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Festival
Wacken Open Air 2005
Par : Powersylv




Sous un sacré soleil de plomb et avec des affiches grandioses (surtout pour les 15 ans du festival en 2004), il était difficile de faire plus terrible pour cette édition 2005. Pourtant, le festival aura tenu ses promesses malgré des conditions météo très défavorables et une affiche qui pouvait sembler un peu moins prestigieuse. Fidèle à ce festival mythique, l’équipe de Dark Side armée de ses bagages n’aurait voulu manquer pour rien au monde (et ce pour la sixième année consécutive) ce grand rendez-vous empreint de metal, de déconades et d’ambiances germaniques festives et alcoolisées. Avec en prime la reformation du géant ACCEPT (dont la légende est inversement proportionnelle à la taille de son leader :)) et l’un des derniers concerts programmées des finlandais de SENTENCED en guise d’oraison funèbre. C’est avec un sourire jusqu’aux oreilles et un désir d’aller ses réfugier dans ce monde à part, de quitter pour quelques jours le quotidien que nous avons fait un bon plein d’essence, vérifier les pneus et hop, comme l’an dernier, en avant l’aventure ! Wacken, prend garde à toi, nous voilà !



Road To Hell (mardi 02 Août P.M. / mercredi 03 Août A.M.)
Venons-en tout de suite au gros point noir du séjour wackenien de cette édition 2005 : la pluie de merde, avec comme corollaire la boue de merde. Quelle bonne idée nous avons eu de regarder la météo sur internet avant de partir : sur le nord de l’Allemagne, nuages gris, pluie et quelques éclaircies très courtes. En prévisions, les sacs furent donc non seulement garnis des quelques affaires d’été habituelles (tongues, bermudas, t-shirts et débardeurs) mais aussi d’une paire de rangers, d’un k-way et de 2 pulls. Sans compter le drap et la doudoune pour les nuits fraîches. C’est pas que je fais 100% confiance à la météo (surtout pour des prévisions à 5 jours) mais bon … je m’étais tellement gelé les bonbons à la première édition par manque de précaution, mieux vaut prévenir que guérir. C’est donc avec des sacs bien remplis que notre chauffeur vient nous chercher dans cette belle ville du Bourget (ah, le 93 et ses autochtones cosmopolites) le mardi soir vers 19H pour un voyage en partie de nuit. Ca nous évitera des bouchons et autres réjouissances. Même plan que l’an dernier en quelque sorte. Les cassettes compilations sont prêtes, les hymnes sont dans le balladeur-jukebox mp3 et on se dirige vers le nord. Alors des conneries de travaux du côté de Valenciennes nous empêchent de prendre l’A2 pour la Belgique, ça commence bien. Bon au moins, on aura vu du pays en prenant des petites routes complètement au pif pour retrouver l’A2 plus loin … mais au prix de la perte d’une heure de route. Heureusement, les réserves de nourritures sont toujours conséquentes dans ces moments-là et pour les boissons, on fait des haltes sur les aires d’autoroute. Puis la traversée de la Belgique s’effectue tranquillement, pas trop mal, on remonte le territoire allemand et ça va, cette année, on se plante pas, on arrive à Wacken tout de suite, vers midi. Bon ça a pas changé, les petites maisons résidentielles apparaissent et enfin, le camping. OUAIIIIIIIIIS !!!!



Welcome To The Show (mercredi 03 Août P.M.)
Bon alors sur ce coup-ci, on a bien fait de prendre des précautions. Il a plus pendant 2 jours et le sol est tout détrempé dans les pâtures. Exit les sandalettes, ce sont les rangers qui seront mes plus fidèles compagnes pour ces 4 jours. C’est boueux, c’est crade, le bas de mon treillis est déjà bien sale … et dire qu’on vient d’arriver. Grande première : une parcelle nous a été directement réservée. On arrive à la trouver et on commence à planter les tentes. Et puis là, « tut-tut » ! Y a les amis marseillais et autres lyonnais qui arrivent, c’est la fête. Puis des amis parisiens connus pour être des buveurs de premières et qui agrémenteront le séjour de jeux dans la boue et autres montrage de zguegs. Magnifique, ah on les changera plus ceux-là lol. Le mercredi après-midi, rien de spécial à faire. Le ciel est gris, on bouffe, on se repose, on fait un petit tour … Et le soir, c’est comme d’habitude soirée zazous sous la tente karaoké où des amateurs plus ou moins éméchés tente de chanter sur les hymnes metalliques endiablés. Toujours le même animateur avec sa perruque à la con et sa guitare en plastoc, comme l’an dernier. C’est bien fendard et on entre bien dans l’ambiance. Mais alors, y a des mecs qui ont pas peur du ridicule. Certains chantent faux, d’autres se gourent dans les paroles, d’autres chantent en death, certains ont des looks vraiment top ridicules. On est vraiment morts de rire parfois. Au bout d’un moment, on en a marre de patauger dans le sol tout détrempé de sous la tente, alors vers 1H du matin, retour à la tente. Et pendant tout le séjour, pluie et boue, ça sera vraiment fatiguant. Surtout quand tu te lèves la nuit pour aller faire pipi, que tu es à moitié endormi, tu dois passer tes rangers, aller jusqu’au bord de la pâture, la sortir, pisser, la remettre … retrouver la tente sans tomber dans un fossé … pas saloper la tente. Folklorique quoi. Et pour couronner le tout, des allemands sur la parcelle d’à-côté passaient à fond des disques 24H sur 24. Bon la journée c’est cool, mais quand tu essaie de te rendormir à 3H du mat, que tu as froid et que tu as Scream Bloody Gore de DEATH qui gueule comme si tu avais ta chaîne hi-fi à fond sous la tente, c’est moyen. Mais bon, c’est aussi le charme du Wacken. Et puis ayant quelques jours de congés au retour … sinon, la douche chaude le matin (à condition de se lever suffisamment tôt), C’EST TROP BON !! Le premier matin, les autres me voyaient pas sortir. Ben j’en ai profité, chuis resté 20 minutes en dessous à me savonner :). A savoir que dès 7H30, l’eau chaude commençait à se faire rare, avis aux amateurs de sommeil et d’eau glacé :).



In the beginning … (jeudi 04 Août)
Comme les autres années, la journée de jeudi a été consacrée à quelques courses en ville, aux premières visites du metal market et aussi au retrait des accréditations et backstages. Un peu de repos aussi avant d’attaquer le cœur du Wacken : 2 jours et demi de festival non stop avec les groupes les plus prestigieux et aussi les espoirs de demain. 18H, l’heure du crime : ça s’affaire sur le True Metal Stage (la plus grande scène : pour mémoire, y a la Black Stage à côté de taille quasi équivalente, la Party Stage un peu plus loin, et la Wet Stage, plus petite sous la tente où avait eu lieu le karaoké).
Jeudi soir, c’est la soirée « A Night To Remember ». 4 groupes sont là ce soir : TRISTANIA, CANDLEMASS, OOMPH ! et NIGHTWISH qui est tête d’affiche.



TRISTANIA :
A 18H, tout le monde piaffe d'impatience et attend que le premier groupe foule les planches de la True Metal Stage. C'est TRISTANIA qui sera chargé de cette lourde tâche et ce sera la deuxième fois en moins d'un an que je verrai ce combo de death atmosphérique à chant féminin. La première (et dernière fois) où j'avais vu les norvégiens, c'était lors de la première partie de THERION à la Loco, et leur performance bien que sympathique ne m'a pas laissé un souvenir inoubliable. Je retrouve donc ici Kjetil, le chanteur à crête à la voix menaçante, assez dynamique et Østen, son collègue blond qui assure aussi le chant clair. Mais c'est surtout l'arrivée de la plantureuse Vibeke qui provoque des élans d'enthousiasme dans le foule. Celle-ci met son art du déhanchement à l'épreuve, mais on n'entendra pas grand chose de son chant. D’aucun disent qu’ils font du play-back, loin de moi l’idée de me prononcer là dessus d’autant qu’on était trop loin. De plus, sur scène ça met la dose sur la fumée ce qui fait que parfois lors du show on ne voit même plus les musiciens. Le prestation est ici encore une fois honorable, mais il manque vraiment quelque chose pour que ça décolle. De plus, la musique du groupe n'est pas des plus variées. On a l'impression que les titres se suivent et se ressemblent. C'est bien d'avoir une charmante tête de proue, encore faut-il que l'accroche suive derrière, ce qui n'est pas forcément le cas. TRISTANIA quitte la scène de façon honorable sous les applaudissements d'un public surtout heureux que le festival soit lancé mais leur prestation démarre les 2 jours et demi de façon timide.



CANDLEMASS :
CANDLEMASS inaugure pour ma part les choses sérieuses. Cette année, ils figurent en bonne position pour ce premier jour. Pas de concurrence sur les autres scènes, la scène principale … le groupe est traité aux petits oignons, sans doute pour faire oublier la prestation ratée de 2002 sur la Party Stage (problèmes d’organisation). Les suédois vont enfin se rattraper et proposer un concert dynamique et impeccable. Forts d’un dernier album acclamé de façon unanime, le fond de la scène flanqué de leur éternel logo (celui de la pochette de Epicus Doomicus Metallicus – le crane traversé par une croix), les 5 démarrent directement les hostilités sur « Black Dwarf », premier titre du nouvel opus et sans doute pour l’instant leur morceau le plus rapide (si, si, pour du CANDLEMASS c’est rapide). Y a qu’à voir les slammers qui se lancent à l’attaque (les premiers du festivals). Véritable star du show ayant toujours la bougeotte, Messiah Marcolin le moine/chanteur toujours vêtu de son inséparable robe de bure noire déboule déchaîné et heureux d’être là. Le corpulent chanteur bouge tout le temps (il faut le voir singer la danse de la pluie : salaud ! on avait pas besoin de ça !), échange au cours du concert quelques petites boutades avec le public en jouant de son humour intarissable (« ça fait 6 heures que j’ai pas mangé … »), nous fait à un moment une avancée en canard vers le guitariste et finit par se jeter dessus ... Très en voix, il ne commence pas par le plus facile avec « Black Dwarf » mais ce morceau plus virulent lui chauffe assurément les cordes vocales dès le début pour le préparer à ses poussées lyriques. Les titres du dernier opus passent très bien la scène et rivalisent superbement avec les classiques. Sur le lourd « Copernicus », le lyrique « Seven Silver Keys » et le plus énervé « Born In A Tank », c’est la fête. Mais c’est un plaisir aussi de retrouver ces classiques du doom lyrique que sont « The Well Of Souls » ou « Crystal Ball ». Leur show est passé très vite (1 heure), et le final était carrément jouissif avec le merveilleux « At The Gallows End » (vraiment superbe ce titre) et « Sorcerer’s Pledge » avec le public qui, encouragé par le chanteur, pousse ses « ohohohohohohoooooooh ! » à tout va. Si vous avez l’occasion de voir CANDLEMASS sur un festival, ne vous privez pas, c’est que du bonheur !
set-list CANDLEMASS :
1) Black Dwarf (Candlemass, 2005)
2) The Well Of Souls (Nightfall, 1987)
3) Copernicus (Candlemass, 2005)
4) Born in a Tank (Candlemass, 2005)
5) Under The Oak (Tales Of Creation, 1989)
6) Seven Silver Keys (Candlemass, 2005)
7) At The Gallows End (Nightfall, 1987)
8) A Sorcerer’s Pledge (Epicus Doomicus Metallicus, 1986)



OOMPH :
Disons d’emblée que je ne suis pas fan de OOMPH et de metal à machines en général. J’avais vu les allemands à la Loco en 2001 en première partie de PARADISE LOST et je m’étais fait chier. Comme j’avais trop rien d’autre à faire et comme je voulais aussi pas être trop mal placé pour NIGHTWISH après, je me suis mis entre les 2 scènes, là où il y a l’écran, pensant pouvoir après OOMPH opérer un mouvement latéral et me retrouver un peu plus devant la True Metal Stage ensuite. Donc, ben j’ai regardé les 3 OOMPH. C’est pas désagréable mais c’est pas mon truc. Du RAMMSTEIN en moins bien et en moins accessible aussi. Dire que c’est OOMPH qui a inspiré RAMMSTEIN (OOMPH existe depuis beaucoup plus longtemps). Les 3 gars sont en blanc, la musique est souvent martiale, le batteur on se demande ce qu’il fait là car c’est une boîte à rythme, le chanteur assure même si je le trouve souvent ridicule avec ses airs qui évoquent un croisement entre Mister Bean et un chien fou … sympa mais je suis pas plus emballé que ça. Mais je confirme, il y avait des spécialistes ce soir là. Le public les a super bien accueilli (vu qu’ils sont allemands à la base, ils sont en terrain conquis) et le chanteur sus-nommé est souvent venu au contact des premiers rangs.



NIGHTWISH :
Voilà 4 ans que je n’avais pas vu NIGHTWISH ! Et 4 ans c’est long. Pourtant, ici même en 2001 on ne peut pas dire que le groupe ait brillé par sa performance scénique qui était un peu fade. Il fallait pourtant le prévoir, le public fait le plein pour le combo finlandais qui est l'un des groupes les plus populaires de ces dernières années, et qui a renforcé son succès avec le somptueux Once. J'avais eu la malchance de louper le groupe lors de leur passage en novembre 2004 au Zénith de Paris pour cause de concert archi-complet 4 mois à l'avance ! Difficile d'avancer jusqu'au devant de la scène, aussi nous restons entre la True Metal Stage et la Black Stage, juste devant l'écran où nous suivrons la majorité du concert. De là où j'étais, j'avais pleine vue sur Tuomas et son clavier, et parfois on voyait surgir sur le devant de la scène Emppu, Marco où Tarja. Venons-en directement à cette dernière qui fut la star de la soirée : bon, c'est vrai qu'elle était très belle avec ses jolies robes - elle a changé 3 fois de vêtements pendant le concert, enfilant pour la dernière partie une jolie robe blanche aux allures de ... nuisette ;p pour la plus grande joie des mâââles de l'assistance. Ce qui m'a surtout épaté, c'est que la chanteuse a largement gagné en assurance depuis ces dernières années. Je me souviens de gestes et de chorégraphies qui étaient quelque peu forcées il y a quelques années, là Tarja semble largement plus confiante en elle, et elle évolue sur scène avec plus de naturel qu'avant. Il faut dire que le groupe est une entité unie, on ressent fortement cette cohésion. Celle-ci est-elle due à l'arrivée de Marco il y a 4 ans ? Difficile à dire mais on ne peut nier l'impact du bassiste/chanteur sur la physionomie du groupe aujourd'hui et son évolution. Marco avec ses airs de viking jovial est un mec fait pour la scène et c'est la deuxième personne qui retient l'attention sur scène. Le guitariste Emppu est égal à lui-même, il n'a pas réellement changé et évolue avec entrain et virtuosité. Il ne paie pas de mine mais reste bien en place. Tuomas est là avec ses airs de chef d'orchestre derrière ses claviers ; son look un peu "mousquetaire" lui donne un air sérieux et concentré, même si quelques headbangings sont de rigueur. Au niveau de la prestation, tenue de scène impeccable, lights somptueux, et effets pyrotechniques sont là à foison. Le concert était tout bonnement magnifique. Beaucoup ont cependant râlé et ont été déçus par NIGHTWISH. Les reproches ? Un spectacle trop pro, trop aseptisé, pas assez "naturel" voire ... trop mou (??) . Je n'ai pas ressenti cela personnellement, peut-être parce que cela fait longtemps que je ne les ai pas vus et que l'eau (et les concerts divers) a coulé sous les ponts en 4 ans. Maintenant, si c'est vrai, je leur pardonne car d'une part j'ai pris mon panard pendant ce concert (le meilleur concert de NIGHTWISH que j'ai vu pour l'instant) et d'autre part je comprend tout à fait (même si on peut le regretter dans un sens) que NIGHTWISH soit plus distant vis-à-vis du public, le succès du dernier album leur à immanquablement donné une autre envergure, et il faut se mettre en tête que ce n'est plus le même groupe qu'il y a 4 ans. Reproches sur la set-list (très axée sur le dernier album) que je ne partage pas non plus (il faut dire que Once est mon album préféré
et celui qui m'a fait adhérer davantage au groupe). Je n'ai pas la set-list exacte mais le groupe est entré tout naturellement sur "Dark Chest Of Wonder" ... il y a eu "Deep Silence Complete", "The Kinslayer", "Prison Hell" (bien heavy !) avec explosions, "Nemo", "The Siren", la chanson douce de Tarja seule en finlandais (« Kuolema Tekee Taiteilijan »). Seul moment pas terrible et bien que ça ne remette pas en cause le talent de chanteur de Marco (j'adore la voix de ce gars), la reprise de "The Division Bell" de PINK FLOYD. Cette reprise est franchement plate, sans saveur et ne convenant ni au groupe ni à la voix de Marco a créé un gros trou dans le concert. Sinon, à part ça, c'était le bonheur. Les rappels sur "Over The Hills And Far Away" et "Wish I Had An Angel" ont été fameux et le concert s'est fini sous un joli feu d'artifice dans le ciel de Wacken. Quelle belle première fin de journée. Après ces réjouissances, il est temps de retourner dans la nuit (et dans la boue) vers la tente pour se préparer au lendemain. Dodo !



Metal Is Forever (vendredi 05 Août)
Vendredi allait malgré de très bonnes surprises être une journée plutôt pépère. La nuit a été froide et agitée et je me lève à 6H30 (alors que certains rentrent dormir !) pour profiter de l’eau chaude des douches. Quel délice, je suis resté au moins 20 minutes sous l’eau chaude à me savonner tellement j’étais bien, et je pense que j’ai utilisé une bonne partie des réserves d’eau chaude ! Mais comme on dit à Wacken : « L’eau chaude appartient à ceux qui se lèvent tôt ». Après un petit dej sympa mais où il a encore fallu s’abriter (décidément), un peu de repos et en route pour cette deuxième journée (la première complète).



MERCENARY :
Il est 11H et grand temps de commencer cette journée de musique à la Party Stage. C’est là que nous attendent les danois de MERCENARY, que j’avais vu quelques mois plus tôt à la Loco en première partie de BRAINSTORM. Ce jeune groupe a marqué en début d’année avec son album 11 Dreams, disque qui révèle une personnalité déjà bien affirmée avec ce mélange de power metal sombre à la NEVERMORE (avec qui ils seront en tournée dans les mois à venir) et death mélodique. L’intro est tonitruante sur « ReDestructDead », son couplet tonique et son refrain aux chœurs lancinants. Mikkel le chanteur (qui n’est pas sans rappeler physiquement un certain Tim Owens) à la voix claire et puissante bouge pas mal et communique avec un public qui connaît bien les refrains, preuve du succès du dernier opus. Les musiciens sont heureux d’être là, comme en témoignent les quelques sourires de Kral, le leader du groupe, bassiste/chanteur (voix death) de son état qui ne manque pas de secouer sa large crinière. Mention aussi au guitariste Martin, concentré et au jeu précis qui intervient de temps à autre sur le devant de la scène Pour nous délivrer de joli soli. Les hits de 11 Dreams se succèdent avec un crochet par l’album précédent (Everblack, 2002) qui se nomme « Seize The Night » pour un concert de 45 minutes qui nous semblera bien court. Avec ce concert où les musiciens sont apparus plus détendus qu’à la Loco, MERCENARY nous prouve qu’il faudra éventuellement compter avec lui s’il continue sur sa lancée. Un groupe à suivre, définitivement.
set-list MERCENARY :
1) ReDestructDead (11Dreams, 2004)
2) Firesoul (11Dreams, 2004)
3) Falling (11Dreams, 2004)
4) Seize The Night (Everblack, 2002)
5) World Hate Center (11Dreams, 2004)
6) 11 Dreams (11Dreams, 2004)



SNAKE EYE :
Nous quittons la Party Stage dans l’idée d’aller encourager notre représentant annuel sous la tente de la Wet Stage pour la Metal Battle. Il s’agit en fait pendant le festival de groupes de pays différents qui sont en compétition et le vainqueur gagne un trophée sur scène le dernier soir. Le représentant français cette année est SNAKE EYE, groupe parisien bien connu qui a sorti un premier album voilà plusieurs mois (2003 ?). J’avais vu ce combo lors d’un petit concert au Black Dog, bien sympathique. On retrouve quelques amis et on y va. Notre enthousiasme sera de courte durée. Sous la tente, le sol est tout boueux, et il fait froid. On se dit qu’on va se réchauffer avec du bon hard-rock US comme SNAKE EYE sait le faire … que nenni. Nous aurons devant nous un groupe pataud et peu convainquant malheureusement :(. Impressionné par le festival peut-être ? Toujours est-il que le groupe joue comme s’il avait perdu d’avance. Le chanteur pas très charismatique et affublé d’un look dépassé (bandana, vieux jeans, habits de biker comme Johnny) ne cherche pas à en mettre plein la vue, les 2 guitaristes sont en retrait et ne bougent pas. Par contre, le son est archi saturé et moi qui n’ai pas besoin de protections d’habitude au Wacken, sur ce coup-là mes tympans ont bien morflé. Beaucoup n’ont d’ailleurs pas résisté, préférant affronter la pluie. C’est ce que nous avons fait, et c’est bien dommage. Un petit tour au Metal Market s’est alors imposé, avec au loin sur la True Metal Stage une prestation de MORGANA LEFAY qui avait l’air de bien donner.



SONATA ARCTICA :
Après avoir écouté MARKY RAMONE depuis les backstages (le dernier survivants du mythique groupe du même nom, que j’aurai éventuellement été voir pour la légende, mais pas vraiment pour la musique), un bon verre à la main, il me tardait de retrouver les jeunes finlandais de SONATA ARCTICA. Je vois ce groupe comme un groupe qui monte de plus en plus, leur musique m’intéressant surtout depuis Silence (2001) où je trouve qu’ils ont trouvé leur véritable identité. De plus, pour avoir rencontré Tony et Jani une paire de fois, je dois avouer que j’aime bien ces gars là qui franchement n’ont pas chopé le melon (n’est-ce pas Tobbias ? - cf EDGUY un peu plus loin) malgré leur succès. Succès renforcé par le dernier album que je trouve très réussi et qui a été une très bonne surprise de l’an dernier. J’avais encore le concert de la Loco en tête (novembre 2004) lorsque les petits gars montent sur scène. Un joli fond de scène (le magicien de leur live, mais pas la même image) est installé pour un concert qui aura de la classe. Et s’ils n’auront pas l’aura magique de leurs confrères de NIGHTWISH d’hier soir, SONATA compensera par une prestation sans faille et spontanée. Quelques problèmes de micro au début pour Tony, dommage, mais on ne peut plus dire qu’il n’est plus en voix. Celui-ci ne cherche d’ailleurs plus forcément à chanter aigu, et préfère se concentrer sur les parties médium qui sont, il faut bien le dire, beaucoup plus intéressants. Certaines connaissances pas forcément fans ont été surpris par les progrès des finlandais, par rapport à la dernière fois où ils les avaient vus (en 2002 avec GAMMA RAY à Paris). Et ce concert de Wacken confirme le sentiment de celui de la Loco : SONATA ARCTICA fait désormais partie des groupes incontournables en matière de heavy/speed metal mélodique. Leur prestation fut courte pour un groupe de ce niveau (45 min), et il n’y eut pas beaucoup de vieux morceaux (je me souviens de « My Land », de « Victoria’s Secret » entre autres … »). Mais ce sont les morceaux les plus récents qui sont mis en valeur. Le superbe single « Don’t Say A Word » (pour moi sans doute l’un des tout meilleurs titres du combo) est joué en version survoltée, « Blinded No More », « The Cage » qui se termine sur les notes de « Smoke On The Water » (hommage aux anciens ?) … Il fallait voir aussi le nombre de jeunes filles en transe dans les premiers rangs :). Nul doute, ils ont quelques chose les SONATA. Quel succès ;). On notera l’apparition d’une guitare/claviers (!) qui contribue davantage au dynamisme sur scène aujourd’hui. Tony est égal à lui-même avec son pied de micro bien tendu, et quelques petites plaisanteries avec le public et son compère Jani entre les morceaux. Une ambiance bon enfant comme toujours, pour un concert bien trop court mais naturel et bien joué. Un très bon moment, même si la foule présente en masse n’a pas permis de nous approcher comme on voulait.



BLOODBATH :
Dans le registre boucherie, il y a eu BLOODBATH cette année. La présence de ce super-groupe est assez exceptionnelle. Rappelons au passage qu’il réunit au chant Mikael Akerfeld (OPETH), à la guitare Dan Swano (EDGE OF SANITY, NIGHTINGALE) et des musiciens de KATATONIA. C’est également leur première apparition sur scène, donc c’est concert collector. J’avais pu écouter le deuxième et dernier album en date (Nightmares Made Flesh, où Peter Tagtgren d’HYPOCRISY remplaçait Mikael) et dans la catégorie death metal old-school, bien que ses musiciens aient d’autres projets d’envergure, BLOODBATH ça dépote sévère. Le groupe arrive sur scène, et Mikael prend la parole avec une voix calme (« Nous sommes BLOODBATH, nous venons de Suède et nous donnons maintenant notre premier concert de pur death metal »). Vêtus d’habits blancs maculés de sang (comme s’ils avaient été aspergés d’hémoglobine), les musiciens se lancent à corps perdus dans une chevauchée death qui durera 1 heure. C’est la furie sur scène, et je ne parle pas de la fosse complètement déchaînée. Entre chaque morceau, Mikael reprend sa voix et son attitude très calmes, ce qui tranche avec son personnage lorsqu’il se lance dans des growl-vocals complètement furieux venant d’outre tombe. Le groupe interprétera des bombes mortelles issues de ses 2 albums et ira jusqu’à jouer aussi des titres du premier EP, Breeding Death. Prestation sanglante et cinglante qui sent bon la chair fraîche.



METAL CHURCH :
Autant le dire tout de suite quitte à me prendre une honte phénoménale, je ne connais rien du répertoire des américains de METAL CHURCH. Si, leur ancien guitariste James Marshall avait été le roadie d’un certain Kirk Hammett, et aussi le remplaçant de James Hetfield lorsque celui-ci s’était à 2 reprises blessé au bras. Mais musicalement, à part que c’est du heavy thrash. Un groupe culte qui a eu son heure de gloire à la fin des années 80 avec d’autres groupes de thrash, la valeur historique du concert ne pouvait donc me laisser indifférent. Le concert de METAL CHURCH fut efficace et énergique, à l’image de Ronny Munroe leur nouveau chanteur au timbre acéré et puissant à souhait, bien thrash old school qui remplace le défunt David Wayne décédé au printemps dernier. Les titres sont variés et assurés par des musiciens dont on voit qu’ils ont de la bouteille et qu’ils se font plaisir. A un moment, un guitariste est venu les rejoindre, et je me demande s’il ne s’agissait pas d’un musicien de VICIOUS RUMORS (groupe de heavy/power américain). Un bon moment mais j’aurai vibré davantage si j’avais connu les titres.



OBITUARY :
En voici qui étaient attendus de pied ferme. Et encore, j’ai eu la chance de les avoir vus à la Loco en octobre dernier. Investissant la black stage, l’un des groupes les plus extrêmes de la fin des années 80 déboule sous les acclamations de la foule, malgré les gros nuages qui pointaient encore à l’horizon. La reformation (bien qu’ils n’aient officiellement jamais splitté) d’OBITUARY est du pain béni. Malheureusement, je n’ai pas encore pu écouter leur tout nouvel album, mais j’ai pu apprécier le titre éponyme qu’ils ont joué en entrant … et il est excellent ! OBITUARY a retrouvé ses fondamentaux et ce style qui leur colle si bien à la peau. Leur death metal roots et effrayant a certes été depuis dépassé en virulence par des combos plus jeunes, mais il faut avouer que ces grands maîtres en jettent. Les yeux sont bien évidemment fixés sur John Tardy le chanteur à la crinière blonde et bouclée qui nous pousse les hurlements et raclements de gorge réglementaires. Pas de chance alors que nous étions pourtant en bonnes loges, une pluie torrentielle s’abat, nous obligeant à céder nos places et à battre en retraite pour aller acheter quelques ponchos au metal market. Ben oui, des trombes d’eau quand on est en pull … quel temps de merde. :(



EDGUY :
Le cas EDGUY est assez difficile à trancher. A vrai dire, même si j'aime bien leur musique, je ne peux pas prétendre être fan ultime. J'aimais beaucoup Vain Glory Opera (1998) et Theater Of Salvation (1999). Je connais moins bien leur répertoire depuis Mandrake, même si celui-ci et Hellfire Club possèdent de bons brûlots et surtout mettent davantage la puissance en avant. Non, à vrai dire, ce n'est pas vraiment la musique du groupe qui me dérange mais surtout leur attitude depuis quelques années maintenant. Je pensais qu'ils s'était calmés mais non. Ces mecs-là ont perdu le côté candide des débuts pour choper un melon pas possible et se la jouer superstar. Et encore, je dis ils, mais c'est surtout Tobbias Sammet qui est visé dans mes propos. Alors je ne remets pas en cause ses talents de compositeur et de showman, mais ce garçon est énervant à pêter plus haut que son cul et à en faire trop. Comment peut-on ainsi se croire sur un piédestal alors que d'autres groupes beaucoup plus méritants gardent une humilité à toute épreuve ? Bref, EDGUY a perdu son côté touchant et sympathique pour se la jouer rockstar à 2 balles. Juste avant le show, un des organisateurs vient nous dire sur scène qu'EDGUY est pris dans les embouteillages. Des embouteillages à cette heure-ci alors que 90% (minimum) des festivaliers sont dans l'enceinte du festival, faudra qu'on m'explique. Et finalement, faudra qu'on m'explique aussi pourquoi les EDGUY arrivent 2 minutes après l'annonce ... dans un magnifique hélicoptère marqué au nom du groupe. Voici donc nos 5 mégalomanes qui arrivent sur scène (on les voit descendre tout sourire de l'hélico sur l'écran géant) pour un concert qui aurait pu se révéler sympathique mais qui relèvera plus du cirque qu'autre chose. Niveau chansons ça roule même si le son n'est pas le plus net qui soit. Beaucoup trouveront dommage que d'anciens titres ne soient pas là mais on a eu droit à une compil sympa : "Vain Glory Opera", "The Piper Never Dies", "King Of Fools", "Babylon", "Tears Of A Mandrake", l’agaçant « Lavatory Love Machine » ... on aura aussi droit quelques semaines avant sa sortie à un titre du prochain EP (Superheroes, quelle modestie), "Spooks Of The Attic" (soit dit en passant, ce EP est pas mal du tout). Mais là même chose, Tobbias passe son temps entre les morceaux à faire la promo du EP et à rabâcher la même chose ("Faudra aller l'acheter" etc ...). Le pompon, c'est quand au cours d'un morceau (je sais plus lequel) il grimpe carrément en haut de la scène via les échafaudages, à un moment j'ai bien crû qu'il allait se ramasser avec la pluie. Le groupe quitte la scène sous la pluie et sous les vivats du public, après un show moyen, beaucoup trop d'exagérations et pour nous le triste sentiment que les 5 sont venus faire leur promo, point.



WITHIN TEMPTATION :
Les statues d'anges et les colonnes sont déjà prêtes sur la Black Stage pour accueillir le groupe hollandais que j'aurai donc vu 2 fois en 2 mois. La dernière fois, c'était en première partie d'IRON MAIDEN au Parc des Princes avec 1/2 heure de concert. Cette fois, nous avons eu droit à un concert complet. Le contexte ressemblait fort à celui de Paris, mais des morceaux ont été rajoutés, ça m'a permis d'écouter des titres du premier album (Enter)
que je ne connais pas, et qui, avec Robert au chant death sont plus percutants et rentre-dedans. Sharon sourit de façon vraie et humble, tranchant carrément avec le frontman précédent, nous remerciant de l'accueil formidable pour cette première venue à Wacken. Robert aura quelques mots gentils aussi, nous félicitant spécialement de rester et de les encourager malgré cette maudite pluie. Sur scène, pareil : chorégraphies de headbanging de la part des musiciens, et danses lascives ou plus énergiques d'une Sharon en robe et très en voix. Bien évidemment, les hits sont là ("See Who I Am", "Stand My Ground", "Forsaken", "Mother Earth", "Ice Queen" ...), avec comme je l'ai dit des titres du premier skeud et aussi la reprise de Kate Bush « Running Up That Hill ». Dans le public, ça remue pas mal, il y a des slammers et les fans répondent largement aux sollicitations de Robert et de Sharon, la star du concert. A noter aussi quelques effets pyrotechniques qu'on n'avait pas eu à Paris. Un concert de WITHIN TEMPTATION est réellement un évènement savoureux. Moi qui suis assez réservé sur leurs albums studios (trop lisses à mon goût), je dois avouer que les titres me plaisent beaucoup en live où ils sonnent de manière plus puissante avec les guitares plus en avant. Très bon show des hollandais, nul doute que s'ils repassent sur Paris j'irai traîner mes guêtres.



Juste après, une surprise nous attend sur la scène : non prévu officiellement au programme, nous eûmes la surprise d’accueillir STRATOVARIUS, le groupe qui revient de loin. Après le marasme de l’ère 2003/2004, c’est un groupe soudé et en grande forme (bien que Timo Tolkki ait l’air éternellement dans son monde) qui arrive sur scène pour nous proposer un nouveau titre (le redondant « Maniac Dance ») qui est le single de l’album à venir. Un titre surprenant quand même car puissant et plombé, avec Timo Kotipelto qui chante dans un registre médium. Petit en cas (avant le repas), un « Hunting High And Low » et un « Black Diamond » qui mettent tout le monde d’accord. Ca fait plaisir de voir le groupe de retour, avec un nouveau bassiste qui a l’air plus communicatif que le pourtant sympathique Jari Kainulainen qui a quitté le navire quelques semaines auparavant. J’aurai eu l’occasion de croiser les 2 Timo en backstages. J’ai discuté un peu avec Kotipelto (que j’ai déjà rencontré une paire de fois à moultes occasions) et qui a l’air bien content. Par contre, le Tolkki avait l’air un peu tout seul, et il faut dire que le bonhomme n’a pas un attrait particulièrement engageant … une personnalité qui a l’air vraiment spéciale.
Plus tard, c’est MACHINE HEAD sur la True Metal Stage. Alors qu’il y a quelques mois on parlait de JUDAS PRIEST qui finalement s’est désisté (rage intérieure). D’autant que je n’aime pas MACHINE HEAD, et il y a 10 ans quand on me disait que leur hardcore mélodique faisait de l’ombre à SLAYER ça me faisait doucement rigoler. Surtout que j’ai jamais fait trop le lien entre la musique des 2 groupes. Bon, faut reconnaître en regardant de loin comme ça que Flynn et sa bande tiennent sacrément bien la scène. Mais bon, sa voix qu’elle soit hardcore ou claire m’insupporte, j’ai jamais trouvé leur musique géniale … c’est donc direction les backstages pour manger un bout.



APOCALYPTICA :
C’est avec APOCALYPTICA que s’achèvera un peu prématurément cette soirée. J’avais vraiment envie de voir ce groupe si particulier, mais nous ne sommes restés là aussi que 3 titres, marre de toujours être mouillé avec les ponchos qui commençaient à ne pas résister. Je me rattraperai à l’Elysée-Montmartre à la rentrée. Mais bon, même sans connaître (à part leurs reprises originales de METALLICA), ça se laisse écouter et surtout regarder. Voir des violoncellistes assis et jouer avec énergie sur leurs instruments, en headbangant de surcroît, c’est assez original. J’aurai entendu leur version décapante de « Master Of Puppets » qui franchement vaut le coup, même si ça sonne bizarre. Crevés, mouillés et épuisés, nous ne résistons pas à aller retrouver la tente, un peu désappointés. Le reste des groupes présents ce soir-là ne me passionnait pas trop (CORVUS CORAX, GOREFEST, SAMAEL, TURISAS).



Balls To The Wall (samedi 06 Août)
Vendredi Samedi s’avérait une journée plus passionnante en terme de groupes, surtout en soirée où j’allais attendre avec impatience la triplette HAMMERFALL/KREATOR/ACCEPT. Il s’agissait d’être en pleine forme dès le matin, aussi une bonne douche s’impose, comme la veille, ainsi qu’un solide petit déjeuner dans une échoppe du festival. Bien évidemment, le temps n’a pas évolué ce qui fout quand même les boules quand on se dit qu’on va devoir encore se taper pluie, boue et leur cortège. Je préfère encore la canicule tiens … Ayant des choses à faire (visite un peu plus approfondie du metal market, achats …), je zappe MOB RULES à l’heure du midi. Parce que MOB RULES c’est sympa sur scène, mais sans plus, je n’ai pas de disque d’eux. Disons que c’est un groupe qui m’est indifférent et que je serai allé voir si je n’avais rien fait d’autre.



DRAGONFORCE :
Il est 12H50 et je me dirige vers la True Metal Stage pour ouvrir la journée dans la vitesse, avec DRAGONFORCE. Les anglais m’avaient épaté sur scène à Paris en première partie de WASP et même si je ne suis pas forcément client sur album (Sonic Firestorm – leur deuxième skeud - a fait quelques brèves allées et venues dans mon lecteur), en concert c’est toujours assez impressionnant et sympathique à tester. Ce qui me dérange un peu dans leur musique, c’est qu’en écoutant l’album, à force de faire des chansons speed à 90%, on a l’impression de toujours avoir affaire à la même recette. Mais sur scène, ça a la patate et j’ai bien aimé. Les musiciens sont assez bluffants, surtout les guitaristes et notamment l’asiatique à la longue chevelure. C’est surtout le fait de jouer ce style de musique de façon aussi décontracté, en bougeant beaucoup (sauts synchronisés, galopades à droite à gauche, moultes plaisanteries) qui est impressionnant ! Et toujours avec sourire et enthousiasme, en communicant très largement avec le public. Ca bouge de partout ! Le seul moment calme sera la ballade « Starfall » (premier album). Même le clavier se secoue comme un malade, sur une batterie qui va à fond la caisse, bien que la musique reste très mélodique. Le chanteur au chapeau est un très bon frontman, dynamique et communicatif. A un moment, l’un des guitaristes descendu sur le devant de la scène, un peu derrière les barrières, il était suivi par un roadie (pour suivre le fil de sa guitare) et en remontant, celui-ci s’est cassé la figure … séquence video-gag. Une performance super appréciés par les fans de true metal à tendance speed. Un bon moyen de démarrer la journée.



COUNT RAVEN :
Après ce premier concert sous le signe du speed, changement total de style avec COUNT RAVEN sur la Party Stage. On m’avait conseillé ce groupe en me disant que j’allais aimer si j’étais fan des vieux BLACK SABBATH (ce que je suis). Mon interlocuteur m’avait très bien conseillé car ce vieux trio pratique un doom virant parfois sur certains morceaux au stoner. Nous avons donc un chanteur guitariste au bandana un peu fripé, qui vocalment est pratiquement le sosie d’Ozzy Osbourne, au jeu de guitare lourd et harmonique qui rappelle d’ailleurs celui de Maître Iommi. A ses côtés, un bassiste moustachu qui ressemble à mon paternel avec le bidon qui va avec (des années de bière sans doute) avec veste en jeans … et le batteur carrément en provenance des années 70 avec bandana et vêtements stoners. D’ailleurs dans le public, on pouvait en voir pas mal du même âge. Nous sommes restés pour quelques titres, le premier étant carrément doom avec un tempo monolithique de chez monolithique, le second un peu plus remuant lorgnant vers le stoner. Ce groupe a l’air de jouir surtout d’un noyau dur de fans, mais même si l’audience fut honorable, la plupart des festivaliers étaient en train de se rassasier du show de SUFFOCATION sur la Black Stage. En ce qui nous concerne, nous nous sommes quittés bons amis avec COUNT RAVEN, mais en court-circuitant leur show car n’ayant jamais vu OVERKILL, j’ai préféré aller me préparer pour les thrasheurs new-yorkais.



OVERKILL :
Le groupe de Bobby Blitz est un habitué des grands rendez-vous estivaux, et je n’ai pu encore assister à l’un de leurs concerts. Et paraît-il sur scène ça déménage. J’ai pu le vérifier. Pas difficile, l’ambiance était telle que je n’ai pas pu rester à la même place pendant le concert qui fut un des plus remuants et adulés des slammers de tout le festival. Il faut dire que le maître de cérémonie est charismatique à souhait. Il faut le voir là, torse nu tout musculeux et avec cet impressionnant tatouage tout le long de son côté droit, en train de remuer à droite à gauche avec son pied de micro. Le groupe tient d’ailleurs une forme olympique, les guitaristes, le bassiste et co-fondateur du groupe D.D.Verni avec désormais bouc et queue de cheval, et aussi leur nouveau batteur. Le show débute de façon surprenante avec une reprise de MOTORHEAD, et non des moindre puisqu’il s’agit du tube qui a donné son nom au groupe. Et c’est déjà un gros mosh-pit qui se prépare lorsque résonne la partie basse/batterie qui sert d’introduction au morceau. Sans transition, la tuerie « Rotten To The Core » prend le relais, suivi de nombreux classiques. Une set-list best-of finalement, redoutable (cet « In Union We Stand », quel hymne !) avec des musiciens efficaces (la basse sur « Necroshine ») où on ne verra qu’un seul titre issu du dernier album ReliXIV sorti en début d’année : il s’agit du fameux « Old School », morceau festif aux influences punks très prononcées et qui est un hommage à ce mouvement qui se situe avec le metal à la base des influences du groupe. Le rappel constitué de ce titre et du célèbre « Fuck You !!! » fait l’unanimité dans un déchaînement général : imaginez plus de 20.000 personnes en train de scander « Fuck You » en même temps que le groupe. Mémorable. OVERKILL qui est pourtant un vétéran du thrash aura encore une fois mis le feu à l’audience et peut sans conteste briguer la palme d’un des shows les plus déchaîné de cette édition.

set-list OVERKILL :
1) Overkill (Coverkill, 1999 - cover MOTORHEAD)
2) Rotten To The Core (Feel The Fire, 1985)
3) Wrecking Crew (Taking Over, 1987)
4) Necroshine (Necroshine, 1999)
5) Elimination (The Years Of Decay, 1999)
6) In Union We Stand (Taking Over, 1987)
7) Hello From The Gutter (Under The Influence, 1988)
Rappels :
8) Old School (ReliXIV, 2005)
9) Fuck You !!! (Fuck You, 1987)



HOLY MOSES :
Ah qu’il était bon ce concert d’OVERKILL ! Tellement bon et tellement court qu’il nous fallait encore une bonne dose de thrash. Direction donc la Party Stage pour le concert d’HOLY MOSES et sa Sabina Classen de chanteuse. Bien que je en sois pas grand connaisseur, Sabina est une personnalité emblématique du metal en Allemagne, je ne possède que le dernier album et je dois dire que ça déchire bien. Les albums les plus anciens du groupe sont sortis en édition remasterisé, une bonne occasion de faire connaissance avec lui. HOLY MOSES est un invité quasi-incontournable du Wacken et pourtant, ne connaissant pas auparavant la musique du groupe ou ayant d’autres concerts à voir les années précédentes, je me m’étais jamais aventuré dans la foule de leurs fans. Foule assez consistante preuve qu’HOLY MOSES garde une notoriété de choix dans le cœur et les ouies des metalheads allemands. Sur scène, Sabina crache son chant guttural comme une diablesse, ses musiciens headbanguant comme des hochets. Je n’ai presque pas entendu de titre du dernier album (« End Of Time », « Symbol Of Spirit »), je suppose que le groupe a surtout joué des classiques. En tout cas, beaucoup d’énergie encore une fois. Nous avons abandonné le show un peu après son milieu, car on m’a dit beaucoup d’AXEL RUDI PELL, et ayant loupé la prestation parisienne du guitariste blond, j’avais envie d’être au premier rang pour revenir après ces 2 bombes thrash à un registre plus classieux.



AXEL RUDI PELL :
Dans un style hard rock très influencé RAINBOW, le guitariste Axel Rudy Pell ne connaît qu’un succès relatif en dehors de l’Allemagne. Il faut reconnaître que malgré une bonne dizaine d’albums de très grande classe depuis la fin des années 80, l’ex-guitariste d’IMPELITERRI n’est connu quasiment que de nom en France. Pourtant, son groupe a compté dans ses rangs des noms prestigieux, Jorg Michael à la batterie, Rob Rock et Jeff Scott Soto au chant. Depuis quelques temps, c’est Johnny Gioeli, talentueux chanteur de HARDLINE (groupe de hard FM) qui officie au micro pour la plus grande joie des amateurs de chanteurs à voix chaudes et puissantes. Et on y trouve aussi l’omnipotent Mike Terrana, batteur qu’on ne présente plus (actuel RAGE) à la crête toujours aussi aiguisée. A côté de ces personnalités, le guitariste Axel Rudi Pell mène les troupes et rivalise en toute complicité avec le chanteur dans le rôle de la tête de proue. Attitude typique du guitar-hero concentré et parfois replié sur sa guitare pour délivrer des envolées lyriques et puissantes, tels ses maîtres Ritchie Blackmore ou Yngwie Malmsteen. Avec un jeu moins démonstratif et plus direct que son alter-ego suédois (et moins d’ego aussi ?). Tenant rôle de bassiste et de claviériste, 2 sumos bien imposants mais qui seront là pour faire un peu les trublions sur scène aussi, apportant fraîcheur, spontanéité et humour. Surtout lorsque le claviériste poursuivra avec son instrument le guitariste pour un duel guitare/claviers. Mais l’un des hommes clés de cette formation est Johnny Gioeli qui non seulement possède un bel organe, mais possède une grande présence scénique. Le beau gosse tout débardeur blanc dehors fait de la True Metal Stage son terrain de jeu, à la grande joie des fans (surtout des jeunes filles !). La set-list est un excellent best of qui m’a fait envie, sachant que je ne connais que le très bon Black Moon Pyramid (1996). On a eu des morceaux bien accrocheurs et mélodiques, ainsi que quelques ballades : « Tear Down The Wals », « Nasty Reputation », « Strong As A Rock », « Casbah », « Fool, Fool », « Temple Of The King » (sublime ballade de RAINBOW), « Call Her Princess » … une jolie scène, des musiciens professionnels mais aussi très attachants, des lights mauves sublimes qui hantent une scène sobre. Du très beau spectacle, de la bonne musique, et un concert qui donne encore plus envie de découvrir le groupe et son mentor.



HAMMERFALL :
Le début de soirée s’annonçait et un enchaînement terrible allait s’opérer ce soir : coup sur coup, HAMMERFALL / KREATOR / ACCEPT / SENTENCED / ONKEL TOM (au cas où il me resterait des forces en soirée et si la pluie ne gâche pas le tableau). Ne pouvant donc louper ça pour rien au monde et me disant que j’allais avoir besoin de forces, il fallait aller se restaurer. Je n’ai donc pu assister réellement au show de MARDUK sur la Black Stage ; j’ai regardé de loin et distraitement en mangeant et en discutant avec d’autres, tout en me rapprochant progressivement de la True Metal Stage afin de ne pas être trop loin pour le show des Templiers. Le show de MARDUK avait l’air plutôt terrible, avec leur nouveau chanteur MORTUUS, plus sobre que son prédécesseur Legion sans pour autant qu’il ne se passe de certains artifices (boire dans une coupe de sang tout en s’en aspergeant).
A côté de ça, ça s’active que la True Metal Stage pour le show d’HAMMERFALL. La scène est superbement décorée à l’image de la pochette du dernier album : des glaciers, des plates-formes et un marteau géant suspendu au dessus de la scène que les monteurs auront bien du mal à faire tenir correctement. Le nouvel opus des suédois m’avait redonné foi en leur musique. J’avoue n’avoir que moyennement accroché à Crimson Thunder et leur dernier concert parisien m’avait laissé sur ma faim. N’en déplaise à leur détracteurs, HAMMERFALL est très en forme en ce début de soirée pour nous asséner une set-list best-of en béton. Alors bien évidemment chacun trouvera 1 ou 2 de ses morceaux préférés … mais l’ambiance du concert et la foule déchaînée font qu’on est dans le truc ! On headbangue sur les hits du groupe, en se retournant assez souvent pour voir venir les slammers et se préparer à se les prendre sur la gueule. Malgré tout, de là où je suis j’arrive à voir la scène. Les suédois sont égaux à eux-mêmes, le grand et sec Oskar Dronjak guitariste et fondateur du groupe, habillé un peu plus court que d’habitude (cuirs, clous et chaînes, mais sans armure :) ) est tout sourire, et le chanteur Joacim Cans très en voix capte les attentions. Comme d’habitude, Magnus Rosen le bassiste gambade et prend ses poses athlétiques, toujours avec ses grimaces dont il a le secret et le plus discret Stefan Elgrem nous balance ses soli efficaces et mélodiques que la foule chante en chœur parfois. Ca monte sur les plates-formes, ça redescend, il y a les chorégraphies de rigueur entre les musiciens. C’est la fête quoi. Le batteur Mister Johansson 2 (le frère de Mister Johansson 1 de STRATOVARIUS), ben je ne l’ai pas vu beaucoup. Et puis pour que la fête soit complète, les lance-flammmes sont là. Les fans sont conquis et le groupe reviendra en force pour un rappel digne de ce nom. HAMMERFALL sur scène, on en redemande. Vivement le concert avec STRATOVARIUS à Paris cet automne.
set-list HAMMERFALL :
1) Secrets (Chapter V – Unbent , Unbowed, Unbroken, 2005)
2) Riders Of The Storm (Crimson Thunder, 2002)
3) Renegade (Renegade, 2000)
4) Let The Hammer Fall (Legacy Of Kings, 1998)
5) Hammerfall (Glory To The Brave, 1997)
6) Fury Of The Wild (Chapter V – Unbent , Unbowed, Unbroken, 2005)
7) Crimson Thunder (Crimson Thunder, 2002)
8) Heading The Call (Legacy Of Kings, 1998)
9) Blood Bound (Chapter V – Unbent , Unbowed, Unbroken, 2005)
Rappels :
10) Templars Of Steel (Renegade, 2000)
11) Hearts On Fire (Crimson Thunder, 2002)



KREATOR :
Pas le temps de respirer, direction la Black Stage pour un massacre en règle avec Mille Petrozza et sa bande. KREATOR est sans doute mon groupe de thrash européen préféré, un combo qui a réussi comme d’autres à revenir ces dernières années pour restituer avec des albums comme Violent Revolution (2001) et Enemy Of God (2005) la magie de la grande époque, celle de l’ère 1986-1991. Et puis y a pas à tiquer, KREATOR, c’est l’assurance d’un show carré et puissant, d’hymnes intemporels et de grands moments. Telles des silhouettes se mouvant dans la fumée rouge, les allemands délivrent une performance dont ils ont le secret, identique à leur concert triomphal de l’Elysée-Montmartre quelques mois plus tôt, mais avec une set-list réduite (ben oui, c’est le Wacken). C’est parti pour une heure de folie totale dans le noir : le headbanging est de rigueur, surtout quand on retrouve des potes français en train de s’éclater et de partager le même délire. Sur la scène, les 4 hommes sont impériaux, concentrés, surtout l’écorché et charismatique chanteur Mille, qui déverse ses paroles hachées dans un flot de haine et de puissance. Le public est déjà survolté lorsque retentissent les premières notes de « Choir Of The Damned », le morceau instrumental qui ouvre le mythique album Pleasure To Kill (1986), et ça embraye direct sur le terrible « Enemy Of God ». Les grands classiques sont égrenés dans la joie et l’allégresse, avec les quelques speechs classiques de Mille (« Make A Fucking Moshpit », ou encore une diatribe contre les terroristes et fascistes de tous poils auxquels il dédicace « Flag Of Hate »). Une heure qui est passée trop vite mais bon, on se dit qu’il y a ACCEPT juste derrière :).
set-list KREATOR :
1) Intro : Choir Of The Damned (Pleasure To Kill, 1986)
2) Enemy Of God (Enemy Of God, 2005)
3) Impossible Brutality (Enemy Of God, 2005)
4) Pleasure To Kill (Pleasure To Kill, 1986)
5) Phobia (Outcast, 1997)
6) The Patriarch / Violent Revolution (Violent Revolution, 2001)
7) Suicide Terrorists (Enemy Of God, 2005)
8) Extreme Agression (Extreme Agression, 1989)
9) People Of The Lie (Coma Of Souls, 1990)
10) Terrible Certainty (Terrible Certainty, 1987)
11) Betrayer (Extreme Agression, 1989)
12) Flag Of Hate (Flag Of Hate EP, 1986)
13) Tormentor (Endless Pain, 1985)



ACCEPT :
Voilà sûrement le moment que j’attendais de tout le festival : la reformation d’ACCEPT. Des connaissances les ont vus sur les autres festivals estivaux et il paraît que c’était excellent. C’est la formation époque Balls To The Wall qui est attendue, à savoir avec la présence d’Herman Frank à la guitare (guitariste de VICTORY). Et puis on s’attendait évidemment à un best of de l’arsenal plombé de la légende allemande, qui était dans la première partie des années 80 la seule à pouvoir rivaliser avec l’institution SCORPIONS. On dit toujours « jamais 2 sans 3 » mais il s’avère que cette tournée d’été et cette reformation resteront ponctuelles. Autant donc prendre son pied sur ce jukebox constitué d’hymnes intemporels du metal. Impossible de ne pas headbanguer, remuer, taper du pied tant la musique d’ACCEPT est entraînante. Oui, je pense que l’on peut parler d’hymnes et à peu de choses près, j’ai retrouvé le feu et l’acier présents sur le superbe live Staying A Life ! Et puis quelle ambiance ! Udo n’a plus 20 ans mais se donne à fond sur scène, les joutes de la superbe paire de gratteux Herman Frank / Wolf Hofmann, c’est un délice. Peter Baltes le bassiste est fidèle au poste bien qu’ayant perdu de son abondante crinière :). Pendant presque 2H, c’était la folie totale et quelle joie de retrouver les potes en plus :). Pour la track-list, ben, suffit de regarder ci-dessous, les titres parlent d’eux-mêmes. Grandiose, que des grands moments avec un final du feu de Dieu : « Fast As A Shark » introduit avec les « Aidi, Aido … » qui avaient fait la polémique à l’époque, le génialissime « Princess Of The Dawn » (j’adore ce titre !), le tonitruant et rock’n roll « Burning », le chantant « I’m A Rebel » et l’impitoyable et indispensable « Balls To The Wall » ! Surprenant de trouver les 2 premiers titres de Russian Roulette, même si l’époque la plus représentée est bien évidemment l’ère 1981-1985. Même le medley classique avec Wolf Hofmann à la guitare était pas mal du tout. Et évidemment tout le Wacken qui reprend les refrains, les « Oh Oh Oh ! », géant. Malheureusement, à peine la dernière note de Balls To The Wall jouée, voici que des trombes d’eau se déversent sur le site. Complètement percé et ayant décidé que j’avais vu ce que je voulais voir (tant pis pour SENTENCED et ONKEL TOM), je cours me réfugier en backstage. Après quelques verres et quelques rencontres, retour à la tente.
set-list ACCEPT :
1) Starlight (Breaker, 1981)
2) Living For Tonite (Metal Heart, 1985)
3) London Leatherboys (Balls To The Wall, 1983)
4) Metal Heart (Metal Heart, 1985)
5) Up To The Limit (Metal Heart, 1985)
6) Flash Rockin’ Man (Restless And Wild, 1982)
7) Breaker (Breaker, 1981)
8) Head Over Heels (Balls To The Wall, 1983)
9) Neon Nights (Restless And Wild, 1982)
10) Medley Classique (« Bolero » - Ravel / « Hall Of The Mountain King » / « Pump And Circunstances »)
11) Restless And Wild (Restless And Wild, 1982)
12) Son Of A Bitch (Breaker, 1981)
13) Turn Me On (Balls To The Wall, 1983)
14) T.V. War (Russian Roulette, 1986)
15) Monsterman (Russian Roulette, 1986)
16) Love Child (Balls To The Wall, 1983)
17) Fast As A Shark (Restless And Wild, 1982)
Rappel 1 :
18) Princess Of The Dawn (Restless And Wild, 1982)
19) Burning (Breaker, 1981)
Rappel 2 :
20) I'm A Rebel (I'm A Rebel, 1980)
21) Balls To The Wall (Balls To The Wall, 1983)



C’est plein de souvenirs encore que je ferme les yeux dans la froide nuit allemande. Quel festival encore une fois ! Quand je pense que j’étais moyennement emballé par l’affiche, si je n’étais pas venu j’aurai loupé quelque chose, assurément.



Back To The Roots ? (dimanche 07 Août A.M.)
Le lendemain, réveil tôt, alors que tout le monde commence à faire ses bagages sous le temps qui décidément ne s’est pas arrangé. Il a fallu faire un bon nettoyage, tant pis pour les tentes, on le fera en rentrant. Y a de la bouillasse partout, c’est assez chiant. Enfin prêts et le temps de dire au revoir à tout le monde, il a fallu pousser un petit moment la voiture dans les travées de boue pour pouvoir arriver à un chemin stable et permettre à celle-ci de retrouver une autonomie :). Puis c’est la traditionnelle descente de l’Allemagne, où avec mes 3 compères nous nous racontons encore ce festival que nous avons vécu comme une grande épopée. Le temps n’était pas au rendez-vous et nous a parfois découragé un peu trop vite. Et puis, l’un des dictons du festival n’est-il pas « See You In Wacken : Rain Or Shine » ? :). L’année prochaine, nous y serons encore c’est sûr !