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Festival
Wacken Open Air 2006
Par : Powersylv




Comme chaque année, Août rime avec Wacken Open Air. Ce rendez-vous devenu traditionnel pour Nightfall promettait beaucoup et nous étions ravis non seulement à l’idée de retrouver l’ambiance si caractéristique du fest (allemands bourrés, organisation excellente et délires purement germano-metalliques), mais aussi à l’idée d’assister à une grande soirée spéciale SCORPIONS (avec surprises et invités en perspective) le jeudi soir, au passage de WHITESNAKE (et de sa légende David Coverdale) et à d’autres grands moments comme la re-formation exceptionnelle d’EMPEROR ou le très attendu retour des vétérans de CELTIC FROST. D’un autre côté, Internet nous informe que le temps n’allait pas être forcément clément, et nous avions tous en tête les conditions météo exécrables de l’édition 2005 (pluies à répétition, boues et fanges ...), une année qui a été très fatigante et salissante.

Pour la troisième année, nous partons de Paris le mardi soir afin de rouler de nuit – ce qui nous permet d’arriver le mercredi midi, d’éviter les heures d’affluence, de pouvoir planter nos tentes et nous installer tranquillement. Dans la matinée, nous retrouvons des amis de Dijon sur une aire de repos allemande. Le temps est incertain à notre arrivée. Certains festivaliers sont déjà dans l’ambiance. Il faut dire qu’un match de foot est organisé à 16H00 opposant une équipe Wacken à l’équipe (apparemment une gloire locale) de St Pauli. Nous n’avons pas assisté à ce match, notre arrivée ayant été perturbée par de nouvelles consignes d’organisation. Le mercredi après-midi, tout était fin prêt et la journée s’est achevée au camping, entre amis, d’autres parisiens et marseillais nous ayant rejoint entre temps.

Le jeudi, la journée est consacrée à quelques manœuvres de ravitaillement au supermarché du coin, pris d’assaut par les hordes de metalleux que l’on revoit partir avec des packs de bières (souvent). C’est aussi le retrait des places, backstages et accréditations presse (ben oui). Lors de l’attente aux accréditations, une bonne pluie s’abat sur nous (j’avais bien fait de prévoir des bottes et un ciré à côté des vêtements d’été). Une autre averse beaucoup plus petite aura lieu le lendemain pendant le concert de DANKO JONES, mais à part ça, très beau temps sur le site. Pas de grosse canicule comme les éditions 2003 et 2004, juste ce qu’il faut avec un beau ciel bleu pourvu de quelques nuages pour atténuer la morsure du soleil. Le jeudi après-midi, c’est aussi le premier passage à l’espace Metal Market (on entend au loin la prometteuse balance de SCORPIONS). Toujours bien fournis, les stands présentent t-shirts, badges, disques et d’autres babioles et objets divers (totems africains, tapis, joailleries ...). Sous la plus grande tente (2.50 euros l’entrée), on y trouve comme d’hab de multiples stands de disques, DVD, etc, avec la plupart du temps des prix hors concurrence par rapport à ce que l’on peut trouver en France. Exemples (mes achats) :
- DORO « Warrior Soul », édition digipack : 14.99 euros
- TRIBUTE TO SCORPIONS (Nuclear Blast), digipack : 12.00 euros
- DVD AMON AMARTH “Wrath Of The Norsemen”, edition deluxe : 23 euros
- DVD Bruce Dickinson “Anthology” : 21 euros
- DVD Wacken 2005 : 20 euros

L’aire du festival proprement dite avec l’accès aux scènes a lieu à 18H. Nous retrouvons les scènes habituelles (cf. les comptes rendus des précédentes éditions), les backstages et quelques aménagements étranges (mise en place surprenante de barreaux entre les artistes et fans au stand des dédicaces ( ?)). Nous nous avançons vers le True Metal Stage (seule scène active le jeudi soir) pour la soirée A NIGHT TO REMEMBER. Une soirée qui vient de commencer puisque le premier groupe se fait entendre ... une soirée dont nous allons précisément nous souvenir.





FASTER INFERNO featuring Tyson Schenker (jeudi 3 Août 2006, PM) :
Cette soirée se déroule sous le signe du groupe SCORPIONS (à part pour VICTORY) et le premier groupe est FASTER INFERNO, un groupe où s’illustre à la guitare Tyson Schenker, fils de Michael Schenker (et donc neveu de Rudolf des SCORPIONS). Je me demande encore si celui-ci est un véritable membre du groupe à part entière vu l’intitulé du groupe (FASTER INFERNO featuring Tyson Schenker) ou s’il est invité ... toujours est-il que FASTER INFERNO est un jeune groupe. Un jeune combo qui pratique un hard rock plutôt basique. Tyson Schenker ressemble pas mal à son père dont il a adopté le look récent : positionné à la gauche de la scène, bonnet sur la tête, lunettes de soleil. Le chanteur Matt Taylor habillé d’une chemise blanche à motifs, cheveux et barbe au vent est efficace. Il chante bien et pousse quelques gueulantes bien senties. Il y a aussi le bassiste Gianzo, avec une jolie coupe afro comme le chanteur de THE MARS VOLTA et Phill France le batteur. Tout ce beau monde délivre un hard rock authentique et aux nombreuses influences 70ies. La tenue de scène est sympa sans en faire trop. Quand on regarde Tyson jouer, on sait de qui il tient, y a pas de doute là dessus. Le groupe tient la scène pendant un bon 20 minutes. Un bon apéritif en somme.



VICTORY (jeudi 3 Août 2006, PM) :
Nous avions pu apprécier la musique de VICTORY, groupe allemand des années 80 qui avait marché sur les traces de SCORPIONS, lors du Wacken 2003. A l’époque, le groupe s’était reformé avec l’un de ses chanteurs historiques, Charlie Huhn et le batteur Fritz Randow (ex-SAXON). Aujourd’hui, c’est un nouveau batteur mais surtout un nouveau chanteur, Jioti Parcharidis qui tient le devant de la scène. Celui-ci s’est illustré sur le récent album Fuel To The Fire qui n’est autre qu’un best of re-enregistré avec le line-up actuel. Dans cette équipe actuelle apparaît comme il y a 3 ans le guitariste Herman Frank, sympathique, souriant et prenant quelques poses : cet ex-ACCEPT était d’ailleurs de la partie lors de la re-formation du groupe d’Udo Dirkschneider l’an dernier ici même. VICTORY nous a réservé ce soir un concert bien sympa à défaut d’être incontournable. Les chansons interprétées ce soir figurent sur Fuel To The Fire ... mais font également la part belle à l’un des disques cultes du combo, Temples Of Gold (1990). Autant de titres bien prenant qui font remuer les popotins. Les titres de Temples Of Gold enserrent la jolie ballade « On The Loose » de 1989. Le son est puissant, le jeune chanteur Jioti assez charismatique et Herman Frank se lâche un peu, pointant du doigt parfois des visages qu’il reconnaît dans le public. L’autre guitariste et fondateur du groupe, Tommy Newton se débrouille bien également. Le show est sympa, on verra même les premiers slammers du festival et même une festivalière peu farouche derrière moi qui sortira les nénés :), héhé. VICTORY nous sort ainsi trois quart d’heure de show d’un hard’n heavy fort agréable. Savoir si ces vétérans sauront exploiter un nouveau souffle pour relancer leur carrière au moins en Allemagne après toutes ces années perdues, pourquoi pas ?

Set-list VICTORY (incomplète) :
Take The Pace (Temples Of Gold, 1990)
Backseat Rider (Temples Of Gold, 1990)
Standing Like A Rock (Temples Of Gold, 1990)
On The Loose (Culture Killed The Native, 1989)
Temples Of Gold (Temples Of Gold, 1990)
Don’t Tell No Lies (Temples Of Gold, 1990)



MICHAEL SCHENKER GROUP (jeudi 3 Août 2006, PM) :
On ne présente plus la légende Michael Schenker, encore moins en Allemagne. Aujourd’hui et après des années 90 très difficiles, celui qui fut une influence majeure pour nombre de guitaristes hard et metal a l’air de reprendre du poil de la bête. C’est le M.S.G. nouvelle mouture qui est là ce soir, exactement celui que nous avions vu à Paris quelques semaines plus tôt. D’ailleurs, à une exception près (le premier titre « Cry For The Nations »), la set-list est rigoureusement la même ce qui promet une bonne heure et demi de show. Michael Schenker se cantonne discrètement sur le côté gauche de la scène, laissant l’essentiel de l’espace à ses compères (dûr à photographier le Michael). C’est surtout le bassiste rasé avec ses tresses qui fait le spectacle : en faisant tourner ses tresses tel un hélicoptère, en galopant partout, il s’agit d’une véritable attraction. Et en plus il improvise un solo sur l’instrumental « Into The Arena », avec une incursion dans le « Eleonor Rigby » des BEATLES, à un moment il utilise un espèce de manche de violoncelle sur un titre ... il en viendrait à eclipser Jari Tiura, le chanteur fraîchement débarqué et qui est plus sûr de lui qu’à Paris. Croisement entre Jorn Lande et Timo Kotipelto, on ne va pas dire que le finlandais tient le public dans sa poche mais sa performance est honnête. Le claviériste est aussi guitariste parfois et fait de temps en temps mumuse avec le bassiste sous l’oeil bienveillant et protecteur de Michael. Pas vraiment de fausse note ce soir le Schenker, à part peut-être sur l’intro de « Into The Arena » » où il se rendra compte que la guitare qu’on lui a refilé n’est pas accordé ... du coup, il demandera un petit break pour l’accordage. Ah ces roadies, ils pensent qu’à déconner. Dire qu’il y a quelques années il aurait fait un caca nerveux le guitariste. Bon, sinon, on a eu droit à un show presque identique que le parisien, avec beaucoup de classiques d’U.F.O., des premiers albums du M.S.G., quelques titres du petit dernier, un « Arachnophobia » qui fait cavalier seul dans un rappel tonitruant avec « Doctor Doctor » et le très heavy « Rock Bottom ». Pendant le concert, la nuit tombe à point pour un show de SCORPIONS dantesque et tout en couleurs.

Set-list M.S.G. :
01-Cry For The Nations (The Michael Schenker Group, 1980)
02-Ready To Rock (M.S.G. II, 1981)
03-Let It Roll (U.F.O., Force It, 1975)
04-Dust To Dust (Tales Of Rock’n Roll, 2006)
05-ove Trade (Tales Of Rock’n Roll, 2006)
06-Shadow Lady (Tales Of Rock’n Roll, 2006)
07-et It Roll (U.F.O., Lights Out, 1977)
08-Into The Arena (instr.) (The Michael Schenker Group, 1980)
09-But I Want More (M.S.G. II, 1981)
10-Too Hot To Handle (U.F.O., Lights Out, 1977)
11-On And On (M.S.G. II, 1981)
12-Only You Can Rock Me (U.F.O., Obsession, 1978)
13-Armed And Ready (The Michael Schenker Group, 1980)
14-Attack Of The Mad Axeman (M.S.G. II, 1981)
Rappels :
15-Arachnophobia (Arachnophobia, 2003)
16-Doctor Doctor (U.F.O., Phenomenon, 1974)
17-Rock Bottom (U.F.O., Phenomenon, 1974)



SCORPIONS (jeudi 3 Août 2006, PM) :
Avec IRON MAIDEN, SCORPIONS fait partie de mes groupes incontournables. Sans ces deux groupes majeurs, jamais il n’y aurait eu de Powersylv (quelle grande perte). Rendez-vous compte que c’est l’an dernier seulement (2005) que j’ai vu le groupe pour la première fois de ma vie (je suis fan depuis fin 1989 !) sur la scène de l’Olympia. Ce concert fût tellement mémorable et émotionnel que je ne pouvais les louper ici à Wacken. D’autant que des surprises de taille ont été prévues et ça allait être encore plus chaud qu’à Paris : sont prévues les venues sur scène de messieurs Uli Jon Roth (le guitariste légendaire de la période 193-1978 aux airs de hippie), Herman Rarebell (le batteur de la période faste 1977 – 1997) et Michael Schenker (qui avait joué sur Lonesome Crow, premier album des SCORPIONS en 1972 et quelques titres sur le terrible Lovedrive (1979) assurant l’intérim entre un Uli Jon Roth démissionnaire et le jeune Mathias Jabs). Les 2 frangins sur scène, j’en frissonnais d’avance.



Après une introduction flamboyante, les musiciens entrent sur scène par un couloir situé en dessous de la batterie surélevée de James Kottak. Frissons lorsque l’intro de « Coming Home » se fait entendre, nous rappelant le superbe World Wide Live de 1985. Nous étions loin de nous douter que démarraient ainsi ... 2H45 de folie. 2H45 pour célébrer le plus grand groupe rock allemand que la terre ait porté. Pas mal pour un groupe dont quelques membres atteignent maintenant les 60 ans. Klaus Meine d’abord. Bien que plus vieilli que les autres, le chanteur reste un performer hors pair, généreux et complice avec son public. Visiblement ému, toujours avec cette voix si particulière et prenante, le vocaliste est conscient de vivre un moment magique. Bon, on en va pas lui demander à lui comme aux autres de faire la pyramide comme il y a 20 ans (bonjour le mal de dos). Rudolf Schenker est lui toujours en pleine forme. Soit ce mec fait beaucoup de sport, soit il prend des trucs. Il se balance en jouant, cambré. Le guitariste aux cheveux blonds courts et à la brosse, et aux lunettes noires saute et fait quelques moulinettes dont il a le secret ... infatigable. De l’autre côté, Mathias Jabs, bandana et chemise, toujours classe et concentré ne semble pas être soumis aux caprices de l’âge. Le jeune Pawel Maciwoda (basse) donne un peu plus de dynamisme encore et semble bien intégré au groupe. Pendant ces 2H45, nous aurons droit à un large florilège de ce que nous a donné SCORPIONS depuis plus de 30 ans. Impasse totale sur les albums des années 90 que sont Face The Heat, Pure Instinct et le très décrié (mais c’est justifié) Eye II Eye. Même le rutilant Savage Amusement (1987), l’album qui sonne le plus « hard US » de SCORPIONS est passé sous silence.



Le début du show se focalise sur l’époque glorieuse des années 80 et c’est pour le sixième morceau qu’une surprise de taille intervient : introduit par Klaus, Uli Jon Roth se joint à son ancien complice Rudolf Schenker et à son successeur Mathias Jabs pour un « Pictured Life » qui fait battre bien des cœurs dans la foule ... et couler quelques larmes d’émotion sur quelques joues, dont les miennes. On sent le plaisir des musiciens de revisiter leur ancien répertoire. « Speedy’s Coming » en live, devant mes yeux, je n’aurai jamais imaginé voir celà un jour. Sur « Dark Lady », Uli prend le chant et au cours du morceau, le guitariste se lâche totalement sur son instrument, suivi de Rudolf et Mathias. Terrible. Cette jolie réunion se termine sur l’essentiel « We’ll Burn The Sky ». Uli tire alors sa première révérence de la soirée. Viennent ensuite 3 titres qu’on n’attendait pas : « Love’Em Or Leave’Em » du dernier album (le seul). Et surtout 2 titres du populaire Crazy World : « Don’t Believe Her » et l’accrocheur « Tease Me, Please Me ».



Puis c’est au tour de Michael Schenker d’arriver sur scène pour un « Coast To Coast » terrible. Les 2 frangins se donnent l’accolade. Que Michael fait usé par rapport à son aîné. Grand moment de frisson, la ballade « Holiday » où Klaus fait chanter le public avec sa manière habituelle. « Lovedrive » et « Another Piece Of Meat » sont plus ralenties qu’à l’accoutumée mais gardent leur puissance. Et c’est déjà l’heure à Michael de raccrocher. Provisoirement. C’est alors que James Kottak fait son habituel solo de dément ... « Wacken, you kicks ass ! ». Et sur son solo arrive Herman Rarebell, le batteur de la grande époque, aujourd’hui aux cheveux blancs (ça fait bizarre). Le groupe revient sur scène et c’est partie pour une belle brochette de hits : « Blackout », « No One Like You » (j’adore ce titre), « Big City Nights » et « Can’t Get Enough », entrecoupés par un solo de Mathias Jabs. Puis 3 rappels terribles : « Still Loving You » qu’on ne présente plus, « In Trance » avec le retour d’Uli et Michael ... puis le macho « He's A Woman She's A Man ». Mega grosse surprise : le titre « In Search Of The Peace Of Mind » extrait du premier album de 1972 et plus joué sur scène depuis des décennies ! Et avec tout le monde sur scène (il y a même Tyson Schenker). Un morceau très psychédélique avec Rudolf qui vient faire le poirier pendant le passage planant ! La soirée se termine sur « Dynamite » et le hit « Rock You Like A Hurricane »,. Cette soirée, jamais je ne l’oublierai. La grande famille SCORPIONS a été impériale. Ce fut pour moi LE grand moment du fest. Chapeau messieurs pour ce concert, chapeau pour votre oeuvre. C’est très fatigués que nous retournons à nos tentes, heureux de ce spectacle.


Set-list SCORPIONS :
01. Coming Home (Love At First Sting, 1984)
02. Bad Boys Running Wild (Love At First Sting, 1984)
03. The Zoo (Animal Magnetism, 1980)
04. Loving You Sunday Morning (Lovedrive, 1979)
05. Make It Real (Animal Magnetism, 1980)
06. Pictured Life (Virgin Killer, 1976) - with Uli John Roth
07. Speedy's Coming (Fly To The Rainbow, 1974) - with Uli John Roth
08. Dark Lady (In Trance, 1975) - with Uli John Roth
09. We'll Burn The Sky (Taken By Force, 1977) - with Uli John Roth
10. Love 'em Or Leave 'Em (Unbreakable, 2004)
11. Don't Believe Her (Crazy World, 1990)
12. Tease Me Please Me (Crazy World, 1990)
13. Coast To Coast (Lovedrive, 1979) - with Michael Schenker
14. Holiday (Lovedrive, 1979) - with Michael Schenker
15. Lovedrive (Lovedrive, 1979) - with Michael Schenker
16. Another Piece Of Meat (Lovedrive, 1979) - with Michael Schenker
17. James Kottak's Drum Solo
18. Blackout (Blackout, 1982) - with Herman Rarebell
19. No One Like You (Blackout, 1982) - with Herman Rarebell
20. Matthias Jabs' Guitar Solo
21. Big City Nights (Love At First Sting, 1984)
22. Can't Get Enough (Lovedrive, 1979)
Rappel 1 :
23. Still Loving You (Love At First Sting, 1984)
24. In Trance (In Trance, 1975) - with Uli John Roth, Michael Schenker
25. He's A Woman She's A Man (Taken By Force, 1977) - with Uli John Roth, Michael Schenker
26. In Search Of The Peace Of Mind (Lonesome Crow, 1972) - with Uli John Roth, Michael Schenker and Tyson Schenker
Rappel 2:
27. Dynamite (Blackout, 1982)
Rappel 3:
28. Rock You Like A Hurricane (Love At First Sting, 1984)



DANKO JONES (vendredi 4 Août 2006, PM) :
La journée du vendredi cette année n’offrait pas de choses vraiment terribles. Premier groupe sur ma liste, DANKO JONES était l’occasion de découvrir cet étrange personnage qui faisait tant parler ces derniers temps. Le canadien se présente avec son look atypique, tout de noir vétu, bandeau de pirate sur l’oeil (un accident apparemment, je croyais que ça faisait partie de son personnage) et un bracelet à clous. 2/3 gouttes de pluie seulement ont perturbé le concert, et le chanteur/guitariste rageait car il voulait que ça pleuve. C’est ainsi que nous nous rendons compte (mais on s’en doutait vu les interviews) que Monsieur a de l’humour. Un humour spécial où il se pose en « dominateur ». Sa musique, c’est un rock énergique, syncopé la plupart du temps, entre hard et punk (« Sugar Chocolate »). Danko rend pourtant hommage au metal (son « rêve » où il nous raconte qu’il est allé en songe voir les grands décédés du hard et du metal – Bon Scott, Cliff Burton, Piggy de VOIVOD, David Wayne de METAL CHURCH ...) ... ce qui ne l’empêche pas de vanner le metal (« On est un groupe de rock’n roll, pas de metal ... », « On n’est pas des poseurs nous », « Regardez pas l’hélico, c’est moi que vous devez regarder bordel » (lorsqu’un hélico passe) ... Monsieur Danko Jones a apparemment une prédilection pour les textes cochons, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Ben oui, rock’n roll quoi. Un bon gros moment de déconne avec un groupe qui déchire bien à l’image de son leader.



Set-list DANKO JONES :
01. I'm Alive And On Fire (I'm Alive And On Fire, 2001)
02. Sticky Situation (Sleep Is The Enemy, 2006)
03. Forget My Name (We Sweat Blood, 2003)
04. Sugar Chocolate (Danko Jones EP, 1998)
05. Baby Hates Me (Sleep Is The Enemy, 2006)
06. Invisible (Sleep Is The Enemy, 2006)
07. Play The Blues (Born A Lion, 2003)
08. The Cross (We Sweat Blood, 2003)
09. Mango Kid (I'm Alive And On Fire, 2001)
10. She's Drug (Sleep Is The Enemy, 2006)
11. Lovercall (Born A Lion, 2003)
12. Sleep Is The Enemy (Sleep Is The Enemy, 2006)
13. Mountain (I'm Alive And On Fire, 2001)



Nous avons choisi de louper NEVERMORE. Pourquoi ? Parce qu’on est parti se couvrir un peu du soleil en backstage et que voit-on ? Conférence de presse des frères Schenker ! Je ne pouvais pas louper ça ... c’es 16H, tant pis pour NEVERMORE, je les reverrai eux. Nous allons donc dans la tente, alors qu’au loin SIX FEET UNDER entonne une reprise de KISS (« War Machine ») pas piquée des vers.



CONFERENCE DE PRESSE DES FRERES SCHENKER (vendredi 4 Août 2006, PM) :
Il est 16H lorsque nous arrivons sous la tente. A l’intérieur, on croise les membres de BLIND GUARDIAN qui se prêtent au jeu des interviews autour d’une bonne bière. Mais si je suis venu, c’est pour rencontrer les 2 frères Schenker, 2 légendes. Les minutes passent et on nous annonce que ça ne démarrera pas avant ... 17H. Tant pis, on a nos places, on attend. C’est Sabina Classen (HOLY MOSES) qui fera l’interview. Enfin, à 17H, Michael arrive et s’installe. Tout ému, j’arrive à trouver un moment pour aller le féliciter (boum boum le cœur) et il me répond en souriant. Allez, hop, une photo avec lui. Le Rudolf avait un problème de transport mais finalement il arrive. La tente est blindée, les 2 frères présentent une nouvelle guitare qu’ils ont conçue ensemble. L’entente entre les 2 frères fait plaisir, même s’ils nous annoncent qu’avec leur sœur, la connexion se fait mal depuis quelques années. Un gugusse blond vient leur poser une question pour leur demander si les SCORPIONS étaient contents de leur batteur ... éclats de rire général sous la tente lorsqu’on s’aperçoit que le gugusse en question n’est que l’incontrôlable James Kottak :). Arf. Un des participants se vit promettre par Rudolf de se faire apprendre « The Zoo » par le maître himself. Rudolf nous parle également de ses goûts musicaux et force est de constater qu’il reste connecté à son temps car il cite SYSTEM OF A DOWN, GREEN DAY. Les 2 frères nous annoncent la sortie d’un DVD avec une grande partie du show de la veille au soir, mais couplée sans doute à d’autres concerts, tout dépendra de la qualité du film. Michael nous déclare qu’il a vécu ça intensément, comme lorsqu’il jouait en 1979 et ils n’ont pas exclu d’autres collaborations. L’interview passe très vite, et à la fin, les frangins sont pressés. Comme je suis culotté et que je sais que ça ne se reproduira plus de ma vie, je fais mes yeux de cocker à Sabina pour me laisser prendre en photo avec Rudolf ... elle me dit « oui, mais très vite ». Et me voilà en photo avec le deuxième Schenker. Autant vous dire que j’étais aux anges. Mais il faut déjà songer à quitter la tente. On revient dans l’aire du festival et on entend au loin quelques mesures connues : nous arrivions pendant le set d’OPETH ...



OPETH (vendredi 4 Août 2006, PM) :
Le set d’OPETH est déjà bien entamé. Entre temps, nous entendons des commentaires fort peu élogieux sur le set de NEVERMORE que nous avons loupé : encore une fois, la bande à Warrel Dane a eu un son médiocre et des conditions difficiles, à croire que le Wacken ne réussit pas au groupe de Seattle. Nous retrouvons 2 amis complètement en transe sur la musique d’OPETH qui nous sort un show bien carré. L’an dernier, Mikael Akerfeldt était là également mais avec son projet death metal BLOODBATH (qu’il a quitté depuis) et livre donc forcément ici une prestation plus atmosphérique et bien dense. OPETH libère ses ambiances et c’est vraiment pas mal : je ne connais que Backwater Park que j’écoute assez souvent (le groupe en joue d’ailleurs plusieurs extraits, nous arrivons pendant « The Leper Affinity »). J’aime les groupes qui ont leur marque de fabrique et OPETH en fait partie, même s’il faut prendre le temps de se plonger pleinement dans leur musique qui n’est pas la plus facile d’accès que je connaisse, ce mélange d’atmosphères, de passages progressifs sur ce terreaux de metal plus extrême. La musique d’OPETH doit certainement je pense mieux se savourer en petite salle qu’en plein air et de jour, je ne me priverai donc pas d’aller les voir sur Paris à l’automne à l’Elysée-Montmartre. Mickael, placide leader, nous offre entre les morceaux quelques commentaires pas piqués des vers dont il a le secret, avec son cynisme habituel qui fait sourire. Nous savourons le reste du show pendant qu’à côté sur la True Metal Stage on prépare le matériel d’IN EXTREMO.



La suite de la soirée s’annonçait prometteuse et endiablée. Aussi nous quittons provisoirement le périmètre proche des scènes pour aller nous ressourcer un peu au camping sous les airs joyeux des lurons teutons et déguisés d’IN EXTREMO. Les bougres très appréciés ici en terrain conquis ont une scène excellente avec un espèce de gros bateau antique reconstitué et un fond bleu marin, c’est assez impressionnant. Mais bon, n’étant pas fan des machins folkloriques et l’estomac commençant à crier famine, par ici la bonne soupe ! Ou plutôt les bons bouts de pizzas et autres trucs légers genre frites ou nouilles chinoises … Le temps de souffler un peu, de prendre de quoi nous couvrir pour la soirée (on ne sait jamais) et nous revenons tranquillement. Au loin sur la Black Stage, tout vêtu de rouge (alors qu’on a plutôt de le voir associé à la couleur verte), Peter Steele tient le gouvernail d’un CARNIVORE reformé. Car avant d’être le mentor des gothiques de TYPE O NEGATIVE, Peter vous ouvrait les tripes au scalpel avec cette formation de punk au gros son qui avait défrayé la chronique (on parlait de textes parfois très, … très à droite). Des chansons débridées pour nous donner du cœur à l’ouvrage, même si j’ai apprécié que moyennement finalement. Quelques petites teintes plus lentes et organiques se font entendre quand même par moments, et quelques clins d’œil aux BEATLES (« Helter Skelter ») et à DEEP PURPLE (« Smoke On The Water ») sont appréciés. Paraît qu’il y a eu une petite surprise pour les plus mâles d’entre nous sur le dernier morceau (des filles un peu dénudées) mais bon, comme toujours, je loupe les bons trucs, c’est pas juste. Enfin, nous allons pouvoir nous consoler avec de jeunes finlandais qui vont faire parler la poudre et lancer une belle soirée. Direction la True Metal Stage pour les CHILDREN OF BODOM !

Set-list CARNIVORE :
01. Carnivore (Carnivore, 1986)
02. Race War (Retaliation, 1987)
03. Jack Daniel And Pizza (intro) (Retaliation, 1987)
04. Angry Neurotic Catholics (Retaliation, 1987)
05. Male Supremacy (Carnivore, 1986)
06. Inner Conflict (Retaliation, 1987)
07. Future War (intro) / Predator (Carnivore, 1986)
08. Helter Skelter (BEATLES)
09. S.M.D. (Retaliation, 1987)
10. Jesus Hitler (Retaliation, 1987)
11. World Wars III and IV (Retaliation, 1987)
12. Sex And Violence (Retaliation, 1987)



CHILDREN OF BODOM (vendredi 4 Août 2006, PM) :
Même si j’aime bien les CHILDREN OF BODOM sur disque (moins depuis quelques temps surtout à cause de leurs nouvelles tonalités plus modernes et du clavier « tut-tut » qui je trouve prend trop de place) sans être fan « ultime » et pour les avoir déjà vus plusieurs fois, c’est tranquillement mais sans forcément me hâter que je suis mes comparses pour assister au show des « enfants du lac Bodom ». Je me suis dit : « Bah, ce sera comme les autres fois : très dynamique sur scène, pas mal quoi ». Et bien, j’ai été bluffé par leur prestation. Méga grande scène, une vieille voiture de films de gangsters, phares allumés, au milieu des poubelles, un groupe qui pête tout, un Alexi Laiho charismatique, maître de son art jusqu’au bout des ongles (noirs) et complice avec ses comparses, une set-list avec des bons gros classiques de toute la carrière du combo (j’ai toujours pas le dernier) … ceux qui aiment le style et qui ne connaissent peut-être pas encore COB (mais cela se peut-il ?) ont dû être conquis. Non vraiment, rien à dire , ce fut une grande surprise et une bonne baffe, ce qui fait que finalement on a réussi à s’approcher d’un peu plus près. Plein de tubes (« Silent Night, Bodom Night », « Sixpounder », « Hate Me ! » … et surtout « Deadnight Warrior » de l’excellent Something Wild). Dans le nombreux public, ça headbangue, ça slamme à tout va. Les CHILDREN OF BODOM ont réussi à lancer la soirée et à faire monter une température … qui allait retomber bien vite avec ce qui se préparait sur la scène d’à côté.



Set-list CHILDREN OF BODOM :
01-Intro Hate Me ! (version de ELÄKELÄISET)
02-Silent Night, Bodom Night (Hatebreeder, 1999)
03-Hate Crew Deathroll (Hate Crew Deathroll, 2003)
04-Living Dead Beat (Are You Dead Yet ?, 2005)
05-Sixpounder (Hate Crew Deathroll, 2003)
06-Angels Don't Kill (Hate Crew Deathroll, 2003)
07-Towards Dead End (Hatebreeder, 1999)
08-Chokehold (Hate Crew Deathroll, 2003)
09-Hate Me ! (Follow The Reaper, 2000)
10-Needled 24/7 (Hate Crew Deathroll, 2003)
11-Deadnight Warrior (Something Wild, 1997)
12-Are You Dead Yet ? (Are You Dead Yet ?, 2005)
13-Everytime I Die (Follow The Reaper, 2000)
14-Follow The Reaper (Follow The Reaper, 2000)
15-In Your Face (Are You Dead Yet ?, 2005)
16-Downfall (Hatebreeder, 1999)



CELTIC FROST(vendredi 4 Août 2006, PM) :
Car sur la Black Stage, un backdrop inquiétant s’est installé. Il s’agit de la fameuse peinture de HR Giger qui orne la pochette du terrible To Megatherion de … CELTIC FROST. Car c’est maintenant l’heure des ténèbres, l’heure où ce combo suisse, pierre angulaire et précurseur du metal extrême et sombre s’apprête à asséner une chape de plomb sur le festival. Reformés cette année après 12 ans d’absence et précédés d’un album très doom et morbide Monotheist, Tom G. Warrior et ses complices apparaissent dans la nuit alors qu’une longue intro lugubre fait trembler l’assistance. Imaginez d’énormes cris de bêtes, des incantations, de la fumée, des lumières violettes … Bonnet sur le crâne, Tom G. Warrior lance la horde avec des morceaux choisis des premiers albums du FROST et du dernier disque. Un show donc éprouvant et ténébreux mais ça fait plaisir d’entendre les « Dethroned Emperor » et autres « Circle Of The Tyrants » scandés avec véhémence. Les musiciens sont maquillés, les yeux cerclés de noir. Sur les titres du dernier disque, le bassiste Martin Eric Ain prend part au chant et s’avère particulièrement malsain également. Ce show est sans doute l’un des plus lugubres auxquels j’ai assisté et le groupe fait allègrement l’impasse sur l’avant-gardiste Into The Pandemonium … je ne parle même pas des Cold Lake et Vanity/Nemesis dont on a l’impression que les 3 hommes ne veulent plus entendre parler. Il est vrai qu’un « Mexican Radio » aurait été saugrenu dans un tel show. La noirceur du concert est si terrible que j’en ai mal au bide et malgré de bonnes dispositions sur les anciens titres, les morceaux d’un Monotheist absolument impérial sur disque ont par contre énormément de mal à passer en live (l’éprouvant et long « Synagoga Satanae »). Voilà ce que j’ai ressenti de ce concert, le plus étrange du festival. Sans compter que mes jambes commencer à fatiguer, et une douleur à un pied que j’avais depuis quelques jours (suite à un petit accident dans le métro) recommençait à me faire souffrir, compromettant les concerts suivants. Une fois le show des suisses terminé, nous décidons donc de nous installer plus loin, un peu hors de la foule. C’est maintenant l’heure de MINISTRY (un autre genre de noirceur mais beaucoup plus coloré et destroy) et je voulais voir ce show, tout comme celui d’AMON AMARTH juste après.

Set-list CELTIC FROST :
01. Totengott (intro) (Monotheist, 2006)
02. Procreation Of The Wicked (Morbid Tales, 1984)
03. Dethroned Emperor (Morbid Tales, 1984)
04. The Usurper (To Megatherion, 1985)
05. Ain Elohim (Monotheist, 2006)
06. Necromantical Screams (To Megatherion, 1985)
07. Dawn Of Meggido (To Megatherion, 1985)
08. Visions Of Mortality (Morbid Tales, 1984)
09. Into The Crypt Of Rays (Morbid Tales, 1984)
10. Circle Of The Tyrants (To Megatherion, 1985)
11. Synagoga Satanae (Monotheist, 2006)



MINISTRY (vendredi 4 Août 2006, PM) :
Pour beaucoup l’un des concerts le plus éclatants du Wacken. Effectivement, je connaissais la réputation scénique du combo d’Al Jourgensen et je savais que la teneur sonique et visuelle était particulièrement élevée. Plein les yeux, plein les oreilles, MINISTRY avec son dernier superbe et violent album Rio Grande Blood en vitrine commence à laminer une audience qui sort alors de la torpeur engendrée par CELTIC FROST quelques minutes auparavant. Jourgensen est perché sur un micro, prêcheur au discours anti-Bush (Al est sans doute l’un des musiciens les plus véhément contre l’actuel président des U.S.A.), rasta électro aux dreadlocks volant au vent. A ses côtés, ses acolytes le guitariste au bouc Tommy Victor (ex-PRONG), le bassiste Paul Raven (ex-KILLING JOKE) et Mark Baker à la batterie ne déméritent pas, paradant de manière dynamique autour de leur gourou, le Pape du metal industriel. Lights stroboscopiques, haut volume sonore, écran projetant diverses images dont des discours truqués et samplés de Bush, effets de machine et guitares parfois thrash en fusion … MINISTRY a gagné des points ce soir et les plus vieux fans du groupe ne se sentiront plus lorsque plus tard dans le show, les « N.W.O. » et le martial et terrible « Just One Fix » martèleront leurs cadences dans la nuit du Wacken. Dans un piteux état avec mon bobo au pied qui me faisait bien mal, je choisis à regret d’arrêter la fête pour cette journée du vendredi et je rejoins ma tente sous les coups de boutoir de américains. Avec un gros regret : celui de me dire que je ne verrais pas AMON AMARTH. Regret tempéré par le fait que je verrai mes vikings préférés à Paris à l’Elysée-Montmartre à l’automne dans un cadre plus confidentiel (comme pour OPETH). Regret renforcé lorsqu’une amie, grande fan devant l’éternel, me sort le lendemain que sur la grande scène du Wacken, on a assisté à des combats de vikings par des acteurs suédois pendant le show d’AMON AMARTH … et ça ça m’a bien fait chier parce qu’à Paris, ils ne pourront pas le faire :(.

Set-list MINISTRY :
01. Fear (Is Big Business) (Rio Grande Blood, 2006)
02. Senor Peligro (Rio Grande Blood, 2006)
03. No W (Houses Of The Molé, 2004)
04. Rio Grande Blood (Rio Grande Blood, 2006)
05. The Great Satan (Rio Grande Blood, 2006)
06. Waiting (Houses Of The Molé, 2004)
07. Lies Lies Lies (Rio Grande Blood, 2006)
08. Worthless (Houses Of The Molé, 2004)
09. Wrong (Houses Of The Molé, 2004)
10. N.W.O. (Psalm 69, 1992)
11. Just One Fix (Psalm 69, 1992)
12. Thieves (The Mind Is A Terrible Thing To Taste, 1989)
13. Khyber Pass (Rio Grande Blood, 2006)
13. Psalm 69 (Psalm 69, 1992)



Le samedi matin se lève sous un jour radieux. Là, je me dis que ça fait du bien de se reposer. Le pied se fait encore sentir mais on se sent mieux, surtout après une bonne douche (malgré les quolibets des allemands résidant en face de la douche et de leur banderole « Dusche Is KEINE METAL » (« La douche, c’est pas metal »). Bande de gros cochons va. Après ça, difficile de se remplir la panse pour le petit dej’, à moins d’aimer les saucisses et les rillettes car contrairement à l’an dernier, pas de viennoiserie. On se consolera comme on peut avec du café et une espèce de gâteau Papy Brossard. Mais pas le temps de finasser, une grande journée metallique commence.



METAL CHURCH (samedi 5 Août 2006, PM) :
En ce qui nous concerne, c’est METAL CHURCH qui ouvre les hostilités. Pourquoi les américains sont-ils encore présent cette année (cf. édition 2005) et sur la Party Stage ? Tout simplement parce qu’ils remplacent les true-metalleux nordiques de NOCTURNAL RITES qui se sont désistés quelques semaines plus tôt. Grand bien nous fasse, la scène est plus petite mais cette fois il ne pleut pas et nous pouvons profiter de la musique du groupe dans de très bonnes conditions. Bon, mes connaissances discographiques sur METAL CHURCH n’ont pas évolué depuis 1 an … et elles n’étaient déjà pas élevées l’an dernier. Il est vraiment temps que je m’y mette, d’autant que ce concert m’a convaincu. Mêlant grands classiques et titres du dernier album en date, le groupe est en pleine forme ce midi-là. Ronny Munroe, chanteur depuis quelques années est maintenant bien rôdé et impérial dans le genre, gros charisme, plus que l’an dernier. A ses côtés, le vétéran Kurdt Vanderhoof toujours aussi concentré et chauve, son complice Jay Reynolds, le bassiste au bouc Steve Unger et … Jeff Plate, l’ex puissant batteur de SAVATAGE derrière les fûts. Tout se petit monde vit sa musique, quitte à prendre parfois quelques poses, mais ça dépote bien tout en restant mélodique avec de bons riffs bien appuyés. A la fin, le chanteur est heureux et propose de re-écouter « Mirror Of Lies », titre de bravoure de A Light In The Dark. Les gars, vous venez en France quand vous voulez. Promis, j’essaierai de connaître davantage votre musique que le superbe « Gods Of Wrath » que vous avez encore brillamment interprété. Beau succès pour le groupe bien revenu de ses cendres et une prestation plus marquante selon moi qu’en 2005. Nous naviguons ensuite aux alentours pour trouver quelque chose à boire car ça commence à bien cogner. Finalement, on finit en backstage à l’ombre avec des potes, et on attend tranquillement ARCH ENEMY.



ARCH ENEMY (samedi 5 Août 2006, PM) :
On s’avance tranquillement vers la Black Stage où les fans d’Angela et ses amis sont très nombreux, comme il y a 2 ans, preuve d’un succès d’importance au pays de Goethe. On croisera même un mec déguisé en lapin (?) – vous savez, comme dans la pub pour Duracel – et qui doit avoir très chaud sous sa fourrure rose. Le Wacken, c’est vraiment parfois un peu n’importe quoi (lol). ARCH ENEMY se fait bien attendre mais au bout d’un moment, le groupe débarque et entâme « Nemesis », un des boulets rouges du dernier album Doomsday Machine. Angela, les yeux peints, est le centre des attentions tant ce petit bout de femme semble montée sur pile électrique. Les autres sont égaux à eux-mêmes : Mike Ammott et ses solos mélodiques, le new guitariste remplaçant de Christopher assure bien, le grand Michael d’Angelo tout de noir vêtu et brandissant sa basse fait parfois un peu le zouave, preuve qu’il s’éclate bien. Dans le public, on s’éclate bien aussi et on a même vu le gros lapin rose mentionné ci-dessus en train de slammer :). Le concert sera finalement assez court, j’en aurai bien redemandé, mais l’essentiel est là avec des brûlots imparables des 3 derniers albums. Il est vrai que le sombre « My Apocalypse » ou encore les violents « I Am Legend/Out For Blood » et « Dead Bury Their Dead », ça le fait toujours autant en live. Les autres grands classiques sont là et il faut avouer qu’un concert d’ARCH ENEMY sans « Ravenous » ou « We Will Rise », c’est un peu comme si IRON MAIDEN ne jouait pas « Hallowed Be Thy Name », ou comme si METALLICA ne jouait pas « Master Of Puppets ». A part ça, un groupe en forme et qui fait bien son boulôt. Un peu de frustration à la fin car concert trop court à mon goût donc, mais un bon moment. C’est vrai aussi que je préfère un concert d’ARCH ENEMY dans une petite salle le soir … comme le très bon set du Bataclan en 2005.

Set-list ARCH ENEMY :
01. Nemesis (Doomsday Machine, 2005)
02. Dead Eyes See No Future (Anthems Of Rebellion, 2003)
03. My Apocalypse (Doomsday Machine, 2005)
04. Burning Angel (Wages Of Sin, 2001)
05. I Am Legend/Out For Blood (Doomsday Machine, 2005)
06. Dead Bury Their Dead (Wages Of Sin, 2001)
07. Ravenous (Wages Of Sin, 2001)
08. We Will Rise (Anthems Of Rebellion, 2003)



MORBID ANGEL (samedi 5 Août 2006, PM) :
Après cette débauche d’énergie, la soif se fait encore sentir. Pas spécialement fan de FEAR FACTORY, je décide d’aller voir ça en backstage sur petit écran … tout en m’envoyant 2 cannettes de Red Bull !! Ca avait l’air de bien donner là aussi … Burton C. Bell bien en verve malgré un t-shirt blanc à rayures bleues bien ridicule. Un peu de repos à l’ombre. Direction ensuite pour squatter le premier rang de la True Metal Stage pour les teutons de GAMMA RAY. A côté de ça, nous passons un peu de temps à zieuter un concert de MORBID ANGEL sur la Black Stage. Nous découvrons alors un show puissant et bien rôdé : un putain de rouleau compresseur death metal ‘made in Floride’. David Vincent est revenu ; il a troqué sa blonde chevelure d’antan pour une couleur noire de jais et des habits noirs un peu goth/SM. Le chanteur aux yeux perçants revenu, le groupe s’est bien évidemment concentré sur les 4 mythiques premiers albums, dont je ne connais personnellement qu’Altars Of Madness et Blessed Are The Sick (mon préféré). Bon, je n’ai pas eu droit à beaucoup de titres de ce dernier, seul « Fall From Grace » fut rescapé du lot. Mais il faut avouer que les titres d’Altars, beaucoup plus directs ont une force de frappe assez pernicieuse. Les titres de Covenant ont l’air très bon aussi, idem pour les 2 classiques de Domination (« Dawn Of The Angry », « Where The Slime Lives »). Trey Azagtoth s’ébouriffe dans son coin avec son jeu précis et aiguisé, les autres musiciens se donnent bien aussi. David Vincent distille quelques petits commentaires au public entre les morceaux. Un show carré que les fans ultimes du groupe ont du apprécier. Pour ma part, je trouve ce groupe mythique assez impressionnant, même si j’ai un peu plus de mal à accrocher à leur death technique qu’à un DEATH ou un OBITUARY.



Set-list MORBID ANGEL :
01. Rapture (Covenant, 1993)
02. Pain Divine (Covenant, 1993)
03. Maze Of Torment (Altars Of Madness, 1989)
04. Sworn To The Black (Covenant, 1993)
05. Lord Of All Fevers And Plague (Altars Of Madness, 1989)
06. Immortal Rites (Altars Of Madness, 1989)
07. Fall From Grace (Blessed Are The Sick, 1991)
08. Chapel Of Ghouls (Altars Of Madness, 1989)
09. Dawn Of The Angry (Domination, 1995)
10. Where The Slime Lives (Domination, 1995)
11. God Of Emptiness (Covenant, 1993)



GAMMA RAY (samedi 5 Août 2006, PM) :
Après la tornade noire MORBID ANGEL, nous voici parti pour un bon moment de heavy allemand « bonne humeur » avec les incontournables musiciens GAMMA RAY qui participent à un rythme d’une année sur 2. Kai Hansen est un personnage incontournable du heavy metal mondial et en Allemagne, le débonnaire musicien est toujours aussi apprécié. D’un autre côté, lorsqu’on voit ce mec-là sur scène, on resent qu’il joue sincèrement avec beaucoup de plaisir à chaque fois ; à côté de la qualité de sa musique, c’est sans doute pour ce côté jovial et passionné qu’on aime GAMMA RAY. Et on a beau retrouver toujours à peu près les mêmes classiques (départ sur « Gardens Of The Sinner », les sublimes « Man On A Mission » et « Rebellion In Dreamland », l’hymne « Heavy Metal Universe » repris par la foule en délire ... et où 2 improvisations dans ce titre permet des clins d’oeil à JUDAS PRIEST (« You’ve Got Another Thing Coming ») et DEEP PURPLE (« Smoke On The Water »)), un show de GAMMA RAY (à l’instar d’un SAXON), c’est toujours synonyme de bon moment. Et il faut toujours s’attendre à un petit titre de l’époque HELLOWEEN, cet après-midi ça sera le traditionnel « I Want Out », hymne des citrouilles s’il en est où Kai a bien du mal à atteindre les aigus de son ex-collègue Michael Kiske. 2 extraits quand même du sympathique Majestic, petit dernier en date avec « Fight » et « Blood Religion » (dont le riff de départ me fait toujours penser à celui du « Tie Your Mother Down » de QUEEN). Un concert trop court (10 titres en prenant en compte le rappel) mais toujours bon enfant, avec des musiciens qui prennent leur pied à jouer pour leur public (je parlais de Kai plus haut, toujourrs tout sourire, mais on peut dire de même pour Dirk, Henjo et Dan). Et un Kai qui lui a compris que Wacken était un festival « européen » voire « mondial » et qui s’exprime un peu en anglais, ça fait plaisir. Après un « Somewhere Out In Space » logiquement placé vers la fin et le rappel avec « Send Me A Sign » où le groupe revient tranquilou en jouant l’intro, Kai Hansen et ses collègues quittent la scène sous les acclamations habituelles, non sans avoir annoncé un futur DVD et un prochain album qui s’intitulera ... « Land Of The Free part II » ? Nostalgie, nostalgie ...

Set-list GAMMA RAY :
01. Gardens Of The Sinner (Powerplant, 1999)
02. No World Order (No World Order, 2002)
03. Man On A Mission (Land Of The Free, 1995)
04. Fight (Majestic, 2005)
05. Blood Religion (Majestic, 2005)
06. Heavy Metal Universe (Powerplant, 1999)
07. Rebellion In Dreamland (Land Of The Free, 1995)
08. I Want Out (HELLOWEEN, Keeper Of The Seven Keys Part 2, 1988)
09. Somewhere Out In Space (Somewhere Out In Space, 1997)
Rappel :
10. Send Me A Sign (Powerplant, 1999)



SOULFLY (samedi 5 Août 2006, PM) :
Continuant à appliquer notre technique du “je squatte ma place pour pas qu’on me la pique pour le concert suivant (WHITESNAKE)”, nous restons coute que coute accrochés à la barrière devant la True Metal Stage sans pour autant négliger ce qui se passe juste à côté sur la Black Stage. C’est en effet l’heure de SOULFLY et de Max Cavalera. J’ai beau être un fan des vieux SEPULTURA (de Schizophrenia à Chaos A.D.) – ce qui sous-entend que j’ai décroché à Roots et que je ne me suis pas intéressé à SEPULTURA période Green (enfin, jusqu’à Dante XXI) ou à SOULFLY -, le dreadlocké Max Cavalera reste quand même un sacré personnage. Dire que ma dernière rencontre scénique avec lui remonte au concert de la tournée Roots (à Lille) ... soit presque 10 ans. Vétû d’un t-shirt NAPALM DEATH, il est là entouré de ses musiciens, notamment’un guitariste à casquette et t-shirt IRON MAIDEN qui ne paie pas de mine. A côté des titres de SOULFLY inconnus au bataillon (enfin au mien), d’autres que j’ai déjà dû entendre sur samplers (« Primitive »), nous aurons droit à quelques grands moments Sepulturiens (« Roots » « Refuse/Resist », « Spit », « Beneath The Remains » incrusté dans un medley...) mais aussi à des clins d’oeil aux idoles (quelques passages du « Electric Funeral » des grands BLACK SABBATH, d’« Angel Of Death » de SLAYER ou le final sur les dernières mesures du « Creeping Death » de METALLICA), un peu comme avait pu le faire MACHINE HEAD l’an dernier. Max, sauvage, a toujours la rage et de l’énergie à revendre. Dans la fosse, on ne s’y trompe pas et on assiste à de bons gros mosh-pit en furie. On comptera une dizaine de fans un peu mal en points qui passeront devant nous ! C’est dire si ce concert fut intense. C’est du moins le sentiment que j’ai resenti ... mais bon, je ne voulais pas louper WHITESNAKE.



WHITESNAKE (samedi 5 Août 2006, PM) :
Ben oui, moi qui aime les légendes du rock, je ne pouvais pas passer à côté du cas David Coverdale. Revigoré par un nouveau line-up exceptionnel – Doug Aldrich (ex-BMR et DIO), Reb Beach (WINGER, ex-DOKKEN et ALICE COOPER) aux guitares, le fidèle Tommy Aldridge (ex-OZZY OSBOURNE et plein de trucs) à la batterie), WHITESNAKE a fait peau neuve et a de nouveau le vent en poupe boosté il est vrai par le superbe DVD Live ... In The Still Of The Night sorti en 2005. Point de mire du show, David Coverdale, presque 60 ans mais toujours jeune, classe et ... sensuel sur scène (il se frotte toujours le pied de micro sur le sexe, ou désigne de jeunes filles lorsqu’il chante des chansons d’amour ou un peu cochonnes :)). Le chanteur a toujours ce magnétisme et cette classe qui le font surnommer par certains le « Dandy » du hard’n heavy : chemise blanche ouverte avec vue sur le torse, il semble par contre qu’à côté de sa tenue de scène impeccable, David ait quelques soucis vocaux ce soir, quelques difficultés à atteindre certains notes hautes perchées. Mais bon, légende sur scène quand même, c’est impressionnant de le voir à quelques mètres devant moi. A ses côtés, la deuxième vedette est le blond Doug Aldrich ancré dans les années 80 (quelques poses ?), très bon guitariste qui fera lui aussi monter la température lorsqu’il dévoilera des plaques de chocolat à faire pâlir d’envie les Musclors des bacs à sable. Niveau set-list, après un superbe « Burn » ... burné ... (arf) entrecoupé d’un petit bout de « Stormbringer » où le groupe rend hommage à DEEP PURPLE (groupe sans lequel David Coverdale n’aurait peut-être pas été connu), c’est parti pour une brochette des meilleurs moments du Serpent Blanc, depuis la période plus blues (« Fool For Your Loving », « Love Ain’t No Stranger », « Ready An' Willing » ...) à l’essentiel 1987 plus heavy rock (« Give Me All Your Love Tonight », « Still Of The Night », « Bad Boys » enchainé à « Children Of The Night » pour dernier rappel. Un show tonitruant avec des musiciens en pleine forme (le batteur Tommy Aldridge pendant son solo jouera à un moment avec ses poigts !) et un nouveau titre « Ready To Rock » qui laisse espérer de bonnes choses. Espérons maintenant avec cette resurrection que le Serpent Blanc ne retournera pas encore une fois en hibernation indéterminée ... Grand moment.



Set-list WHITESNAKE :
01. Burn (DEEP PURPLE, Burn, 1974) / Stormbringer (DEEP PURPLE, Stormbringer, 1974)
02. Fool For Your Loving (Ready An’ Willing, 1980)
03. Love Ain’t No Stranger (Slide It In, 1984)
04. Ready An' Willing (Ready An’ Willing, 1980)
05. Is This Love (Whitesnake 1987, 1987)
06. Ready To Rock (new)
07. Solo Doug Aldrich / Solo Reb Beach
08. Crying In The Rain (Saints & Sinners, 1982 et Whitesnake 1987, 1987) + Solo Tommy Aldridge
09. Give Me All Your Love Tonight (Whitesnake 1987, 1987)
10. Here I Go Again (Saints & Sinners, 1982 et Whitesnake 1987, 1987)
Rappel :
11. Still Of The Night (Whitesnake 1987, 1987)
12. Bad Boys (Whitesnake 1987, 1987) / Children Of The Night (Whitesnake 1987, 1987)



EMPEROR (samedi 5 Août 2006, PM) :
La soirée commence réellement, les lumières se tamisent mais il faut aller manger. Et là ça me fait grave chier parce que sur la Black Stage, c’est un des groupes phares du Black Metal norvégien qui se reforme pour l’occasion. Nous savourons donc le spectacle de loin en mangeant un bout, et finalement ce n’est pas si mal car le show est à la hauteur de l’évènement : beaucoup de beaux lights et une atmosphère propre à la musique sombre d’EMPEROR. Car ils sont là, Ihsahn, maître de cérémonie tout de noire vétu et regard hypnotique, Samoth le guitariste maudit et les autres.Concert imposant, majestueux et atmosphérique, digne du groupe qui a été le chef de file de cette frange du Black Metal (que seraient CRADLE OF FILTH, DIMMU BORGIR et tant d’autres sans l’influence d’EMPEROR ?) grace à ses 2 joyaux que sont les énormes In The Nightside Eclipse et Anthems To The Welkin At Dusk dont les extraits constituent l’essentiel du set. Ahhhh qu’ils sont jouissifs ces « Into The Infinity Of Thoughts », « Thus Spake The Night Spirit », les indispensables « The Loss Of Curse And Reverence » et « I Am The Black Wizards » ... c’est le bonheur et on est dans une autre dimension. Les 2 plus contestés IX Equilibrium et surtout Prometheus - The Discipline Of Fire & Demise n’occupent que 3 titres. A la limite, je dirais tant mieux car je ne les connais pas ces 2 là. Comme je disais plus haut, EMPEROR a ouvert ce soir une porte vers une autre dimension, moins lugubre que celle de CELTIC FROST la veille mais plus fantasmagorique. Excellent.

Set-list EMPEROR :
01. Into The Infinity Of Thoughts (In The Nightside Eclipse, 1994)
02. Thus Spake The Night Spirit (Anthems To The Welkin At Dusk, 1997)
03. An Elegy Of Icarus (IX Equilibrium, 1999)
04. Curse You All Men ! (IX Equilibrium, 1999)
05. With Strength I Burn (Anthems To The Welkin At Dusk, 1997)
06. Towards The Pantheon (In The Nightside Eclipse, 1994)
07. The Loss Of Curse And Reverence (Anthems To The Welkin At Dusk, 1997)
08. In The Worldless Chamber (Prometheus - The Discipline Of Fire & Demise, 2001)
09. I Am The Black Wizards (In The Nightside Eclipse, 1994)
10. Inno A Satana (In The Nightside Eclipse, 1994)



MOTORHEAD (samedi 5 Août 2006, PM) :
Avant la montée sur scène de Mister Lemmy, les organisateurs du Wacken montent sur scène pour dire un mot à tout le monde et nous demandent d’accorder une minute de silence en hommage au festivalier qui l’an dernier a trouvé la mort sur le site (accroché par une voiture, ce fût le premier mort du Wacken). Certains n’ont apparemment pas compris (y a des cons partout) et se mettent à réclamer « MOTORHEAD » sans se rendre compte que tout le monde a fait silence. Enfin, après cet hommage, on annonce MOTORHEAD et après de longues minutes d’attente, c’est parti pour une heure et demi de bon hard rock à la graisse de hérisson. MOTORHEAD, c’est comme GAMMA RAY ou SAXON, on les a tous les 2 ans à Wacken. Le trio emmené par l’infatigable Lemmy Kilmister n’a pas vraiment brillé face au soleil en 2004 et Lemmy avait peiné sur scène, c’est qu’il est plus tout jeune alors il faut le ménager (Dis lui merde à la canicule). Et la set-list avait été très très conventionelle. Ce soir, il fait noir, plus frais et on sent le Lemmy vachement plus en forme. « We are MOTORHEAD, and we play rock’n roll” : un mot d’entrée qui va de soi et qui provoque l’enthousiasme. Enthousiasme décuplé au cours de la soirée lorsqu’on découvrira une set-list un peu remaniée. Un bon « Doctor Rock » pour commencer ça le fait toujours, mais on aura des morceaux plus inhabituels, notamment 2 titres du sous-estimé Another Perfect Day (« I Got Mine » et « Dancing On Your Grave ») ou d’autres brulôts d’albums pourtant classiques comme « Love Me Like A Reptile », « Fast And Loose » ou « Just 'Cos You've Got The Power ». Bien évidemment impossible de se passer de classiques comme « Stay Clean », « Metropolis », les très rock’n roll « R.A.M.O.N.E.S. » et « Going To Brazil » (je le répète : 1916 est un excellent album) ou les plus récents Sacrifice (bon, quand je dis récent c’est relatif :)), « Killers » et « Inferno » tous 2 extraits d’Inferno. En guise d’avant première, des titres du dernier album auraient été les bienvenus (mais celui-ci est sorti en septembre). Sur « Killed By Death », une chanteuse aux gros nénés (la dernière conquête de Lemmy) vient pousser la chansonnette. Je sais plus le nom de son groupe. Sinon ben « Iron Fist » ça dégage toujours autant, et évidemment le final se fera sur la doublette indispensable « Ace Of Spades » et « Overkill ». Alors pendant le show, tu as Lemmy, Phil et Mikkey qui se tapent toujours la discut’ entre les titres, qui font des private-jokes que personne comprend mais bon, on est habitué :). Bref, un très bon concert de MOTORHEAD pour cette presque fin du Wacken.



Set-list MOTORHEAD :
01. Doctor Rock (Orgasmatron, 1986)
02. Stay Clean (Overkill, 1979)
03. Love Me Like A Reptile (Ace Of Spades, 1980)
04. Killers (Inferno, 2004)
05. Metropolis (Overkill, 1979)
06. Over The Top (Bomber, 1979)
07. No Class (Overkill, 1979)
08. I Got Mine (Another Perfect Day, 1983)
09. In The Name Of Tragedy (Inferno, 2004)
10. Dancing On Your Grave (Another Perfect Day, 1983)
11. Fast And Loose (Ace Of Spades, 1980)
12. R.A.M.O.N.E.S. (1916, 1991)
13. Sacrifice (+ solo batterie) (Sacrifice, 1995)
14. Just 'Cos You've Got The Power (Rock’n Roll, 1987)
15. Going To Brazil (1916, 1991)
16. Killed By Death (No Remorse, 1984)
17. Iron Fist (Iron Fist, 1982)
Rappel :
18. Ace Of Spades (Ace Of Spades, 1980)
19. Overkill (Overkill, 1979)

« Presque fin » du Wacken, car après MOTORHEAD le rock’n roll est encore à l’honneur avec ROSE TATTOO sur la Party Stage. Nous regardons de loin, avec les yeux qui commencent à se fermer de temps à autre. L’ombre de Peter Wells guitariste et fondateur du groupe décédé quelques mois auparavant est évidemment présente. A vrai dire, je ne connais que 2 titres de ROSE TATTOO (« Nice Boys » et « Rock’n Roll Outlaw » ... et encore, grace aux reprises de GUNS’N ROSES et NASHVILLE PUSSY) ce qui est assez insuffisant il faut l’avouer pour être pleinement concentré, surtout quand le sommeil et la fatigue vous guettent. Juste le temps d’un petit « Rock’n Roll Outlaw », un supo et au lit.
Le lendemain, nous sommes heureux d’avoir pu apprécier encore une fois ce festival sous une météo cette fois propice et nous apprenons que d’ores et déjà un évènement de taille allait se produire l’an prochain : la reformation d’IMMORTAL ! Avec eux sur l’affiche, il y a déjà STRATOVARIUS et SAXON. Donc, on reviendra. On remonte les tentes et hop, direction la France avec encore une fois plein d’images en tête ...