Les passages parisiens des Helvètes les plus connus du hard-rock sont d’une régularité exemplaire, au rythme métronomique des sorties successives dans les bacs. Need To Believe, le dernier en date (le 3ème sous la houlette de Nuclear Blast) ne fait pas exception. C’est une Maroquinerie pleine comme un œuf qui accueille le groupe (le concert étant complet depuis un bon moment), ce nous ravit pour lui même si, décidément, Leo Leoni et sa bande sont abonnés aux petites salles de la capitale (Le Trabendo, le Nouveau Casino qui étaient moins remplis les années précédentes). A quand un Elysée-Montmartre ? La question se pose. Il faut dire aussi que les conditions sont séduisantes : un dimanche soir à 19H30 dans Paris, pas de première partie … tout ceci gage d’une fin de soirée pas trop tardive pour rentrer. Je me poste carrément à droite près des amplis pour avoir un poste d’observation pas trop chiant et en plus ça me permet de retrouver une copine. 19H30 (presque) : lights off ! Let There Be Rock ! GOTTHARD : La pénombre se fait sur scène alors que, des silhouettes s’installant aux instruments, certains se demandent encore s’il s’agit d’une première partie. Les lumières s’allument et ILS sont là, prêt à donner toute leur énergie. Leo Leoni, guitariste souriant mais concentré à la crinière jaune, le discret Marc Lynn et ses 4 cordes, Freddy Scherer et son galurin, Hena Habegger et ses baguettes. Dernier en piste et non des moindres, l’athlétique et charismatique vocaliste Steve Lee, principale attraction de la scène ne se fait pas prier pour brandir son pied de micro et nous offrir des poses que ne renierait pas ses maîtres : David Coverdale et surtout Steven Tyler (il faut voir Steve les mains sur la tête en train d’onduler son corps). Tout cela bien évidemment sous les regards attentifs et séduits d’un auditoire féminin qui lui mange dans la main. Nan, mais je suis sérieux : Steve Lee est certainement l’un des frontmans les plus charismatiques du circuit, sans problème. Et je ne parle pas de sa voix, maîtrisée de bout en bout. Un show à haute énergie, le groupe est beaucoup plus en forme je trouve que lors de ses 2 passages parisiens précédents. La set-list d’ailleurs aide pas mal à avoir ce sentiment, car à part le passage « Acoustical Jam » (3 titres joués en acoustique, choisis en direct par le public), pas vraiment de ballade en vue mais ce bon gros rock’n roll exécuté avec la classe habituelle des Suisses.
Cette dernière, encadrée des hymnes « All We Are », « The Oscar Goes To You » et « Lift You Up » nous propulse déjà vers la fin du show « officiel ». Les rappels sont du feu de Dieu : le groupe revient et Steve n’a pas résisté à troquer sa chemise contre un débardeur. Le chanteur et la guitare de Leo se font un petit dialogue entre eux (un peu comme les faisaient Robert Plant et Jimmy Page à l’époque du grand LED ZEPPELIN, ou encore Ian Gillan et Ritchie Blackmore) et c’est parti pour la triplette magique pour une dernière salve d’énergie et d’applaudissements : « Sister Moon », « Anytime Anywhere » et « Mighty Queen », rien que ça ! Le concert se termine ensuite et on se dit que c’est vraiment le genre de show en petite salle qui fait plaisir : cadre intimiste, 19 titres (dont 7 issues du petit dernier), public qui répond sans en faire trop et en face, un groupe qui ce soir a musclé son jeu tout en gardant sa classe. On a senti un groupe heureux : heureux de jouer, heureux de voir son auditoire français prendre un peu plus d’ampleur et … heureux de partager le plaisir du rock’n roll, tout simplement. Comme l’a dit Steve, rien de tel qu’on concert de rock’n roll pour « oublier ses problèmes et passer un bon moment ». Le but a été atteint ce soir.
Line-up GOTTHARD : Steve Lee (chant) Leo Leoni (guitare) Freddy Scherer (guitare) Marc Lynn (basse) Hena Habegger (batterie) Site Web GOTTHARD : http://www.gotthard.com MySpace GOTTHARD : http://www.myspace.com/gotthard |