREED et leurs bandanas prennent place et bien que pas désagréable, nous préférons rester en terrain metallique en nous dirigeant, un peu sonnés par EXODUS, vers la Party Stage où a lieu le concert d’OBITUARY. Les Floridiens sont maîtres de la scène, John Tardy, sa tignasse, son bermuda et ses borborygmes en tête pour un show sympa qui s’apparente à peu de choses près à celui que j’ai vu 5 semaines plus tôt au Kobetasonik espagnol. Nous nous asseyons donc tranquillement et je me rappelle que plusieurs verres ont circulé entre mes mains pour que leurs contenus finissent dans mon estomac. C’est qu’il faisait bien chaud et qu’on était fatigué à ce moment-là, sans compter que la journée et la soirée à venir allaient être bien chaudes. Donc tranquillement on écoute les morceaux des fossoyeurs américains qui se sont fendus à un moment d’une reprise de CELTIC FROST (« Dethroned Emperor ») et de titres plus ou moins récents. Nous ne sommes pas fans d’AS I LAY DYING donc on quitte momentanément le site, d’autant qu’un pote à un problème à l’oeil et qu’il faut aller faire un petit tour sous la tente de la Croix-Rouge. Enfin bon, rien de grave. Nous revenons alors que CARCASS a déjà commencé ...


CARCASS : :
Dire que la légende du grind à tendance gore (qui a ensuite laissé tomber la charcuterie pour évoluer vers un death metal plus mélodique) est attendue relève de l’euphémisme. Le groupe reformé de Bill Steer et Jeff Walker (également chez les frappadingues de BRUJERIA) est à l’affiche de nombreux festivals d’été et les allemands sont venus en masse pour cette résurrection. Cette nouvelle incarnation est également dotée de Mickael Amott (ARCH ENEMY, SPIRITUAL BEGGARS) qui a nul doute apporté ces teintes mélodiques au début des années 90 et aussi de son compère batteur d’ARCH ENEMY, Daniel Erlandsson. Mes connaissances musicales sur CARCASS se résument à l’album Heartwork (1993) qui est excellent et qui doit être le plus populaire, du moins le plus connu. Ce disque est un peu leur Black Album à eux, celui qui a rendu le groupe « plus accessible » (beaucoup de puristes du grind les avaient délaissés). Donc, apprendre que pour cette réunion ils ont joué beaucoup de titres de ce skeud ne pouvait que me réjouir. Nous arrivons d’ailleurs sur le terrible « Buried Dreams » et nous regardons le show à environ 75/100 mètres de la scène, ce qui est raisonnable car nous voyons les musiciens au loin même si nous regardons plutôt l’écran géant. Jeff Walker avec ses vocaux gargouillants mène la danse, et même si on a déjà vu un groupe plus vivant sur scène ben ça le fait quand même. Sur « Incarnate Solvent Abuse », Angela Gossow (ARCH ENEMY) déboule sur scène pour growler avec Bill : surprise garantie mais peut-être un peu prévisible sachant que la donzelle est allemande et qu’ARCH ENEMY a fait une reprise de ce titre. L’essentiel de la set-list est concentré sur les albums Necroticism : Descanting The Insalubrious et Heartwork (les imparables « No Love Lost » et « This Mortal Coil » au riff galopant), même si quelques incursions sont faites sur le répertoire plus brutal des années 80. Le public se déchaîne et comme sur EXODUS ont voit défiler tout et n’importe quoi, notamment un mec en train de slammer sur un matelas :). Autre surprise beaucoup plus touchante que l’intervention d’Angela : à un moment, Daniel laisse ses baguettes et sa batterie à Ken Owen, batteur historique du groupe qui a été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2001. L’homme est aujourd’hui encore bien atteint et paralysé ... mais acclamé lorsqu’il prend les baguettes pour quelques frappes. Grand moment d’émotion comme dirait Drucker. CARCASS poursuit ensuite son set dans une très bonne ambiance et quitte la scène avec les honneurs. Comme je voulais découvrir les mythiques AT THE GATES puis assister aux derniers shows de la journée, nous réussissons après CARCASS à revenir entre les 2 écrans.

Set-list CARCASS :
01. Inpropagation (Necroticism : Descanting The Insalubrious, 1991)
02. Buried Dreams (Heartwork, 1993)
03. Corporal Jigsore Quandary (Necroticism : Descanting The Insalubrious, 1991)
04. Carnal Forge (Heartwork, 1993)
05. Incarnate Solvent Abuse (Necroticism : Descanting The Insalubrious, 1991)
06. No Love Lost (Heartwork, 1993)
07. Edge Of Darkness
08. This Mortal Coil (Heartwork, 1993)
09. Embodiment (Heartwork, 1993)
10. Reek Of Putrefaction (Symphonies Of Sickness, 1989)
11. Keep On Rotting In The Free World (Swansong, 1996)
12. Genital Grinder (Reek Of Putrefaction, 1988)
13. Pyosisified (Rotten To The Gore) (Reek Of Putrefaction, 1988)
14. Death Certificate (Heartwork, 1993)
15. Exhume To Consume (Symphonies Of Sickness, 1989)
16. Ruptured In Purulence (intro) (Symphonies Of Sickness, 1989)
17. Heartwork (Heartwork, 1993)
18. Carneous Cacoffiny (outro) (Necroticism : Descanting The Insalubrious, 1991)


Line-up CARCASS :
Bill Steer (voix, basse)
Jeff Walker (guitare)
Mike Amott (guitare)
Daniel Erlandsson (batterie)

MySpace CARCASS :
http://www.myspace.com/carcass


KILLSWITCH ENGAGE :
KILLSWITCH ENGAGE arrive sur le générique d’Agence Tous Risques histoire de faire un peu d’humour et le calvaire commence avec leur mélange de pop et de gros metalcore U.S. avec une inspiration SOILWORK en plus core et en plus pop ... donc c’est chiant et sans grand intérêt. Le chanteur black à casquette mélange un chant core horripilant et un chant pop acidulé qu’il l’est tout autant que ces passages émo à la con. Nous sommes restés un moment devant la scène car nous voulions attendre AT THE GATES et NIGHTWISH mais c’est vite devenu insupportable et au bout de 20 minutes, j’ai craqué et je me suis barré loin, très loin, à côté du stand des merguez. Les zicos sont moches, c’est du bruit pour pas grand chose et les soli sont aussi fréquents qu’un cheveu que la tête de Speed (SOILWORK). Le son est écrasant et mes oreilles sont en bouillie. 1H15 dans ces conditions, c’est long ... très long. J’ai réussi à trouver aussi chiant qu’un LAMB OF GOD dites donc.
De plus, la pluie revient et il faut vite courir à la tente car la température descend aussi et on a rien pour se protéger. Nous sommes sous la tente 15 minutes plus tard et il pleut des cordes. Mouillés et éreintés, nous écoutons AT THE GATES depuis le camping avec un sentiment de frustration car nous ne pouvons donc voir la légende sur scène. Sans m’en rendre compte, je tombe dans un petit sommeil. Et lorsque je me réveille, j’entends que la pluie s’est calmée. Je regarde ma montre et je me rends compte alors qu’AT THE GATES joue son dernier titre et qu’il va falloir se dépêcher si l’on ne veut pas louper NIGHTWISH. On prend nos cliques et nos claques afin de rejoindre la True Metal Stage et essayer de sa placer au mieux.


NIGHTWISH :
Nous franchissons à peine l’entrée qu’un extrait de musique classique grandiloquente nous parvient depuis la True Metal Stage. NIGHTWISH entre en scène alors que nous nous approchons le plus possible au milieu des 2 scènes. On se souvient avec nostalgie du dernier concert que donna le groupe ici même, il y a 3 ans jour pour jour avec Tarja, un show absolument somptueux dans le cadre de la soirée du jeudi « A Night To Remember ». Ce soir, c’est le premier show Wackenien avec Anette Olzon ; il ne surpassera pas le show d’il y a 3 ans mais aura le mérité d’imposer la nouvelle chanteuse. Ca pête d’entrée avec « Bye Bye Beautiful », morceau de bravoure s’il en est du dernier opus, Dark Passion Play. Anette, vêtue d’un espèce d’imper blanc étrange et d’une mitaine à la main gauche entre tout de suite dans le vif du sujet, répondant au bassiste viking Marco Hietala lui aussi en grande forme.
Avec la pochette du dernier album en backdrop et ses belles lumières bleues, le show sera un résumé de celui de Paris (avril dernier) car la set-list est évidemment plus courte. Le caractère plus communicatif voire enfantin d’Anette peut exaspérer ceux qui aimaient Tarja, la fière cantatrice mais ça n’a pas l’air d’être le cas de la majorité du public qui répond comme un seul homme (sauf quelques poilus qui attendent KREATOR à côté évidemment). NIGHTWISH nous sert un best of et de très grands moments, notamment « Dark Chest Of Wonder », « The Siren » (en duo là aussi avec Marco) et surtout ce « The Poet And The Pendulum » épique et majestueux qui donne lieu à une débauche de pyrotechnie (éoliennes d’étincelles, flammes). Alors évidemment ce sont les 2 derniers albums qui sont à l’honneur ce qui n’empêche pas de voir surgir « Sacrament Of Wilderness » ou « Wishmaster » qu’Anette s’approprie aisément, même si elle chante certaines notes dans une tonalité différente ... mais le principal est que ça sonne juste, et c’est le cas. Les autres musiciens n’ont pas démérité (Tuomas toujours un peu poseur derrière ses claviers, le petit Emppu qui gambade, Jukka qui cogne, grimace et en fait un peu trop) mais Anette et Marco forment un duo complice et solide. D’ailleurs, ce sont eux qui se partagent les speechs. Anette est la vainqueuse de ce soir : elle s’est amélioré par rapport au show parisien (où c’était déjà pas mal) et puis, j’aime bien le naturel et la sincérité qu’on sent dans son attitude et dans son chant. Il était temps que le groupe trouve une chanteuse impliquée. Dommage encore une fois que la batterie et la basse étaient trop forts, mais que fait l’ingénieur du son je vous le demande. Très bon show du groupe symphonique finlandais pour un show qui est passé à la vitesse de la lumière.

Set-list NIGHTWISH :
01. Bye Bye Beautiful (Dark Passion Play, 2007) pyro
02. Dark Chest Of Wonder (Once, 2004) pyro
03. Whoever Brings The Night (Dark Passion Play, 2007)
04. The Siren (Once, 2004)
05. Amaranth (Dark Passion Play, 2007) pyro
06. Sacrament Of Wilderness (Oceanborn, 1998)
07. The Poet And The Pendulum (Dark Passion Play, 2007)
08. Ever Dream (Century Child, 2002)
09. While Your Lips Are Still Red (face B du single Amaranth, 2007)
10. Wishmaster (Wishmaster, 2000)
11. Sahara (Dark Passion Play, 2007)
12. Nemo (Once, 2004)
13. Wish I Had An Angel (Once, 2004)

Line-up NIGHTWISH :
Anette Olzon (chant)
Emppu Vuorinen (guitare)
Marco Hietala (basse)
Jukka Nevalainen (batterie)
Tuomas Holopainen (claviers)

Site Web NIGHTWISH :
http://www.nightwish.com

MySpace NIGHTWISH :
http://www.myspace.com/nightwish
KREATOR :
S’il est un autre show qui, je le présentais allait passer très vite, c’est celui de KREATOR. KREATOR est tout un symbole en Allemagne. Des groupes de thrash teutons de la grande époque (KREATOR, SODOM, DESTRUCTION et autres TANKARD, HOLY MOSES ...), il a certainement été l’un des groupes les plus reconnus internationalement à la fin des années 80. Après des années d’échecs et d’égarements (1992 et les suivantes), l’opiniâtreté de son leader Mille Petrozza a payé car depuis l’album Violent Revolution (2001), la horde teutonne a retrouvé son statut de leader. Nous avons eu l’occasion de voir KREATOR plusieurs fois ces dernières années et on se doutait bien que sans nouvel album à défendre nous allions avoir un show assez prévisible. Mais même prévisible, leur thrash est toujours aussi orgasmique et énergique. Et puis, il y a les discours que le père Mille nous ressasse depuis des lustres, qui peuvent paraître un peu « clichés » à la longue ... qu’il prononce avec ce mélange de force tranquille avec ces poussées de rage soudaines. « Are you ready to kill each other ? », juste avant un ultra-violent « Pleasure To Kill ». Le sempiternel anti-raciste avant le moyen « Europe After The Rain » (morceau qui fait un peu tâche au sein d’une set list imparable - mais qui doit tenir au coeur du chanteur). Autre discours sur « les gouvernements qui nous niquent mais ce fait est universel aujourd’hui » avant « Betrayer » ... on notera que spontanément, Mille parle anglais pendant tout le show (ce qui est rare pour un chanteur allemand à Wacken). Le frontman a une grosse lumière rouge qui lui éclaire la face par en dessous, lui donnant l’air diabolique.
Ca débute comme prévu avec « The Patriarch », l’instrumental, moment de recueillement qui annonce la grand messe. Sur l’écran, défilent les pochettes de la riche discographie du combo. Puis évidemment « Violent Revolution » prend la suite. On regarde la scène de côté (car on s’est préparé pour être aux premières loges pour LORDI) et nous avons l’écran juste devant nous qui diffuse le clip de la chanson, entrecoupé de l’image de la scène. Cela arrivera sur plusieurs titres et j’aurai franchement préféré voir la scène tout le temps sur l’écran. La set list ressemble toujours un peu aux derniers concerts qu’on a vu mais y a pas à dire, KREATOR ça prend au tripes et ça donne envie de headbanger furieusement. Et je me fais prendre à chaque fois ce qui me donnera encore une fois quelques problèmes avec mes cervicales le lendemain. Comment résister aux « People Of The Lie », « Enemy Of God », « Suicide Terrorist » ou « Extreme Agression » ? En rappel, le mammouth « Impossible Brutality » permet de se détendre un peu avant l’ultime assault et le jeu habituel de Mille : « It’s Tiiiiiiiime ... to RAIIIISE ... the flag of ... HAAAAAAATE !!!! » qu’il fait répéter, histérique, au moins 3 fois au public de Wacken qui ne l’est pas moins. Et c’est parti pour le massacre final avec le bien nommé « Flag Of Hate », enchaîné avec le non moins féroce « Tormentor » ! Sur l’écran sont projetés des images et de petits films d’archives où l’on peut revoir le combo pendant ses jeunes années, cuirs et cartouchières dehors. KREATOR, on en redemande toujours.

Set-list KREATOR :
01. Intro - The Patriarch (Violent Revolution, 2001)
02. Violent Revolution (Violent Revolution, 2001)
03. Pleasure To Kill (Pleasure To Kill, 1986)
04. Enemy Of God (Enemy Of God, 2005)
05. People Of The Lie (Coma Of Souls, 1990)
06. Europe After The Rain (Renewal, 1992)
07. Suicide Terrorist (Enemy Of God, 2005)
08. Extreme Agression (Extreme Agression, 1989)
09. Phobia (Outcast, 1997)
10. Betrayer (Extreme Agression, 1989)
11. Voices Of The Dead (Enemy Of God, 2005)
12. Reconquering The Throne (Violent Revolution, 2001)
Rappel :
13. Impossible Brutality (Enemy Of God, 2005)
14. Flag Of Hate (Flag Of Hate EP, 1986) / Tormentor (Endless Pain, 1985)

Line-up KREATOR :
Mille Petrozza (chant, guitare)
Sami Yli-Sirniö (guitare)
Christian Giesler (basse)
Jürgen 'Ventor' Reil (batterie)

Site Web KREATOR :
http://www.kreator-terrorzone.de

MySpace KREATOR :
http://www.myspace.com/officialkreator


LORDI : :
A côté du terrible show orgiaque de KREATOR, les monstres de LORDI nous offrent un show qui nous semble être une pause fraîcheur. Ca fait plaisir de revoir ces gentilles monstruosité là, juste en face de nous. Nous restons pour la moitié du show au premier rang, chantant les hymnes et admirant un spectacle assez joyeux et festif, bien rock’n roll. Une façon bien fun de terminer en fête cette édition 2008. Avec derrière un décor de château hanté, Mr Lordi nous fait son jeu de scène : pas de neige sur « It Snows In Hell » mais il nous arrive déguisé Leatherface avec son masque de peau morte et sa tronçonneuse, avec un gros bâton qui lance des flammes. Derrière le groupe s’amuse bien : le guitariste Amen nous fait quelques « marches du Canard », prenant ainsi la suite d’Angus Young ou Chuck Berry :), le bassiste cornu OX nous fait quelques signes ... c’est la fête quoi. Puis évidemment en une heure le groupe nous balance ses meilleurs hits : « Who's Your Daddy ? », « Get Heavy », « Devil Is A Loser », « Would You Love A Monsterman » et même « They Only Come Out At Night » où Udo Dirkschneider (ACCEPT, UDO) vient faire une apparition surprise au milieu des monstres. Nous sommes à ce moment là un peu plus loin en train de siroter une dernière boisson, un peu harassé vers 2H45 du matin et on regarde sur l’écran la fin du show. 15 minutes plus tard, les portes du fest se refermaient à nouveau alors que nous repartions la tête pleine d’images et de musique vers la tente pour un gros dodo.



Line-up LORDI :
Mr. Lordi (chant)
Amen (guitare)
OX (basse)
Kita (batterie)
Awa (claviers)

Site Web LORDI :
http://www.lordi.fi

MySpace LORDI :
http://www.myspace.com/lordi
Bilan ? Un Wacken 2008 qui malgré de grands évènements (IRON MAIDEN, AVANTASIA, les reformations ...) aura été d’un point de vue affiche moins impressionnant en général que l’an dernier. On sent que l’organisation a voulu se réserver pour les 20 ans l’année prochaine. Wacken reste néanmoins un rendez-vous incontournable et un festival unique par l’atmosphère qui y règne et ce sentiment d’appartenir à cette fratrie de metalleux qui dépasse les frontières. Le dimanche matin, nous prenons la route du retour avec évidemment le petit cafard qu’on a dans ses moments là mais le sentiment que l’an prochain, ça risque plus que jamais d’être énorme. Long live Wacken !!!
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QUELQUES LIENS

1) Sur Wacken 2008 :

article du Spiegel :
http://www.spiegel.de/international/zeitgeist/0,1518,569946,00.html

galerie photo Spiegel :
http://www.spiegel.de/fotostrecke/fotostrecke-33886.html

galeries photos Metal-Experience.com :
http://www.metal-experience.com/images/festivals/Wacken2008/Thursday/Wacken%2031072008.html
http://www.metal-experience.com/images/festivals/Wacken2008/Friday/Wacken%2001082008.html
http://www.metal-experience.com/images/festivals/Wacken2008/Saturday/Wacken%2002082008.html

reportage video :
http://www.youtube.com/watch?v=ESuuR6iauY4

2) THE FADING :
THE FADING est le groupe israélien qui a gagné la Metal Battle cette année :
http://www.myspace.com/thefadingmetal

3) VELOCE HYSTORIA :
VELOCE HYSTORIA est le groupe français, malheureusement perdant qui a participé à la Metal Battle cette année :
http://www.myspace.com/velocehystoria

4) CARCASS :
http://www.youtube.com/watch?v=WviirGtG8zs
http://www.youtube.com/watch?v=Xrk71tO8yVs

5) SWEET SAVAGE :
http://www.youtube.com/watch?v=8qS177tIF0A

6) GORGOROTH :
http://www.youtube.com/watch?v=pYUCnFcGz4Q
http://www.youtube.com/watch?v=LCDhkdOwS1k
http://www.youtube.com/watch?v=iX6wLormWAE