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Festival
Graspop
Par : Powersylv




C'est le coeur battant et déjà en train de me dire que j'allais passer 3 jours de rêve que je me réveille ce vendredi 22 Juin à 4H30 du matin (qu'est ce qu'on ferait pas pour un fest de metal). Petit déjeuner, on fait un bisou aux personnes et aux animaux de son appartement. Et c'est la course. Direction le RER B, l'un des premiers RER de la matinée ... puis à Chatelet Les Halles, hop, RER A ... j'arrive vers 5H45 Place de la Nation : une fois n'est pas coutume, je vais en bus. L'organisateur est sympa ... nous sommes une vingtaine pour un bus de 50 places et ça c'est cool. Le chauffeur est d'origine serbe (aie, ça me rappelle le Wacken 2000 ça, mon premier) mais sympa et cette fois il comprend le français. Le bus part sans tarder. Un petit crochet à Lille pour prendre 2 festivaliers supplémentaires. 2H après, aux environs de midi, Dessel et surtout Graspop, nous voilà. Le temps est humide et quelques gouttes de pluie viendront parsemer la fête (le moment le plus pénible à ce niveau étant sur HEAVEN & HELL samedi en fin d'après-midi).
Pas de problème avec le bus (ouf). Nous voici dont à l'entrée du festival. Nous convenons d'un rendez-vous avec le chauffeur qui ira dormir pendant les 3 jours dans un hotel de la ville d'à-côté.
Nous arrivons à l'entrée du terrain de camping afin qu'on nous mette le bracelet et tout le tralala. Bon, il y a du monde, on fait la queue ... je tretrouve même un pote parisien dans le mélée :). Le temps passe vite en discutant et nous voilà enfin au camping. Nous suivons un chemin qui longe les grilles du camping jusqu'à ce qu'on nous dise : 'Plus de place'. Arggg nous voilà obligé de mettre notre tente sur le chemin comme d'autres, pas cool mais finalement ça ne perturbera pas trop le séjour. Au contraire, qu'est ce que ça fait du bien la nuit d'avoir du calme :). Allez hop, on monte nos tentes ... déjà qu'on a loupé FASTWAY, faudrait pas faire pareil avec THIN LIZZY.
L'opération camping étant terminée, avec les autres je vais sur le site pour la première fois. Je découvre le petit market (moins gros qu'à Wacken) et les 3 tentes en forme de chapiteaux sous lesquelles se trouvent les scènes secondaires (appelées Marquee 1, 2 et 3) qui parsème le chemin vers la scène principale. On retrouve quelques potes et nous apprenons malheureusement que THIN LIZZY a annulé. Dommage car c'est le premier groupe que j'aurai voulu voir. Muni d'un peu de nourriture dans les poches, nous sommes attirés par un son très true metal et nous nous avançons vers la tente Marquee 1 où le show de SABATON bat son plein





SABATON (vendredi 22 Juin 2007, PM) :
SABATON, on commence à les voir pas mal. Pour ma part je les ai déjà vus 2 fois en guise de première partie à l'Elysée-Montmartre à quelques mois d'intervalles. Le groupe n'a pas vraiment changé depuis et leur prestation est toujours amusante même si nous n'en avons vu qu'un bout. Il y a de l'enthousiasme sur scène et sous le chapiteau. Le heavy metal de SABATON n'est pas la musique la plus originale qui soit dans le genre mais il faut avouer qu'elle a un je ne sais quoi d'entraînant et d'hymnique qui plaît. Sans parler du chanteur à la brosse (rasé sur les côtés avec une brosse au milieu) et en tenue 'Bioman' :)). Vive les clichés lol. Un show 'true' metal de bonne facture donc, chantant, entraînant et renforcé par une bonne dynamique scénique. Nous n'avons pas vraiment fait d'efforts pour nous rapprocher mais on a regardé de loin en mangeant nos merguez :).



EPICA (vendredi 22 Juin 2007, PM) :
S'il est un groupe qui tourne bien et que l'on peut voir assez souvent, c'est bien EPICA. Le sextet hollandais emmené par le chanteuse Simone Simons et le guitariste Mark Jansen passe déjà assez régulièrement en France, c'est dire s'ils doivent tourner en Europe ! Alors qu'à ses débuts les prestations d'EPICA étaient balbutiantes, il faut remarquer que maintenant le combo est bien implanté sur la scène et que Simone a fait de bons progrès en terme de prestation scénique mais aussi vocalement, même si tout n'est pas toujours juste ... mais dans l'ensemble ça roule. Le groupe démarre de façon étonnante sur une introduction et 2 très bons titres qui sont au menu du prochain album à venir (The Divine Conspiracy qui sort en septembre) et qui s'avère de haute volée. Un cadeau aux fans en quelque sorte et 2 titres plutôt balaises en terme de brutalité. S'ensuivent 4 titres des précédents albums (1 seul de Consign To Oblivion), titres qui sont plutôt longs mais où le groupe parvient à faire tenir en haleine l'auditoire qui, acquis à sa cause applaudit ses héros. Bien évidemment, Simone est au centre des attentions : la chanteuse vétue de son petit haut noir se fait comme à son habitude enjoleuse et tient le public dans sa poche. Les growls sont toujours assurés par Mark et ajoutent de l'efficacité aux titres dont l'impact est plus fort en live que sur album. Coen le claviériste est bien présent aussi et très énervé sur son instrument. Il faut dire que la musique s'y prête bien. Quant au batteur de GOD DETHRONED qui assure l'intérim, il casse bien la baraque. Un groupe heureux, un public heureux et conquis ... EPICA a véritablement lancé le festival en ce qui me concerne.

Set-list EPICA :
Indigo (The Divine Conspiracy, 2007)
The Obsessive Devotion (The Divine Conspiracy, 2007)
Menace Of Vanity (The Divine Conspiracy, 2007)
Cry For The Moon (The Phantom Agony, 2003)
Seif Al Din (The Phantom Agony, 2003)
Façade of Reality (The Phantom Agony, 2003)
Consign to Oblivion (Consign To Oblivion, 2005)



AMORPHIS (vendredi 22 Juin 2007, PM) :
Cette putain de pluie m'avait fait retourner à la tente pour chercher mes bottes. A mon retour sur le site, gros dilemme : AMORPHIS ou GRAVE DIGGER ? J'opte finalement pour le gang finlandais car d'une part je reverrais les 2 groupes à Wacken et d'autre part j'ai déjà vu pas mal de fois GRAVE DIGGER. Je me dirige vers la tente Marquee 2 où le set des finlandais bat son plein. J'ai dû louper quelques titres. Au milieu de musiciens qui jouent très bien mais qui sont concentrés et moins démonstratifs, Tomi Joutsen, chanteur de la formation depuis plusieurs mois maintenant charme l'assistance un peu comme il avait pu le faire à la Loco parisienne l'an dernier. Tenant dans la main son fameux micro américain, Tomi possède une assurance et une personnalité bien affirmée tant scéniquement que vocalement. Il n'a pas son pareil pour alterner chant clair (superbe d'ailleurs) et growls. AMORPHIS a décidément trouvé une frontman charismatique qui saura mener le groupe très loin n'en doutons pas et d'ailleurs le prochain album est un délice, le digne successeur d'Eclipse. Mais nous n'aurons pas la primeur d'un nouveau titre ce jour. Tomi est en forme et à l'aise, interprétant des titres d'Eclipse comme « The Smoke », « Leave Scars » ou en rappelle le très 'Sentencedien' single « House Of Sleep » aussi bien qu'il s'est approprié le répertoire du groupe (« Against Widows » et « My Kantele » d'Elegy, « Into Hiding » et « Magic And Mayhem » de Tales From The Thousand Lakes ... et même « Karelia » et « Sign From The North Side » du tout premier album The Karelian Isthmus sorti en 1992 !). AMORPHIS atteint aujourd'hui un bon pic de notoriété et je vous conseille d'écouter les productions de ce combo voire d'aller les voir sur scène à leur prochain passage. Prometteur.



WITHIN TEMPTATION (vendredi 22 Juin 2007, PM) :
Voilà la 3ème fois (je pense) que je vois WITHIN TEMPTATION sur scène. Pour l'instant, les bataves ne m'ont jamais réellement déçu en live bien que je mette beaucoup de temps à adhérer aux albums. Je me positionne au loin en début de show tout en me rapprochant peu à peu. La scène est jolie avec les statues d'anges, fleurs etc ... En ligne de mire, Sharon se donne à son public et chante avec conviction. Par contre, la robe vert clair à flonflons, trop peu pour moi :), je préfère la tenue bien métal d'une Simone Simmons ou d'un Floor Jansen ;p. Sinon, j'ai connu Sharon plus en voix. Le show n'est pas le meilleur que j'ai vu d'eux mais les musiciens se débrouillent toujours aussi bien sur scène, il y a de la vie et le show est loin d'être statique. Comme convenu, WITHIN sort tous les hits de chaque album (en oubliant soigneusement le premier album Enter - à croire qu'avec le succès ce premier excellent disque et ces growls doivent faire tâche). Pêle-même : « See Who I Am », « Stand My Ground », « What Have You Done », « The Howling », « Frozen », « Jillian », ou encore « Mother Earth » et « Ice Queen » qui font toujours autant l'unanimité. Lors de la chanson « What Have You Done » défile sur l'écran le fameux clip avec Keith Caputo que nous verrons demain sur scène avec son groupe LIFE OF AGONY. Un show qui oscille entre bon et correct, nul doute que nous reverrons le groupe lors de son passage parisien.



CHRIS CORNELL (vendredi 22 Juin 2007, PM) :
C'est assez circonspect que j'arrive à atteindre le premier rang, juste devant la scène pour me préparer pour le show d'AEROSMITH. Car avant, il y a Chris Cornell avec son groupe solo. Je ne connais que Chris via SOUNDGARDEN et 2 albums : le terrible Badmotorfinger et son successeur Superunknown qui a l'époque avait rafflé nombre de récompenses, une réussite commerciale entrainée par le single « Black Hole Sun » que tout le monde connait. Une chose est sûre : même si je ne l'ai pas suivi en solo et avec AUDIOSLAVE, ce mec a une voix excellente et je pense que c'était le chanteur de la fameuse vague 'grunge' que j'aimais le plus. Qu'est-ce que ça donne sur scène ? Et bien Chris chante avec énergie même si au niveau jeu de scène il est assez tranquille, passant son temps à marcher sereinement, micro à la main. Mais alors, quelle voix ! Le show démarre sous les meilleurs auspices en ce qui me concerne avec le très bon « Spoonman » de SOUNDGARDEN. Ses musiciens ont l'air d'avoir baigné dans le grunge : pas vraiment d'artifices et ils ne se mettent pas vraiment en avant. Un show sobre mais efficace avec pas mal d'extraits de SOUNDGARDEN (super content d'avoir « Rusty Cage » et l'étrange « Jesus Christ Pose ») dont un « Black Hole Sun » avec le refrain repris en choeur par le public. Des chansons d'AUDIOSLAVE aussi, surtout du premier album (je ne connaissais que le titre « Cochise »), 2 titres de son récent album solo (aucun de son premier qui date de 1999 au moment où le chanteur était en dépression). On retiendra aussi le vibrant hommage à Andrew Wood, icône de la scène grunge naissante et chanteur de MOTHER LOVE BONE puisque Chris interpétera le titre « Say Hello To Heaven » de TEMPLE OF THE DOG (projet qui avait regroupé au début des années 90 des musiciens de PEARL JAM et de SOUNDGARDEN). Chris Cornell et ses musiciens ont donc donné un concert honnête que j'ai pour ma part apprécié.

Set-list CHRIS CORNELL :
Spoonman (SOUNDGARDEN - Superunknown, 1994)
Outshined (SOUNDGARDEN - Badmotorfinger, 1991)
Show Me How To Live (AUDIOSLAVE - Audioslave, 2002)
No Such Things (Carry On, 2007)
Say Hello To Heaven (TEMPLE OF THE DOG - Temple Of The Dog, 1991)
What You Are (AUDIOSLAVE - Audioslave, 2002)
Rusty Cage (SOUNDGARDEN - Badmotorfinger, 1991)
Like A Stone (AUDIOSLAVE - Audioslave, 2002)
Doesn't Remind Me (AUDIOSLAVE - Out Of Exile, 2005)
Cochise (AUDIOSLAVE - Audioslave, 2002)
You Know My Name (Carry On, 2007)
Black Hole Sun (SOUNDGARDEN - Superunknown, 1994)
Jesus Christ Pose (SOUNDGARDEN - Badmotorfinger, 1991)



AEROSMITH (vendredi 22 Juin 2007, PM) :
Qu'est ce que j'ai pu les attendre ceux-là ... Voir AEROSMITH sur scène était un rêve et jamais je n'aurais espéré les voir un jour. En France, leur dernière venue remonte à 10 ans (!) et le concert à Bercy qui avait eu lieu cette semaine m'avait encore plus mis l'eau à la bouche tant les échos avaient été extraordinaires. Je n'avais pas acheté ma place pour Bercy car je préférais largement attendre quelques jours et les voir ici au Graspop. AEROSMITH (avec Ozzy et HEAVEN & HELL) a été l'une des principales raisons de ma présence au festival et je n'allais aucunement le regretter. Surtout que comme j'ai réussi à atteindre le premier rang :)))). Il fait noir maintenant et on sent la tension palpable dans le public. Soudain, un écran placé en fond de scène diffuse une animation où l'on voit les membres du groupe, puis les 5 américains arrivent sur scène. Ahhhh ça y est, enfin, Steven Tyler et Joe Perry, là devant moi, en chair et en os ! Et je deviens complètement taré lorsque le groupe s'élance sur « Love In An Elevator » qui n'est rien de moins qu'un de mes titres préférés du gang de Boston. Steven Tyler est déchaîne : malgré son âge, accoutré d'un chapeau et de vêtements amples aux couleurs chatoyantes, le frontman à la bouche lippue pête le feu. A ses côtés, Joe Perry joue toujours avec son air à la fois concentré et 'je m'en foutiste' et balance ses riffs caractéristiques. Steve et Joe multiplient les poses. Tom Hamilton, le bassiste blond est toujours égal à lui-même, sans extravagance et avec la discretion qui le caractérise. Il n'a pas vraiment changé, hormis quelques rides sur le visage. Par contre, Brad Whitford l'autre guitariste est méconnaissable avec sa casquette et ses allures de joueurs de PMU. J'arrive pas bien à voir le batteur Joe Kramer.
Le show sera excellent du début à la fin, sans temps morts et avec quelques petits interludes : les ballades bien sûr (« Cryin' », « I Don't Want To Miss A Thing » et l'indispensable « Dream On ») mais aussi une partie acoustique où Steven et Joe viendront jouer sur la partie avancée de la scène (en fait, ils seront quelques mètres derrière moi :)) pour un « Hangman Jury / Seasons Of Wither » sous une pluie très fine. Magnifique et émouvant. Joe prendra même le micro pour le blues « Stop Messin' Around », efficace et remuant à souhait. Le guitariste, chemise ouverte, se lâchera à un moment pour jouer avec un espèce d'instrument bizarre sur sa guitare, un peu comme aurait pu le faire un Jimmy Page. Sinon, vous pouvez jeter un coup d'oeil à la set-list ci-dessous pour voir les tubes qu'ils ont joué, autant vous dire que c'était la fête sur scène comme dans le public d'un bout à l'autre du show. Les rappels sur les éternels « Walk This Way » et « Train Kept A Rollin' » furent de feu. Et encore, il n'y a même pas eu « Mama Kin » ou « Dude (Is Like A Lady) ». Quelle performance ! Quelle satisfaction ! Enfin je les ai vus, et franchement avec un show pareil, je ne le regrette pas. Ces vieux alors, quelle pêche.

Set-list AEROSMITH :
Love In An Elevator (Pump, 1989)
Same Old Song And Dance (Get Your Wings, 1974)
Cryin' (Get A Grip, 1993)
Eat The Rich (Get A Grip, 1993)
I Don't Want To Miss A Thing (B.O.F. Armageddon, 1997)
Jaded (Just Push Play, 2001)
Rag Doll (Permanent Vacation, 1987)
Janie's Got A Gun (Pump, 1989)
Baby Please Don't Go (Honkin' On Bobo, 2004)
Hangman Jury / Seasons Of Wither (Get Your Wings, 1974)
Dream On (Aerosmith, 1973)
S.O.S (Too Bad) (Get Your Wings, 1974)
Livin' On The Edge (Get A Grip, 1993)
Stop Messin' Around (Honkin' On Bobo, 2004)
Sweet Emotion (Toys In The Attic, 1973)
Draw The Line (BDraw The Line, 1977)
Rappels :
Walk This Way (Toys In The Attic, 1973)
Train Kept A Rollin' (Aerosmith, 1973)



BLIND GUARDIAN (samedi 23 Juin 2007, AM) :
Après cette bourrasque, je traîne un peu sur l'aire du festival lorsque j'entend les power mélodies d'un groupe que je connais bien : BLIND GUARDIAN. Je me dirige sous une tente Marquee 1 bien remplie, en me mettant sur le côté j'arrive à voir la scène. BLIND GUARDIAN a sorti les classiques mais bien que j'aime les bardes teutons, passer après AEROSMITH et comparer le charisme de Steven Tyler à celui d'un Hansi, ça refroidit un peu. Fatigué, je regarde le show des allemands ... alors c'est difficile à juger, j'ai trouvé BLIND GUARDIAN sans réelle conviction et j'ai connu des shows bien meilleurs. Mais est-ce dû au fait de succéder à AERO ? Difficile à dire si ça venait du groupe ou de moi. Enfin, c'est toujours bon à prendre même si je les reverrai au Wacken dans un petit mois et demi et en tête d'affiche. Allez hop, dodo.



LAUREN HARRIS (samedi 23 Juin 2007, PM) :
On débute la journée avec un petit concert de Lauren Harris, la fille de Steve Harris, Dieu (de la basse) pour les intimes. Alors que nous verrons le papa ce soir, nous débutons avec la fille. En novembre dernier à Bercy, nous avions loupé la donzelle (tout comme TRIVIUM d'ailleurs) en première partie de MAIDEN ... donc ça m'intrigait de voir ce que faisait la fille Harris sur scène. Rien à voir avec le heavy metal d'IRON MAIDEN, il s'agit plutôt ici de heavy rock, la plupart du temps assez entraînant et inspiré de ce qui s'est fait dans ce domaine dans les années 80. D'ailleurs, même les musiciens sont marrants et carrément dans le style. Avec des potes, on rigolait un peu en inventant des sosies car le bassiste aux cheveux blancs ressemble au demi-frère d'U.D.O., le bassiste au demi-frère de Nikki Sixx (en moins charismatique) et le guitariste est un faux Zakk Wylde :))). Franchement, on n'a pas été sérieux sur ce coup-là, lol. Sur ce hard rock qui balance bien, Lauren est parfaitement dans son rôle de frontwoman. Elle a du charisme, elle bouge bien et a un joli brin de voix. On dirait qu'elle a déjà un peu d'expérience. Je pense qu'une Doro devait avoir cette allure lorsqu'elle a débute. Un bon petit concert à vivre en headbangant avec sa boisson à la main pour bien commencer cette journée. A revoir.

Après celà, on va manger un bout pour attaquer une après-midi bien riche. On repasse près de la main stage un peu après, il y a Lamb Of God : force est de constater que mon impression à leur sujet n'évolue pas par rapport à Bercy en novembre. C'est chiant, répétitif et aussi charismatique qu'une armée d'ours mutants. Je ne vais donc pas m'étendre sur le sujet et plutôt me diriger sous la tente Marquee 1 où doit se dérouler le show de SIRENIA.



SIRENIA (samedi 23 Juin 2007, AM) : :
Première fois que je verrai SIRENIA sur scène. Ce combo de metal goth/symphonique est mené par Morten Veland depuis 2001 après son départ de TRISTANIA. J'ai personnellement bien aimé leur dernier (et troisième) opus sorti en début d'année, Nine Destinies And A Downfall. Le premier avec leur nouvelle chanteuse, la blonde Monika Pedersen. Je ne connais pas les 2 précédents. Je me calle donc sur le côté de la scène afin d'assister au show. SIRENIA délivre un set bien carré, sympathique avec pas mal d'emphase. Les meilleures cartouches du dernier opus sont servies cet après-midi (« The Other Side », « One By One » ou « My Mind's Eye ») et quelques titres plus anciens (« Starcrossed » de l'album An Elixir For Existence de 2004 et « Meridian » et « Sister Nightfall » de At Sixies And Sevens, 2002). Les musiciens ne sont pas super expressifs même si Morten et Monika félicitent et remercient chaleureusement le public entre 2 morceaux. Monika quand à elle assure bien mais a tendance à avoir toujours un peu la même gestuelle (les devil horns récurrents par exemple ...) et aussi à ne pas savoir trop quoi faire quand il s'agit d'un moment plus instrumental ou quand c'est Morten qui chante. Quelques hésitations donc qui vont certainement s'estomper avec le temps et l'expérience. Nous pourrons vérifier celà en cette fin d'année où SIRENIA est prévu pour un passage parisien en première partie de THERION. Wait and see ...



STONE SOUR (samedi 23 Juin 2007, PM) :
Avec STONE SOUR, je m'apprête à entamer plusieurs heures de concentration sur le scène principale. En effet, 2 concerts lus tard, il y a HEAVEN & HELL et je voulais pendant STONE SOUR et LIFE OF AGONY profiter des mouvements de foule pour me mettre au premier rang. STONE SOUR je sais comme beaucoup qu'il s'agit du groupe de 2 SLIPKNOT. Le chanteur Corey Taylor en premier lieu, et le guitariste James Root (qui pour la petite histoire est le mec de Christina Scabbia de LACUNA COIL). Grosse surprise (je m'en souvenais plus) : Roy Mayorga (ex-SOULFLY) à la batterie avec sa coiffure particulière et crétée. Le concert démarre ironiquement sur l'intro de « The Final Countdown » (EUROPE). Musicalement, j'avais entendu un titre du groupe, une ballade et j'avais trouvé ça différent de SLIPKNOT ... mais bon, ce concert me prouvera encore une fois qu'il ne faut pas se baser sur un titre mainstream pour juger un groupe. STONE SOUR délivre un concert dynamique et même muni de passages assez violents. Il n'en faut pas une ni deux pour que des djeunz arrivent pour faire un gros moshpit au milieu de la foule. A ce moment-là, je suis juste derrière. Sur scène, Corey est en pleine forme et transpire, d'ailleurs en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, le voilà torse nu, dévoilant d'énormes tatouages. Ca doit le changer lui qui porte sa grosse combinaison avec SLIPKNOT. Beaucoup d'échanges avec le public entre les titres ('Y en a combien qui ont déjà vu STONE SOUR en concert' (--là je me cache-- :p), 'je veux des putains de jump dans cette fosse !'), beaucoup de fuck dans les phrases ... Corey pourrait faire un concours avec Ozzy ou Alexi Laiho. Moment d'accalmie, Corey prend sa guitare pour un moment plus acoustique sur un titre (« Through Glass » si j'ai bien compris). Mais juste après, à l'annonce de « Blotter », le gros moshpit se remet en branle. Gros concert de furieux apparemment même si je n'ai pu participer à la débauche pour méconnaissance du groupe. Grosse énergie même si j'accroche pas forcément.

Set-list STONE SOUR :
30/30-150 (Come What(ever) May, 2006)
Come What(ever) May (Come What(ever) May, 2006)
Made Of Scars (Come What(ever) May, 2006)
Reborn (Come What(ever) May, 2006)
Inhale (Stone Sour, 2002)
Your God (Come What(ever) May, 2006)
Monolith (Stone Sour, 2002)
Through Glass (Come What(ever) May, 2006)
Blotter (Stone Sour, 2002)
Hell & Consequences (Come What(ever) May, 2006)
Get Inside (Stone Sour, 2002)



LIFE OF AGONY (samedi 23 Juin 2007, PM) :
Life Of Agony est un groupe dont j'ai lu le nom assez régulièrement dans la presse metal à l'époque où elle s'intéressait à autre chose que du metal, comprenez vers le milieu des années 90. Je savais pas grand chose de ce combo, à part qu'il s'agit d'un groupe d'obédience un peu punk / alternative, qu'il y avait eu un album nommé Ugly qui avait bien marché (avec une pochette où y avait un gamin qui jouait à Jason le tueur) et qu'on en avait peu entendu parler ensuite pour cause de split. Mais c'était sans compter sur la fée 'reformation' qui dès 2003 a remis le groupe sur les rails. Je connaissais aussi un peu leur chanteur Keith Caputo pour sa participation à un titre du dernier WITHIN TEMPTATION (vu encore hier pendant la performance des bataves). Bon, je confirme que le style de LIFE OF AGONY n'a rien à voir avec le metal rock symphonique des hollandais. Ici, c'est du metal alternatif/core aux influences punk. Y a un guitariste à casquette qui dansotte et qui fait quelques jumps (Joey Z.) et un bassist avec un chapeau melon (Alan Robert). Keith arrive sur le premier titre dans un accoutrement haut en couleurs avec chemise verte et grosses lunettes ... avant de se transformer ensuite en une espèce d'Iggy Pop : torse nu, jeans et attitude un peu androgyne/contorsioniste. En tous cas, le chanteur n'hésites pas à un moment à descendre dans la fosse à photographes pour taper quelques pognes et aussi à demander si jamais quelqu'un voit un camarade par terre dans le moshpit de l'aider à se relever. Bien que ne connaissant pas le répertoire du groupe, j'ai trouvé une set-list et j'ai pu voir que les musiciens avaient fait la part belle à leur premier album, River Runs Red (qui date de 1993), ne laissant qu'un petit titre au fameux Ugly et surtout à leur dernier album en date Brocken Valley sorti il y a 2 ans. Pas fana pourtant du style, je dois avouer que j'ai trouvé ce concert assez amusant, même si l'attente d'HEAVEN & HELL se faisait pressante sur la fin.

Set-list LIFE OF AGONY :
Respect (River Runs Red, 1993)
This Time (River Runs Red, 1993)
Method Of Groove (River Runs Red, 1993)
Weeds (Get A Grip, 1993)
Lost At 22 (B.O.F. Armageddon, 1997)
Bad Seed (River Runs Red, 1993)
Love To Let You Down (Permanent Vacation, 1987)
River Runs Red (River Runs Red, 1993)
Through & Through (River Runs Red, 1993)
Underground (River Runs Red, 1993)



HEAVEN & HELL (samedi 23 Juin 2007, PM) :
Un grand moment arrive. Il s'agit du concert d'HEAVEN & HELL qui, pour ceux qui n'ont pas suivi, n'est rien d'autre que le BLACK SABBATH avec Ronnie James Dio et Vinnie Appice. Le line-up des albums Mob Rules et Dehumanizer quoi. Alors Dio est un grand monsieur, c'est vrai, je l'ai dit mille fois, et l'un des plus grands (par le talent) chanteurs de metal de tous les temps ... voire même de la rock music. Mais j'étais surtout impressionné de voir sur scène (à l'instar d'Ozzy le lendemain) 2 personnes qui ont fait le heavy metal. Il s'agit bien entendu des moustachus Tony Iommi (le guitariste gaucher et leader de BLACK SABBATH) et Geezer Butler, l'un de mes bassistes préférés et inventeur du nom BLACK SABBATH. Dans la catégorie légendes, je crois qu'on touche là au gratin cet après-midi. Si ce n'est la pluie qui est bien venue nous faire chier (je pense que c'était le concert le plus pénible à ce niveau), la performance était excellente et surtout ... forte en émotion, bien que trop courte à mon sens (j'aurai bien aimé « Lonely Is The World » en + par exemple). Dès l'intro (l'instrumental « E5150 »), les poils se hérissent. Devant moi, Geezer Butler, sa main pleine de doigts et sa basse magique ... arrrrggggg, un bassiste un vrai. Même si Geezer a vieilli, qu'il a une tenue de respectable Monsieur (une veste noire bien boutonnée) et qu'il a perdu de son dynamisme scénique, ben ça fait quelquechose. Et Tony Iommi, là bas, à droite de la scène ... LE guitariste aux riffs plombés, celui qui a inventé le riff heavy metal. Je suis comme en plein rêve. Le noir guitariste n'a jamais été non plus d'un enthousiasme débordant sur scène, laissant le champ libre à ses chanteurs (Ozzy, Dio et les autres) et l'âge n'arrange pas les choses, Tony n'exécutant que quelques pas d'avant en arrière, mais toujours avec cette façon très appliquée de jouer qu'il a toujours eue.
Evidemment, ça bouge bien du côté du Seigneur Dio qui ce soir encore du haut de la soixantaine tient le public dans sa main. Putain de chanteur, putain de frontman surtout à son âge. Comme convenu, la set-list fait la part belle aux classiques de l'ère Dio. L'album Dehumanizer est mis au rencart (dommage car un « Computer God » ou un « T.V. Crimes » sont de purs joyaux heavy) au profit du légendaire Heaven & Hell et de Mob Rules. L'arrivée sur le titre « The Mob Rules » est un grand moment. Mais il n'y eut que de grands moments : les « Children Of The Sea » et « Voodoo » émouvants, puissants et lancinants à souhait, des « Die Young » et « Neon Knights » bien heavy ... que c'est bon. Et je ne parle pas du terrible « Heaven & Hell » et de son riff implacable et qui personnellement me fait frémir encore plus que d'habitude par le fait de savoir qu'il est joué de la main de son géniteur. Ce titre, joué plus lourdement que d'habitude est le terrain propice à une participation du public emmené par Dio, et à un long solo de Tony. Voilà, j'ai vu aujourd'hui Iommi et Butler ... demain je vois Ozzy ... Verrais-je un jour la quartet Osbourne / Iommi / Butler / Ward pour un concert du BLACK SABBATH originel ? Va savoir. Mais ce soir, j'ai réalisé la moitié d'un de mes rêves.

Set-list HEAVEN & HELL :
Intro : E5150 (Mob Rules, 1981)
The Mob Rules (Mob Rules, 1981)
Children Of The Sea (Heaven & Hell, 1980)
I (Dehumanizer, 1992)
Voodoo (Mob Rules, 1981)
Falling Off The Edge Of The World (Mob Rules, 1981)
Die Young (Heaven & Hell, 1980)
Heaven & Hell (Heaven & Hell, 1980)
Rappels :
Neon Knights (Heaven & Hell, 1980)



KORN (samedi 23 Juin 2007, PM) :
Pas fan du tout de neo-metal, je m'apprétais pour rester accroché au premier rang (pour MAIDEN) à subir / supporter le groupe de Bakersfield. Bon, on va dire que je respecte KORN pour être depuis 14 ans le leader de ce mouvement mais jusque-là j'ai jamais accroché à leur musique. Alors j'essayais de me dire qu'au moins j'aurai vu un concert de KORN une fois dans ma vie. Il y a du monde sur scène et quelques musiciens ont une trace noire au visage : 2 batteries (!), 2 guitaristes, un claviériste, devant moi le bassiste Fieldy arborant un joli t-shirt IRON MAIDEN (la pochette de Killers) (qui a dit lèche-cul ?), au fond un étrange albinos aux cheveux longs qui fait quelques percus et quelques parties de chant plus hargneuses ... et enfin Sieur Jonathan Davis, le frontman dreadlocké du groupe qu'on ne présente plus. Celui-ci se promène souvent sur la scène en chantant quand il ne s'accroche pas à un espèce de guidon porte-micro représentant le buste d'une femme en argent. Le show est dynamique et je vois au loin ou sur les écrans que ça s'agite bien dans le public. Devant moi, Fieldy se dandine avec sa basse et son bandana à la Mike Muir. Il a fort à parier que ce dernier est fan de MAIDEN car non content d'arborer le t-shirt, il s'autorisera quelques intermèdes Maideniens entre quelques morceaux : le passage calme à la basse de « Rime Of The Ancient Mariner » et l'intro de « Killers ». Jonathan fait le show chantant rage et conviction les titres successifs, sans oublier le fameux passage où il arrive sur scène avec sa cornemuse. Autre clin d'oeil au 'metal', le mix effectué entre un titre (« Shoots And Ladders » si j'ai bien compris) et le « One » de METALLICA. Bon, c'est sûr que quand on n'est pas fan, on peut pas vraiment parler des titres joués (même si j'ai trouvé une set-list, voir ci-dessous). Le concert lui fut dynamique mais sur la fin, j'attendais le final. Moment d'ambiance assez particulier, tout le public qui chante 'Y'all want a single, say fuck that, fuck that, FUCK THAT SHIT !!' avec les doigts en l'air sur le fameux « Y'll Want A Single » ... ce fut assez marrant. Voilà, KORN ... sympa mais pas ma came, désolé.

Set-list KORN :
Here To Stay (Untouchables, 2002)
Twist (Life Is Peachy, 1996)
Good God (Life Is Peachy, 1996)
Coming Undone (See You On The Other Side, 2005)
Falling Away From Me (Issues, 1999)
Somebody Someone (Issues, 1999)
Right Now (Take A Look In The Mirror, 2003)
Shoots And Ladders (Korn, 1994)
Divine (Korn, 1994)
Got The Life (Follow The Leader, 1998)
Evolution (Evolution, 2007)
Bad Seed (Take A Look In The Mirror, 2003)
Love To Let You Down (See You On The Other Side, 2005)
River Runs Red (Follow The Leader, 1998)
Through & Through (Korn, 1994)
Underground (Korn, 1994)



IRON MAIDEN (samedi 23 Juin 2007, PM) :
IRON MAIDEN (qui est mon groupe chouchou comme vous le savez tous) est actuellement le combo vu le plus souvent sur scène par ma petite personne. Sauf que là, au lieu de faire le Powersylv frustré au fin fond du P.O.P.B. plein à craquer, je suis resté dans les premiers loges afin de me rincer les mirettes. Ben oui, avoir entre autres loupé DIMMU BORGIR (sacrifice) alors espérons que ça ne sera pas pour rien ! Je suis toujours au premier rang à gauche, et il y a donc de fortes chance que je sois devant Dave Murray, le guitariste au visage lunaire. Eh, eh, ça a pas loupé. Je me prépare enfin à vivre mon premier concert de MAIDEN intégralement au premier rang, quelle chance ! Le groupe tourne ici dans le cadre de son Matter Of The Beast Summer Tour 07, habile jeu de mot entre les titres de 2 albums (A Matter Of Life And Death sorti il y a un an, et le légendaire The Number Of The Beast) ... ben oui, on fait le prolongement de la tournée précédente mais aussi la célébration des 25 ans de la sortie du disque de la Bête. Tout un programme. Après installation de la scène (comme de coutume), un introductif « Doctor Doctor » (U.F.O.) retentit (comme de coutume) suivi du morceau classique habituel (comme de coutume) puis les musiciens déboulent, Steve Harris en tête ... le bassiste leader est toujours en grande forme, franchement je sais pas comment il tient ce rythme et cette tonicité, chapeau. Et puis quand il vous regarde dans les yeux en chantant, aaaaaarrrggggggg, souffle coupé le Powersylv (aaaahhhh ai vu Dieuuuuu, et il a vu aussi son serviteur, aaaaaaaaah). Puis les autres. Effectivement, devant moi, il y a la paire magique Dave Murray/Adrian Smith. Le Dave toujours souriant avec ses mimiques habituelles (le lever de bras lorsqu'il vient de fretter la fin d'un riff, les petits hochements de tête en regardant le public ...), et puis Adrian Smith, un guitariste que je respecte par dessus tout tant son apport mélodique a été (et est toujours) crucial dans le groupe. Quelle joie de penser que dans un an la tournée du groupe mettra en avant Powerslave / Somewhere In Time / Seventh Son, on en frémit déjà. Au loin, Janick Gers, la ballerine agitée qui viendra de temps en temps voir ses camarades. Y bien un Nicko qui tambourine de façon subtile mais efficace ses fûts (du moins on devine). Puis bien évidemment, le Maître de Cérémonie, Bruce Dickinson, dont le vetement noir est aussi sobre que ces paroles ce soir. Ben oui, il a été moins loquace que les autres fois. Il est revenu sur la tournée future justement ('qui aura un petit air égyptiens' ... arrrrrgggggg), sur le fait que cette tournée rend hommage aussi à The Number Of The Beast (en introduisant « Children Of The Damned ») et fait une habituelle présentation de ses compères pendant les rappels.
Niveau set-list, ouf, ils ont évité le truc indigeste qui a consisté à jouer tout le dernier et excellent album en entier du début à la fin, ce qui fait que ce concert était aussi beaucoup plus aéré, laissant davantage place à quelques surprises. La meilleure fut à mon sens cet émouvant mais dynamique « Children Of The Damned » ... depuis le temps que je le voulais celui-là ! Grosse émotion. Le reste fut assez classique car entre les titres du dernier opus (je pense que « The Reincarnation Of Benjamin Breeg », « Brighter Than A Thousand Suns » et « These Colors Dont Run » sont définitivement mes titres préférés de A Matter ...) nous avons eu un « Wrathchild » qui le fait toujours autant en live, un « The Trooper » de feu avec Bruce, sa tenue rouge caractéristique et son drapeau, et les énormes « Fear Of The Dark », « The Number Of The Beast », « Run To The Hills » ... Sur « Iron Maiden », on retouve le Eddie dans son tank, impressionnant depuis le premier rang, puis « The Evil That Men Do » en rappel prend des airs anti-millitaristes avec le Eddie mobile, son casque et sa mitraillette qui vient mettre le souk sur scène. Le final sur le génial « Hallowed Be Thy Name » fut de toute beauté. Grand concert de MAIDEN, largement plus convaincant à mon sens que le dernier Bercy. Là dessus, je peux aller manger un peu, boire et me coucher car une journée encore plus rude nous attend demain, toujours au premier rang bien sûr :).

Set-list IRON MAIDEN :
Different Worlds (A Matter Of Life And Death, 2006)
These Colors Dont Run (A Matter Of Life And Death, 2006)
Brighter Than A Thousand Suns (A Matter Of Life And Death, 2006)
Wrathchild (Killers, 1981)
The Trooper (Piece Of Mind, 1983)
Children Of The Damned (The Number Of The Beast, 1982)
The Reincarnation Of Benjamin Breeg (A Matter Of Life And Death, 2006)
For The Greater Good Of God (A Matter Of Life And Death, 2006)
The Number Of The Beast (The Number Of The Beast, 1982)
Fear Of The Dark (Fear Of The Dark, 1992)
Run To The Hills (The Number Of The Beast, 1982)
Iron Maiden (Iron Maiden, 1980)
Rappels :
2 Minutes To Midnight (Powerslave, 1985)
The Evil That Men Do (The Number Of The Beast, 1982)
Hallowed Be Thy Name (The Number Of The Beast, 1982)



BLACK LABEL SOCIETY (dimanche 24 Juin 2007, PM) :
Je connais Zakk Wylde bien évidemment dans le rôle non négligeable qu'il joue auprès d'Ozzy Osbourne depuis19 ans maintenant, mais je ne connais pas BLACK LABEL SOCIETY. J'avais vu Zakk sur scène à mon premier Wacken il y a 7 ans et ça ne m'avait pas trop plu. Je me suis dit que j'allais laisser une seconde chance au guitariste et à son groupe, d'autant que j'ai entendu quelques extraits depuis ... bah c'est pas dégueux. Disons qu'il faut aimer le lourd et le graisseux. Zakk arrive sur scène bien acclamé et attendu, avec ses airs d'homme des cavernes metal. Ses compagnons ne sont pas mieux :). Il a entre les mains sa fameux guitare à spirales si caractéristique mais on le verra avec une autre qui ressemble étrangement à celle de Randy Rhoads (guitare noire à pois blancs). Zakk est en forme, il est assez charismatique. Les titres pulsent bien et mettent l'ambiance ... c'est pas mal et je me dis qu'il faudra bien que je m'y mette un jour. J'ai eu la chance pendant ce concert de retrouver la petite espagnole qui était à côté de moi à AEROSMITH et avec qui j'ai fait connaissance, il s'avère qu'elle est une grande fan du groupe et elle m'a conseillé le dernier opus. Entre les morceaux, Zakk se tape souvent le poitrail comme un ours et remercie même Dieu parfois. Sur un des titres vers la fin du concert, séquence émotion lorsqu'il s'avance sur le côté de la scène pour rejoindre un enfant et lui faire jouer de la guitare. Bonne ambiance que ce concert de BLS. Promis, j'essaierai d'en écouter sur CD. Ci-dessous une set-list glannée sur le web.

Set-list BLACK LABEL SOCIETY :
New Religion (Shot To Hell, 2006)
Been A Long Time (Mafia, 2005)
Suffering Overdue (The Blessed Hellride, 2003)
Bleed For Me (1919 Eternal, 2002)
Suicide Messiah (Mafia, 2005)
Fire It Up (Mafia, 2005)
Black Mass Reverends (Shot To Hell, 2006)
Concrete Jungle (Shot To Hell, 2006)
Stillborn (The Blessed Hellride, 2003)



HAMMERFALL (dimanche 24 Juin 2007, PM) :
Un concert d'HAMMERFALL, il est clair que c'est toujours un peu pareil et pourtant certains fans comme moi ne les louperaient pas quand l'occasion se présente. Car HAMMERFALL, c'est marrant sur scène, y a toujours la dose d'hymnes, les zicos jouent avec enthousiasme, c'est le 'true' metal dans ses plus beaux clichés ... et j'aime bien. Cette prestation du Graspop me donne l'occasion de voir pour la première fois le groupe avec son nouveau bassiste Fredrik Larsson (enfin, nouveau/ancien bassiste puisqu'il jouait sur Glory To The Grave avant l'arrivait de Magnus Rosen ... quil remplace maintenant). Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'entre les 2 bassistes, c'est le jour et la nuit. Magnus qui était excentrique, toujours sur le devant de la scène à grimacer et faire le fou manque cruellement et le plus réservé Fredrik a loin d'avoir son charisme. Aussi, même si Joacim, Oskar, Stefan et Anders sont toujours au niveau, on sent qu'il manque un truc énorme sur la scène. Tant pis, il va falloir s'y faire. Avec en fond un Hector tiré de la pochette de Threshold, le dernier album sorti l'an dernier, les Templiers de l'Acier démarrent justement le show sur le premier titre éponyme de ce disque. Ambiance assurée pour démarrer un concert qui semble assez court (9 titres + 2 en rappel) mais bourré d'hymnes qui fond mouche dans le public et qui font headbanger les tignasses. Threshold et Crimson Thunder sont les albums les plus représentés avec chacun leurs morceaux emblématiques ... alors que les 2 premiers opus Glory To The Brave et Legacy Of Kings sont peu présents, HAMMERFALL s'est donc concentré sur son répertoire le plus récent. Le groupe est en forme, le public aussi qui répond bien, il faut dire qu'HAMMERFALL est depuis très longtemps une valeur sûre notamment dans le nord de l'Europe. Le concert fut bon enfant et Joacim n'a pas manqué de solliciter l'auditoire (- en introduction du morceau « Hammerfall » - 'Voici le titre d'un morceau que vous allez facilement deviner ... nous ne sommes pas IRON MAIDEN, nous ne sommes pas SLAYER ... nous sommes ...'). Un concert comme on aime mais l'absence de Magnus, de son jeu de scène et de son style a enlevé un des attraits scéniques à notre troupe suédoise.

Set-list HAMMERFALL :
Threshold (Threshold, 2006)
Templars Of Steel (Renegade, 2000)
Riders On The Storm (Crimson Thunder, 2002)
Renegade (Renegade, 2000)
Blood Bound (Chapter V - Unbent, Unbowed, Unbroken, 2005)
The Fire Burns Forever (Threshold, 2006)
Let The Hammer Fall (Legacy Of Kings, 1998)
Crimson Thunder (Crimson Thunder, 2002)
Hammerfall (Glory To The Brave, 1997)
Rappels :
Natural High (Threshold, 2006)
Hearts On Fire (Crimson Thunder, 2002)



CHILDREN OF BODOM (dimanche 24 Juin 2007, PM) :
Là, c’est la partie « sport de haute compétition (contre la barrière, et ça sera pareil pour SLAYER) » qui commence. Le concert d'HAMMERFALL, c'était les vacances à côté de ce qui se prépare. Car la venue d’un groupe aussi adulé que les CHILDREN OF BODOM provoque toujours de gros mouvements de foules et on peut dire que là, j’étais au cœur de l’action. Le concert m’a paru court et il a duré moins d'une heure. Il n'y aura donc pas d'artifice cette fois comme l'an dernier (voiture sur scène avec les phares etc ...) : ici, c'est comme à Bercy, sobriété mais efficacité. D'ailleurs j'ai eu un peu l'impression de revivre leur concert de novembre dernier sauf qu'ici, il y avait des furieux autour de moi et que j'ai été compressé comme un citron à plusieurs reprises, sans parler des coups d'oeil à l'arrière pour ne pas me prendre un slammer sur la gueule. Toujours beaucoup d'énergie sur scène les COB, le premier de la troupe Alexi Laiho a moins glavioté que d'habitude mais est toujours aussi friand des 'fuck' qui arrive à mettre plusieurs fois dans ses phrases et à toutes les sauces. Pendant les chansons, celui-ci fait mumuse avec ses camarades, on sent le groupe soudé et Alexi est heureux de précéder non seulement SLAYER mais aussi OZZY. Les hits et les riffs défilent comme les balles d'une mitraillette même si plusieurs classiques manquent à l'appel et que nous n'aurons eu droit qu'à 1 titres des 2 premiers superbes album, Something Wild et Hatebreeder. « Angel Don't Kill » plus lent permet de se reposer en milieu de set, mais pour le reste, c'est du béton armé. Les COB sortent de scène acclamés et il n'y aura pas beaucoup de mouvements de foule car les mêmes têtes qui se sont déchaînées pendant cette petite heure restent pour SLAYER.

Set-list CHILDREN OF BODOM :
Hate Me (Follow The Ripper, 2001)
Children Of Decadence (Follow The Ripper, 2001)
Chokehold (Hate Crew Deathroll, 2003)
Living Dead Beat (Are You Dead Yet ?, 2005)
Angels Don't Kill (Hate Crew Deathroll, 2003)
In Your Face ! (Are You Dead Yet ?, 2005)
Are You Dead Yet ? (Are You Dead Yet ?, 2005)
Needled 24/7 (Hate Crew Deathroll, 2003)
Mask Of Sanity (Follow The Ripper, 2001) / Deadnight Warrior (Something Wild, 1997)
Everytime I Die (Follow The Ripper, 2001)
Downfall (Hatebreeder, 1999)



SLAYER (dimanche 24 Juin 2007, PM) :
Comme mentionné plus haut, au niveau de l’agitation, je n’étais pas au bout de mes peines après CHILDREN OF BODOM. Car avec SLAYER, ça allait être une belle boucherie également. Plus encore même. De toute façon, la musique de SLAYER est propice au massacre en règle et ça fait 25 ans que les Californiens provoquent l’euphorie destructrice à grands coups de thrash comme ils savent si bien le faire. Troisième fois que je vois SLAYER sur scène en 4 ans (ce n’était que justice après 13 ans d’attente) et je ne m’en lasse pas. Le concert de Bercy en novembre dernier avait été super et le peu de monde avait fait que j’avais pu suivre le show peinard depuis le 2è rang … ici, il faudra jouer à l’équilibriste et résister aux slammers et autres pogoteurs pour réussir à prendre quelques clichés de Kerry King & Co. La performance de SLAYER fut comme d’habitude sans faille avec l’habituelle intro sur « Darkness Of Christ » embrayée sur le destructeur « Disciple ». Et la set-list un gros best of parsemé des cartouches les plus notoires du dernier album, le furieux Christ Illusion. Les grands moments furent nombreux, notamment « War Ensemble » avec Tom qui gueule le titre et le refrain repris par le public, l’ancêtre « Die By The Sword » qui me rappelle toujours des putains de souvenirs (même si j’aimerai que d’autres morceaux de Show No Mercy que celui-là ou « The Antichrist » soient joués … « Evil Has No Boundaries » par exemple). Les lourds « Mandatory Suicide », « Seasons In The Abyss » (quel putain de titre) et « Dead Skin Mask » permettent d’aérer le concert en insistant sur la puissance. Et c’est par la triplette « Raining Blood » / « South Of Heaven » / « Angel Of Death » que SLAYER termine la grand messe. Nous aurons pu admirer une fois de plus pendant ce show la technique imparable de Dave Lombardo, la dextérité des duellistes Kerry King et Jeff Hanneman (chacun de leur côté) … et aussi le charisme d’un Tom Araya qui nous aura gratifié de moults sourires. Qui a dit que SLAYER ne rimait plus avec « tueurs » ?

Set-list SLAYER :
Intro : Darkness Of Christ (God Hates Us All, 2001)
Disciple (God Hates Us All, 2001)
War Ensemble (Seasons In The Abyss, 1990)
Jihad (Christ Illusion, 2006)
Die By The Sword (Show No Mercy, 1983)
Spirit In Black (Seasons In The Abyss, 1990)
Cult (Christ Illusion, 2006)
Mandatory Suicide (South Of Heaven, 1988)
Seasons In The Abyss (Seasons In The Abyss)
Supremist (Christ Illusion, 2006)
Eyes Of The Insane (Christ Illusion, 2006)
Dead Skin Mask (Seasons In The Abyss, 1990)
Raining Blood (Reign In Blood, 1986)
South Of Heaven (South Of Heaven)
Angel Of Death (Reign In Blood, 1986)



OZZY OSBOURNE (dimanche 24 Juin 2007, PM) :

PS : désolé pas de photo d'Ozzy à mon grand regret ... on nous a interdit d'en prendre. Même sur le site officiel du festival vous n'en trouverez pas. Devinez qui est à l'origine de cette interdiction de merde, ça commence par 'sha' et ça finit par 'ron'.

Voir Ozzy sur scène restait jusque-là un rêve presqu’ inaccessible. Ces dernières années, on a résumé son activité à la pitoyable série The Osbournes (qui, je le rappelle, a été tournée alors qu’il était sous médicaments) et à l’organisation de la Ozzfest. Le Madman s’était fait très rare à la fois sur scène et sur album. L’annonce de son show au Graspop avait été un élément déclencheur de ma présence à ce festival, tant Ozzy reste une icône du metal. On pourrait même dire qu’il s’agit du premier chanteur de metal de l’histoire finalement (ben oui, BLACK SABBATH étant le géniteur historique de notre musique). Le must aurait été de voir BLACK SABBATH avec Ozzy sur scène, mais là, c’est avec son groupe solo que nous le retrouvons. Avec l’indispensable Zakk Wylde, l’ex-FAITH NO MORE Mike Bordin à la batterie, un nouveau bassiste aussi poilu que Zakk et le jeune claviériste Adam Wakeman (le fils du musicien de YES, Rick Wakeman, qui avait contribué naguère aux parties de claviers du Sabbath, Bloody Sabbath du Sabbath Noir). Il faut dire que le Madman a un nouvel album dans sa besace (depuis 5 ans qu’on attendait) et que cet opus est plutôt pas mal (le meilleur à mon sens depuis No More Tears). Il n’en jouera que 2 titres ce soir, comme nous allons voir. Nous attendons avec émotion (le maître-mot de ce concert pour moi) l’arrivée du Maître alors que le soleil commence à décliner … puis à un moment, nous l’entendons à plusieurs reprise parler depuis la scène (« You ouh, I can hear youuuu »). Quel farceur cet Ozzy. Mais quand va-t-il enfin arriver ?
Puis le moment crucial arrive : les regards sont rivés vers la scène dès que le début de « Carmina Burana » retentit. Le souffle coupé, nous attendons et la tension est palpable. Puis les musiciens prennent place, Ozzy à la fin arrive, tout de noir vétu avec ses mimiques habituelles. Une grosse émotion m’étreint moi qui suit dans les premiers rangs : il est là, devant, à quelques mètres de moi ! Je peux vous dire que l’émotion est au rendez-vous, presque autant que la première fois que j’ai vu MAIDEN avec Bruce (c’est dire). On démarre avec un « Bark At The Moon » dantesque où Ozzy commence un peu à nous faire quelques fameux sauts dont il a le secret. Ozzy est heureux et il nous fera de nombreux sourires tout au long du show : l’image que j’ai de lui ce soir rejoint ce que j’ai lu dans sa biographie récemment, où il explique que sa vie, c’est être sur scène devant ses fans et que là, il redevient un enfant. C’est carrément ça, c’est un bambin que nous avons devant nous. Un bambin qui a de l’âge quand même avec son allure un peu balourde et caractéristique, quand il va et vient d’un côté à un autre de la scène en s’écriant (j’ai pas compté le nombre de fois où il a dit ça) : « I can’t fucking hear you ». Mythique. Et c’est un malheureux vigile pas loin de moi devant la scène qui servira de défouloir à Ozzy puisqu’il se prendra plusieurs seaux d’eau … le vigile trempé jettera à un moment avec un grand rire un rouleau de papier toilette à un Ozzy qui ne demandait pas mieux :).
Ce fut la fête tout au long du set, avec énormément de classiques surtout extraits de monuments que sont Blizzard Of Ozz (1980) et No More Tears (1991), 2 gros succès d’Ozzy. « Road To Nowhere » fut particulièrement émouvant avec le public qui reprend la dernière phrase du refrain comme un seul homme (… « leads to me ! ») devant un Ozzy heureux. Uniquement « Believer » pour Diary Of A Madman et aucun titre d’un de mes albums chouchous, The Ultimate Sin, dommage. Mais regardez un peu cette set-list en bas … et rêvez. Zakk Wylde est en grande forme aussi, j’ai été ému par la grande tendresse entre Ozzy et lui. Une complicité, je dirais même un lien quasi-filial. On verra Zakk jouer à genoux devant celui qui lui a tant apporté (avec headbanging à la clé sur la fin du terrible « Suicide Solution »), il y aura même une bonne embrassade (petite larme). Zakk est bien acclamé aussi par le public et se fendra d’un solo (dont une partie sera reprise de celui du regretté Randy Rhoads) avec guitare sur le dos ou jouée avec les dents. Terrible. Le set du Madman se termine sur l’immortel « Paranoid » (nous aurons eu droit en début de show au gigantesque « War Pigs »). Je suis sorti de ce concert avec le sentiment d’avoir participé à quelque chose d’unique, que je ne revivrai jamais probablement. Heureux, fatigué après toute cette après-midi d’attente et de défoulement. J’aurai malgré tout repris une petite lampée d’Ozzy pensais-je en moi-même, tout en me dirigeant vers la tente pour le rangement et le retour au bus. Ce Graspop aura donc tenu toutes ses promesses avec quelques combos légendaires que je rêvais de voir au moins une fois dans ma vie. Le Wacken a intérêt à faire fort après ça. Bon, l’an prochain, s’ils remettent ça avec MOTLEY CRUE, AC/DC et JUDAS PRIEST (et pourquoi pas un petit MEGADETH, METALLICA ou KISS qui me manquent bien), j’y retourne !

Set-list OZZY OSBOURNE :
Intro : Carmina Burana
Bark At The Moon (Bark At The Moon, 1983)
Mr. Crowley (Blizzard Of Ozz, 1980)
Not Going Away (Black Rain, 2007)
War Pigs (BLACK SABBATH - Paranoid, 1970)
Believer (Diary Of A Madman, 1981)
Road To Nowhere (No More Tears, 1991)
Suicide Solution (Blizzard Of Ozz, 1980)
solo Zakk Wylde
I Don’t Know (Blizzard Of Ozz, 1980)
Here For You (Black Rain, 2007)
No More Tears (No More Tears, 1991)
I Don’t Want To Change The World (No More Tears, 1991)
Rappels :
Mama I’m Coming Home (No More Tears, 1991)
Crazy Train (Blizzard Of Ozz, 1980)
Paranoid (BLACK SABBATH - Paranoid, 1970)