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Festival
Schwung 2006
Par : Powersylv
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Il faut parfois savoir s’expatrier pour vivre de bons moments et sortir de la routine quotidienne. Enfin, s’expatrier … dans le cas du Schwung Festival, c’est en Belgique, c’est loin d’être le bout du monde aussi. Il y a environ 3/4 d’heure en voiture pour faire la route de Lille à Roeselare. Et ça tombait plutôt bien (vive la fête des mères !) car j’étais dans la banlieue de Lille auprès de ma famille ce week-end-là. A la vue de l’affiche et sachant que plusieurs loulous parisiens étaient partants, je ne pouvais louper l’occasion de faire la fiesta un bon coup en voyant des légendes dont certains de mes groupes préférés. Me voici donc parti pour la Belgique en ce samedi midi, avec ma petite Twingo jaune. Et je me prend à rêver d’un show sanglant du grand ALICE COOPER, d’une partie de boogie rock endiablé sur STATUS QUO, de l’élan lyrique où Ronnie James Dio entamerait son « Don’t Talk To Strangers » ou encore du spectacle du yankee Ted Nugent en train de faire corps avec son instrument … Il est 12H45 lorsque j’arrive aux abords de la Halle Schiervelde et déjà je tombe sur de vieilles connaissances parisiennes déjà armées d’une bière à la main. Gros sourire sur mon visage. Juste le temps de passer au stand « presse » pour récupérer le pass-photo et je les rejoins pour un petit tour vite fait dans les environs, certains ayant besoin de cigarettes, d’autres de passer un coup de fil, d’autres … d’une deuxième bière. On est heureux, mais l’heure tourne et il ne faut pas trop négliger les premiers groupes. N’empêche, une après-midi et une soirée comme ça, rien de tel pour se replonger dans le contexte des festivals, un apéritif pour le Wacken du mois d’août. Même si la philosophie n’est pas la même : ici, il y a moins de groupes et ils jouent plus longtemps. Pour info, c’est la 8ème édition du Schwung Festival cette année et en 2005, il y avait à l’affiche SCORPIONS, SAXON et EUROPE entre autres.
Bon, nous sommes dans une contrée de la Belgique où l’on parle flamand et très peu le français. A côté d’un grand parking gardé, un très gros entrepôt pouvant contenir pas mal de monde. Juste avant, un espace extérieur avec autour pas mal de stands de t-shirts, joaillerie, boissons (avec un système de tickets) et de la grosse bouffe pas fine pour que les metalheads mangent vite et arrivent à se frayer un chemin vers les premiers rangs. Pour ma part, je profiterai du devant de la scène pour prendre des photos pendant uniquement 2 morceaux, puis, lorsque l’affluence se fera beaucoup plus nombreuse (à partir de la performance de THUNDER), j’irai faire un tour plus au fond de la grande halle. La scène est bien grande, l’équivalent de la grande scène du Wacken je pense …. Et au moins, on est au couvert parce que le temps n’est pas terrible. Quelques anecdotes sur la soirée puisqu’ après je passerai directement aux différentes prestations : les retrouvailles avec 2 personnes de ma ville natale, dont un qui avait joué avec moi au foot étant petit et que je n’ai pas vu depuis l’âge de 10 ans ! Et c’est lui qui m’a reconnu le bougre. Jamais je l’aurai crû devenu fan de metal. Une bonne blague d’un belge me voyant en train de prendre des notes (« Tu prends les commandes pour la bière ? »), la bonne ambiance typique à ce genre de manifestation, une femme qui s’est écroulée derrière moi pendant DIO (j’en profite pour tirer mon chapeau au service médical efficace du festival, qui sait être réactif), une fille qui tombe dans les pommes pendant l’attente de STATUS QUO (ou d’ALICE COOPER je sais plus), les photographes avec moi devant la scène qui sont toujours les mêmes et qui pour la plupart ne sont pas tous jeunes (y avait même une grand mère …). On a un peu trop traîné malheureusement, et quand on arrive, ZOE (un groupe français qui plus est) a déjà terminé. J’arrive au début du show des REVENGE 88.
REVENGE 88 :
Premier groupe de la journée en ce qui me concerne, REVENGE 88 arrive sur scène un peu après 13H30. Il s’agit apparemment d’un groupe du coin avec des musiciens qui ont l’air d’avoir plusieurs années au compteur (un des guitariste est un moustachu aux cheveux longs qui ressemble un peu à Jon Lord – ex-DEEP PURPLE). Une attitude bien rock’n roll en tous les cas dont le chanteur Frank Dubbe se fait le représentant. Le vocaliste en première ligne est le résultat d’un curieux croisement entre Mick Jagger, Steven Tyler et Iggy Pop : Mick Jagger, physiquement d’abord mais aussi pour son côté iconoclaste et déluré, Steven Tyler pour les postures et la façon de bouger pied de micro en main et Iggy Pop pour l’attitude et l’énergie « brute » (sans aller jusqu’aux débordements de l’Iguane). C’est frais, énergique et ça joue bien, on sent une irrésistible envie de taper du pied en cadence, que demander de plus ? Les musiciens sont habillés avec des vestes, le chanteur à un moment revient avec des lunettes noires et un chapeau haut de forme sur un titre. Il fume parfois sur scène et s’adresse également au public mais en flamand, donc, j’ai rien compris. Le bougre se jette un instant devant les pieds de son guitariste, il grimpe sur le dos d’un autre … à un moment il s’amuse même à faire tournoyer sa veste : il ne la balancera pas dans le public, dommage pour les fans. J’ai crû comprendre qu’on l’appelait « Stage Beast », je constate que ce n’est pas pour rien. A propos du public, celui-ci n’a pas encore rempli la halle, certains préférant attendre dehors en sirotant une bière que les groupes plus importants arrivent, d’autres papotent, mais le beau petit paquet présent dans la halle répond bien à la musique entraînante du combo. Pour ceux que ça intéresse, voici le site internet du groupe :
http://www.revenge88.tk/
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SOUTHERN VOODOO :
On continue dans le hard rock graisseux avec SOUTHERN VOODOO, un groupe du coin aussi qui a à son actif un album sorti en novembre dernier, The Love Militia. Un chanteur / guitariste (Dominique) plutôt beau gosse avec chapeau de cow-boy et qui ressemble à un Jim Morisson mal rasé, un bassiste chauve et costaud (JeeM) qui aime à brandir son instrument, avec son t-shirt Paul Di Anno et ses 4 cordes qui claquent bien et un autre guitariste (Berre) qui ressemble à un croisement entre Bruce Kulick (ex-KISS, UNION) et Slash la clope au bec, le batteur (Stef) je l’ai pas bien vu … tout ce petit monde envahit la scène pour un moment de hard rock influencé par MOTORHEAD, AC/DC et autres ROSE TATTOO. Le temps de prendre quelques photos et je retourne dans la foule, amusé par un mec au look du bassiste de SPINAL TAP mais 1 mètre de moins que moi qui me demande de bouger. Le pauvre. Sur scène, ça balance bien et le chanteur / guitariste a pas mal de charisme et quelques flamèches sortent de devant la scène lors du premier titre. Il nous demande à un moment s’il y a des français dans la salle, j’ai pas trop compris pourquoi ... En plus des titres redoutables que balance le quatuor, c’était sans compter sur une autre attraction de choix (surtout pour les plus mâles d’entre nous) : le groupe véhicule une image sexuelle et illustre ceci par la présence d’une danseuse qui vient à la fréquence d’1 titre sur 2 nous dévoiler quelques chorégraphies … et quelques charmes, avec quelques coups de reins sur les syncopes. Oh, rien de bien méchant, la jeune fille reste à la limite de la décence (porte-jaretelles, culotte et soutien-gorge sur sa première intervention) mais ses venues apportent un peu plus de piment à la prestation carrée du groupe : en sous-vêtements ou maillot de bain, en infirmière avec une grosse seringue qu’elle s’amusera à passer entre ses jambes, ou avec laquelle elle piquera le séant des musiciens avec un petit sourire amusé. Ou encore en danseuse orientale, se rafraichissant d’une bouteille d’eau qu’elle ouvrira et fera couler entre ses seins ... oups. Avec un fouet aussi. Elle a un énorme tatouage dans le dos. Inutile de dire qu’elle a dû entendre quelques joyeux sifflets depuis le public, et les musiciens jouent un peu les indifférents face à ses facéties. Un bon concert bien explosif qui prouve qu’on n’a pas besoin d’être forcément connu pour plaire et qu’il y a des trésors cachés.
Leur site web : http://www.southernvoodoo.com/
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Set-list SOUTHERN VOODOO :
01) Jet Set
02) Back To Dullsville
03) Soulfucker
04) Truckstop Princess
05) L.U.V. Probation
06) Honey Smile
07) Hammer Down
08) Kerosene Man
09) Devil's Drive
10) Crashfest
11) Too Close (To The Moon)
THUNDER :
Changement de registre dans une tessiture plus sage et plus blues avec les anglais de THUNDER, groupe qui a eu une heure de gloire au début des années 90 (il a participé à une édition des Monsters Of Rock) mais dont le sucès a été un peu tué dans l’oeuf à cause d’une vague grunge de sinistre mémoire. L’album Behind Closed Doors (1995) fut néanmoins bien accuelli et je me souviens de cette pochette qui avait recueilli de bonnes critiques dans les magazines à l’époque. On peut dire que THUNDER est un peu le parrain de ce festival (comme SAXON pour le Wacken) puisque voilà la deuxième fois que le groupe se produit (la première fois, c’était si j’ai bien compris en 2004). Très proche d’un LED ZEPPELIN ou d’un WHITESNAKE (ou même GOTTHARD par moment pour citer un groupe plus contemporain) mais avec des caractéristiques des années 80, le hard rock de THUNDER se laisse écouter tranquillement en sirotant un petit breuvage. La musique d’intro est une musique de western assez connue (je ne connais pas le nom du titre mais je l’ai entendue à ... Disneyland Paris :)). La performance est bonne enfant, simple et parfois énergique à l’image du sympathique chanteur Danny Bowes, les cheveux courts et l’air sage qui me fait penser un peu à John Deacon (bassiste historique de QUEEN). Celui-ci se révèle cependant un frontman efficace et qui n’en fait pas trop. A ses côtés, sobriété mais efficacité et feeling dans le jeu des 2 compères guitaristes, Luke Morley bien sûr à gauche de la scène en chemise noire et Ben Matthews (qui s’occupe aussi des claviers). Le bassiste Chris Childs est aussi très en forme, le complément parfait au jeu très rock du batteur. La set-list (voir ci-dessous) puise dans les classiques du début des années 90, mais aussi dans les derniers albums (4 titres de The Magnificent Seven sorti l’an dernier). J’ai regardé le show de loin, le public était bien acquis à la cause du groupe. Pour ma part, ne connaissant pas les chansons, difficile à suivre et à rester concentré. Bon show des anglais (avec rappel à la clé matérialisé par le classique « Dirty Love ») cependant, et ça commence à bien se remplir sur le périmètre.
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Set-list THUNDER :
01) Loser (Shooting At The Sun, 2003)
02) River Of Pain (Behind Closed Doors, 1995)
03) Higher Ground (Backstreet Symphony, 1990)
04) Low Life In High Places (Laughing On Judgement Day, 1992)
05) Amy's On The Run (The Magnificent Seven, 2005)
06) You Can't Keep A Good Man Down (The Magnificent Seven, 2005)
07) I Love You More Than Rock 'n' Roll (The Magnificent Seven, 2005)
08) Love Walked In (Backstreet Symphony, 1990)
09) Fade Into The Sun (The Magnificent Seven, 2005)
Rappel :
10) Dirty Love (Backstreet Symphony, 1990)
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TED NUGENT :
On croyait que Ted Nugent, tout comme son collègue Ozzy Osbourne était parti pour faire une carrière dans les méandres d’une télé-réalité douteuse … et bien non, le guitariste fou n’a pas laissé tomber la scène. Voilà des années que le Motorcity Madman n’avait plus foulé les terres européennes et le Schwung est cette année l’occasion de voir ce musicien qui a inspiré pas mal de guitaristes des années 80 (n’est-ce pas Mr Hetfield ?). Car dans les années 70 (surtout) et 80, Ted Nugent c’était quelquechose, une institution, quoi qu’en dise les détracteurs du bonhomme, mettant en avant sa passion pour les armes à feu, la chasse et un certain américanisme militant, profond et pro-Bush. Car ce soir, c’est la musique avant tout et on patiente avec une musique de western alors que les essais batterie sont particulièrement poussés. La batterie justement est frappée du logo du musicien, le drapeau US géant sert de backdrop, et la traditionnelle coiffe d’indien est accrochée aux fûts. Le Ted ne la mettra malheureusement pas au plus grand désespoir de ses fans. Désespoir mesuré (faut pas charrier) car le Nuge se rattrape largement avec une performance scénique remarquablement énergique, surtout vu son âge (il suffit de remarquer ses tempes aujourd’hui grisonnantes). Habillé de vêtements couleurs treillis et d’un chapeau de cowboy, une queue de raton laveur élégamment accrochée à son derrière, le plus yankee des guitaristes de hard se lance avec ses 2 compères dans une play-list bien sympathique, même si certains morceaux sont rallongés et traînent un peu. Pour ma part, je connais son premier album éponyme ainsi que quelques classiques (« Dog Eat Dog », « Cat Scratch Fever » …) et donc, on va dire que je passe environ la moitié du show en territoire connu, chantant les refrains. Bon y a une chanson (je ne sais plus laquelle) qui était un peu chiante et syncopée et qui ressemblait presque à du RAGE AGAINST THE MACHINE (?). Mais ce délire et ces tortures de guitare sur le classique « Motor City Madhouse », c’est du caviar. Le Nuge a un micro portatif ce qui lui permet de chanter en jouant ou en faisant quelques cabrioles (cf la photo). Il semblerait qu’il ait fait la danse de la pluie car c’est pendant son show que dehors il a commencé à pleuvoir (dûr dûr d’aller faire pipi dehors après le show quand on est en t-shirt et qu’il faut traverser une partie sous la pluie). Mais ce Ted, toujours aussi foldingue. On voit que c’est vraiment la star. Il parle souvent un peu longtemps entre les morceaux mais bon, il n’est pas aussi démago que certains (n’est-ce pas Joey ?). Le blond bassiste fait les chœurs, parfois le chant. Quelques morceaux sont des reprises (je n’ai pas réussi à les identifier dans la playlist - relevée sur la scène -, mais « You Really Got Me » n’a rien à voir avec le tube des KINKS repris pas VAN HALEN) et un petit hommage est même interprété à Mr Jimi Hendrix lorsque le trio commence à jouer, comme intermède dans un morceau (je ne sais plus lequel), le blues « Red House ». Au final, un show qui a contenté les fans. Enfin moi ça m’a fait plaisir de voir cette légende là, juste devant moi alors que je prenais les photos.
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Set-list TED NUGENT :
01) Intro SSB
02) Stormtroopin' (Ted Nugent, 1975)
03) Wango Tango (Scream Dream, 1980)/ U Really Got Me
04) Snakeskin Cowboys (Ted Nugent, 1975)
05) Free For All (Free For All, 1976)
06) Wang Dang Sweet Poontang (Cat Scratch Fever, 1977)
07) Klstrphnky (Craveman, 2003)
08) Rawdogs (Craveman, 2003)
09) Hey Baby (Ted Nugent, 1975) / Soul Man (reprise)
10) Dog Eat Dog (Free For All, 1976)
11) Motor City Madhouse (Ted Nugent, 1975)
12) Baby Please Don't Go (?)
13) Cat Scratch Fever (Cat Scratch Fever, 1977)
14) Stranglehold (Ted Nugent, 1975)
15) Great White Buffalo (Double Live Gonzo, 1978)
DIO :
DIO, on ne s’en lasse pas. Du moins en ce qui me concerne. Ca doit faire la 4ème fois en 6 ans que j’assiste à un show de ce grand personnage qui reste quand même un chanteur de légende dans le domaine du heavy metal. Le groupe se produit sous le même line-up que lors du concert du Wacken 2004, mais pour un show beaucoup plus court malheureusement (ben oui, DIO n’est pas tête d’affiche ce soir) au cours duquel nombre de classiques auront été passés à la trappe. Rudy Sarzo (basse, ex-QUIET RIOT, ex-OZZY, ex-WHITESNAKE …) est là, Craig Goldy aussi à la guitare, le fidèle Simon Wright (ex-AC/DC) à la batterie et enfin Scott Warren avec ses airs aristocratiques aux claviers. Au fond de la scène, l’éternel et traditionnel backdrop Holy Diver, avec les yeux rouges qui s’illuminent … ben oui, quoi qu’on en dise, le meilleur est derrière lui. Bon, DIO c’est toujours excellent, et je suis complètement sous l’aura du chanteur, là, juste à 1 mètre de lui dans la fosse aux photographes. Et là, à un moment, il me pointe du doigt en chantant et en souriant, aaaarggg je sais plus où me mettre (séquence émotion gratuite :) ). Je retourne regarder le show de plus loin et force est de constater que je n’avais jamais vu le père Dio aussi enjoué et dynamique que ce soir. De ce point de vue-là, je dois dire qu’il s’agit du meilleur concert de DIO à ce jour pour moi. Il les enterre tous, c’est clair : et que je joue avec mon micro en faisant mon Klaus Meine … Rudy Sarzo bouge pas mal aussi par rapport à un Craig Goldy, plus concentré et taciturne. Chose inhabituelle : le concert démarre de manière intimiste sur un « Children Of The Sea » d’une beauté et d’une intensité à donner la chair de poule. Ca enchaîne sur les classiques de la carrière solo (années 80 uniquement) et de l’époque BLACK SABBATH (pas de morceaux de RAINBOW ce soir), avec quelques titres plus inhabituels comme « Gypsy », le sublime et émouvant « All The Fools Sailed Away » et (plus surprenant), « I Speed At Night » ou « I », titre extrait du mésestimé Dehumaniser de BLACK SABBATH (1992), l’album de la reformation éphémère du line-up de l’époque Mob Rules. Simon Wright aura son solo de batterie traditionnel, qui se terminera en une espèce de musique de film époque lorsqu’il est rejoint par les claviers de Scott Warren. Les rappels seront matérialisés sous la forme d’un seul titre : le terrible « We Rock ». DIO a fait vibrer la salle comme jamais, même si les classiques de RAINBOW ou encore d’autres titres (mon chouchou « The Last In Line ») manquaient à l’appel. Terrible pourtant et le groupe quitte une salle restée à genoux.
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Set-list DIO :
01) Children Of The Sea (BLACK SABBATH - Heaven And Hell, 1980)
02) I Speed At Night (The Last In Line, 1984)
03) One Night In The City (The Last In Line, 1984)
04) Stand Up And Shout (Holy Diver, 1983)
05) Holy Diver (Holy Diver, 1983)
06) Gypsy (Holy Diver, 1983)
07) Drums solo
08) Sunset Superman (Dream Evil, 1987)
09) Don't Talk To Strangers (Holy Diver, 1983)
10) Rainbow In The Dark (Holy Diver, 1983)
11) Guitar solo
12) I (BLACK SABBATH - Dehumanizer, 1992)
13) All The Fools Sailed Away (Dream Evil, 1987)
14) We Rock (The Last In Line, 1984)
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STATUS QUO :
STATUS QUO est le groupe préféré du Prince Charles d’Angleterre, c’est dire si le groupe de hard boogie-rock qui va fêter prochainement ses 40 ans a su acquérir pendant sa longue carrière ses lettres de noblesse. La scène s’élargit grandement, on a l’impression d’avoir une nouvelle scène sous les yeux. STATUS QUO est un nom qui pour le commun des mortels parle un peu, notamment grâce à un titre qui a fait les beaux jours des classements dans la première moitié des années 80. Mais malgré ce succès commercial, « In The Army Now » (le titre en question et sans doute le seul morceau du groupe que connaissent les adeptes du feu-TOP 50) était apparemment pour le groupe une erreur de parcours et d’ailleurs STATUS QUO ne l’interprétera pas ce soir. Non, ce soir, les musiciens nous assènent une compil de leurs meilleurs boogies-rock pour la plus grande joies des fans venus se remuer leur couenne. Les petits et les grands, comme quoi le rock’n roll n’a décidément pas d’âge. Francis Rossi (toujours en chemise blanche, gilet et queue de cheval) et ses comparses déboulent sur un « Caroline » qui met tout le monde d’accord et la salle en effervescence. C’est du délire et on assiste même dans le public à des couples en train de danser le rock. Les tubes s’enchaînent sans prévenir et il faudra attendre « » (à compléter, il s’agit du 3ème morceau avant Whatever You Want) pour une petite accalmie avec un titre acoustique, aux touches folkloriques où le claviériste prendra la guitare et se joindra à ses complices (les 4 musiciens iront même à un moment jusqu’à faire une petite chenille). Sinon, les musiciens sont heureux d’être là, ça bouge bien et on aura droit à quelques chorégraphies dont les 2 protagonistes principaux (Rick Parfitt et Francis Rossi) ont le secret. Le temps passe vite quand on s’amuse et quand on chante des refrains, car une telle musique est forcément accrocheuse à souhait. Déjà les rappels et nos hommes nous balancent une reprise de Chuck Berry, un « Rock’n Roll Music » survitaminé. Un très bon moment de rock’n roll.
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Set-list STATUS QUO :
01) Caroline
02) Somethin Bout You Baby
03) Don't Waste My Time
04) 4500
05) Rain
06) Hold Ya Back
07) All Stand Up
08) Oriental
09) Creepin up
10) Medley
11) Gerd Und Ulla
12) Rollover Lay Down
13) Down Down
14) Whatever You Want
15) Rockin All Over
Rappels :
16) Juniors
17) Bye Bye
ALICE COOPER :
Il est environ 23H15 lorsque le croque-mitaine le plus célèbre du rock monte sur scène avec ses musiciens. C’est un Vincent Furnier en grande forme que nous avons ce soir, du grand ALICE COOPER. Peu de morceaux récents (« Woman Of Mass Distraction », « Dirty Diamonds » du dernier album sur lequel il brandira des colliers de diamants, « Lost In America » …) et surtout les grands classiques indispensables qui s’enfilent comme sur un collier de perles, reliés les uns aux autres par l’histoire : « Department Of Youth », « No More Mr. Nice Guy », « I’m Eighteen », le plus surprenant « You Drive Me Nervous » …). Car un show d’ALICE COOPER, c’est une histoire, une mise en scène, une comédie hautement macabre. Depuis le poupon transpercé jusqu’à l’outrage infligé à la fausse Paris Hilton (jouée par sa fille) et surtout à son chien, en passant par la décapitation du chanteur et sa résurrection, Alice assure le spectacle. Un show qui ressemble très fort à celui de l’Olympia l’an dernier, mais on ne s’en lasse pas, avec surtout le virage vers le cauchemar d’Alice vers le milieu du spectacle (« Go To Hell », « Black Widow », « Feed My Frankenstein » et « Steven » où il chantera en camisole et surtout les macabres « Killer » et « I Love The Dead » qui parachève son exécution par la guillotine). Heureusement, ça se terminera bien notamment avec « School’s Out » et ses ballons, et le terrible « Under My Wheels » en rappel. Dans un décor bien mystérieux avec le cercueil, une gargouille en or représentant un ange à tête de mort, un muret sur lequel est encastrée la batterie surélevée, des membres humains en plastique dans une poubelle, les musiciens sont à leur aise et font partie intégrante du spectacle, à commencer par l’excellent Eric Singer (ex-LITA FORD, BLACK SABBATH et tant d’autres, actuel KISS) mais aussi les guitaristes et le bassite. Les musiciens à leur arrivée sur scène ont le visage caché par le masque blanc de Mike Myers (le psychopathe de la série Halloween), ce qui rajoute à l’ambiance sur ce « Department Of Youth » haut en couleurs et enthousiaste. On ne s’ennuie pas une seule seconde pendant ce show et c’est ce qui fait la force d’ALICE. Du grand art qui termine avec éclat ce festival excellent. Nul doute que nous reviendrons l’année prochaine pour la neuvième édition, rendez-vous est pris.
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Set-list ALICE COOPER :
01) Department Of Youth (Welcome To My Nightmare, 1975)
02) No More Mr. Nice Guy (Billion Dollar Babies, 1973)
03) Dirty Diamonds (Dirty Diamonds, 2005)
04) Billion Dollar Babies (Billion Dollar Babies, 1973)
05) Be My Lover (Killer, 1971)
06) Lost In America (The Last Temptation, 1994)
07) I Never Cry (Alice Cooper Goes To Hell, 1976)
08) Woman Of Mass Distraction (Dirty Diamonds, 2005)
09) I’m Eighteen (Love It To Death, 1971)
10) You Drive Me Nervous (Killer, 1971)
11) Is It My Body ? (Love It To Death, 1971)
12) Go To Hell (Alice Cooper Goes To Hell, 1976)
13) Black Widow (Welcome To My Nightmare, 1975)
14) drums solo Eric Singer
15) Feed My Frankestein (Hey Stoopid, 1991)
16) Welcome To My Nightmare (Welcome To My Nightmare, 1975)
17) Steven (Welcome To My Nightmare, 1975)
18) Only Women Bleed (Welcome To My Nightmare, 1975)
19) Steven – reprise - (Welcome To My Nightmare, 1975)
20) Ballad of Dwight Fry (Love It To Death, 1971)
21) Killer (Killer, 1971)
22) I Love The Dead (Billion Dollar Babies, 1973)
23) School’s Out (School’s Out, 1972)
24) Poison (Trash, 1989)
25) I Wish I Were Born In Beverly Hills (From The Inside, 1978)
Rappel :
26) Under My Wheels (Killer, 1971)
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